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Stabiliser les populations d’orignaux pour certaines réserves

1. ÉTAT DE LA SITUATION : BILAN DU PLAN DE GESTION DE L’ORIGNAL AU

1.1.4 Stabiliser les populations d’orignaux pour certaines réserves

Actions mises en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

Le Plan de gestion 2004-2010 a établi que l’exploitation dans les réserves fauniques devait être accentuée pour éviter qu’à cause d’une surutilisation de l’habitat, les réserves ne deviennent, à moyen terme, des territoires moins propices pour l’orignal que la zone environnante. Pour atteindre cet objectif, la plupart des réserves ont émis un plus grand nombre de permis spéciaux visant l’abattage de femelles adultes alors que les réserves fauniques Chic-Chocs et Dunière en 2003 ainsi que la réserve faunique Rimouski, en 2006, ont libéralisé la récolte de tous les segments (mâles adultes, femelles adultes et faons) pour l’ensemble des groupes de chasseurs chaque année.

Des inventaires aériens réalisés en 2007 dans les réserves fauniques de Matane et de Dunière ont permis de documenter les premiers cas de surabondance impliquant l’orignal au Québec avec des densités estimées respectivement à 48 orignaux/10 km² et 41 orignaux/10 km², soit celles les plus élevées jamais rapportées pour ce cervidé au Québec. Devant l’ampleur des niveaux de population d’orignaux observés dans les

15 réserves fauniques de Matane et de Dunière, le Ministère a entrepris de réduire la

densité d’orignaux à 30 orignaux/10 km² en augmentant jusqu’à 20 % le taux d’exploitation des femelles adultes au moyen d’une chasse dite de conservation.

L’objectif a déjà été rencontré puisque la population d’orignaux dans ces deux réserves a été estimée à 33 individus/10 km² lors d’un inventaire aérien effectué à l’hiver 2012 (Tableau 3).

Tableau 3. Année de réalisation et résultats (après chasse) des inventaires aériens les plus récents selon les réserves fauniques du Québec.

Zones de chasse / réserves fauniques Année d’inventaire

Résultat d’inventaire (nb. orignaux / 10 km²)

Chic-Chocs 2010 11,0

Dunière 2012 33,0

Matane 2012 33,0

1

Port-Daniel 2007 a 7,9 ± 0,9

Duchénier 1995 9,0

2

Rimouski 2001 14,8

10 Papineau-Labelle 1996 3,9

12 La Vérendrye 2008 b 2,7

15 Rouge-Matawin 2009 1,8

19 Sud Port-Cartier-Sept-Îles 1996 0,6

Mastigouche 2005 5,2

26

Saint-Maurice 2002 3,2

Laurentides 2009 4,5

27

Portneuf 2009 7,3

28 Ashuapmushuan 2009 1,5 ± 0,1

a Résultats de l’inventaire de la zone 1 en 2007.

b Résultats de l’inventaire du territoire de l’entente trilatérale du Lac-Barrière en 2008 incluant une partie de la réserve faunique La Vérendrye.

Résultats obtenus

Au terme du Plan de gestion 2004-2010, l’objectif d’augmenter la récolte dans les réserves fauniques a été atteint, cette dernière étant passée de 1 262 à 2 258 orignaux (figure 6). À raison d’une hausse de 8 %, par année, pour la période

15 2004-2010, la récolte totale effectuée dans les réserves fauniques a augmenté

sensiblement aussi vite que durant la période du Plan de gestion de l’orignal précédent (1999-2003) (figure 6). L’augmentation de la récolte dans les réserves fauniques est attribuable aux réserves du sud car la récolte des réserves du nord est globalement stable depuis 2004 (figure 6).

Figure 6. Récolte totale d’orignaux par la chasse dans les réserves fauniques – Période 1999 à 2010. Réserves fauniques des zones du nord : Papineau-Labelle, La Vérendrye, Rouge-Matawin, Port-Cartier-Sept-Îles, Mastigouche, Saint-Maurice, Portneuf, Laurentides et Ashuapmushuan. Réserves fauniques des zones du sud : Matane, Chic-Chocs, Dunière, Port-Daniel, Rimouski et Duchénier.

