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Sécrétion tubulaire et son mécanisme 1.Sécrétion tubulaire

Dans le document L’acidose tubulaire rénale (Page 68-73)

1.1. Au niveau du tube proximal : Il y a sécrétion d'ions H+, il y a aussi sécrétion de nombreux médicaments à fonction acide: acide para-amino-hippurique, diurétiques thiazidiques, pénicilline, indométacine, acide salicylique et à fonction basique: histamine, thiamine, choline, quinine, morphine, amiloride.

1.2. Au niveau de l'anse de Henlé: Pas de sécrétion.

1.3. Au niveau du tube distal : Il y a sécrétion d'ions H+, d'ammoniaque et de potassium. L'urine de l'anse de Henlé ne contient guère de

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potassium, l'urine définitive en contient car elle est sécrétée au niveau du tube distal [89].

2.Mécanisme de la sécrétion

Elle s’accomplit grâce aux facteurs suivants :

2.1. La circulation sanguine :

Plus la pression sanguine est élevée, plus la sécrétion urinaire augmente. On connaît les polyuries de certains malades atteints d’hypertension artérielle. Inversement, si la circulation sanguine diminue, la sécrétion rénale se ralentit. C’est ainsi que chez les malades victimes d’un choc traumatique grave qui provoque un effondrement de la tension, l’anurie (ou absence de sécrétion rénale) est possible.

Cependant, il n’existe pas de proportion mathématique entre sécrétion rénale et pression artérielle, car les nerfs vaso-moteurs peuvent soustraire le rein, en quelque sorte, aux conditions générales de la circulation et réguler pour leur propre compte la circulation rénale.

2.2. La concentration du plasma :

La concentration du plasma sanguin est le second facteur à invoquer dans le mécanisme de la sécrétion rénale. Suivant les physiologistes, la concentration moléculaire du plasma, surtout en albumine, est capable d’influencer la sécrétion des reins. Ainsi, si l’on injecte, dans les veines d’un animal, une solution d’eau distillée (qui diminue la pression osmotique du plasma), on diminue l’élimination de l’urine. Par contre, si l’on injecte une solution saline ou sucrée concentrée (sérum glucosé hypertonique), on favorise la sécrétion du rein.

35 2.3. Le système nerveux :

Le système nerveux est un troisième facteur agissant sur la sécrétion rénale. Les nerfs moteurs apportent aux reins leurs filets

vaso-constricteurs (qui resserrent) et vaso-dilatateurs (qui dilatent). Ils sont

commandés par les nerfs splanchniques, dont les ganglions se trouvent situés le long de la colonne vertébrale.

Ces nerfs splanchniques passent dans la moelle épinière pour gagner les centres cérébraux et, notamment, les noyaux végétatifs, d’où partent les influx des viscères.

Comme tous les organes de l’économie, les reins n’échappent pas aux influences de la sensibilité générale, qu’elle soit douloureuse, émotive.

Des émotions fortes peuvent supprimer ou au contraire exalter la sécrétion rénale. On connaît l’action diurétique de certaines émotions ou anxiétés.

De véritables polyuries sont parfois constatées chez des sujets anxieux, victimes de chocs affectifs lointains et inconscients. Leur polyurie peut leur faire croire qu’ils sont atteints d’une affection rénale. Pourtant, ils ne sont victimes que du dérèglement d’un réflexe, par perturbation émotive ayant retenti sur les nerfs du rein [1].

La figure 16 ci-dessous, résume les fonctions rénales de filtration, sécrétion, réabsorption et excrétion.

36 II. FONCTION ENDOCRINE DU REIN

Les glandes endocrines ont une action importante sur le rein, notamment en régulant l’excrétion et la réabsorption du sodium, et par là même celles de l’eau, et on peut dire, grossièrement, que les mouvements de l’eau sont parallèles à ceux du sodium. Les principales hormones agissant sur le rein sont :

• Les hormones cortico-surrénales, cortisol et surtout l’aldostérone qui

favorise la rétention de sodium par augmentation de sa réabsorption, ainsi que celle de l’eau (il existe des diurétiques, précisément anti-aldostérone).

• L’ADH. Ou hormone antidiurétique, secrétée par l’hypothalamus et

stockée dans la posthypophyse, est, comme son nom l’indique, antidiurétique,

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car elle favorise la réabsorption de l’eau. Son absence est responsable du diabète insipide, caractérisé par une polyurie massive.

• La rénine est une hormone sécrétée par le rein, en cas de chute tensionelle.

S’il existe une chute de la tension, la diurèse va être réduite, mais cela entraine une sécrétion de rénine, qui après une suite de réactions complexes, provoque une élévation de la tension artérielle et une reprise de la diurèse.

III. ROLE DU REIN DANS LE MAINTIEN DE LA COMPOSITION DU MILIEU INTERIEUR

Les tissus de l’organisme vivent dans un milieu intérieur aqueux qui baigne les espaces intercellulaire et qui conserve une composition physico-chimique remarquablement fixe, quelles que soient les variations extérieures. Cette fixité du milieu intérieur est une condition indispensable à la vie. Le rein est probablement l’organe le plus important avec les poumons pour maintenir la fixité du milieu intérieur.

C’est en réglant très exactement la teneur de l’organisme en ses principaux électrolytes, notamment le chlorure de sodium et les bicarbonates, que le rein intervient puissamment sur le volume et la composition des humeurs.

D’où les états de déshydratation, ou au contraire d’œdème, auxquels pourront conduire les altérations rénales.

Réglant l’élimination d’un grand nombre de corps, le rein règle par là même leur taux dans l’organisme.

On peut prévoir les conséquences que pourront avoir en pathologie les fuites ou, au contraire, les rétentions des substances diverses par le rein malade[1].

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IV. ROLE DU REIN DANS LE MAINTIEN DE L’EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE.

La sécrétion urinaire, pour être la plus importante, n’est pas la seule fonction du rein.

Le rein joue un grand rôle dans le maintien de l’équilibre acido-basique du corps, et on sait que la vie cellulaire n’est possible que dans un milieu liquide où existe un équilibre strict entre acides et bases.

Le rein permet cette constance, grâce à plusieurs mécanismes, il assure l’élimination des acides sanguins non volatils, c'est-à-dire qui ne peuvent être évacués par les poumons ; il restaure le stock de certaines substances, dites <substances tampons >, qui s’opposent à toute variation de neutralité du sang. Les principales substances éliminées sont des phosphates, l’ammoniaque, les acides libres (acide chlorhydrique) [1].

V. FONCTION NON EXCRETRICES DU REIN

Le rein exerce des fonctions autres qu’excrétrices. Il intervient dans le métabolisme des lipides et des glucides. Il est aussi le lieu de destruction d’hormones polypeptidiques, filtrées et réabsorbées, tels l’insuline et le glucagon. C’est dans le rein, en outre, que naissent les métabolites les plus actifs de la vitamine D. Trois hormones y prennent naissance, la rénine, l’érythropoïétine et certaines prostaglandines.

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