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Scientifiques nancéiens à l'honneur

Rarissime : les revues anglaise et améri- caine « Nature » et « Science » viennent de publier le fruit des travaux de trois cher- cheurs nancéiens.

Ils sont rares les scientifiques français ou européens à .. dé- crocher.. un article dans les très cotées revues scientifi- ques anglaise .·Nature.. ou américaine « Science La performance de Marc Chaus sidon, chargé de recherches au CNRS, François Robert, directeur de recherches au CNRS et de Bernard Marty, professeur en géochimie à l'é- cole de géologie n'en a que plus de mérite. Les deux pre- miers viennent de voir leurs recherches sur les météorites publiés par la revue Na ture... Marc Chaussidon et Bernard Marty verront, en outre, dans les prochains jours le magazine - « Science .., consacrer un important artà

�le au fruit de leur travail sur les échantillons sou lovés dans k-s [aillt-s dt' la lerrl', sous les frH."rs

« Nous sommes parvenus à montrer par quel processus de fabrication apparait le bore, l'un des éléments que l'on retrouve partout sur la terre, comme chez les hu- mains. explique Marc Chaussidon. Une découverte importante, confirmée par le choix de la très spécialisée re. vue .Nature.., qui devrait avoir également d'autres in- cidences sur le travail de nombreux scientifiques.

Les recherches du groupe nancéien ont été facilitées par l'un des outils actuellement implanté au CRPG (centre de recherches pétrographiques et géochimiques) : une sonde ionique d'un coút de quatre millumu de F. 1,�chercheurs espèrent maintenant voir sr nver un outil encore plus peur formant, d'un coût de d'JU11'

Comprendre ASTROPHYSIQUE " La naissance des atomes Atomes et isotopes lI�doct\�dunn"nltJno de neutrons différents JI' nombre (Je prolonst"l.lnl c-a r�fnshqM l'atome �S'il

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Comment naissent les atomes ? Les astrophysiciens peuvent répondre pour presque tous les éléments. Presque, car le lithium, le béryllium et le bore ont longtemps échappé aux plus fins limiers de la recherche. Pas 2 tous pourtant. L'enquête menée par deux Français vient d'aboutir. 1 de la nucléosynthèse. au as

dit la naissance des , atomes 1.11 première met t'fi

1 scène l'hydrogène, l'élément 1, . plus abondant dans l'U

1 rium,tlunpt'ud'hiliumSuÍ. vanl l'hypothèse du Big Bang.

il' ils se feraient créés durant les ; lion originelle -11�

i composés d'hfdrocdans �ne eux-mêmes sous l'effet de , leur propre muse. Une forte 1 chaleur en résulte qui permet

| une réaction nucléaire deux 1 noyau); d'hydrogène donnent

géant de' l'énergie. Le Soleil fOflC1ionn('euct('mce �tsurce modi'l�'. rjlonergie émiSt' nous parvenant sous la forme du celle réaction de fusionlher

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d'hydrogène devient trop faible ' :O;1'fpht'\rI"rnrrt:l('qui�nrt'sult(' 1".nn,1al,lll,;¡"u�a1onwo;dllc' lu..urlc-ru';IIOIlI1N¡'Ourrl"nnrr du f"Õlrlomw ri cI,- I"ol)"t:c'n{', ne Ce q...¡'" ili rl1�rql1lllhrr"JI"- �-

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lWfS m6Ure5 SUI' des Chondle5 w¡ll(Ient la thtoroe e-phQuant la naIssance drs ¡:'Jt!'I:Iefy1"um tl fIOIt � lit lP!n'um Areoa i chaque -1�explique .

l'apparition des dirr(ir('!1ts atomes jusqu'aux éléments

Iransuranim'i, ("t'SI.a-dirc d01l1 le nombre atomique est sUIIC'

rieur N'lui de J'uranium, soit 92 Pvurk-s pJufaut � lourds. toutefois recourir a un sccoml modèle e1 supposcr que l''ur

noyau 5�fonm- à partir ' d'un rfuits par 1,, r¡iac'IUlII" ,¡.- �n� '9OS

AIaIM·umrucnrau M lithium,

1('�r}'lIiull1('1Irhof('k'hap peut à ers deux nl'l(l(olPour �'s, s(rllairr Us a.qrOIlIl�1;kj('ns irna¡inMlld("5('ollisioos('ntrf d.,.,;rr�m('nl�ril'lI")"au�k.Mlrd.. (carbone, usy,:i.lIt. el ('1 I¡'

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fJlqU�'5 (Iir:t r"IINJdrici..{"(ln/l"(') 11(' snnl pas «UI!: �1"\+S!Uns

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Sciences � Avenir, n°580 de juin 95

Genèse Histoire de chondres

anciennes, datées de 4.S.Ï nul

li.arrl5d'ann�!,��".It'nloUl('nll1,' la genèse supposée Au 51'S

'l'ml' solaire 1.('5 s.a\¡nL11" �

rOlllUliSSl'ntniJ('("omm('1Uni m k-,�dfo ':lIIrquui leur fusion, m

l'état de la matière ou Ir nie nnis",1' de la condensai ion !Uri' des minéraux dans un

dU,"drt'prlk'ist'lt'ScundltiUlIs I!rjlro:�ssiOlltldt"lt'nll,,;ralllr(' giainsd'un micron. informe

matière confinée Ln rapfHJn5 isotopiques indiquent l't'lai

d hétérogénéité isotopiquc du nuage de départ Toul parti

rulilortml'I1I,l'ttud('drlrurs \;l.fIations[rUrqlH'l'on¡rlrarl QUt"(' Marc [haussidol1 f'1

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A C T U A l 1 T É D E t A R E C H E R C H E LES MÉTÉORITES CONFIRMENT LA POSSIBILITÉ DE FORMATION

DU BORE PAR SPALLATION À BASSE ÉNERGIE DANS LE NUAGE PROTOSOLAIRE

Les chondrites sont des météorites considérées comme les objets les plus primitifs du système solaire, n'ayant pas ou peu subi de remaniement géochimique depuis leur formation il y a 4,55 milliards d'années. Leur composition nous renseigne sur les premiers instants de l'histoire du système solaire. L'analyse par sonde ionique dans des chondres de météorites primitives des isotopes du bore ("B/I0B) par deux chercheurs du Centre de recherches pétrographiques et géochimiques du CNRS à Vandoeuvre-lès-Nancy et du Laboratoire de minéralogie, unité associée CNRS- Muséum national d'histoire naturelle à Paris, montre de très grandes variations de ce rapport. Ceci semble confirmer la possibilité de spallation à basse énergie pour synthétiser cet élément dans le nuage protosolaire. Deux processus ont été proposés par les physiciens et astrophysiciens pour expliquer la nucléosynthèse du bore. Le premier survenant dans le milieu Interstellaire par collision entre les rayons cosmiques (hydrogène, hélium...) et des fragments de noyaux lourds (carbone et oxygène...) du milieu interstellaire, est appelé spallation à haute énergie et conduit à un rapport isotopique bas et constant. Des mesures récentes du rayonnement cosmique ont confirmé cette théorie. Le second, appelé spallation à basse énergie, vient de l'être également par l'analyse du bore dans les météorites. La spallation à basse énergie peut se produire dans des nébuleuses par collision entre du carbone et de l'oxygène issus de supernovae et l'hydrogène de ces nébuleuses. Dans ce cas les rapports isotopiques du bore sont élevés et variables. Les chondrites analysées par les géochimistes présentent en effet de telles caractéristiques.