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Siccardi.- J'ai participé, à l'époque, à la commission qui a élaboré ces ratios

PROCES VERBAL

M. Siccardi.- J'ai participé, à l'époque, à la commission qui a élaboré ces ratios

Nous n'étions pas du tout partis de manière subjective et pifométrique sur l'élaboration de ces ratios. Nous avions comparé les surfaces de différents laboratoires dans différents domaines sur différentes universités, écoles d'ingénieurs et autres. Un travail de fond a été fait, il amène à ces chiffres. On peut toujours les discuter mais il est évident qu'un chercheur qui travaille de manière expérimentale sur une paillasse, avec

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des sorbonnes, avec des équipements lourds, a, a priori, plus besoin de surfaces recherche, recherche pure en dehors du bureau, que quelqu'un qui travaille à son bureau, qui n'a besoin, en-dehors de son bureau, que d'une bibliothèque. C'est pour cela que nous avons essayé d'élaborer ces chiffres avec toute la difficulté que cela représente.

Mais on verra tout à l'heure dans la suite de la présentation que malgré ces ratios, pratiquement toutes les SHS sont très déficitaires en surfaces.

M. Loquin.- C'est le serpent qui se mange la queue ! Pourquoi n'ont-ils que peu de mètres carrés ? C'est parce que, déjà avant, on disait qu'ils n'avaient besoin que de peu de mètres carrés.

M. Siccardi.- Si on arrivait déjà à faire qu'à terme les laboratoires de SHS aient cette surface de 12 + 5 + 4, ce serait déjà beaucoup. Vous verrez le différentiel qu'il y a.

Actuellement, on n'arrive même pas à cela.

M. Loquin.- Je ne conteste pas cela. Je conteste le chiffre que vous avez donné de 4 m². La norme est de 4 m² pour SHS et trois fois plus pour les disciplines scientifiques dures.

Le Président.- C'est une norme proposée par les services de l'Etat. En même temps, nous n'avons pas la possibilité de trop nous en écarter, parce que si on fait des demandes de constructions immobilières qui s'en écartent trop, fatalement l'Etat qui nous finance n'acceptera pas de financer nos projets. Nous sommes tenus d'intégrer notre réflexion dans ces normes.

M. Siccardi.- Vous avez 67 personnes dans votre labo. Si on multiplie par 4, cela vous fait 280 m² en dehors des bureaux, pour les bibliothèques, pour les salles de travail. Ce serait beaucoup plus que l'existant. Je dis donc : respectons déjà la norme et ce sera beaucoup.

Mme Girollet.- Pour affiner les chiffres recherche, nous avons rajouté un pourcentage à la suite des débats du comité de pilotage / commission patrimoine. Nous avons rajouté des effectifs de stagiaires et d'invités temporaires avec, là encore, une distinction en fonction des grands domaines puisqu'il y a beaucoup de stagiaires dans le domaine des Sciences de la matière et vraiment nettement moins dans les Sciences humaines.

Ensuite, les doctorants ont été projetés en fonction du nombre d'enseignants-chercheurs avec un ratio qui fait référence à un référentiel. Il y a eu un problème de report dans ces projections des doctorants, c'est pour cela que j'ai fait réimprimer le tableau. On mettait un seuil, on n'allait pas du tout en-dessous des doctorants actuels.

Pour les autres fonctions, pour l'administration, les ratios, c'est 20 m² utiles par agent pour l'administration, 1 m² utile par étudiant pour la documentation, 0,33 m² pour la vie sociale et 0,3 pour le SUAPS.