L’augmentation de la récolte dans les réserves fauniques entre 2004 et 2010 est essentiellement due à la récolte des femelles adultes qui a quadruplé durant cette période et, en partie, au nombre de groupes admis dans les réserves fauniques qui a presque doublé depuis 2003 (tableau 4).

La hausse de la récolte observée dans les réserves fauniques durant le Plan de gestion 2004-2010, est presque généralisée à toutes les réserves (figure 7). Seules les réserves

0 400 800 1 200 1 600 2 000 2 400

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Années

Récolte totale d'orignaux

TOTAL

Réserves des zones du sud Réserves des zones du nord

Plan de gestion 1999-2003 Plan de gestion 2004-2010

16

16

Figure 7. Taux fini d’accroissement de la récolte totale d’orignaux dans les réserves fauniques – Périodes 1994 à 1998, 1999 à 2003 et 2004 à 2010.

-20

Récolte de 1994 à 1998 Récolte de 1999 à 2003 Récolte de 2004 à 2010

16 fauniques Ashuapmushuan, Rouge-Matawin et La Vérendrye ont connu une diminution

de la récolte totale causée par une baisse de la pression de chasse dans le cas des deux dernières réserves alors que les réserves fauniques Mastigouche, Papineau-Labelle et Portneuf, ont enregistré des récoltes stables (figure 7). L’évolution de la récolte observée dans les réserves fauniques est néanmoins à considérer avec précaution car cette dernière ne tient pas souvent compte de la récolte autochtone qui peut pourtant représenter une part importante de la récolte totale dans le cas de certaines réserves.

Tableau 4. Récolte totale d’orignaux dans les réserves fauniques du Québec – Période 1999 à 2010.

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Récolte

- Mâles adultes 712 782 816 877 977 1 089 1 145 1 097 1 068 1 064 1 113 1 173 - Femelles adultes 108 136 162 159 226 302 289 460 568 810 966 968 (Fem. Ad. avec permis spécial) (105) (100) (123) (112) (150) (155) (177) (144) (137) (130) (129) (109) - Faons 57 61 63 61 59 40 63 52 69 82 108 117 - TOTAL 877 979 1 041 1 097 1 262 1 431 1 497 1 609 1 705 1 956 2 187 2 258 Nombre de groupes de

chasseurs 1 824 1 832 1 857 1 926 2 077 2 166 2 296 2 403 2 487 2 758 2 976 3 061

Succès (récolte/nb. groupes) 48% 53% 56% 57% 61% 66% 65% 67% 69% 71% 73% 74%

Permis spécial femelles adultes 708 749 824 824 860 1 007 1 013 856 848 848 826 840

Succès des femelles adultes

avec permis spécial (%) 15% 13% 15% 14% 17% 15% 17% 17% 16% 15% 16% 13%

PGO 1999-2003 Paramètres de suivi

PGO 2004-2010

a b c d

a PGO : Plan de gestion de l’orignal;

b La réserve faunique Port-Cartier–Sept-Îles n’émet pas de permis spéciaux pour abattre des femelles adultes pour la période 1999-2006.

Tous les segments sont autorisés pour tous les groupes de chasseurs;

c La réserve faunique de Matane n’émet pas de permis spéciaux pour abattre des femelles adultes à partir de 2000. Dorénavant, tous les segments sont autorisés pour tous les groupes de chasseurs;

d Les réserves fauniques des Chic-Chocs et de Dunière n’émettent plus de permis spéciaux pour abattre des femelles adultes à partir de 2003. Dorénavant, tous les segments sont autorisés pour tous les groupes de chasseurs;

e La réserve faunique de Rimouski n’émet pas de permis spéciaux pour abattre des femelles adultes à partir de 2006. Dorénavant, tous les segments sont autorisés pour tous les groupes de chasseurs.

16 1.1.5 Diminuer le risque d’accidents routiers dans les zones au sud du fleuve

Saint-Laurent (zones 2 à 7).

Actions mises en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

Bien qu’il ne soit pas possible de suivre l’évolution des orignaux tués sur les routes du Québec en l’absence d’un indicateur fiable, un certain nombre d’actions ont cependant été prises pour limiter les collisions d’orignaux avec des véhicules automobiles.

