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IV - 1.

gique

IV - 1.1. De la prévision hydrologique…

Comme le suggèrent CLAUDET et BOUVIER (2004) :

« la qualité d'une prévision est caractérisée par la précision de la valeur annoncée et par l'anticipation dans le temps avec laquelle cette valeur est annoncée. Améliorer la prévision, c'est donc améliorer la précision de la valeur annoncée et/ou augmenter le délai de la prévi- sion ».

Ainsi, l'un des besoins les plus critiques concerne la rapidité d'exécution dont doit faire preuve les ser- vices hydrologiques, pour collecter, simuler, prévoir et informer les responsables de la gestion de crise. La connaissance rapide et précise des caractéristiques qualitatives et quantitatives de la pluie à venir peut permettre d'évaluer les risques hydrologiques en jeu (BEVEN, 2001). Différentes approches scienti-

fiques viennent régulièrement alimenter le perfectionnement de cette prévision opérationnelle des crues éclair, qu'elle soit basée directement sur l'analyse des phénomènes pluvieux (CHIANG et al., 2007

; DOSWELL et al., 1996; GUPTA et al., 2002) ou sur la prévision par modélisation hydrologique (AYRAL,

2005 ; BOUVIER et al., 2004 ; CAPORALI, 2007 ; DELRIEU et al., 2005 ; ESTUPINA BORRELL, 2004 ; GAUME

et al., 2004 ; LAVABRE et GREGORIS, 2005 ; MARCHANDISE, 2007 ; NORBIATO et al., 2008 ; TOUKOUROU et

al., 2009), elle connait encore de nos jours des faiblesses qui empêchent son réel succès en situation

de crise. En effet, la prévision météorologique actuelle ne répond pas à la résolution spatio-temporelle que la prévision des crues éclair requiert (BEVEN, 2001). Enfin, la rapidité de génération d'une crue

éclair, de 6 à 12 heures (KOBIYAMA et GOERL, 2007), impose à l'ensemble des acteurs de la gestion de

crise une communication structurée, formelle et constante, afin de parvenir à « l'intégration de la chaîne d'alerte » (VINET, 2007) depuis l'expertise jusqu'à la gestion des opérations de secours (CLAUDET et

BOUVIER, 2004 ; DRODOT et Parker, 2007 ; MONTZ et GRUNTFEST, 2002). IV - 1.2. … aux contraintes technologiques inhérentes

Dans l'optique de perfectionnement de la chaîne d'alerte hydrométéorologique, dans laquelle ce travail de recherche s'engage, il s'agit de souligner les contraintes technologiques sous-jacentes à ces pers- pectives d'amélioration opérationnelle. Elles découlent directement des perspectives d'amélioration édictées par les retours d'expérience et/ou les conclusions des recherches hydrométéorologiques des crues éclair et permettent de conceptualiser les caractéristiques techniques du système expérimental développé dans cette recherche (THIERION et al., 2008).

C’est notamment au travers du projet européen CYCLOPS1 (CYCLOPS, 2006), que la définition de ces

contraintes technologiques a été menée (THIERION et al., 2007). Au travers de l'identification des con-

traintes de la gestion de l'expertise hydrologique des crues éclair et des feux de forêts, les résultats du projet cherchent à guider les recherches informatiques appropriées, telle que l'utilisation de technolo-

1 http://www.cyclops-project.eu/

gies innovantes comme la technologie grille et les services web (MAZZETTI et al., 2008). Le fond techno-

logique de ce travail de recherche, déjà présenté dans le chapitre 2, est approfondi dans les para- graphes qui suivent. Il est possible de distinguer les besoins fonctionnels, relatifs à « ce que le système devrait faire » aux besoins non-fonctionnels correspondant à « comment le système devrait être », en d'autres termes aux critères qui permettent de juger de l'efficacité du système d'information (CY- CLOPS, 2006 ; KOTONYA et SOMMERVILLE, 1998).

IV - 1.2.1. Be

IV - 1.2.1. Besoins fonctionnelssoins fonctionnels

Le système à prototyper doit donc s’appuyer sur les caractéristiques fonctionnelles suivantes :

1. l’accès et publication de l'information géospatiale en vue d'améliorer le partage de l'information géographique entre les acteurs, incluant la gestion des capteurs et des systèmes de collecte de données et la diffusion des informations modélisées et/ou expertisées,

2. la définition d'une politique d'utilisation des données afin d'harmoniser la gestion des données entre les différents utilisateurs,

3. la gestion d'autorisations et d'authentification pour limiter le risque d'intrusion étrangère sur les réseaux informatiques à risque des services de l'État,

4. l’accès à des capacités de stockage et de calcul à la demande, étant donné la variabilité de la production de données et de traitements informatiques nécessaires au cours de différentes crises,

5. la gestion de réservation et de priorisation des ressources informatiques qui permettent de ga- rantir leur accès au moment de l'identification d'un phénomène dangereux proche,

6. la gestion dynamique de chaînes de traitements informatiques modulables afin de garantir la réutilisation des solutions logicielles existantes pour des tâches opérationnelles différentes.

IV - 1.2.2. Be

IV - 1.2.2. Besoins non-fonctionnelssoins non-fonctionnels

D’autre part, les méthodes implémentées dans ce travail de recherche se doivent de respecter un en- semble de contraintes fonctionnelles relatives à la gestion de crise :

1. l’adoption d'interfaces et de formats standards pour la gestion de l'information géospatiale pour garantir l'interopérabilité des systèmes d'information interconnectés,

2. doter les systèmes informatiques d'une bande passante conséquente pour éviter l'engorge- ment des réseaux et préserver les temps de réponse des applications,

3. assurer un fonctionnement en temps réel des applications au détriment de la qualité ou de la précision (mode dégradé), une étude préalable au cas par cas est indispensable pour identifier les informations critiques et primordiales,

4. l’augmentation de la résolution spatio-temporelle des résultats sans affecter le temps de ré- ponse des applications pour répondre précisément aux requêtes des utilisateurs

5. l’utilisation d'interfaces graphiques conviviales et adaptées aux besoins des utilisateurs, selon une approche « métier » garantissant l'utilisation efficace des outils et la lisibilité des informa- tions par des utilisateurs aux compétences différentes.

L'ensemble de ces contraintes technologiques constitue les postulats scientifiques et technologiques de cette recherche. A l'image d'un projet informatique, l'analyse des contraintes du système existant permet de conceptualiser le plus objectivement possible les solutions fonctionnelles à envisager et à expérimenter. Cette recherche propose donc d’identifier des solutions technologiques opérationnelles capables de résoudre les problèmes et les difficultés relevés précédemment (cf. §.III – 2.2.). Les pro- grès informatiques de ces dernières années, en particulier ceux ayant engendré le développement des architectures de grille, permettent d’entrevoir, au vue des besoins et des contraintes identifiés, une relative efficacité des technologies « réseau ». La distribution géographique des ressources informa- tiques, et les capacités calculatoires qu’elles engendrent offrent a priori certaines garanties dans les objectifs de partage informationnel et d’augmentation des capacités de modélisation du SPC-GD.

IV - 2. LaLa

grille EGEE : un support informatique performant et