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3.2 Une approche architecturale matérielle pour les systèmes auto-organisés

3.2.3 La structure du flux local

La figure3.6illustre la composition d’un flux pour un système constitué de 4 entités. Un flux

est composé de plusieurs champs tels que les champs de début « BEGIN » et de fin « END ». Le critère fondamental de la constitution d’un flux est qu’il dispose d’un ou plusieurs champs permettant son identification en tant que flux, dans le but de le distinguer d’autres données cir-culant au sein du système. Hormis les champs de début et de fin, le nombre de champs dans un flux informationnel est proportionnel au nombre d’entités qu’il informe ou renseigne dans son parcours entre les entités et au sein du système. Ce parcours peut être prédéfini au cours de la conception. Le nombre de champs peut également être étendu dynamiquement en

fonc-E2

ENTITE ENTITE E3 ENTITE E4 END BEGIN ENTITE E1

E2 ETATS ID

FLUX

FIG. 3.6 – Structuration en champs d’un flux informationnel couvrant un groupement de quatre

3.2. Une approche architecturale matérielle pour les systèmes auto-organisés

tion de nouveau champ informationnel nécessaire au cours du temps et du nombre d’entités associées au flux. A chaque entité du système correspond un champ dans le flux

information-nel. Plus précisément, un champ du flux informationnel contient le numéro d’identification (ID)

de l’entité associée à ce champ et plusieurs sous-champs. Ces sous-champs sont réservés pour contenir des informations sur l’état global de fonctionnement de l’entité considérée. Le nombre de sous-champs dans un champ du flux informationnel n’est pas limité et dépend principale-ment du nombre d’états possibles qu’une entité peut prendre. Un état correspond soit à un mode

opératoire d’une entité à un instanttdonné (par exemple, une entitéEiau cours de

fonctionne-ment et d’attente de données de l’entitéEj, entité en arrêt, etc.), soit à une fonction en cours

d’exécution. Les sous-champs d’un flux informationnel peuvent contenir des informations sur la fonctionnalité d’une entité si un module de vérification de fonctionnalité est implémentée est implanté dans l’entité considérée.

MDFA MDFS VF P Ei ETATS ID

Mode de fonctionnement actuel

Présence

Mode de fonctionnement souhaité Vérification fonctionnelle

FIG. 3.7 – Structuration en sous-champs d’un flux informationnel couvrant un groupement de

quatre entités d’un système auto-organisé proposé.

La figure 3.7 illustre un exemple de structuration d’un champ du flux informationnel

cou-vrant un groupement de quatre entités d’un système auto-organisé. Dans ce cas d’exemple, chaque champ du flux informationnel, hormis les champs de DEBUT (BEGIN) et de FIN (END), sont constitués de 4 sous-champs. Le premier sous-champ, nommé PRESENCE, indique la pré-sence ou non physique d’une entité dans le système. Ainsi, si ce sous-champ contient la valeur nulle, cela signifie pour les autres entités couvertes par le même flux informationnel que cette entité sera supprimée physiquement du système et substituée par une autre entité ou module de calcul. Dans le cas d’une valeur égale à ’1’ de ce champ, cela signifie que l’entité associée à ce sous-champ au sein du système reste sur puce. Dans le cas où ce sous-champ est de valeur nulle, cette situation présente le cas le plus exigeant en terme d’auto-organisation. En effet, dans ce cas de figure, les entités voisines de l’entité considérée doivent se répartir sa fonction de calcul

au moment de sa désinstallation du système. Un autre exemple de sous-champs présenté dans la

figure3.7est le sous-champ analyse fonctionnelle VF. Ce sous-champ indique aux entités

voi-sines que l’entité associée à ce sous-champ, fonctionne correctement. Plus précisément, afin que les sous-champs d’un flux informationnel puissent contenir les informations relatives à l’exacti-tude des données fournies par une entité, chaque entité doit posséder un module de vérification

fonctionnelle en relation avec le sous-champ VF. De même que pour l’option PRESENCE, la vérification fonctionnelle présente également un cas d’exigence d’un point de vue

organisation-nel du système. En effet, si le sous-champ VF indique à travers le flux informationorganisation-nel que les données fournies par une entité sont erronées, l’entité considérée et associée à ce sous-champ doit être remplacée. En pratique, la mise en œuvre de telle procédure nécessite l’implantation de structures fonctionnelles redondantes. L’ensemble de ces sous-champs présentés dans la figure

3.7 sont considérés optionnels et leur emploi est décidé par le concepteur selon les

spécifica-tions du système auto-organisé à mettre en œuvre (définition de sous-champs complémentaires dans le flux correspondant à des optionalités à intégrer dans le système).

Les deux derniers sous-champs présentés dans la figure 3.7 sont des sous-champs relatifs

aux modes de fonctionnement d’une entité du système. Ainsi, le sous-champ MDFA contient les informations sur le mode de fonctionnement en cours d’une entité, tandis que le sous-champ

«Négociation» Non Oui Accord trouvé? MDFS <= MDFA MDFA <= MDFS Non MDFS = MDFA? Oui

FIG. 3.8 – Un extrait du graphe de contrôle du flux informationnel relatif aux requêtes de

3.2. Une approche architecturale matérielle pour les systèmes auto-organisés MDFS contient les informations sur le mode de fonctionnement futur souhaité. En général, au

cours du fonctionnement d’une entité, ces deux sous-champs contiennent des valeurs identiques, excepté dans la phase de fonctionnement de l’entité correspondant à une requête de changement de mode de fonctionnement. Cette requête est signalée par une entité à ses entités voisines par une écriture dans son sous-champ MDFS du flux informationnel. Ensuite, une phase de « négo-ciation » entre l’entité considérée et ses entités voisines s’enclenche. En fonction du résultat de cette négociation (favorable ou non), la requête de changement de mode de fonctionnement d’une entité devient ou non effective. Dans le cas où cette négociation a échoué, l’entité

initia-trice conserve son mode de fonctionnement initial. La figure3.8illustre ce procédé de demande

et de négociation de requête de changement de mode de fonctionnement d’une entité d’un sys-tème auto-organisé.

Bien qu’en apparence l’exemple du flux informationnel présenté par la figure3.6 présente

une structure statique, le concept du flux informationnel proposé est une structure dynamique dont la taille évolue en fonction du nombre d’entités associées et au cours du fonctionnement du système auto-organisé. Dans le cas de figure illustré précédemment, le flux informationnel

présenté par la figure 3.6 correspond à un flux couvrant quatre entités d’une structuration de

système, chaque entité étant caractérisée par des champs spécifiques. Plus précisément, la taille du flux informationnel proposé change et varie particulièrement, dans les situations où une en-tité doit être substituée fonctionnellement par ses enen-tités voisines. Il s’agit de la situation de fonctionnement dans laquelle les sous-champs PRESENCE ou VF ont une valeur nulle. L’in-terprétation et l’évolution d’un flux informationnel s’appuient sur des blocs locaux dans chaque entité du système nommé « descripteur » et permettant de les caractériser.