− Un objectif de population en deçà de la densité maximale définie dans les zones du sud (10 orignaux/10 km²) a été établi dans les zones de chasse 3, 4, 6, 7;

− Le principe de l’alternance a été appliqué dans les zones de chasse 3 et 4;

Devant l’importance et la gravité des accidents routiers impliquant des orignaux au Québec, le ministère des Transports du Québec (MTQ) s’est associé à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et au MFFP pour effectuer une recherche visant à mieux comprendre cette problématique. L’étude s’est déroulée dans la partie nord de la réserve faunique des Laurentides. Deux routes, la 175 en direction de la ville de Saguenay et la 169 vers Alma traversent le secteur d’étude d'une superficie d'environ 1 500 km². Des mesures d’atténuation des risques d’accidents ont été mises en place à partir des facteurs influençant la répartition spatiale et temporelle des accidents dans la réserve faunique des Laurentides. Les résultats ont déjà fait l’objet de publications dans différentes revues scientifiques et d’un colloque intitulé « Routes et faune terrestre : de la science aux solutions » (Crête et coll. 2012). Bien que cette étude se soit déroulée au nord du fleuve Saint-Laurent (zone de chasse 28), les conclusions peuvent aisément être transposées à toutes les zones du Québec aux prises avec des accidents routiers impliquant les orignaux.

1.2 Axe 2 : une approche qui favorise l’utilisateur

1.2.1 Le principe de l’alternance

Actions mises en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

La chasse sélective a été maintenue dans la plupart des zones. En plus de soutenir la croissance des populations d’orignaux dans plusieurs zones de chasse,

16 l’alternance s’est révélée être une modalité simple d’application pour l’ensemble

des usagers. Toutefois dans la zone 1, les partenaires fauniques de la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine ont tenu à conserver la modalité de tirage au sort annuel d’un nombre contingenté de permis donnant le droit d’abattre une femelle. Les zones 3 et 7 se sont ajoutées aux zones où l’alternance est appliquée alors que dans la zone 9 la loi du mâle a été instaurée à des fins de conservation.

Résultats obtenus

Un grande proportion (81%) des chasseurs ayant fréquenté une zone de chasse dans laquelle le principe de l’alternance était en vigueur en 2009 se disent satisfaits de son application (Léger Marketing 2010). Avec une croissance annuelle de l’ordre de 2 à 3 %, les permis de chasse de l’orignal vendus durant le plan de gestion 2004-2010 confirment par ailleurs l’augmentation déjà constatée au précédent plan de gestion (figure 8). Le nombre d’adeptes grandissant, 171 062 permis vendus en 2010, illustre donc que la modalité de l’alternance encourage la pratique de la chasse de l’orignal de façon significative à l’échelle de la province, particulièrement lors des années permissives.

Figure 8. Nombre total de permis vendus pour chasser l’orignal au Québec (résidents et non-résidents) – Période 1999 à 2010.

120 000 130 000 140 000 150 000 160 000 170 000 180 000

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Années

Nombre de permis vendus

Plan de gestion 1999-2003

Plan de gestion 2004-2010

16 1.2.2 Association des faons et des mâles adultes durant les années restrictives

Action mise en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

Dans toutes les zones où il y a l’alternance, il a été permis d’abattre les mâles adultes ou les faons à toutes les années puisqu’il est reconnu qu’une récolte raisonnable des faons a peu d’impact sur la croissance des populations d’orignaux. Cette modalité s’est appliquée, pour la première fois, dans les zones de chasse 2, 3, 10, 18 et 28. Elle a ainsi offert une opportunité supplémentaire de maintenir le succès de chasse de certains chasseurs durant les années restrictives.

Résultats obtenus

L’association des faons et des mâles adultes dans toutes les zones où l’alternance a été appliquée a permis de doubler la récolte des faons durant les années restrictives (tableau 5).

Durant les quatre années restrictives du Plan de gestion 2004-2010, soit 2004, 2006, 2008 et 2010, environ 1 500 faons de plus ont en effet été récoltés, par année, par rapport aux deux années restrictives du Plan de gestion 1999-2003, soit 2000 et 2002 (tableau 5).

Cette augmentation de la récolte des faons s’explique en très grande partie par l’autorisation d’abattre les mâles adultes et les faons à toutes les années dans cinq nouvelles zones de chasse : zones 2, 3, 10, 18 et 28. À elles seules, ces zones ont vu les chasseurs récolter annuellement en moyenne 1 100 faons durant les quatre années restrictives du Plan de gestion 2004-2010.

