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PARTIE 1 : Organisation de groupe et structure du réseau social 181

1. Sites d’étude

Afin de mener à bien nos études, deu sites d’o se atio o t t hoisis en prenant en compte plusieurs paramètres. En premier lieu, la surface sur laquelle les bisons évoluaient de ait t e suffisa e t g a de pou pe ett e au a i au d’e p i e au mieux leurs patterns de mouveme ts et d’a ti it , tout en permettant une observation comportementale quotidienne. Not e hoi s’est do po t su deu sites de plusieu s e tai es d’he ta es. Pour comprendre l’i flue e potentielle de la structure du groupe sur l’o ga isatio so iale et les mécanismes de déplacements collectifs, nous avons également choisi les deux sites en fonction de la taille et de la composition, très différentes, de leurs troupeaux (voir section 2.).

Un autre facteur ayant été pris en compte est celui relatif aux méthodes de gestion des deux sites : pour l’u , les a i au oluaie t sa s i te e tio hu ai e, pou l’aut e, les iso s étaient supplémentés pa l’Homme en période hivernale. Ces deux moyens différents de gestion étaient intéressants pour e t e oi l’effet de la supplémentation sur les patterns de d pla e e ts et d’a ti it des iso s.

1.1. Réserve Biologique des Monts-d’Azu

Située à 1200 d’altitude e plei œu du do ai e du Haut-Thorenc ( ° ’ ”N, ° ’ ”W), et à seulement 50 km de Nice (France), la Réserve Biologique des Monts-d’Azu (700 ha) est un lieu encaissé dans une vallée, à deux pas du Parc National du Mercantour. Sur une aire de 350 ha clôturés (Fig. 1), ette se e a ueille aujou d’hui, et depuis 2005, des iso s d’Eu ope.

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Fig.1. Carte représentant l’aire clôturée (350 ha) de la Réserve Biologique des Monts-d’Azur, France, et les différents types d’habitats y étant observés. Carte rééditée à partir de Google maps © 2014 Google ; https://www.google.fr/maps

L’ha itat p i ipal de cette réserve est la forêt de pins (51%), constituée majoritairement de pins Sylvestre (Tableau 1). Un peu plus au sud, sur une vaste zone ouverte, poussent des plantes herbacées typiques d’u ilieu p ai ial % ; o t ou e gale e t poi ts d’eau dont un lac artificiel. U e po tio de ette p ai ie est i o d e u e o e pa tie de l’a e, et constitue en cette période une prairie humide (2%). De plus, tout au sud de la réserve, des plantes herbacées pérennes se développent dans une prairie à sol calcaire (2%). Enfin, au Nord-Ouest de la forêt de pins, se trouve une petite zone d’a ustes et de buis (12%).

Tableau 1. Distribution des différents types d’habitats (%) présents sur la Réserve Biologique des Monts-d’Azur (données de l’année 2013), France.

Habitat Distribution (%)

Forêt de pins 51

Prairie et ses points d’eau 33

Zone d’arbustes et de buis 12

Prairie humide 2

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La partie de la réserve clôturée a ite u e di e sit d’esp es a i ales tout aussi i p essio a te ue les pa sages u’elle p opose. O t ou e u t oupeau d’u e quarantai e de iso s d’Eu ope, u g oupe d’u e dizai e de he au de P ze alski, des cerfs, des chevreuils et plusieurs hardes de sangliers qui cohabitent tous ensemble. La réserve est aussi le refuge de petits carnivores tels que le renard roux, Vulpes vulpes, et de

o euses esp es d’oiseau apa es, passe eau , oiseau d’eau et o id s . 1.2. Parc National Zuid-Kennemerland

Le Parc Nationnal Zuid-Kennemerland (3800 ha) est une grande étendue naturelle lo alis e su la te holla daise, à l’ouest d’A ste da ° ’ . ”N, ° ’ . ”E . C’est da s e pa u’u e zo e l tu e de ha, appelée aire de Kraansvlak, a été dédiée en

à la i t odu tio du iso d’Eu ope Fig. .

Fig. 2. Carte représentant l’aire de Kraansvlak (330 ha) et ses alentours, Parc National Zuid-Kennemerland, Pays-Bas. © Wisent Project Kraansvlak ; https://www.wisenten.nl/en/area

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Cette région est caractérisée par un gradient d’ha itats alla t d’u e d a i ue ti e de du es p s de la Me du No d à u e se le de fo ts a ie es à l’Est. Ce pa sage est bien différent de celui observé il y a 20 ans, époque à laquelle les zones de sable et les p ai ies ou e tes do i aie t. E effet, la t a sfo atio du pa sage s’est op suite à l’aug e tatio de la pollutio de l’ai (ce qui a modifié la teneur en azote des sols) et à la diminution importante de la population de lapins (causée par le développement de maladies virales). Les zones de sables et les prairies ont donc laissé peu à peu la place à des zones de buissons et à des patchs de forêts (Tableau 2) ; les zo es sa leuses ui pe siste t aujou d’hui ne so t u’u e ai e te tati e de l’Homme pour recréer et maintenir la végétation caractéristique des dunes d’aut efois.

Tableau 2. Distribution des différents types d’habitats (%) présents sur l’aire de Kraansvlak (données de l’année 2006), Parc National Zuid-Kennemerland, Pays-Bas.

Habitat Distribution (%) Prairie 53 Arbustes 25 Forêt de feuillus 10 Forêt de pins 6 Dunes 4 Points d'eau 1 Marais 1

À l’i t ieu des te es de K aa s lak, la zo e des du es est e ou e te d’u e pa t par une forêt mixte de pins et de feuillus (principalement des érables), et d’aut e pa t pa u e forêt de feuillus composée en majorité de peupliers et de chênes. La diversité des habitats est relativement importante (Fig. 3), permettant à une flore et une faune riches de s’ développer. Les forêts sont en effet entrecoupées de zones de prairies et d’a ustes p opi es à de o euses esp es d’i se tes, de rongeurs et d’oiseau . De e, les portions forestières de pins peuvent être assez sombres, i.e. avec peu de sous-bois, formant un abri idéal pour les grands herbivores présents sur le site, en particulier en cas de précipitations ou de fortes chaleurs. Quant aux dunes de sable et aux zones marécageuses, elles o stitue t l’u des ha itats p i il giés de plusieurs espèces de lézards et d’a phi ie s.

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Parmi les espèces animales les plus remarquables peuplant les habitats de Kraansvlak, on trouve de grands herbivores tels que le cheval Konik, Equus caballus gmelini Ant, et le bison d’Eu ope, des he i ores de plus petit gabarit comme le cerf et le chevreuil, ou encore le e a d ou . Au ou s de l’ tude, u g oupe de he au Ko ik et u t oupeau de iso s évoluaient sur le site.

Fig. 3. Mosaïque des différents types d’habitats présents sur l’aire de Kraansvlak, Parc National Zuid-Kennemerland, Pays-Bas. © Amandine Ramos