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A / SOCIETE D'ETHNOGRAPHIE DE PARIS :

La Société, dont le siège est en 1950 situé Boulevard St.Michel, fut fondée comme "Société d'Ethnographie Américaine et Orientale" en 1859. En 1862 Claude Bernard, qui est toujours présenté comme son fondateur, en est élu membre titulaire et en 1863 président. La société devient la "So ciété d'Ethnographie" en 1964. Le premier président de la société, le Baron de Bourgoing, était sénateur, son président en 1950 est député et, depuis 1859, les membres du conseil d'administration sont souvent Ministre, Député, Membre de l'Institut ou de l'Académie Française. La Société publie la revue "L'Ethnographie" (Ns.1931), dont le contenu est, comme son nom l'indique, de caractère ethnographique. Les articles pour la plus grande part écrits par des

orientalistes portent aussi bien sur l'antiquité que sur le moyen-âge et l'époque contemporaine. En 1950, la caractéristique essentielle de la revue semble un style "anecdotique" hésitant en permanence entre • l'anecdote incertaine et le brassage de détails sans significations précises, celui de généralités gratuites. Notons que la revue est restée ignorante de l'Ecole des Annales, comme de celle de l'Année Sociologique. Ni l'enseignement de Durkheim et Mauss ni celui des écoles anglo-saxonnes "n'est arrivé jusqu'à elle".

On se reportera à un article du président de l'association L. Marin publié en 1952 et "intitulé": "les études ethniques en 1950, la nature de leur objet et leur propre nature, leur relation avec les autres études portant sur l'homme, l'état de leurs méthodes". Après ce long titre, sur 50 pages l'auteur qui ne nous dit rien de la situation en 1950, dresse par contre un panorama de l'histoire de la constitution de la dis cipline. Citant Cl. Bernard, Comte et Broca puis les orientations des disciples de ceux-ci, il passe à côté des travaux de Durkheim, Mauss, Lévy-Bruhl etc. dont les noms ne sont pas cités. (En rappelant que Broca fut l'un des experts dont la caution scientifique servit à condamner Dreyfus, pourrait-on faire remonter "cette scission" à l'affaire ?). En 1950-51 le conseil d'administration de la société d'ethnographie de Paris se compose de : Président: Louis Marin (Président adjoint de l'Institut International d'Anthropologie, ancien mi nistre). Vice-Président: Alexandre Bénazet (Directeur honoraire au Ministère de la santé publique), Paul Gaultier (de l'Institut), Jules Toutain (Directeur honoraire à l'EPHE), Ch. Virol-leaud (de l'Institut). Secrétaire général : F. Hartmann (Docteur de l'Univ. de Paris). Trésorier: Louis Vigouroux (Chargé de mission en Afrique, Amérique et Océanie). Trésorier adjoint: Jean Michel (Avocat à la Cour d'Appel). Membres: Combe, Drioton, Tastevin, de Warren, You, Mme de Mortillet, Nourry-Saint Yves. Commissaires aux comptes: Bassot, Brière, Guyonnet, Nikitine, Petitjean. En 1950-51, la revue publie des articles de M. du Mesnil du Buisson, A. Barot, J. Catagné, André-Louis Mercier.

La Société organise une réunion mensuelle qui propose une communication suivie d'une discussion. En 1950- 51 on peut relever celles de : Louis Marin, Ch. Virolleau, Pierre Mabille, François Balzan, Jules Toutain, Dr. Gaston Durville, Luc Zangrie, H.E. Del Medico.

B / LA SOCIETE FRANÇAISE D'ETHNOLOGIE :

A sa fondation en 1919 la Société Française d'Ethnologie comprend parmi ses membres : M. Mauss, Bacot (spécialiste du Tibet), Massé (de l'Iran), Deny (de la Turquie), M.Cohen (de

l'Ethiopie), Delafosse (de l'Afrique Noire), Julien, Destaing, Gaudet'roy, Demombynes, Massignon (du monde musulman), Norry-St.Yves, Mlle Brizard, Van Gennep (folklore).

