5 Le rôle du métabolisme dans la régulation du stress oxydant
5.1 Les sources de stress oxydant et les mécanismes de détoxification
5.1 Les sources de stress oxydant et les mécanismes de détoxification
♦ Dans les cellules saines
Le stress oxydant est le produit d’un déséquilibre entre la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) et leur détoxification, ce qui provoque une accumulation de ces dernières. En condition physiologique, les ROS peuvent provenir de différentes sources, enzymatiques et non-‐enzymatiques. On trouve ainsi, parmi les sources enzymatiques, les NOXs (NADPH oxydase), la xanthine oxydase, les cycloxygénases (COX), les lipoxygénases (LOX) et les thymidines phosphorylases. Parmi les sources non-‐enzymatiques, on trouve la mitochondrie qui représente la source principale de ROS dans les cellules (Murphy M.P. et al., 2009). Dans la mitochondrie, les ROS sont produits du fait de l’activité de la chaîne respiratoire lors de la fuite d’électrons au niveau du site IQ du complexe I du site IIF du complexe II et du site IIIQo du complexe III (Brand M., 2010 ; Quinlan C. et al., 2012) . De plus, l’ATP-‐synthase, considérée par certains auteurs comme le complexe V de la chaîne respiratoire mitochondriale, a récemment été associée à la production de ROS via son inhibition par la protéine IF1 (Martínez-‐Reyes I. et al., 2014). Les électrons, qui se sont échappés, vont réagir avec l’oxygène présent dans la mitochondrie et former l’anion superoxyde (O2.-‐). Environ 0,2-‐2% de l’oxygène consommé par la cellule part vers la production de ROS (Murphy M.P., 2009) (Figure 9).
Les cellules possèdent, en conséquence, des mécanismes efficaces de détoxification. Ainsi, l’anion superoxyde va être rapidement transformé par la Superoxyde dismutase 2 (SOD2 ou MnSOD) en peroxyde d’hydrogène (H2O2) (Figure 9). Ce dernier, se diffuse très facilement dans le cytosol où il sera pris en charge par différentes enzymes responsables de sa détoxification comme la SOD 1 (Zn/Cu SOD), la catalase, les thioxyredoxines, le peroxyredoxynes et les glutathion-‐peroxydases (GPx) qui utilisent le glutathion réduit (GSH) comme cofacteur.
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favorisant l’inflammation et la métastase (Fitzgerald J. et al., 2012) La surexpression d’autres enzymes, telles que les cycloxygenases, identifiée dans le cancers gastriques (Song J. et al., 2014), ou des lipoxygenases, dans le cancer du colon, est associée à un mauvais pronostic et un phénotype invasif. (Wasilewicz M. et al., 2010).
L’augmentation de ROS peut également être une conséquence de l’activité métabolique aberrante due à l’activation des oncogènes (Cairns R. et al., 2011). Ainsi, il a été montré que la prolifération exacerbée des cellules cancéreuses peut provoquer une augmentation de l’activité du peroxisome ou du réticulum endoplasmique. En effet, dans le but de soutenir la prolifération, les cellules tumorales doivent augmenter de manière importante la synthèse des protéines. La maturation de la plupart de celles-‐ci a lieu au niveau du réticulum, via des réactions d’oxydation qui favorisent la formation des ponts disulfure, ceci peut donc favoriser la production et accumulation de ROS (Gorrini C., 2013).
En ce qui concerne le rôle de la mitochondrie dans la production de ROS, dans les cellules tumorales, celui-‐ci n’a pas encore été bien établi. En effet, le dysfonctionnement de la mitochondrie, souvent associé au cancer, permettait d’expliquer la production aberrante de ROS. Néanmoins, on sait aujourd’hui que peu de cellules cancéreuses présentent vraiment un dysfonctionnement mitochondrial dû aux mutations de l’ADN mitochondrial. Ainsi, la production de ROS dans la mitochondrie est surtout associée à une diminution de l’efficacité du transport des électrons au niveau de la chaine respiratoire mitochondriale. Cette diminution de l’efficacité du transport a surtout été observée dans des conditions qui provoquent le ralentissement du transport d’électrons (Martínez-‐Reyes I. et al., 2014). Il a également été observé, en condition physiologique, que lors de l’hypoxie, le complexe III de CRM produit plus de ROS qu’en condition de normoxie dû à une réversion du flux d’électrons. Cette augmentation de la production de ROS a été d’ailleurs associée à la stabilisation du facteur HIF-‐1 (Chandel N.S. et al., 1998). De cette manière, en conditions pathologiques, le flux d’électrons au niveau de la mitochondrie semble être altéré et associé à une augmentation de la fuite d’électrons; mais cela nécessite encore une évaluation plus approfondie dans différents modèles.
