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2. RÉSULTATS

2.3. R EPONSES AU QUESTIONNAIRE

2.3.1. Section 1 : Eléments démographiques Pratiques des médecins

Q 1 – Sexe (Tableau 3)

M F

P 7 1

NP 4 2

Total 79 % 21 %

La répartition est sensiblement la même dans les deux groupes. Au plan national il y a 40 % de femmes parmi les médecins généralistes [165] : les femmes sont donc sous-représentées dans notre enquête.

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Q 2 – Age (Tableau 4)

Age moyen Dispersion

P 51 ans 45 → 56

NP 52 ans 35 → 65

La moyenne nationale est de 51,4 ans [166], valeur que nous retrouvons. Les deux échantillons ont la même moyenne, mais le groupe P est moins dispersé que le groupe NP.

Q 3 - Lieu d’exercice (Tableau 5)

Morbihan Région Parisienne

P 5 3

NP 4 2

Les deux groupes sont homogènes sur cette variable.

Q 4 - Rural – Urbain (Tableau 6)

Rural Semi-rural Urbain

P 2 3 3

NP 1 2 3

Les deux groupes sont également homogènes sur cette variable.

Q 5 - Mode d’Exercice Particulier (MEP) (Tableau 7)

Oui Non

P 1 7

NP 0 6

P7 pratique l’addictologie : « L’addictologie si on peut considérer que c’est un MEP, parce que moi je considère que c’est de la médecine générale ». A noter que P2 occupe également un poste d’addictologue à mi-temps en CSAPA mais n’en fait pas mention concernant son activité libérale.

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Q 6 - Maître de stage ambulatoire en médecine générale (Tableau 8)

Oui Non

P 6 2

NP 1 5

La différence est nette entre les 2 groupes : il y a une proportion beaucoup plus grande de maîtres de stage dans notre population de prescripteurs.

En 2010 on dénombrait 3591 maîtres de stage au niveau national pour 61 700 médecins généralistes installés [167], soit moins de 6%. Les maîtres de stages sont donc très largement surreprésentés dans notre population de prescripteurs.

Q 7 - Diplôme en addictologie ou alcoologie (Tableau 9)

Oui Non

P 0 8

NP 0 6

Les prescripteurs de baclofène de notre échantillon, n’ont aucun diplôme particulier en alcoologie ou en addictologie, à l’instar des non prescripteurs :

- P2 travaille à mi-temps dans un CSAPA (Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) sans diplôme particulier.

- P3 revendique avoir fait des formations sur la prescription du baclofène dans l’alcoolodépendance qu’il a ensuite décliné en organisant à son tour des formations sur le thème dans son département.

- P4 distingue entre expérience et formation et tire sa compétence de son expérience.

- P7 a le titre de praticien hospitalier en addictologie (mi-temps hospitalier) mais déclare avoir été formé sur le tas. « Et je peux dire quand même que les patients m’ont beaucoup formé. Autant en addictologie qu’en psycho ».

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Q 8 - Groupes d’échange de pratiques, groupes de pairs (Tableau 10)

Oui Non

P 7 1

NP 2 4

Les prescripteurs de notre échantillon sont plus représentés dans les groupes de pairs ou groupes d’échange de pratiques.

Q 9 - Pratique de la psychothérapie (Tableau 11)

Quatre réponses étaient possibles : a – Non ;

b – Aide psychologique de base fondée sur le bon sens au cours de la consultation ; c – Attitude psychothérapique délibérée avec consultations dédiées ;

d – Psychothérapies codifiées, c'est-à-dire suivies, explicites et structurées.

Cette distinction repose sur les travaux de Théophile Combes dans le département du Tarn [168] qui portaient sur la pratique des médecins généralistes concernant les psychothérapies, à partir de critères édictés par l’Académie Nationale de Médecine en 2003 [169]. a b c d P 0 0% 6 75% 1 12,5% 1 12,5% NP 1 16,7% 2 33,3% 3 50% 0 0% Total P+NP 7% 57% 29% 7% Selon Combes 2008 3% 48 % 38 % 9 %

La quasi-totalité des médecins interrogés déclarent que la psychothérapie fait partie de leur métier. Même NP6, qui déclare initialement ne pas en faire, ajoute « je suis quand même obligé d’en faire ». Les prescripteurs interrogés n’ont pour la plupart pas de formation particulière à la psychothérapie :

- P3, NP3 et NP4 font des consultations dédiées (c) mais n’ont pas fait de formation particulière. Ainsi 3 des 5 interviewés qui déclarent dépasser le stade de l’ « aide psychologique de base » le font sans formation en ce sens. - P5 ne pratique pas de consultations dédiées, mais il était psychologue clinicien avant d’être médecin.

- P7 revendique une auto-formation : « Je n’ai pas de diplôme, une formation oui. Ma formation c’est mes lectures, mes rapports avec mes

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correspondants, le fait que quand on fait de l’addicto on est forcément confronté à de la thérapie lourde. Et donc je me suis formé en lisant, en participant à des groupes de parole, certains, en faisant des formations ponctuelles, pas de diplômes, ou de DES ou de spécialisation. Mais oui voilà, je me suis formé. Et je peux dire quand même que les patients m’ont beaucoup formé. Autant en addictologie qu’en psycho. »

- P8 pratique une forme de thérapie codifiée fondée sur l’hypnose.

- NP4 : « Des consultations dédiées, plutôt TCC, que j’ai apprise sur le tas ».

Les résultats observés sont cohérents avec ceux de T. Combes dans le Tarn (cf. tableau). Observons cependant que la plus importante différence observée entre notre étude et les résultats de Combes réside dans le fait que seuls ¼ de nos P déclarent faire au moins des consultations dédiées (c+d, chez Combes : 47%). Nos P semblent plus faire confiance à leur bon sens.

Q 10 - Nombre de patients sous baclofène - Ancienneté de prescription du baclofène

Cette question ne concerne que l’échantillon de prescripteurs. Précisons que nous avons demandé le nombre de patients sous baclofène à la date de l’interview, et non le nombre de traitements initiés, qui aurait également pris en compte les perdus de vue, les arrêts pour effets indésirables, et, chez certains prescripteurs, les patients qui ont arrêté parce qu’ils n’en avaient plus besoin (P3 : « En plus il y en a un ou deux que j’ai initiés et qui ne sont plus sous baclofène parce qu’ils n’en n’ont plus besoin. Ils ont arrêté. Ils sont sevrés en alcool et en baclofène. »).

Figure 16 : Nombre de patients sous baclofène à la date de l’entretien (septembre à novembre 2011)

Page | 114 Figure 17 : Ancienneté de la prescription de baclofène (en mois),

à la date de l’entretien

La plupart des prescripteurs interrogés ont un petit nombre de patients sous baclofène (médiane à 7 patients / prescripteurs).

Notre échantillon est composé de prescripteurs plutôt récents (le plus ancien prescripteur, P4, a débuté ses prescriptions en juillet 2009, mais 5 sur 8 de nos prescripteurs les ont débutées 6 mois ou moins avant leur interview, soit au cours de l’année 2011).

Notre échantillon montre, comme on peut s’y attendre, une forte corrélation entre l’ancienneté de prescription (en mois) et le nombre de patients sous baclofène, comme l’illustre le graphique suivant :

Figure 18 : Corrélation entre le nombre de patients sous baclofène et ancienneté de prescription

Il n’existe pas de statistiques permettant de comparer sur ces données notre échantillon à la population de médecins généralistes prescripteurs de baclofène dans l’alcool en France.

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