C / LA SOCIETE ASIATIQUE :

La Société Asiatique fut fondée en 1822, année où Champollion présente le déchiffrement des hiéroglyphes. A ce titre elle est la doyenne des sociétés savantes. Lors de sa fondation, la société aura deux présidents, l'un honoraire: le duc d'Orléans (Louis -Philippe) et Silvestre de Sacy (qui déchiffra le Pehlevi). Elle publie le périodique trimestriel: "Le Journal Asiatique", édité par la Librairie Orientaliste Paul Geuthner, à Paris (à partir de 1950 avec le concours du Cnrs). On pourra, pour un historique des travaux et orientation de la société, se reporter au "Livre du Centenaire" publié par L. Finot en 1922, ou au numéro spécial du Journal Asiatique, publié pour le cent-cinquantième anniversaire (1973).

On trouvera la liste des membres de la société en 1950 dans le "Journal Asiatique (tome ccxxxix, fasc 1- p.95- 111). En 1950 elle comprend 24 membres d'honneur et en y incluant les institutions, 474 membres

relever qu'entre 1950 et 1951, 54 nouveaux membres l'ont jointe. Parmi ceux-ci on relève : J. Needham, Ch. Pellat, A.W. MacDonald (pré senté par M. Renou et P. Lévy), Georges Condominas (présenté par M. Bacot et P. Lévy). En 1950, la société a pour président M. Bacot et pour trésorier-adjoint Louis Hambis. Le contenu des articles publiés par "Le Journal Asiatique" traite des "versets du samaveda d'origine non-grédique, d'une inscription perse achéménique, de la bibliographie du maître Chen-Houei du Ho -Rsô, toutes choses dont le côté "ethnologique" est faible.

On relèvera que la partie "compte-rendu d'ouvrages" de certains fascicules ne révèle que des titres étrangers (principalement anglais).

Chaque mois la Société organise des séances au cours desquelles des communications sont présentées, ainsi en 1950 le 8 déc. le Prof. Berg fait une communication sur "l'évolution de l'histoire japonaise", le 11 nov M. Cavaignac présente des "remarques sur la chronologie des Achéménides", le 11 mai M. Martini analyse "le Me et Ba" de certains monuments cambodgiens". Comme on s'en est rendu compte les travaux de la société reposent principalement sur du matériel "écrit" et historique. Seules certaines études de Dumont et MacDonald sur la mythologie ou d'autres auteurs sur la technologie, ont une orientation plus ethnographique.

D / SOCIETE DES AMERICANISTES :

a: Historique :

1875: A l'initiative française première session des Congrès Internationaux des Américanistes, tenue à Nancy. Président : Baron Guerrier de Dumast, Secrétaire général : Alfred Rambaud. 1895: Création de la Société des Américanistes. 1896: Création du Journal de la Société des Américanistes.

Il fait suite à la "Revue Orientale et Américaine" et aux "Archives de la Société Américaine" en France. Il est bien difficile de dire ce qu'il en fut exactement en l'état actuel des travaux. Président de la société en 1950 : Marquis G. de Créqui-Montfort. Secrétaire général : Paul Rivet.

b: Fonctionnement : Actes de la société : Séance du 15 novembre 1949 :

Communication : Henri Lehmann présente un Compte rendu des travaux archéologiques du XXIXe Congrès International des Américanistes de New York, puis fait une communication sur "Le Personnage couché sur le dos", trait commun à l'archéologie de l'Equateur et du Mexique, avec présentation d'objets.

Sont présentés :

Comme membres titulaires : Edgar Béer, Albert Darnal, Joseph Emperaire, Gilles Greville Healey, Georges Kibédi, J.A. Pereira.

Séance du 6 décembre 1949 : Communication de :

Raphaël Girard : "L'origine et le développement de la civilisation maya".

Sont présentés : Mme J. Bloch (Prof. Rivet et Lehmann), Mme Stresser-Péan (d'Harcourt et Mlle Lussagnet), M. Vauzanges (M. de Créqui-Montfort et le Prof. Rivet).

Séance du 3 Janvier 1950 : Présidence d'Harcourt, Trésorier : Communication de :

Joseph Emperaire : "Deux ans chez les Indiens Alakaluf du détroit de Magellan" (avec projections). Est présentée comme membre titulaire : Mlle Chita de La Calle (Mme Soustelle et Lehmann) Sont nommés membres titulaires : Mmes Jacques Bloch et Stresser-Péan, Vauzanges.

Séance du 7 février 1950 :

Rapport pour l'année 1949 approuvé à l'unanimité.

Communication : Mlle Bouteiller : "L'octroi des pouvoirs chamanistiques chez les Indiens de l'Amérique du Nord".