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♦ Effet des ROS sur la signalisation cellulaire
En condition physiologique, on observe souvent une faible quantité de ROS. Elle est nécessaire pour induire la prolifération, la survie et même dans certaines circonstances, l’adaptation à l’hypoxie. Ainsi, dans les cellules saines, les ROS permettent donc de réguler plusieurs voies de signalisation en fonction de l’état de la cellule.
Cependant, l’augmentation du taux de ROS, souvent observé en condition pathologique, peut induire des modifications post-‐traductionnelles réversibles au niveau de certaines protéines, par l’oxydation des sites contenant des cystéines. Cette oxydation va provoquer une modification de la configuration de la protéine associée à l’activation ou l’inhibition de celle-‐ci. Ainsi, des niveaux modérés de ROS ont été associés à l’oxydation et à l’inhibition de certaines phosphatases, comme celles qui régulent l’activité de la voie MAPK (Protein tyrosine phosphatase 1b (PTP1b)) (Barrett W. et al., 1999), de la voie AKT (PTEN) (Lee S. et al., 2002) ou encore de la voie NF-‐κB, dont l’activation constitutive a été liée à la surexpression des NOXs dans le mélanome (Brar S, 2001). L’inhibition de ces phosphatases se traduit par l’activation des voies favorisant la prolifération.
♦ Effet des ROS sur la carcinogenèse
Les ROS peuvent provoquer également l’oxydation des bases de l’ADN. La base la plus souvent altérée est la guanine, dont l’oxydation provoque la formation de la 8-‐ oxoguanine. Cette base oxydée provoque ainsi l’insertion erronée des bases lors de la réplication de l’ADN, entraînant fréquemment des transversions de type GC→TA. Ces modifications, qui induisent des mutations, sont souvent trouvées lors de l’activation des oncogènes ou l’inactivation des gènes suppresseurs de tumeur comme RAS ou TP53. Par ailleurs, une étude, réalisée sur le cancer du colon, suggèrent que les mutations de la protéine p53 fréquemment trouvées dans ce cancer seraient liées au taux élevé de stress oxydant (Ziech D., 2011). Il a été montré également que, lors de la sénescence induite par l’activation des oncogènes (OIS) comme BRAF (Kaplon J. et al., 2013) ou RAS (de Groof A. et al., 2009), on observe une forte augmentation de la
phosphorylation oxydative et de la production de ROS. Ces ROS seraient nécessaires pour induire une instabilité génétique favorisant l’apparition de mutations très ponctuelles au niveau de l’ADN qui toucheraient des gènes clés et permettraient de surmonter la sénescence (Maciag A. et al., 2004) (Figure 10). Cependant, d’autres auteurs soutiennent que l’augmentation de ROS est nécessaire pour induire la sénescence et empêcher l’initiation tumorale. Ces aspects restent encore à déterminer mais l’implication des ROS dans d’autres processus pro-‐tumorigènes telles que la transition épithélium mésenchyme (par l’activation de voies clés qui activent la migration cellulaire), l’angiogenèse (l’accumulation de ROS étant liée à l’augmentation du VEGF) et l’adaptation à l’hypoxie (Sosa V. et al., 2013) confirment le rôle positif de ROS dans le contexte tumoral.
♦ Effet des ROS sur la mort cellulaire
Une augmentation excessive du taux de ROS peut avoir un effet délétère, car ces ROS provoquent l’oxydation excessive des molécules clés telles que l’ADN, les lipides ou les protéines, présentant des dommages irréparables pour la cellule. Ainsi, un taux très élevé de ROS est associé à l’induction de la mort de la cellule dans la plupart des cas par apoptose (Figure 10). Cette induction peut être directe, car les ROS sont capables de provoquer l’oxydation des résidus cystéines de la protéine ANT qui fait partie des pores mitochondriaux, permettant la libération du cytochrome C et la formation de l’apoptosome (Costantini P. et al., 2000). Elle peut aussi être indirecte, lors de dommages trop importants, par exemple lors de l’accumulation de dommages de l’ADN qui vont déclencher l’apoptose dans la cellule (De Zio D. et al., 2013).
5.3 Les modifications métaboliques participent à la régulation du stress