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4. CADRE D’ETUDE ET CONSIDERATIONS ETHIQUES

5.1 Les sites d’étude

5.1.1 La sous station de Farako

La sous-station de Farako est située en zone cotonnière à 500 m d’altitude à 11°21 de latitude Nord et -5°48 de longitude Ouest. Le relief de la sous station de Farako est peu accidenté mais des petits massifs montagneux lui sont assez proches. La végétation naturelle est celle d’une savane boisée et de galeries forestières le long des cours d’eau. Parmi beaucoup d’autres espèces végétales on rencontre principalement : Isoberlini adoka (Kraib et Stapf), Daniella oliveri (Rolfe ; Hutch. et Dalziel), Pterocarpus erinaceus (Poiret), Combretum glutinosum (Perr.), Andopogon gayanus (Kunth), etc. Des plantations d’Eucalyptus camaldulensis (Dehn.), de Gmelina arborea (Roxb.) ou de Khaya senegalensis (Desr., A. Juss.) bordent parfois les axes routiers. La macro faune sauvage est très riche avec en particulier : des antilopes (Sylvicapra grimmia, Linnaeus ; Cephalophus ruflatus, Gray ; Hippotragus equinus, Desmarest ; Ourebia ourebi, Zimmermann ; etc), des primates (Papioanubis, Lesson ; Erythrocebus patas, Schreber ; etc.), des porc-épics (Hystrix cristata, Linnaeus), des aulacodes (Tryonomis swinderianus, Temminck), des varans de savane (Varanus exanthematicus, Bosc), des serpents (Python regius, Shaw ; Bitis arietans, Merrem ; etc), des tortues géantes (Geochelone sulcata, Miller), des phacochères (Phacochoerus aethiopicus, Pallas), des lapins (Lepus crawshayi, Linnaeus), des pintades (Numida meleagris, Linnaeus) et des perdrix (Francolinus bicalcaratus, Linnaeus).

A Farako la population est composée de Bambaras, de Senoufos, de Bobos, de Miankas et de peuls qui s’adonnent à l’agriculture (incluant l’élevage) et/ou au commerce. Les principales cultures sont le cotonnier, les céréales, les tubercules, les plantes maraîchères, les agrumes, le

manguier, etc. En dehors d’une usine pour traiter les productions de thé, d’une école primaire et d’un collège à Farako il n’y a pas d’autres infrastructures qu’elles soient administrative ou sanitaire, etc. Le taux de scolarisation y est de 65%,

Un Point d’Appui à la Recherche (PAR) a été créé à Farako en 1972 pour servir de site expérimental au Centre National de Recherche Fruitière (CNRF). Il couvrait 10 hectares pour les expérimentations sur les manguiers, les agrumes et les avocatiers. En 1990, l’Institut d’Economie Rural (IER) érigea ce PAR en station de recherche avec une extension sur le site de Finkolo. Le site de Farako est devenu sous station de recherche lorsque l’IER devint un Etablissement Public à caractère Administratif (EPA) en 1993. Actuellement la sous station de Farako occupe 75 hectares et accueille des expérimentations concernant de nombreuses spéculations agricoles. Mais la renommée de cette sous station tient aussi à sa proximité d’un site touristique (les chutes permanentes de la rivière Farako) et d’une plantation de thé (assez rare sous ce type de climat).

Pendant les années d’étude au niveau de la sous station de Farako la saison des pluies a débuté en février ou en mars selon les années et s’est terminée en octobre sauf en 2010 en raison de deux pluies en novembre. L’année la plus sèche fut 2011 pour le cumul pluviométrique et le nombre de jours de pluie et l’année la plus pluvieuse fut 2009, surtout en cumul pluviométrique (Tableau 3). Il en est de même si on se limite à la période pendant laquelle le cotonnier fut cultivé (Tableau 3). Les mois les plus pluvieux ont souvent été juillet, août et septembre tant en cumul pluviométrique qu’en nombre de jours de pluies (Figure 8).

Figure 8 : pluviométrie mensuelle par année à Farako : cumul pluviométrique (en haut ) et nombre de jours de pluies (en bas).

Pour d’autres caractéristiques du climat les relevés de la station météorologique de Sikasso (proche de la sous station de Farako) ont été utilisés. Entre les années il n’y a pas de grandes différences dans les valeurs quotidiennes moyennes (durant la période de culture allant du semis au 31 octobre) de la température minimale, de la température maximale, de l’écart journalier de température, de l’hygrométrie minimale, de l’hygrométrie maximale et de l’écart journalier d’hygrométrie (Figure 9). En moyenne sur les quatre années la température

0 50 100 150 200 250 300 350 400

janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre

mois c um ul pl uv iom é tr iqu e m e ns ue l (e n m m ) 2008 2009 2010 2011 0 5 10 15 20 25

janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre

mois no m bre m e ns ue l de j ou rs de pl ui e 2008 2009 2010 2011

minimale a été de 21,6 ± 0,1 °C, la température maximale de 30,6 ± 0,2 °C, l’écart quotidien de température de 9,0 ± 0,2 °C, l’hygrométrie minimale de 63,5 ± 0,9 %, l’hygrométrie maximale de 95,7 ± 0,4 % et l’écart quotidien d’hygrométrie de 32,1 ± 0,8 %.

Figure 9 : moyennes quotidiennes minimales, maximales et d’écart à Sikasso par année de 2008 à 2011 pour la température (en haut) et l’humidité relative (en bas) pendant la saison de culture.

De juin à octobre, on ne note pas de différences importantes dans les températures quotidiennes minimales comme maximales et les hygrométries quotidiennes maximales, ces dernières étant presque toujours voisines ou supérieures à 90 % (Tableau 4). L’hygrométrie minimale toujours supérieure à 60 % en août et septembre ne l’est plus que rarement au cours

0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0

température minimale température maximale écart journalier de température

valeurs quotidiennes te m ra ture e n °C

année 2008 année 2009 année 2010 année 2011

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

humidité relative minimale humidité relative maximale écart journalier d'humidité relative

hu m idi r e la ti v e e n %

des autres mois et en particulier en juin et en octobre (Tableau 3). Mais, les plus grandes différences mensuelles ont été observées dans les écarts quotidiens de température et d’hygrométrie avec des valeurs plus faibles souvent en août et des valeurs plus élevées en juin et octobre (Tableau 4).

Tableau 4 : moyennes mensuelles de 2008 à 2011 pour les valeurs minimale, maximale et d’écart journalier de température et d’humidité relative à Sikasso

Les sols de la sous station de Farako sont de type ferralitique. Ils sont très sableux (plus de 80 % de sables fins et grossiers), pauvres en matière organique (< 1,0 % dans l’horizon de surface) et présentent de faibles capacités d’échanges (< 2,0 me/100 mg) avec un pH convenant parfaitement à la culture cotonnière (Tableau 5). La faiblesse du taux de matière organique nécessite des amendements particuliers chaque année et la faible richesse de ces sols dans les principaux éléments nutritifs du cotonnier doit être compensée chaque année par une fumure minérale adaptée.

Tableau 5 : caractéristiques physico-chimiques des sols de la sous station de Farako (source : Sissoko F., 2008)