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Les sources analogiques variées

2. L’ EMPLOI DE LA MÉTHODE ANALOGIQUE DANS L ’ ENSEIGNEMENT

2.1. Les sources analogiques variées

Les enseignants utilisent l’analogie comme outil pour construire le lien entre ce qui est familier (un concept analogique) et ce qui est nouveau (un concept cible). L’enseignement avec des modèles analogiques (The teaching with analogies model), une méthode proposée

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SHUELL T. J., « Cognitive psychology and conceptual change: Implications for teaching science », Science Education, Vol. 71, issue 2, April 1987, p 245.

par Glynn43, comprend 6 étapes : (1) Introduire le concept cible ; (2) Revoir le concept analogique ; (3) Identifier les caractéristiques pertinentes de la cible et de l’objet analogique ; (4) Mettre en correspondance des similitudes ; (5) Indiquer où et quand l’analogie s’arrête ; (6) Proposer des conclusions. Pour pratiquer cette méthode et accomplir ces 6 étapes, il faut avoir les sources analogiques.

2.1.1. Faire l’analogie avec l’expérience de la vie.

Les apprenants de tous les âges possèdent déjà certaines expériences de la vie. Il est possible pour les enseignants d’en citer des exemples et de faire l’analogie selon l’âge et l’expérience de la vie des apprenants. C’est un bon moyen pour expliquer les problèmes difficiles, mobiliser l’enthousiasme et renforcer la capacité d’observation et d’analyse des apprenants.

Par exemple, dans un cours de physique, l’enseignant veut expliquer le principe d’Archimède, il fait d’abord l’analogie avec les situations fréquentes de la vie au lieu d’exposer directement le principe, il est possible de susciter la curiosité et la motivation d’apprentissage et de promouvoir la pensée positive.

Le cours commence par une question posée par l’enseignant : « Qu’est-ce qui se passe si je mets un morceau de fer et un morceau de bois dans l’eau ? » Selon leur expérience de la vie, les apprenants répondent : « Le morceau de fer tombe au fond de l’eau, le morceau de bois flotte. » L’enseignant demande la raison et les apprenants expliquent : « Parce que le morceau de bois est léger et le morceau de fer est lourd. » À ce moment, l’enseignant pose une question qui est tout à fait contraire aux connaissances cognitives des apprenants : « Un bâtiment d’un fort tonnage est aussi très lourd, pourquoi flotte-t-il et ne tombe-t-il pas au fond de l’eau ? » À travers une analogie avec une similitude de condition préalable mais deux résultats différents, la curiosité et la motivation des apprenants sont suscitées, l’enseignement s’effectue favorablement.

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GLYNN S. M., « Conceptual bridges: Using analogies to explain scientific concepts », The Science Teacher, Vol. 62, issue 9, December 1995, p 25.

2.1.2. Faire l’analogie avec les phénomènes naturels.

Dans la vie quotidienne, les apprenants ont déjà expérimenté ou connu certains phénomènes naturels, une analogie entre les nouvelles connaissances et les phénomènes naturels peut aider les apprenants à bien comprendre.

Par exemple, dans un cours de physique, l’enseignant veut expliquer les règles de l’optique géométrique, il est possible de faire l’analogie avec des phénomènes comme l’arc en ciel et le mirage. On trouve des explications de ces deux phénomènes sur Wikipédia:

« Un arc-en-ciel est un phénomène optique produit par la réfraction, la réflexion et la

dispersion des radiations colorées composant la lumière blanche du Soleil par les gouttelettes d’humidité présentes dans l’atmosphère. »44

« Le mirage est un phénomène optique dû à la déviation des faisceaux lumineux par des

superpositions de couches d’air de températures différentes. »45

Ces phénomènes reflètent les règles relatives de l’optique géométrique, avec l’aide de l’enseignant, les apprenants font des expérimentations, à travers ces expérimentations, ils peuvent comprendre et saisir les connaissances comme le principe de réfraction des rayons, l’indice de réfraction, la réflexion totale et la dispersion de la lumière.

Les phénomènes naturels sont intéressants pour les apprenants, ils peuvent les attirer et susciter leur intérêt d’apprentissage. L’enseignant peut en profiter pour améliorer l’effet de son enseignement.

2.1.3. Faire l’analogie avec l’histoire

Dans un cours de mathématiques, l’enseignant veut donner un cours d’initiation sur la division aux apprenants. Comme les apprenants sont assez jeunes, une histoire intéressante peut attirer leur attention et faciliter la compréhension :

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Arc-en-ciel

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« Un jour, maman achète 6 pommes au supermarché. Quand elle rentre à la maison, Paul et son petit frère Éric sont tous contents, parce qu’ils veulent bien manger les pommes. Maman donne une pomme à Paul et donne le reste à Éric, Paul n’est pas content, il crie : ‘Maman, ce n’est pas juste, tu aimes Éric mieux que moi.’ Donc, maman prend une pomme d’Éric et la donne à Paul, Paul continue à crier : ‘ce n’est pas juste, toujours pas juste, tu aimes mon petit frère mieux que moi.’ Pas autre moyen, maman prend une autre pomme d’Éric et la donne à Paul. Paul compte les pommes d’Éric et les siennes, il est content : ‘Enfin, c’est juste.’ » Après avoir raconté l’histoire, les enfants discutent un peu, le sujet du cours est induit : la moyenne.

C’est un exemple très simple. Dans l’enseignement, on peut créer la situation de problème avec l’analogie, encourager les apprenants à analyser les problèmes plus difficiles et plus complexes. En faisant des suppositions et des preuves sur les problèmes travaillés, ils peuvent construire leurs propres connaissances dans tous les domaines.

2.1.4. Faire l’analogie avec les connaissances déjà saisies.

Dans l’enseignement, beaucoup de nouvelles connaissances sont fondées sur la base des connaissances déjà saisies par les apprenants, donc on y trouve des traces des connaissances anciennes et la relation entre les deux. Dans le processus d’enseignement, il faut créer « le meilleur environnement de pensée » pour les apprenants : en faisant l’analogie avec les connaissances anciennes, les apprenants sont plus libres dans le processus d’apprentissage, ils peuvent imaginer le contenu et la structure des nouvelles connaissances ainsi que le moyen et la pensée de recherche. Avec l’analogie, on suscite la motivation et l’enthousiasme d’apprentissage des élèves.

Dans un cours de géométrie, l’enseignant présente une nouvelle figure géométrique : la sphère et sa nature, il commence par rappeler aux apprenants la définition du cercle, avec l’analogie, les apprenants peuvent construire leurs nouvelles connaissances. En faisant la comparaison et en trouvant la relation entre ces deux figures géométriques, il est possible pour les apprenants de raisonner sur la définition de la sphère elle-même. Après, ils font la comparaison entre ces deux définitions pour trouver la différence et la relation entre le

cercle et la sphère, cette analogie va faciliter leur apprentissage dans le futur sur la nature de la sphère, parce qu’ils auront déjà employé l’analogie pour apprendre la définition de la sphère. Cette expérience et les connaissances anciennes ont une influence positive sur l’apprentissage.

À travers l’analogie, les apprenants peuvent saisir le contenu d’apprentissage dans le cours, retenir l’essence du problème et recréer de nouvelles connaissances. Avec la méthode d’enseignement par analogie, l’enthousiasme des apprenants est suscité, ils ont le courage d’imaginer, de découvrir et de prouver, ils ont un souvenir plus exact des connaissances qu’ils ont apprises avec la méthode analogique.

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