Les projections sont ce qu'il y a de plus compliqué à faire puisque personne ne peut lire dans une boule de cristal, on ne peut pas prédire l'avenir, on ne peut faire que des projections. Il est évidemment très difficile d'évaluer ces projections puisque nous

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n'avons pas de formule magique pour les déterminer. Cependant, nous avons pris un ensemble de critères pour faire ces projections. Les premiers critères sont déjà les tendances démographiques et le contexte régional. Ensuite, il y a aussi une politique volontariste de l'université qui va renforcer ses liens avec les lycées, qui va accroître son attractivité des formations. Au niveau licence, la hausse ne peut pas être très forte, puisque nous recrutons au niveau local et les conditions démographiques locales nous incitent à faire une projection à la hausse, mais faible. En revanche, nous tablons sur une attractivité plus forte des deuxièmes et troisièmes cycles, puisque déjà actuellement l'université recrute au niveau national, voire au niveau international. Nous pouvons donc espérer que la politique volontariste sera payante.

Nous avons aussi, dans cette projection, inséré le maintien de la pluridisciplinarité qui est fondamental pour l'Université de Bourgogne. Autre critère : nous avons projeté des effectifs des formations professionnalisantes en hausse. La spécialisation des sites territoriaux a aussi été prise en compte dans ces projections.

Les formations continues et en alternance ont aussi été projetées en croissance. Nous avons essayé de prendre en compte la réforme de l'IUFM, future ESPE. Mais là aussi, ce n'est jamais définitif ni certain.

Dernier point : la question de l'universitarisation des métiers de la santé. Cela concerne globalement 3 000 étudiants que nous avons ventilés sur Dijon et par site.

C'est une modification que nous avons faite à la suite de la commission patrimoine et comité de pilotage du 8 février. Nous avons mis cette proposition directement dans le tableau, mais je vous proposerai en correctif de le sortir du tableau étant donné que c'est une option. Même si la probabilité est forte, elle reste une option. Si on le sort du tableau, on va pouvoir mettre dans chaque scénario proposé l'option de l'universitarisation et voir ce que cela change. Sinon, il faudra que nous fassions un scénario avec, un scénario sans et, du coup, on perd en réflexion globale. Ce sera un élément à débattre.

Ces projections ne figent pas l'avenir. Ce sont des projections et non pas des prévisions. Dans 3, 5 ou 10 ans nous serons peut-être amenés à changer ces projections, à adapter le SDIA aux projections, ce qui sera relativement aisé à faire puisque la base sera là, il nous suffira de changer les chiffres dans les tableaux et l'analyse sera beaucoup plus facile. On pourra anticiper plus facilement.

Vous avez à l'écran la projection des effectifs étudiants en fonction des critères que je viens d'énoncer. Nous voyons que les effectifs passeraient de 26 196 à 33 710, ceci en intégrant l'universitarisation de l'ensemble des métiers de la Santé. Si on les met en option, on passe à 30 700.

Si on regarde globalement par rapport aux effectifs, on se rend compte que l'université est globalement bien dotée en mètres carrés idéaux, sans prendre en compte les murs, pour l'enseignement. Il va certainement falloir restructurer, mais pas forcément construire des bâtiments supplémentaires, du moins pour l'enseignement.

La projection des effectifs administratifs est fondée sur le pari que la sous- dotation que nous avons en postes sera résorbée. On a projeté cette augmentation parce que l'université est vraiment sous-dotée en postes. Je pense que tout le monde le sait très bien. Avec la montée en puissance de l'Université de Bourgogne, nous espérons convaincre pour résorber ce déficit, c'est ce que nous avons projeté en effectifs. C'est à peu près 120 / 125 postes.

Pour les effectifs de recherche, je vous ai réimprimé le tableau parce que le

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seuil plancher des doctorants n'avait pas été intégré dans les tableaux, ce qui change la donne, notamment pour les laboratoires SHS. Vous avez le tableau projeté en page 93 dans le document téléchargé. On voit que les laboratoires SHS remontent. Il y avait une erreur matérielle pour le laboratoire LEAD pour lequel un report n'a pas été fait et que nous n'avons pas vu tout de suite.

M. Dereux.- Je ne comprends pas très bien. Dans ce tableau, le bleu correspond à des projections de progressions ?

Mme Girollet.- C'est par grands thèmes. Oui, ce sont des projections. L'existant est en jaune, les projections en bleu et le delta est en violet.