Sont présentés : Bosch Gimpera (Prof. Rivet et Lehmann), Kurt Fisher (Métraux et Lehmann), Carlos Viacava (d'Harcourt et Lehmann), Zerega Fombona (Prof. Rivet et Lehmann).

Présidence du Prof. Rivet, secrétaire général. Le Président présente à la Société les excuses de MM. Créqui- Montfort et Lévi-Strauss, qui, retenus, regrettent de ne pouvoir assister à la séance.

Comunication de :

Edgar Aubert de la Rue : projections : "Voyage chez les Indiens Oyampi du Haut-Oyapock".

Présenté comme membre à vie : Paul S. Fetzer (Davidson et d'Harcourt). Présenté comme membre titulaire : De Bour (Hogstrom et Stresser-Péan).

Séance du 9 Mai 1950 : Communication de :

Alfred Métraux : "Les résultats de l'enquête ethnographique de ('UNESCO dans la vallée de Marbial" (Haïti). Sont présentés : Mlle Elizabeth Carmalt (Prof. Rivet et Stresser-Péan), José Pedro Leite Cordeiro (Marcondes de Souza et Mlle Lussagnet), E. de Fautereau (d'Harcourt et Stresser-Péan, Roche (Prof. Rivet et Lehmann), Auguste Schaaf (Prof. Rivet et Lehmann), José Carlos de Macedo Soares (Marcondes de Souza et Mlle Lussagnet).

Séance du 13 Juin 1950:

Présidence d'Harcourt, Trésorier. Communication de :

Jacques Rousseau : "Le système religieux des Montagnais -Naskapi" (avec projections).

Sont présentés : Jorge Alcina Franch (Mme Soustelle et Lehmann), André G. Haudricourt (d'Harcourt et Stresser-Péan), Paul Kirchhoff (Prof. Rivet et Lehmann), Evrard de Rouvre (Frederico Barata et Lehmann), Serge Souvorine (Prof. Rivet et d'Harcourt).

Séance du 7 Novembre 1950 : Présidence d'Harcourt, Trésorier. Communiation de :

Austin E. Fife : "L'Indien dans la tradition orale des Etats-Unis".

Sont présentés : Miguel Acosta Saignes (Prof. Rivet et Lehmann), Aroldo de Azevedo (Marcondes de Souza et Mlle Lussagnet), John Gillin (Métruax et Lehmann), Kikuya Kimura (d'Harcourt et Mlle Lussagnet), Ernst Mengin (d'Harcourt et Lehmann), Jacques Peuch (d'Harcourt et Mlle Lussagnet).

Séance du 5 Décembre 1950 : Présidence d'Harcourt, Trésorier. Commmunication de :

Ruy Coelho : "Le Concept de l'âme chez les Caraïbes noirs du Honduras". Sont présentés : Ruy Coelho (Métrauxet Lehmann), Henri Le Besnerais (Mme Soustelle et Lehmann), Jacques Rousseau (Prof. Rivet et Lehmann).

E / LA SOCIETE DES AFRICANISTES

a/ Historique :

1: 1890: Création du Comité de l'Afrique française présidé par le Prince d'Arenberg, Directeur du Journal des débats.

1915: Création du Comité d'Etudes historiques et scientifiques de l'Afrique Occidentale française par le Gouverneur général de l'Afrique Occidentale Française : M. Clozel. Circulaire de fondation du Comité le 11 déc.1915. 1916: Liste des membres :

Membres résidents : Dr. Bouet (administrateur), M. Delafosse et sept autres membres (Hubert etc...).

Membres correspondant en Afrique Occidentale Française : Vingt-et-un membres correspondants : Capitaine Labouret, Cap. Le Hérissier etc.

Membres correspondants hors des colonies du groupe : Basset (Doyen univ. Alger), Durkheim, Julien, Zimmermann (Prof. univ. Lyon), Lévy-Bruhl etc.

2: Sous la présidence du Général Gouraud, la séance constitutive de la Société eut lieu le 1er juillet 1931. Etaient présents : MM. Arsandaux; Breuil; Chavalier; de Clérambault; Cohen; Deren-diger; Destaing; Duchêne; Gén. Gouraud; Grandidier; Griaule; Hubert; Labouret; Lester; Lo mbard; Marin; Martineau;

Meniaud; Monod; Montandon; Olivier; Petit; Rivet; Roubaud; Roume; Tauxier; Terrier et furent excusés : Mlle Homburger; MM. Fourneau; Hardy; Joleaud; Julien; La-dreit de Lacharrière; Verneau. Fut constitué un conseil et une commis ion de publication. Le Gé néral Gouraud fut élu président de la société.

