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Chapitre II : Catégorisation, typologie d’Arts Martiaux et points essentiels

I. Catégorisation et typologie d’Arts Martiaux

5. Les Sports de Combat

5.1.Ceux qui enseignent des techniques de prises a. Judo

Le judo a été créé en tant que pédagogie physique, mentale et morale au Japon par Jigorō Kanō en 1882. En 1882, Jigoro Kano fonde le Kodokan. En 1920, Il définit la philosophie de son art par deux maximes :

« Seiryoku zenyo » : bon usage de l'énergie

"Jita Kyoei" : entraide et prospérité mutuelles

Il est généralement catégorisé comme un art martial moderne, qui a par la suite évolué en sport de combat et en sport olympique. Sa caractéristique la plus proéminente est son élément compétitif dont l'objectif est soit de projeter, soit d'amener l'adversaire au sol, et de l'immobiliser (Techniques de maîtrise), ou de l'obliger à abandonner à l'aide de clés articulaires et d'étranglements. Les frappes et coups à main nue ainsi que les armes font aussi partie du judo mais seulement sous la forme pré-arrangée (kata) et ne sont pas autorisés en judo de compétition ni en pratique libre (randori).30

Lorsqu'il a créé le judo, Jigorō Kanō voulait extraire du jiu-jitsu un moyen d'éducation du corps et de l'esprit « adapté à l'éducation de toute une nation ». Depuis sa création, l'enseignement du judo est accompagné de l'inculcation au judoka de fortes valeurs morales. Certaines valeurs du judo sont donc directement extraites du bushidô. Le respect et la confiance que l'on accorde à son adversaire lors d'un combat de judo sont primordiaux. En effet, lorsqu'un judoka fait chuter son adversaire, il doit garder le contrôle de sa prise, et la plupart des prises nécessitent de retenir son adversaire pour qu'il chute « correctement ». À défaut, l'adversaire pourrait être gravement blessé. Les clés de bras pourraient facilement disloquer ou déboîter les articulations de son adversaire. Les étranglements, s'ils étaient mal exécutés ou mal maîtrisés, pourraient eux aussi être très dangereux. Mais le respect et la confiance du judoka envers un autre judoka lors d'un combat sont absolus. Au judo, les valeurs morales sont plus importantes que la technique elle-même.

29 Op. Cit. Article Wikipedia

34 b. Sumo

Le sumo est un sport de lutte japonais. Le combat sumo se caractérise par le gabarit des lutteurs ainsi que par les nombreux rites traditionnels qui entourent les combats, et consiste en deux règles simples : les lutteurs ne doivent pas sortir du cercle (dohyō), ni toucher le sol avec une autre partie du corps que la plante des pieds. Ce sport reste populaire au Japon, même si le baseball et le football le détrônent désormais, notamment chez les jeunes.

Combattants de Sumo c. Jujitsu brésilien

Le jiu-jitsu brésilien est un art martial, un sport de combat et un système de défense personnelle dérivé de techniques du judo et du jiu-jitsu importées du Japon au Brésil par Mitsuyo Maéda vers 1920, puis développé par la famille Gracie.

Le jiu-jitsu brésilien promeut le concept qu'une personne peut se défendre face à un opposant plus lourd et fort en utilisant les techniques appropriées, plus particulièrement en amenant le combat au sol et en appliquant des techniques d'étranglement, de clé articulaire ou de compression musculaire.

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5.2.Ceux qui enseignent des techniques de frappes a. Taekwondo

C’est un art martial d'origine sud-coréenne, dont le nom peut se traduire par La voie des pieds et des poings. Le taekwondo, dont le nom a été proposé en 1955 par le général Choi Hong Hi, est le fruit de la fédération progressive, à partir des années 1950, après l'occupation japonaise de la Corée, de différentes écoles d'arts martiaux coréennes qui enseignaient le karaté. Sa création et son développement sont intimement liés à la promotion du nationalisme étatique coréen. L'unification n'est cependant pas complète car deux grandes fédérations cohabitent encore, l'International Taekwon-Do Federation (ITF), qui revendique actuellement 50 millions d'adhérents, et la Fédération mondiale de taekwondo (WT), qui a popularisé auprès de plus de 80 millions de personnes une pratique du taekwondo moins axée sur la self-défense et plus sur le sport de combat, interdisant notamment les coups de poing au visage.31

Le taekwondo se distingue des autres arts martiaux, surtout dans sa forme, par le haut degré de spécialisation de ses pratiquants en techniques de coups de pieds bien plus que dans d'autres techniques, par les nombreuses protections utilisées lors des compétitions de combat et par son inclusion au programme des Jeux olympiques d'été depuis 2000.