La possibilité de chasser les faons tous les ans est toutefois partagée puisque la moitié des chasseurs d’orignaux (53%) se déclare satisfaite de cette modalité et 37% en sont insatisfaits (Léger Marketing 2010). Parmi les principales raisons invoquées par les chasseurs d’orignaux pour expliquer leur insatisfaction, on retrouve la crainte de voir la croissance des populations d’orignaux diminuer et la question d’éthique associée à l’abattage d’un faon (Léger Marketing 2010). L’association des faons et des mâles adultes a par ailleurs pour conséquence de voir certaines femelles se faire abattre, par erreur, lors des années restrictives. L’importance de ce phénomène à l’échelle du Québec est toutefois de faible importance puisqu’à peine plus d’une centaine de cas

16 sont répertoriés par les agents de protection de la faune à chaque année restrictive.

Rappelons qu’il est de la responsabilité de tout chasseur de bien identifier son gibier avant de tirer.

Tableau 5. Récolte des faons orignaux par la chasse selon les zones de chasse (réserves fauniques incluses) – Période 1999 à 2010.

a PGO : Plan de gestion de l’orignal;

b Année restrictive du Plan de gestion 1999-2003 : récolte des faons interdite dans les zones 2, 3, 10, 18 et 28;

c Année restrictive du Plan de gestion 2004-2010;

d Récolte des mâles adultes seulement.

1999 2000 b 2001 2002 b 2003 2004 c 2005 2006 c 2007 2008 c 2009 2010 c

16 1.2.3 Fusil de calibre 12 ou plus

Action mise en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

Les fusils de calibre 12 ou supérieur (10 par exemple), utilisés avec des balles uniques, ont été ajoutés en 2004 à la liste des engins autorisés pour chasser l’orignal.

Résultats obtenus

Cette nouvelle mesure a reçu un accueil mitigé par les chasseurs. De 2004 à 2010, 235 orignaux ont été récoltés à l’aide d’un fusil de chasse avec une forte tendance à la baisse depuis 2008 (tableau 6).

Tableau 6. Récolte des orignaux par la chasse avec un fusil de calibre 12 ou plus selon les zones de chasse (réserves fauniques incluses) – Période 2004 à 2010.

Zones de

chasse 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

1 3 4 4 18 3 4 1

16 De toute évidence, il y a peu d’avantage pour un chasseur d’utiliser un fusil, car cet

engin est permis en même temps que la carabine, une arme beaucoup plus performante que le fusil pour la chasse de l’orignal.

1.2.4 Période spécifique à l’arme à chargement par la bouche dans les zones 1 et 10 (partie Est)

Actions mises en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

Une période de chasse spécifique à l’arme à chargement par la bouche (ACB) a été introduite en 2004 dans la zone 10 (partie Est) et en 2006 dans la zone 1.

Résultats obtenus

Sans atteindre nécessairement des niveaux de récolte très élevés, l’arme à chargement par la bouche a permis de récolter un peu plus de 700 orignaux dans les zones 1 et 10 (partie Est) entre 2004 et 2010, un chiffre non négligeable considérant que seulement deux zones de chasse possèdent une saison spécifique à l’arme à chargement par la bouche (tableau 7).

Tableau 7. Récolte d’orignaux par la chasse à l’arme à chargement par la bouche dans les zones 1 et 10 (réserves fauniques incluses) – Période 2004 à 2010.

a PGO : Plan de gestion de l’orignal

L’introduction d’une période de chasse spécifique à l’arme à chargement par la bouche a reçu un accueil favorable par les chasseurs des zones 1 et 10 (partie Est), puisque

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Zone 1 - - - - - 2 4 27 51 50 116 122

Zone 10 - - - - - 39 87 23 63 26 78 25

TOTAL - - - - - 41 91 50 114 76 194 147

Zones de chasse

PGO a 1999-2003 PGO a 2004-2010

16 80 % des orignaux abattus au moyen de cet engin de chasse au Québec proviennent de

ces deux zones (tableaux 7 et 8).

Tableau 8. Récolte totale d’orignaux par la chasse selon les engins de chasse (réserves fauniques incluses) – Période 1999 à 2010.

a PGO : Plan de gestion de l’orignal;

b ACB : Arme à chargement par la bouche.

