Selon le business model et le financement

Dans le cas d’une solution Open Source, les ressources financières pour l’implémentation comprennent le coût de l’installation et du matériel. Il faut bien sûr y ajouter des coûts de

21 _{A condition de disposer des ressources nécessaires.} 22 _{(voir le paragraphe suivant).}

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développement dans le cas d’un développement complet ou d’une adaptation. Les coûts de fonctionnement comprennent la maintenance, les mises à jour et les coûts de personnel. Dans le cas d’une solution propriétaire, au coût de la licence et du matériel peuvent s’ajouter des coûts de développement en cas de customisation.

Il est difficile de trouver des estimations de coûts récentes, détaillées par poste (matériel, licence éventuelle de la solution, coûts de personnel, coûts de développement et de maintenance), et transposables à d’autres contextes. On donne ici les valeurs qui ont pu être collectées dans la littérature ou auprès des expert-e-s consulté-e-s.

Licence

Le tarif annuel de la licence de Duracloud Enterprise (produit Duracloud pour le stockage sur le cloud et le partage) est de 5 520 $, auxquels il faut ajouter des frais de stockage de 500 $ par TB par année (Duracloud [sans date]). Les autres solutions invitent les institutions à les contacter pour la réalisation d’un devis.

Hébergement

Swan (2010) donne les estimations de coûts moyens suivantes (à partir de l’étude de onze dépôts européens):

• Solution développée et hébergée en local : o Hardware et software : 9’250 euros o Personnel : 1.5 EPT

• Solution externe :

o Développée en externe et hébergée localement : 7’000 euros o Développée et hébergée en externe : 38’000 euros

Même si ces valeurs méritent d’être actualisées, elles montrent au moins l’écart important de budget à prévoir entre un hébergement en local et un hébergement externe (il faut néanmoins prendre aussi en compte les ressources nécessaires pour l’hébergement en local).

Coûts d’implémentation et coûts d’exploitation

Swan (2010) mentionne un coût d’implémentation du dépôt institutionnel de Queens University, Kingston, Canada, basé sur DSpace (pas de frais de licence, très peu de frais de matériel) d’environ 32’250 euros. Le coût pour son fonctionnement annuel, incluant les frais de personnel de la bibliothèque et du département IT, est d’environ 31’000 euros. Les estimations concernant l’exploitation d’OLOS donnent quant à elles une fenêtre de 200'000- 300'000 CHF par an (incluant les frais de personnel et les coûts d’infrastructure)23_.

Coûts de stockage

Le coût du stockage d’un jeu de données est fonction de son volume et de la durée de préservation sur le dépôt. Le Jisc, à partir des expériences de diverses universités, estimait en 2010 un coût allant de 450£ par TB par an pour une seule copie à 5000£ par TB pour le stockage à vie de plusieurs copies dispersées géographiquement (Beagrie, Lavoie et Woollard

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2010, cité dans Achard et al. 2013). Sur OLOS, le coût du dépôt à vie est estimé à environ 3000 CHF par TB24_.

Le tarif de préservation à long terme sur les services numériques issus du PL 12146 du Canton de Genève a été récemment fixé à 100 CHF par TB par an (pour des copies sur deux technologies différentes) (Burgi 2019).

A ces coûts à considérer pour le budget de conception du dépôt et de son fonctionnement s’ajoutent les coûts des ressources nécessaires pour le soutien aux chercheu-r-se-s après l’ouverture du dépôt pour la préparation de leurs données, des métadonnées et de la documentation.

4.4.3.2 Sources de revenus

Les dépôts sont à but lucratif ou non lucratif, selon le statut des entités qui les gèrent. On a vu que le FNS demande aux bénéficiaires de ses subsides de s’engager dans leur DMP à verser les données de leurs projets sur des dépôts non-commerciaux (FNS 2020) (voir la partie 3.1.2 et le Tableau 4).

Même dans le cas de dépôts à but non lucratif, des sources de revenus peuvent couvrir ou compléter les frais d’opération, de développement et de maintenance nécessaires à leur fonctionnement sur le long terme. Outre un financement pris en charge complètement par l’institution ou le consortium des membres du dépôt, Nilsen (2017) mentionne les modèles de revenus suivants.

Fonctionnement freemium

L’hébergement et les services de base sont gratuits ; le stockage des données au-delà d’un certain volume et les services de curation supplémentaires sont payants. Cela a pour inconvénient d’inciter les dépositaires à se limiter à un niveau de curation minimum et de pénaliser les product-eur-rice-s de données de volume important et peu soutenu-e-s, soit financièrement, soit pour la préparation de leurs données s’il-elle-s sont affilié-e-s à une petite institution sans service de curation ou de soutien pour les données.

Facturation pour l’hébergement

Deux options sont possibles :

• une facturation est émise pour chaque soumission (comme Dryad ([sans date]f)), ce qui peut dissuader les dépositaires potentiels ;

• une facturation seulement aux dépositaires qui en ont les moyens (les bénéficiaires de subsides pour la publication de leurs données par exemple), avec le risque que ces personnes se sentent pénalisées. On peut envisager à la place un modèle de donations volontaires (comme Zenodo par exemple ; Zenodo [sans date]a).

Financement par projet

Ce modèle pose évidemment la question de la pérennité du dépôt après la fin du projet, et du financement des coûts d’opération et de maintenance à long terme.

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Facturation de services

Le dépôt DaSCH délivre des conseils et des formations gratuites, mais facture des services de consulting individuel ou par projet (voir l’Annexe 5 et DaSCH [sans date]b). OLOS prévoit aussi de faire payer ses services de consulting (formation et support technique ; voir l’Annexe 5)25_.

Diversification de l’utilisation des ressources du dépôt

Les ressources technologiques (pour le stockage) ou sous forme de services (de curation par exemple) du dépôt peuvent être proposées à des entreprises extérieures et/ou à d’autres données que les données de recherche. Les revenus générés financent des améliorations des infrastructures ou des services qui bénéficient aux données de recherche. Cela demande néanmoins des ressources en termes de personnel pour assurer la curation des données autres que celles de recherche.