3: Situation en 1931 :

Bureau de la Société : Président : Gêner. Gouraud, Vice-Présidents : G. Grandidier, G. Hardy, A. Terrier; Secrétaire général : P. Lester; Secrétaire général adjoint : M. Griaule; Trésorier : Ch. Schweisguth; Archiviste- bibliothécaire : L. Tauxier; Archiviste-bibliothécaire adjoint : J. Lombard.

Membres du Conseil : MM. A. Chevalier, E.F. Gautier, Mlle Homburger, MM. H. Hubert, L. Joleaud, G. Julien, MM. H. Labouret, L. Lévy-Bruhl, M. Mauss, M. Olivier, P. Rivet, E. Roume. Commission de Publication : MM. P. Rivet, L. Joleaud, H. Labouret, G. Hardy, M. Mauss, P. Lester.

4: A partir de 1931 la Société publie le Journal de la Société des Africanistes, on aura compté qu'elle comprend alors 119 membres (liste dans le tome I, fasc.I du Journal).

b/ Fonctionnement :

1: En 1950 le Bureau se compose comme suit : Président : M. Mauss; Vice-Présidents : Mlle Homburger et Mgr. Grébaut; Secrétaire Général : M. Griaule; Secrétaire Général Adjoint : Mme Die-terlen; Trésorier : M. Lebeuf; Archiviste-Bibliothécaire : M. Champion; Archiviste-Bibliothécaire adjoint : M. Faublée.

2: Séances :

Séance du 9 nov. 1949:

Présidence du Prof. A. Basset, Vice-Président. Sont présentés et élus comme membres titulaires:

Mmes Daumont-Mauler et Dolto-Marette, le Dr. Lacan, le Dr. Pidoux, le Capit. Grandin, Mrs A. Scohy et R. Mauny (Mme Dieterlen et M. Griaule).

Communication de Mlle de Lestrange : "Les Fulakounda de Badyar (Guinée française) et leur littérature orale. Séance du l0janv. 1950:

Sont présentés : M. d'Auriac (Mme et M. J.P. Lebeuf), Frère H. Van Moorsel (Par MM. Griaule et Lebeuf). Communication de P. Budker : "La campagne baleinière au Gabon (avec film)".

Assemblée générale ordinaire du 8 fév. 1950 : Présidence de Mlle L. Homburger.

Sont présentés et élus : M. H. Angevin (M. Dieterlen et M. Griaule) et M.M. Bailly (Cap. Grandin et M. J. Faublée).

Communication de G. Dieterlen : "Les signes d'écriture des Kéita du Mandé". Séance du 8 mars 1950 :

Mlle L. Homburger prononce une allocution à la mémoire de M. Mauss.

Communication du Prof. Basset : "Une enquête linguistique chez les Berbères du sud du Maroc (oct.-nov.49)". Séance du 10 mai 1950 :

Est présenté : M. G. de Pury (par Mme Dieterlen et M. J. Rouch). Communication de L. Homburger : "Les langues du Sénégal". Séance du 14 juin 1950 :

Est présenté et élu M. Flamand (M. Griaule et Lebeuf).

Communication de J. Rouch : "L'Initiation à la danse de possession chez les Sonray (avec projection d'un film)".

Séance du 8 nov. 1950: Présidence de M. Griaule.

Communication de J.P. Lebeuf : "La quatrième mission archéologique au Tchad". Séance du 13 déc. 1950 :

Présidence d'A. Basset.

Sont élus : MM. T. Mengrelis (présenté par MM. Griaule et Monod), d'Arbaumont (M. et Mme J.P. Lebeuf). Communication de P. Ichac : "Sur le problème des "Margayes" du Tchad".

F / LA SOCIETE DES OCEANISTES :

A / HISTORIQUE :

La plus ancienne des sociétés océaniennes est la Société d'Etudes Océaniennes née à Papeete (Tahiti) en 1920 et créée par un arrêté gouvernemental de 1917 (à cette époque le futur Gouverneur Bouge est Chef du cabinet à Tahiti).

