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2.2.2 Socles communs – Responsabilités transversales

Il en ressort que, seuls, deux domaines peuvent être considérés comme transversaux et sont retranscrits dans le schéma précédent. Il s’agit de la notion de confiance et de loyauté d’une part, et de santé, de sécurité, et d’intégrité physique et morale d’autre part.

1- Confiance et loyauté Définir le concept de confiance :

Divers philosophes, psychologues et chercheurs en sciences sociales ont travaillé sur la notion de confiance qui, selon une définition assez largement acceptée, peut-être entendue comme « un état psychologique se caractérisant par l'intention d'accepter la vulnérabilité sur la base de croyances optimistes sur les intentions d'autrui ». La confiance renvoie à l’idée que l’on peut se fier à quelqu’un ou à quelque chose. Dans l’étymologie latine, le verbe confier signifie qu’on remet quelque chose de précieux à quelqu’un, en se fiant à lui et en s’abandonnant ainsi à sa bienveillance et à sa bonne foi. Cette origine souligne les liens étroits qui existent entre la confiance, la foi, la fidélité, la confidence, le crédit et la croyance (Source Wikipédia).

La relation de confiance : une relation de réciprocité ; Dans une relation de confiance, la réciprocité est incontournable. Elle ne signifie pas pour autant que les intérêts de chacun soient identiques. Elle signifie en revanche que chacun doit non seulement faire confiance à l’autre, mais aussi être jugé digne de cette confiance par l’autre.

La relation de confiance : une dynamique de progression ; La confiance se choisit et se construit dans le temps. En effet, les jugements formés à l’égard de l’autre s’appuient peu à peu sur l’expérience acquise. En ce qui concerne le développement de la confiance, les travaux de Gabarro identifient clairement un facteur facilitateur : la possibilité pour les différentes parties d’entretenir des interactions quotidiennes, informelles, organisées sur le vif pour résoudre des problèmes.

Page 34 sur 133 Le premier à avoir analysé de façon systématique la présence, dans la confiance, d’une composante autre que cognitive est le sociologue Georg Simmel. Pour lui, la confiance est sans aucun doute « une forme de savoir sur un être humain », mais ce savoir englobe toujours une part d’ignorance : « Celui qui sait tout n’a pas besoin de faire confiance, celui qui ne sait rien ne peut raisonnablement même pas faire confiance, Georg Simmel, Sociologie. Etude sur les formes de la socialisation, PUF, 1999»

C’est pourquoi on ne peut comprendre la confiance sans imaginer l’existence d’un « moment autre » qui accompagne le « moment cognitif » : « On “croit” en une personne, sans que cette foi soit justifiée par les preuves que cette personne en est digne.

Simmel relie ainsi directement le concept de confiance à celui de foi, en soulignant le fait que souvent, dans les relations humaines, on a tendance à « croire en quelqu’un » sans savoir exactement pourquoi, ou du moins sans pouvoir expliquer les raisons exactes de cette croyance. La confiance s’appuie sur deux dimensions:

• la dimension rationnelle qui débouche sur une logique de lien contractuel transparent avec des règles du jeu pour fonder des échanges réciproques,

• la dimension affective issue de la satisfaction des besoins primaires dans l’histoire de la personne.

La confiance, deux paramètres:

• l’aspect organisationnel qui consiste à mettre sur pied des règles de fonctionnement contractuelles et transparentes,

• L'aspect affectif de la confiance au travers des relations entre les personnes et notamment avec les leaders.

La confiance dans la relation de travail : Partant du principe que le travail, au sens large du terme, est par essence relationnel, la confiance entre les acteurs est considérée comme une condition de son efficacité et du bien-être de ceux qui le réalisent. Instaurer les conditions d’un travail en confiance apparait, pour ces raisons, comme un idéal à poursuivre dans les entreprises. Reste qu’un tel objectif suppose de s’entendre sur ce que la notion de confiance au travail recouvre exactement et de préciser comment chacun peut agir pour la développer. Karsenty L. (coord.) (2013) La confiance au travail. Toulouse : Octarès .

2 - Santé, sécurité, intégrité physique et morale

De plus en plus d’entreprises recourent à l’intervention d’entreprises extérieures pour exécuter des travaux ou des prestations de service. Les salariés de l’entreprise extérieure sont alors amenés à travailler sur des sites qu’ils ne connaissent pas, et où l’entreprise utilisatrice exerce des activités qui leur sont inconnues, parfois en présence d’autres entreprises intervenantes. Cette multiplicité d’acteurs et cette méconnaissance des situations de travail sont donc susceptibles d’aggraver les risques existants en matière d’hygiène, de santé et de sécurité et d’en créer de nouveaux.

L’ entreprise utilisatrice, comme nous l’avons vu précédemment, désigne la société qui utilise les services d’une entreprise extérieure.

Page 35 sur 133 L’entreprise extérieure effectue des travaux ou des prestations de service dans l’établissement ou les dépendances d’une entreprise utilisatrice. Elle est juridiquement indépendante de l’entreprise extérieure où elle est amenée à faire travailler son personnel ponctuellement ou en permanence. L’entreprise extérieure peut être l’entreprise intervenante à laquelle l’entreprise utilisatrice a directement fait appel ou bien être sous-traitante d’une autre entreprise extérieure.

Les relations de l ‘entreprise sous-traitante avec l’entreprise utilisatrice, à l’égard de la coordination de la prévention, sont les mêmes que celles prévues pour l’entreprise extérieure principale (visite préalable, plan de prévention, etc.).

Aussi, pour réduire les risques, une coordination générale des mesures de prévention avant et pendant l’exécution de l’opération, entre l’entreprise utilisatrice et les entreprises extérieures doit être mise en œuvre (articles R. 4511-11 et suivants du Code du travail). Cette coordination a pour objet de prévenir les risques liés à l’interférence entre les activités, les installations et matériels des différentes entreprises présentes sur un même lieu de travail.