1.2.5 Introduction de l’arbalète durant les périodes de chasse à l’arc Action mise en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

L’arbalète a été ajoutée en 2004 à la liste des engins autorisés pour chasser l’orignal durant la traditionnelle période à l’arc dans les zones de chasse 27, 28 et 29.

Dans le cadre du bilan à mi parcours du Plan de gestion 2004-2010, l’ajout de l’arbalète en même temps que l’arc a été généralisé en 2008 à toutes les zones de chasse à l’exception des zones 13, 15, 16, 17, 22, 23 et 24. Certains ajustements en lien avec la durée et la date d’ouverture de la période à l’arc et à l’arbalète ont alors été apportés afin de contrôler l’augmentation anticipée de la récolte.

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

ACB b 2 1 9 5 3 51 112 66 134 150 207 150

Arc 1 441 1 673 2 010 1 653 2 027 1 892 2 040 1 911 2 076 893 1 007 731

Arbalète - - 8 71 187 438 768 976 1 135 1 912 2 661 2 401

Carabine 12 490 9 764 16 285 11 026 19 337 15 185 22 806 16 095 22 645 15 873 23 218 17 798

Fusil - - - - - 24 51 40 84 13 18 5

TOTAL 13 933 11 438 18 312 12 755 21 554 17 590 25 777 19 088 26 074 18 841 27 111 21 085 Engins

de chasse

PGO a 1999-2003 PGO a 2004-2010

16 Résultats obtenus

La popularité de l’arbalète est telle que plus de 75 % de la récolte totale des armes de trait (arc et arbalète) a été effectuée à l’arbalète en 2010 contre 8 % en 2003 (tableau 8).

1.2.6 Permis de zone et territoires fauniques contingentés Action mise en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

La réglementation a été modifiée afin de permettre à toute personne de chasser dans tout territoire faunique dont l’accès est contingenté, et ce, quelle que soit la zone inscrite au permis de chasse : réserves fauniques, pourvoiries à droits exclusifs (PADEs) et zones d’exploitation contrôlée (zec) dont l’accès est contingenté.

1.2.7 Favoriser la relève

Actions mises en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

La relève des chasseurs d’orignaux n’a pas fait l’objet de mesures spécifiques dans le plan de gestion 2004-2010. Les diverses mesures mises de l’avant pour favoriser la relève pour la chasse dans son ensemble ont toutefois été appliquées à la chasse de l’orignal. Les personnes âgées d’au moins 18 ans, qui n’ont jamais été titulaires d’un certificat du chasseur, ont ainsi l’opportunité d’obtenir un permis de chasse de l’orignal en vertu du permis d’initiation.

Par ailleurs, la notion « familiale » a été appliquée à la chasse de l’orignal pour les jeunes (12-17 ans et 18-24 ans pour les étudiants). Il a ainsi été offert aux jeunes détenteurs d’un certificat du chasseur, de chasser en vertu du permis d’un adulte, d’un parent ou du conjoint d’un parent, sans détenir eux-mêmes un permis, mais à condition d’être accompagné par l’un d’eux.

Résultats obtenus

En 2003, 1 590 permis d’initiation ont été émis dont 202 pour chasser l’orignal. Depuis la mise en œuvre du Plan de gestion de l’orignal 2004-2010, le nombre de permis d’initiation utilisés pour chasser l’orignal a fait un bond vertigineux. Il est de 1 359 en 2010, soit 27 % de tous les permis d’initiation, alors que le nombre de permis d’initiation de chasse de l’orignal représente moins de 1 % de la vente totale des permis de chasse de l’orignal.

16 Aucune donnée n’est disponible pour mesurer l’impact que la notion « familiale » peut

avoir sur la relève des chasseurs d’orignaux.

