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SECTEUR DE SAINT-JEAN

Dans le document Québec g g HIVER 1992 - 1993 (Page 42-52)

au repos en alimentation

14 nombre/obunotion 7 routbreabooneon

12

10 9

9 4

4

0

MO 600 IWO MO IWO 12100 1600 1440 1800 18.00 17,00 18.00 hours

7100 9.00 60020011001b001001440181008100 100140 heure

Figure 10. Nombre relatif de canards barboteurs et de canards plongeurs au repos et en alimentation en fonction de l'heure, dans les secteurs de Chambly et de Saint-Jean, rivière Richelieu, hiver 1992-1993.

Note : Pour exclure le maximum de migrateurs, les observations des mois de mars et avril ont été omises.

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Le comportement des canards plongeurs, par contre, diffère. Étant plus mobiles, ils font la navette entre l'aval et l'amont pour, par la suite, descendre au fil du courant, plongeant au besoin. Les banquises servent d'aires de repos autant aux plongeurs qu'aux barboteurs. Nous avons même observé, à quelques reprises, des canards qui tels de joyeux naufragés descendaient au fil de l'eau avec comme radeau de fortune une banquise à la dérive.

Les deux séquences d'observation faites par jour d'inventaire aux rapides de Chambly sont présentées dans le tableau

4.

On remarque que l'évolution du couvert de glace est responsable de la variation de l'utilisation du secteur. En effet, le couloir du côté est (figure 7), où se retrouvent les barboteurs en début d'hiver, n'est plus qu'un filet d'eau dès le 21 janvier; les barboteurs passent donc au couloir ouest qui jusque-là n'accommodait que les plongeurs. Ceux-ci ne semblent pas rester dans le secteur pour la nuit, du moins au début de l'hiver comparativement aux barboteurs qui sont stationnaires (7-21 janvier).

Durant la période la plus sévère de l'hiver (du début février à la mi-mars), où il y a formation de banquises sur les hauts-fonds, les canards ont pris l'habitude de s'aventurer plus en amont pour s'alimenter, surtout en milieu de journée (stations 6a, 2a et 3). Dispersés à différentes stations, ils profitent des banquises qui forment un abri, ce qui leur permet d'être à proximité des aires d'alimentation. En fin de journée, ils se regroupent dans les stations dortoirs. Ce comportement est plus prononcé chez les barboteurs.

Les canards plongeurs semblent préférer la station 3a à la 2a comme dortoir. Étant donné que la station 3a est la plus éloignée du point d'observation, qu'elle est bordée par des îles et parsemée de banquises, il y a une forte possibilité que certains oiseaux aient échappé à notre observation. L'utilisation de ce site a donc pu être sous-estimée.

Tableau 4. Nombre d'oiseaux par espèce, par séquence et par date d'inventaire pour chaque station dans le secteur de Chambly sur la rivière Richelieu, du 7 janvier au 29 mars 1993.

21 janvier

7 janvier Canard noir

Canard malard d Canard malard 9 2a 14 h 20 Grand Bec-scie d

Grand Bec-scie 9 ou juvénile 1 1

16 h 20 Aucun canard

3 14 h 25 Grand Bec-scie e

Grand Bec-scie 9 ou juvénile

3

DATE STATION

DATE STATION

Grand Bec-scie 9 ou juvénile 1 Grand Bec-scie (sexe indéterminé) 11

Grand Bec-scie d 2

* Une troisième séquence d'observation une demi-heure après te coucher du soleil confirmait la présence des mêmes canards.

9e : couple.

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Étant donné leur comportement plus mobile, cela nous porte à croire qu'ils peuvent se retrouver à la station 3a à la fin du jour même s'ils ont passé les heures précédentes dans le secteur de Saint-Jean. Citons le cas dul8 mars, où le nombre total de plongeurs était moins élevé pendant la journée qu'à la fin de celle-ci.

Puisqu'à la fin mars, le couvert de glace diminuait, le couloir est a été de nouveau fréquenté par quelques canards barboteurs. L'ouverture des aires libres de glace a favorisé la dispersion des canards. De nouvelles espèces et de nouveaux individus se sont rajoutés : Canards noirs, Canard pilet, Garrots à oeil d'or. Parmi ceux-ci, seuls les Garrots sont restés groupés et ils ont été observés en aval, à la station 1. Ceux-ci plongeaient à une telle cadence pour s'alimenter ,qu'il fut difficile de les compter avec précision. Aussi, ces derniers chiffres représentent un minimum du nombre de Garrots à oeil d'or présents.

35 CONCLUSION

Notre étude montre que la rivière Richelieu est utilisée de plusieurs façons par la sauvagine. Plusieurs espèces de canards y passent la saison froide malgré le fait que les aires libres de glace diminuent de manière importante durant l'hiver et de façon plus accentuée aux rapides de Chambly. Les canards plongeurs sont mobiles et moins affectés par la profondeur de l'eau qui est un facteur limitant en ce qui a trait à l'alimentation des barboteurs. Le site des rapides de Chambly est plus favorable pour les canards barboteurs au point de vue de leurs exigences en matière d'alimentation en raison de ses caractéristiques de profondeur et de courant. L'évolution du couvert de glace est responsable de la variation de l'utilisation des superficies disponibles. Les canards font usage des banquises de glace pour varier l'emplacement des lieux d'alimentation. Le secteur de Chambly possède de nombreux hauts-fonds propices à la fixation des banquises formant des abris de courant qui permettent aux canards d'accéder à ces zones de courant plus rapide.

La période réelle d'hivernage se situe de janvier à mars; en dehors de celle-ci, le tronçon de la rivière entre Chambly et Saint-Jean accueille de larges bandes de canards en migration. Ces migrateurs sont présents jusqu'au mois de décembre et sont de retour à la fin de mars. La fonte précoce et rapide des glaces offre à plusieurs centaines de canards des haltes migratoires hâtives par rapport aux autres cours d'eau. Pas moins de quatorze espèces migratrices y ont été observées. Encore une fois, le site de Chambly se démarque par l'abondance de groupes de canards barboteurs. Les plongeurs sont, quant à eux, présents sur toute la rivière.

À notre avis, l'abondance, l'accessibilité de la nourriture et la grandeur des espaces disponibles sont les facteurs déterminants quant à la présence de canards hivernants dans ce milieu. Comme les canards barboteurs ont besoin d'aires libres de glace de faible profondeur avec une source de

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nourriture abondante pour maintenir leur métabolisme en hiver, et que ces conditions sont rencontrées aux rapides de Chambly, nous croyons qu'une réduction de la superficie de ces rapides aurait un impact direct sur la présence de cette catégorie d'oiseaux en hiver et lors des migrations printanières ou automnales.

37 REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier monsieur Martin Léveillé, à la fois pour la coordination des travaux et la révision des textes, de même que pour sa collaboration tout au long de ce projet, madame Cécile Dubé pour sa participation aux inventaires sur le terrain, monsieur Paul-Aimé Roy pour sa collaboration quant à la confection et la mise en forme des figures, et mesdames Denyse Ouimet, France Blanchette pour la composition et la mise en page préliminaire, madame Catherine McDonald pour le traitement de texte et madame Ginette Morel pour le traitement de texte et la mise en page finale du document.

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Dans le document Québec g g HIVER 1992 - 1993 (Page 42-52)

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