Combat de Taekwondo

36 b. Karaté

Le karaté est un art martial, dit japonais. Cependant, son origine est okinawaïenne (l'île principale de l'archipel des Ryūkyū), qui a longtemps constitué un royaume indépendant du Japon, au sud de l'île de Kyūshū. Il existe plusieurs styles de karaté dont le Shotokan-ryu, le Wado-ryu, le Shito-ryu ou encore le Goju-ryu et bien d’autres ayant chacun un fondateur propre.

Le karaté est une discipline martiale dont les techniques visent à se défendre uke, puis à répondre par une attaque au moyen des différentes parties du corps : doigts (nukite), mains ouvertes (shuto) et fermées (tsuki), avant-bras (uke), pieds (geri), coudes (enpi), genoux [ex. : hiza geri]). Les 20 préceptes du karaté voudraient qu'il n'existe pas d'attaque pure et dure de la part d'un karatéka : le combattant répond par une défense (ou une anticipation, nommée sendosei, qui permet d'attaquer avant que l'attaque de l'adversaire ne soit portée) puis une attaque à une agression.

Des nuances de contenus techniques et philosophiques sont relativement marquées en fonction du style (Shōrin-Ryu, Shōtōkan, Shōtōkai, Wadō-ryū, Shitō-ryū, Gōjū-ryū, etc.).

Pour acquérir la maîtrise de ces techniques en combat, l'enseignement comporte trois domaines d'étude complémentaires : le kihon, les katas et le kumite. Mais d'autres domaines d'étude font partie de l'apprentissage. Le placement et la maîtrise de la respiration sont essentiels à la compréhension des techniques de karaté. En outre, certains maîtres pratiquent la méditation zen.

Le kihon (qui signifie « technique de base ») consiste à répéter individuellement, et la plupart du temps en groupe, des techniques, positions et déplacements. Pratiqué avec un partenaire de façon codifiée, on parle alors de kihon-kumite.

Le kata (qui signifie « forme ») est un enchaînement codifié et structuré de techniques « représentant un combat réel contre plusieurs assaillants virtuels quasi simultanés « et ayant pour but la formation du corps, l'acquisition d'automatismes ainsi que la transmission de techniques secrètes. Le kata dépasse l'aspect purement technique en permettant au pratiquant, après de nombreuses répétitions, de tendre vers la perfection des mouvements (pour certains, on pourrait dire la danse des combattants).32

Le dernier domaine est le kumite, ou combat. Littéralement, cela signifie « grouper les mains », c'est-à-dire travailler en groupe et non plus tout seul (voir randori). Cette notion de kumite peut prendre de multiples formes en karaté, de la plus codifiée à la plus libre. Le combat peut être prédéfini (kihon-kumite), fixé à un nombre d'attaques précis (ippon kumite pour une attaque, nihon kumite pour deux attaques, sanbon kumitepour

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trois attaques, etc.), souple (jū kumite), sans contact (kunde kumite) ou libre (jiyū kumite).

Enfin, la pratique du karaté constitue un cheminement au plus profond de son être. Il confronte les gens à leurs instincts de violence, à leurs fantasmes de domination ou à leur peur de la confrontation et amène chacun, pas à pas, à gérer les conflits qui naissent chaque jour dans la vie en les purgeant de leur caractère dramatique. « Le karaté, chemin vers un plus grand moi », est alors la voie de la sérénité.

Néanmoins, le karaté peut être pratiqué comme une activité gymnique. Ainsi, chaque partie du corps peut être sollicitée, et la pratique adaptée à chaque morphologie.

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6. Les Arts Martiaux Mixtes (MMA : Martial Mixed Arts)