En 1938 un circulaire annonce le lancement du Centre d'Etudes Océaniennes du Musée de l'Homme; y figurent 9 signatures dont celles de MM. Lester, Lewitzky, Soustelle, R. Ropiteau, Ch. Van den Broek, M. Leenhardt, le Père O'Reilly, Mme Laroche. Le groupe envoie cette même année l'un de ses membres (le pasteur M. Leenhardt) fonder à Nouméa une Société Mélanésienne. Entre-temps s'est fondé à Paris une Société des Océanistes.

En décembre 1944 la Société des Océanistes et le Centre d'Etudes Océaniennes du Musée de l'Homme se fondent en une unique société : la Société des Océanistes, dont le siège est situé au Musée de l'Homme. D'après les statuts que l'on trouvera dans le premier volume de son journal, la société est administrée par un conseil de 21 à 23 membres élus pour 3 années et rééligibles. Le conseil se choisit un bureau de 8 membres. Réduit, le premier conseil comprend peu d'océanistes et quelques ethnologues : J. Soustelle, A. Schaeffner, P. Rivet, (du Musée de l'Homme), Ch. Robequain (de la Sorbonne), Jules Bloch (du Collège de France), Mme la Comtesse de Granay...

A vrai dire, au conseil comme au bureau les océanistes ce sont M. Leenhardt (qui est président), Dr. Sasportas (vice-président, décédé en 48), le R.P. O'Reilly. On pourra leur ajouter l'ancien gouverneur des établissements français en Océanie: L.J. Bouge et A. Varenne, délégué de Tahiti à l'assemblée consultative.

La société publie le premier volume du Journal de la Société des Océanistes en 1945, il est publié avec le concours du Cnrs à partir de 1949 et de l'Unesco à partir de 1950. La Société compte 195 membres fin 1945; d'après la liste publiée dans le Journal de la Société des Océanistes tome V, n°5 1948, j'ai pu compter 306 membres en juillet 49.

Outre les noms déjà cités, ont notamment joint la société : Lors de sa fondation : Pierre Bessaignet, Jeanne Cuisinier, J. Faublée, Ch.A. Julien, Mme B. Laroche, P.H. Maucorps, P. Métais, E. Rau, P. Rivet, Stresser-Péan, J. Guiart. En 45: Mlle Françoise Girard (Mme Laroche, M. Leenhardt), et Mlle M. Urbain (Mme Urbain- Faublée) (Dr. Rivet, M. Leenhardt). En 1946: L. Marin, en 1947 : A. Haudricourt, en 1949 : P. Lévy.

G / L'ACADEMIE MALGACHE :

Historique :

Le 23 janvier 1902, le Général Gallieni, commandant en chef du corps d'occupation et gouverneur général, créait l'Académie malgache. Aux termes de l'article premier de l'arrêté institutif, cet organisme a pour but l'étude approfondie, méthodique et raisonnée de l'ethnologie et de la sociologie malgaches. Ses investigations doivent notamment porter sur la recherche des origines de la langue indigène et des divers idiomes qui l'ont constituée, en établir les similitudes avec d'autres dialectes étrangers, en découvrir et en fixer définitivement les règles. L'Académie s'occupe aussi de toutes les questions qui peuvent intéresser la connaissance du présent et du passé de la Grande Ile et du groupe des Mascareignes, de celles concernant l'histoire, les arts, la littérature, les institutions sociales, politiques et juridiques de l'ancienne société indigène. L'Académie publiera un Bulletin et des Mémoires. (Cf. Bulletin de l'Académie malgache, 1902).

H / L'ACADEMIE DES SCIENCES COLONIALES :

Historique :

L'idée d'une société savante spécialisée dans les problèmes coloniaux a pris naissance en France à la fin du XIXe siècle dans la lancée du Comité de L'Afrique française puis, après la dissolution de la société africaine de France qui avait financé le voyage de l'explorateur Ferdinand de Béhagle. Soutenue par des personnalités comme le journaliste Bourdarie et le professeur Marti-neau, cette idée fut reprise en 1915, mais

immédiatement abandonnée en raison des contraintes de la guerre. L'Académie des sciences coloniales devait finalement prendre forme à la suite d'une série de réunions qui se déroulèrent durant l'année 1922 et dans les premiers mois de 1923. Un décret du 26 janvier 1926 fait de l'Académie une institution d'Etat reconnue d'utilité publique et rattachée au Ministère de la France d'Outre -mer qui sera le Ministère de tutelle jusqu'en 1959. Le 7 juin 1957 l'Académie change de nom et devient l'Académie des Sciences d'Outre-mer. Elle publie notamment des annales.