1.3 Axe 3 : ajuster la gestion de l’orignal aux particularités régionales.

1.3.1 Périodes de chasse et segments autorisés (mâles, femelles et faons) Actions mises en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

Considérant les objectifs des populations d’orignaux et les demandes de la clientèle, les périodes de chasse et les segments autorisés de plusieurs zones de chasse ont été ajustés au début et à la mi parcours du Plan de gestion 2004-2010 :

− Périodes de chasse devancées d’une semaine dans les zones 19 Sud Nord-Ouest (secteur Fermont) et 27 à partir de 2004;

− Période de chasse à l’arc retardée d’une semaine dans la zone 9 à partir de 2004, puis réduite à 9 jours avec l’ajout de l’arbalète en 2008 comme engin autorisé;

− Périodes de chasse à l’arc retardées d’une semaine dans les zones 4 et 6 à partir de 2004, puis réduite à 7 jours avec l’ajout de l’arbalète en 2008 comme engin autorisé;

− Période de chasse à l’arc retardée d’une semaine dans la zone 3 à partir de 2004, puis réduite à 5 jours avec l’ajout de l’arbalète en 2008 comme engin autorisé;

− Période de chasse à l’arc retardée d’une semaine dans la zone 7 à partir de 2004, puis réduite à 16 jours avec l’ajout de l’arbalète en 2008 comme engin autorisé;

− Périodes de chasse devancées de cinq jours dans la zone 13 de 2004 à 2009 suivi d’un retour à la situation prévalant avant le Plan de gestion 2004-2010 pour les saisons 2010 et 2011;

− Raccourcissement des périodes de chasse de six jours par la fin dans la zone 18 à partir de 2008;

16

− Introduction d’une chasse de conservation dans les réserves fauniques de Matane (fin de la période de chasse durant la 3e semaine de décembre) et de Dunière (fin de la période de chasse durant la première semaine de novembre) à partir de 2007 afin d’accentuer le prélèvement des femelles adultes;

− Interdiction de récolter des femelles adultes en 2009 et en 2011 dans la zone 15, deux années pourtant permissives dans la plupart des zones de chasse du Québec;

− Introduction du principe de l’alternance dans la sous-zone 27 Est à partir de 2008.

1.3.2 Maintien du coffre d’outils (réserves fauniques, zecs et pourvoiries) Action mise en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

Le coffre d’outils en vigueur au dernier plan de gestion a été reconduit sans modification pour la période couverte par le plan de gestion 2004-2010.

Résultats obtenus

Que ce soit les réserves fauniques, les zecs ou les pourvoiries à droits exclusifs, la grande majorité des territoires fauniques structurés se prévalent de modalités particulières d’exploitation (tableau 9)

La plupart des réserves fauniques ont troqué l’alternance pour un tirage au sort des permis femelles (tableau 9). Plus de la moitié des pourvoiries à droits exclusifs a choisi de devancer les périodes de chasse en contrepartie d’un quota de récolte (tableau 9).

Enfin, les zecs ont adopté des modalités particulières pour les périodes, les engins, le nombre de coupons à apposer, mais elles ont surtout protégé les faons durant les années restrictives (tableau 9).

1.3.3 Prise en considération des relations interspécifiques

Le Plan de gestion de l’orignal 2004-2010 a ouvert la possibilité de considérer les relations interspécifiques lorsque l’orignal coexiste avec d’autres cervidés dans une même zone de

16 chasse. La gestion de l’orignal doit notamment prendre en compte la prédominance du

cerf dans certaines zones ou parties de zone et celle du caribou forestier dans d’autres.

Tableau 9. Modalités particulières des territoires fauniques structurés en 2010.

a Le Québec compte 15 réserves fauniques pour chasser l’orignal.

b Le Québec compte 63 zones d’exploitation contrôlée de chasse et de pêche, dont 52 (83 %) se sont prévalues d’au moins une modalité particulière disponible dans le coffre d’outils pour chasser l’orignal.

c Le Québec compte 192 pourvoiries à droits exclusifs (PADES), dont 118 (61 %) se sont prévalues d’au moins une modalité particulière disponible dans le coffre d’outils pour chasser l’orignal.

d Le total peut être supérieur au nombre total de zecs ou de pourvoiries à droits exclusifs (PADES), puisque une zec ou une PADES peut se prévaloir de plusieurs modalités particulières disponibles dans le coffre d’outils pour chasser l’orignal.

• Relation interspécifique orignal – Caribou forestier (zones 19 Sud, 22 et 29) Actions mises en œuvre par le plan de gestion 2004-2010

Considérant l’habitat de faible qualité pour l’orignal et la présence significative de caribous forestiers, les actions mises en œuvre par le Plan de gestion de

Considérant l’habitat de faible qualité pour l’orignal et la présence significative de caribous forestiers, les actions mises en œuvre par le Plan de gestion de

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