Structure générale de l’offre

Les villes desservies et les trajets proposés

Les opérateurs de services librement organisés desservaient huit villes des pays de la Loire. La carte ci-dessous indique les villes et le nombre total de trajets proposés par ville sur la semaine.

Illustration 2: Villes desservies dans les Pays-de-la-Loire

Sur l’ensemble de la région, 4017 trajets ont été trouvés. Les dix liaisons les plus importantes en nombre de trajets sur l’ensemble de la semaine sont les suivantes :

Ville origine Ville destination Nombre de trajets

Le Mans Paris 173

Les 4017 trajets se répartissent en 2104 opérés par Flixbus, 989 par Ouibus, 851 par Isilines et 73 par Eurolines. Par ailleurs, Flixbus dessert l’ensemble des villes, Ouibus dessert Nantes, Angers, Le Mans et Laval, Isilines dessert Nantes, Nantes Atlantique, Angers et Le Mans, et Eurolines dessert uniquement Nantes.

L’offre des opérateurs

Une première observation de ces résultats permet de distinguer deux organisations de services différentes suivant les opérateurs. D’un côté, Flixbus qui dessert de nombreuses villes avec une forte desserte de Nantes et Angers et une desserte plus limitée des autres villes, de l’autre, Ouibus et Isilines qui concentrent leurs services sur quelques villes avec des offres assez importantes. Eurolines est un cas particulier avec peu de liaisons ne concernant que Nantes. Il apparaît également que, logiquement, les villes desservies par plusieurs opérateurs bénéficient de la meilleure desserte. Ces villes sont soit les plus importantes en population (Nantes, Angers et Le Mans), soit elles bénéficient d’autres liaisons (Laval sur la liaison Paris-Rennes, Saumur sur la liaison Nantes – Tours – Lyon). Globalement, on observe une très forte desserte de Nantes, qui représente près de la moitié de l’ensemble des trajets proposés, une desserte importante du Mans et d'Angers, et une desserte beaucoup plus limitée des autres villes, particulièrement Les Sables d’Olonne.

Illustration 3: Nombre de trajets par ville et par opérateur

Le graphique ci-dessus indique, pour chacune des villes des Pays de la Loire, le nombre de destinations desservies par un ou plusieurs opérateurs. 90 destinations sont desservies par un seul opérateur, treize sont desservies par deux opérateurs, douze par trois opérateurs et trois sont desservies par l’ensemble des opérateurs.

On note ici plusieurs différences par rapport au graphique précédent. Ainsi Angers, bien qu’ayant moins de trajets que Le Mans, a plus de destinations proposées, de même que Cholet par rapport à La Roche-sur-Yon. Ainsi, alors que 120 trajets ont été proposés au départ ou à l’arrivée de La Roche-sur-Yon et 111 pour Cholet, seules quatre destinations sont proposées depuis La Roche-sur-Yon, alors qu’il y en a onze au départ de Cholet. Ces deux villes sont pourtant desservies par Flixbus.

Concernant les liaisons desservies par opérateur, on note la même différence que pour les villes desservies. D’un côté, Flixbus dessert beaucoup de liaisons, de l’autre Ouibus et Isilines en desservent beaucoup moins (environ quatre fois moins) mais avec des fréquences plus élevées. Eurolines, pour sa part, se concentre sur quelques liaisons longue distance correspondant aux trajets internationaux qu’il propose.

Illustration 4: Nombre de destinations par ville et par opérateur

Illustration 5: Nombre de liaisons proposées par opérateur

Les trajets internes à la région

La carte ci-dessous indique les trajets proposés à l’intérieur de la région :

On remarque l’absence de Laval parmi les liaisons intérieures. On observe également que Nantes n’a pas beaucoup de liaisons avec les autres villes de la région (seulement Angers, Le Mans et Saumur). Il se dégage a contrario un axe Le Mans – Angers – Cholet – La Roche-sur-Yon – Les Sables d’Olonne.

Analyse des prix pratiqués

Les prix proposés ont également été récoltés. Ces prix, ainsi que des calculs de distance entre les villes desservies, permettent de calculer les prix kilométriques. Une première analyse possible consiste à comparer les prix moyens suivant le nombre d’opérateurs présents sur la liaison considérée.

Il apparaît clairement sur le graphique ci-dessus que l’absence de concurrence sur une liaison permet à l’opérateur de pratiquer un prix plus élevé (d’environ 20 %). Par ailleurs, assez logiquement, plus il y a de concurrents présents sur une liaison, plus le prix moyen baisse. Cet effet est cependant très limité dès qu’une concurrence existe.

Illustration 6: Trajets internes à la région

©OpenStreetMap contributors

Illustration 7: Prix kilométrique moyen suivant le nombre d'opérateurs proposant la liaison

Un autre aspect concernant le prix est son évolution par rapport à la distance totale de la liaison. Les prix sont-ils moins élevés au kilomètre pour les longues distances pour rester dans une fourchette considérée comme attractive ?

Il apparaît dans le graphique précédent que le prix kilométrique est bien décroissant avec la distance à l’exception de la dernière classe de distance qui a le prix moyen le plus élevé. Ceci peut s’expliquer en partie grâce au graphique ci-dessous qui montre le nombre moyen d’opérateurs en concurrence sur les trajets des différentes classes de distance. On voit que les trajets les plus longs sont ceux sur lesquels la concurrence est la plus faible.

Illustration 8: Prix kilométrique moyen suivant la classe de distance

Illustration 9: Nombre moyen d'opérateurs présents suivant la classe de distance

La répartition de l’offre suivant le jour de la semaine

Le nombre de trajets proposés varie fortement suivant le jour de la semaine. Le graphique ci-dessous montre la répartition des trajets par jour de la semaine et par opérateur. Il apparaît clairement que le week-end est une période de plus forte activité, surtout pour Flixbus. On observe également un creux d’activité les mardi et mercredi. L’amplitude de ces variations d’offre est par contre très différente suivant l’opérateur : alors que Flixbus concentre son offre les vendredi, samedi et dimanche, Ouibus et Isilines font peu varier leurs offres. Eurolines de son côté concentre plutôt ses trajets sur le jeudi, le vendredi et le dimanche.