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Stratégie générale d’avertissement et de lutte contre la processionnaire du pin

CHAPITRE II : Matériels et méthodes

II. 1.5 Synthèse climatique

II.2- Stratégie générale d’avertissement et de lutte contre la processionnaire du pin

Selon (MOUSSAOUI ,2016) et services de l’administration des forêts de la Circonscription de SOUR EL GHOZLANE. Wilaya de BOUIRA.et (INRF, 2006).

II.2.1-Surveillance : Avril à Mai

- Enquête d’infestation et défoliation (nids d’hiver) ;

- Cartographie annuelle des foyers d’attaque selon un zonage écologique ou parcellaire dans le cas d’une homogénéité de la zone.

II.2.2-Avertissement : Septembre à Octobre

- Piégeage lumineux et phéromone des adultes ;

- Observation des éclosions de pontes et évaluation des taux d’infestation à partir des pontes afin de déterminer les zones d’intervention ;

- Sondages prétraitement (phénologie larvaire juste avant traitement) pour déterminer le type d’intervention et les doses d’utilisation dans les cas d’insecticide.

II.2. 3-Intervention

- Manuelle (Octobre – Mars) : enlèvement de ponte, pré-nids et nids d’hiver ;

- Pulvérisation aérienne (Octobre – Janvier) : insecticide microbiologique et inhibiteurs de mue ;

- Lutte biologique : lâchers d’ennemis naturels notamment les parasitoïdes dans les jeunes reboisements.

II.2 .4 - Surveillance

Afin de déterminer les taux d’infestation et de défoliation, il est utile de procéder à un zonage du massif ou du reboisement. Ce zonage, doit prendre en compte tous les paramètres pouvant influer sur la dynamique de population de l’insecte. Parmi ces derniers, nous avons l’altitude, l’exposition, la topographie et la structure du peuplement (hauteur, densité et associations végétales).

Dans chacune des zones délimitées il faut installer à travers toute la zone, des parcelles permanentes d’observation comportant chacune un échantillon de 100 arbres. Un arbre sur 5 serait à

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choisir selon un transect ou plusieurs transects perpendiculaires par rapport au vol de l’aéronef lors des applications insecticides.

La surveillance comporte plusieurs étapes :

II.2.4.1- Enquête d’infestation

Cette enquête prend en compte le nombre total de nid d’hiver observé sur les 100 arbres échantillonnés. Ce travail effectué sur tout le cycle de gradation de l’insecte permettrait de définir les phases de culmination de l’insecte.

D’autre part, il est aussi nécessaire de connaitre le mouvement des populations de l’insecte en reportant annuellement sur carte, selon les niveaux d’infestation (annexe01), tous les foyers d’attaque recensés et d’année en année on serait en mesure de prédire les déplacements de ces foyers et limiter les interventions uniquement dans ces derniers.

II2.4.2- Enquête de défoliation

Pour faire une évaluation du taux de défoliation pour chaque arbre échantillonné, la méthode adoptée est celle de ZAMOUM et al. (2002) où l’estimation a été évaluée en fonction des degrés d’attaques de la biomasse foliaire comme suit :

- 100%: l’arbre est totalement défolié,

- 75%: ¾ de la biomasse foliaire est défoliée, - 50%: la moitié de la biomasse foliaire est défoliée, - 25%: ¼ de la biomasse foliaire est défoliée, - 0%: absence de défoliation.

- Nombre de nids moyen par arbre

Le nombre de nids de la chenille processionnaire est compté systématiquement sur les cent (100) arbres sélectionnés dans les deux parcelles.

II.2.5 - Décision de traitement

A partir d’une estimation sur la génération de l’année n-1 de l’insecte, il est impératif de corriger cette estimation sur la génération de l’année par une enquête sur les pontes. L’indice à établir prendrait en compte le nombre moyen de ponte par arbre et par zone. Par exemple, pour une parcelle comportant des arbres d’une hauteur moyenne de 2 mètres les indices d’infestation sont les suivants:

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N : infestation nulle ………0 ponte

Jusqu’à 25% : infestation légère ……….4 pontes

25 – 50% : infestation moyenne ……….6 pontes

+ 50% : infestation grave ………8 pontes et plus.

Notons que ces indices restant très approximatifs et qu’ils peuvent être corrigés par l’enquêteur.

Cette enquête doit être effectuée sur 100 arbres échantillons dans chacune des zones afin de circonscrire les foyers potentiels de l’année et de programmer une forme d’intervention adaptée et bien localisée (annexe02).

Cette estimation est fondamentale car il s’avère que les populations d’insecte présent dans les foyers recensés à la fin du cycle larvaire donne naissance à une descendance à l’année n+1 qui colonise les zones non touchées à l’année N. De plus, nous observons un taux important de mortalité parmi les populations présentes dans les foyers de l’année N qui serait due à la qualité trophique des arbres déjà défolias et à l’effet de surpopulation.

II.2.6- Avertissement

En plus des actions de surveillance qui doivent être menées systématiquement chaque année dans les forêts et reboisements, il est par le même utile, pour arriver à déterminer avec exactitude les périodes de traitement de disposer d’un réseau d’avertissement selon le modèle suivant :

II. 2. 6.1- Abaque

A partir de la date représentant les périodes d’envol des adultes dans les différentes zones écologiques un abaque a été mis au point. Cet outil permet de situer à l’avance les périodes minimales et maximales pour la lutte contre ce ravageur et de prévoir à l’avance les dates de mise en place de tous les dispositifs d’avertissement permettant d’affiner ces périodes.

II. 2 .6. 2- Piégeage lumineux et à phéromone sexuelle des adultes

A partir des courbes d’envol des papillons nous pouvons par extrapolation par rapport à la durée moyenne d’incubation des œufs de 35 jours et de développement larvaire (L1 : 12 jours, L2 :

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14 jours et L3 de 1 mois) « caler » le cycle de développement de l’insecte pour définir à l’avance les périodes de traitement.

II.2.6.3-Conditionnement de pontes

Pour confirmer les dates prédéterminées il s’agirait à des :

Observations des rythmes d’éclosion : récolter 100 pontes par station d’observation à compter de la date ou 50% des papillons ont été capturés, de les conditionner sous abri extérieur et de noter le rythme des éclosions jusqu’à 100%. Cette observation doit être jumelée par un échantillonnage de pontes sur le terrain ;

Sondages pré traitements : faire des échantillonnages juste avant l’intervention afin de définir la phénologie de l’insecte. Le triage des chenilles de 10 colonies par station suffirait pour déterminer les pourcentages représentant les différents stades larvaires. Les résultats motiveront le choix des insecticides à utiliser et les doses d’application.

II.2.7-Interventions

Les interventions peuvent être choisies en fonction des possibilités liées à la situation des massifs (topographie, essence, hauteur des peuplements,…), il existe actuellement trois principaux types de mesures d’intervention contre ce ravageur : la lutte mécanique, pulvérisation aérienne et la lutte biologique.

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