Services de transport en commun

Un des grands objectifs visés consiste à accroître l'utilisation du transport en commun par le développement et l'amélioration des services. Pour ce faire, il faut élargir l'éventail des services et en augmenter l'attrait, en rendant le transport en commun plus concurrentiel par rapport à l'automobile. De nouveaux services de transport en commun plus directs et plus rapides doivent être développés vers les principaux lieux de destination des résidants de la partie sud des Laurentides.

Les intervenants en transport dans le territoire des Laurentides oeuvrent d'ailleurs déjà en ce sens depuis plusieurs années.

Le succès remporté par le projet pilote du train Blainville — Montréal, en ce qui concerne l'achalandage, démontre bien la demande existante dans la région pour des services de transport en commun performants. Il faut aussi noter que 68 % des usagers de cette ligne de trains de banlieue provient du territoire des Laurentides et qu'environ 75 % de cette clientèle utilisait auparavant l'automobile, contribuant ainsi à réduire le nombre d'automobiles circulant sur le réseau routier en direction de Laval et de la CUM. De plus, la population desservie par cette ligne est en forte croissance. Le marché pour des services de transport en commun dans l'axe Saint-Jérôme — Montréal devrait donc s'accroître de façon significative, d'autant plus que les conditions de circulation dans cet axe sont appelées à se détériorer.

En ce qui concerne la ligne de trains de banlieue Deux-Montagnes—Montréal, sa capacité est déjà atteinte en raison d'une forte hausse de son achalandage. La capacité de la ligne devrait éventuellement être augmentée, ce qui est déjà prévu par l'AMT.

La venue du métro à Laval, prévue pour l'année 2004, constitue un projet d'importance qui permettra sans doute de pouvoir améliorer les conditions de déplacements vers Laval et la CUM pour les résidants de la partie sud des Laurentides.

Par ailleurs, en raison de la dispersion des lieux de destination dans la ville de 7 Laval et sur l'île de Montréal, les services de trains de banlieue ne peuvent _répondre à tous les besoins de transport. Il faut aussi miser sur les services d'autobus pour améliorer les déplacements provenant de la partie sud des Laurentides et ayant comme destination les pôles d'activités de Laval et l'île de Montréal non desservis par les services de trains de banlieue ou le métro. Il faut aussi mettre de l'avant des mesures de gestion de la demande ayant pour effet 18

Chapitre 1. Les déplacements vers Laval et l'île de Montréal

d'augmentér non seulement l'achalandage des réseaux de transport en commun mais aussi l'utilisation du covoiturage.

Les efforts doivent enfin converger vers le développement d'une plus grande complémentarité des divers systèmes (incluant train, autobus, taxi, autocars interurbains, etc.) pour créer une offre de transport plus intégrée. Il faut donc pouvoir offrir à la population un meilleur service avec des correspondances plus efficaces et une tarification intégrée. L'accès aux réseaux de transport en commun pour les automobilistes doit aussi être facilitée en augmentant l'offre de stationnements d'incitation à proximité des stations de trains ou de terminus d'autobus. Une meilleure complémentarité des services passe finalement par la mise en place de solutions innovatrices de services de transport adaptés à la faible densité d'occupation du sol, comme des services de taxi collectif ou de minibus sur demande.

De plus, selon le plan stratégique de l'Agence métropolitaine de transport publié en 1997, l'achalandage du transport en commun dans la partie sud des Laurentides pourrait être multiplié par deux entre 1993 et 2007, si les interventions proposées dans son plan pour l'amélioration des services étaient réalisées. Tout comme l'AMT, le MTQ vise à accroître l'achalandage du transport en commun et a retenu, pour ce faire, plusieurs des interventions proposées dans le plan de l'Agence.

Enfin, bien que l'on puisse accroître l'utilisation du transport collectif par diverses interventions, il n'en demeure pas moins que ce mode de transport ne pourra pas répondra à toute la nouvelle demande de transport. Des interventions sur le réseau routier seront donc aussi nécessaires.

Objectif

1.1.1 Accroître l'utilisation du transport en commun.

Moyens d'action

1.1.1.1 Amélioration des services de transport en commun dans l'axe Saint-Jérôme — Montréal

Compte tenu de la croissance anticipée des déplacements vers Laval et le centre de la CUM, une amélioration des services de transport en commun dans l'axe Saint-Jérôme — Montréal s'avère nécessaire.

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Proposition de plan de transport des Laurentides

Dans ce contexte, tous les intervenants en transport oeuvrant dans la partie sud des Laurentides devraient inscrire leurs actions dans une stratégie commune pour améliorer les services de transport en commun, en mettant à profit les moyens les plus efficaces parmi les suivants, soit :

service de trains de banlieue entre Blainville, Laval et Montréal et prolongement éventuel jusqu'à Saint-Jérôme, si la demande le justifie. Le projet pilote du train Blainville — Montréal se poursuivra jusqu'à son terme prévu de l'automne 2000. Le rôle futur de ce service de trains de banlieue sera analysé dans le cadre de la stratégie de desserte qui sera mise de l'avant;

augmentation de l'offre de stationnements d'incitation à proximité des stations de trains de banlieue et des terminus;

voies réservées aux autobus et aux covoiturage sur le réseau routier;

mesures favorisant le covoiturage;

nouveaux circuits d'autobus et rabattement des autobus aux axes lourds (trains de banlieue, métro à Laval);

nouveaux services pour desservir les quartiers résidentiels de faible densité.

1.1.1.2 Accroissement de la capacité de la ligne de train de banlieue de Deux-Montagnes

L'accroissement de la capacité du train de Deux-Montagnes sera requis pour profiter pleinement de cet important axe de transport lourd qui dessert très efficacement le centre-ville de Montréal. En effet, il est prévu, selon le 'plan stratégique de l'AMT, de doubler la voie ferrée entre les stations Bois-Franc et Roxboro, toutes deux situées sur l'île de Montréal. Cela permettra de transporter plus de passagers vers l'île-de-Montréal.

1.1.1.3 Amélioration de la desserte des stations de trains de banlieue de Deux-Montagnes

En raison des limites de capacité, des impacts sur le milieu et des coûts associés aux stationnements d'incitation près des stations de trains, il faut privilégier l'optimisation de la desserte d'autobus, afin que la population des quartiers résidentiels puisse accomplir la totalité de son trajet en transport en commun.

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Chapitre 1. Les déplacements vers Laval et l'île de Montréal

Afin de coordonner les divers systèmes de transport, il est souhaitable d'assurer une meilleure desserte de la gare de Deux-Montagnes par l'OMIT Saint-Eustache et par le CIT Deux-Montagnes. La pertinence de compléter les services existants par des services de taxi collectif ou de minibus sur demande devrait aussi être évaluée par les organismes de transport.