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4. REVUE LITTÉRAIRE

Afin de bien cerner, entre autres, les problèmes entourant l’apprentissage de l'écrit par l'enfant et quelques notions importantes touchant la syllabation, nous présenterons ici plusieurs références (livres, articles, recherches, cahiers pédagogiques, etc.) que nous avons exploitées à l’occasion de cette recherche.

En regardant de manière globale notre recension des écrits, plusieurs divisions et subdivisions peuvent être faites dans le but de mieux les regrouper. Toutes ces divisions naissent d'un point central, celui du sujet même de la recherche, soit l'apprentissage de l'écrit par la syllabation.

1) apprentissage de l'écrit par la syllabation; 2) apprentissage et ordinateur;

3) jeux pédagogiques;

4) particularités orthographiques; 5) contexte de l’apprentissage;

6) apprentissage de l’écrit: difficultés et stratégies.

4.1 Apprentissage de l’écrit par la syllabation

Dans cette revue des écrits, les textes qui traitent de la syllabe seront considérés de façon à ce que nous puissions donner un éclairage particulier à certains aspects de cette question. Quelques écrits servent à décrire ce qu'est la syllabe. C’est le cas entre autres, de la grammaire Grevisse que nous citerons de façon détaillée; cela peut apporter des réponses à plusieurs de nos questions. D'autres textes apportent quelques exemples d'activités à faire, touchant la syllabation. Nous ferons aussi allusion à certains livres conçus en vue d'une utilisation en classe par les enfants; c’est le cas des dictionnaires qui leur permettent de faire des consultations et d’autres activités d’apprentissage.

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4.1.1 Quelques notions sur la syllabe

Maurice Grevisse et André Goosse (1986), dans la douzième édition de la grammaire française, décrivent la syllabe comme “un groupe de sons que l'on prononce par une seule émission de souffle”.

Il existe plusieurs façons de catégoriser la syllabe: 1) a) la syllabe ouverte: qui se termine par une voyelle ( ba/teau);

b) la syllabe fermée: qui se termine par une consonne (pis/ton); 2) a) la syllabe brève: qui contient une voyelle brève;

b) la syllabe longue: qui contient une voyelle longue (alo:r) : alors.

Un mot formé d'une syllabe est dit monosyllabique et polyssyllabique s'il contient plusieurs syllabes:

1) monosyllabique, comme dans “feu"

2) polysyllabique a) dissyllabique (deux syllabes: mai/son) b) trisyllabique (trois syllabes: syl/la/be)

On utilise la syllabe entre autres en poésie, dans la mesure des vers réguliers (en poésie on emploie "pieds” au lieu de "syllabe" pour déterminer la longueur des vers). Les types de mesure les plus souvent utilisés:

1) l'octosyllabe (vers de huit pieds) 2) le décasyllabe (de dix pieds) 3) l'alexandrin (de douze pieds):

Lorsqu'il y a une succession de deux syllabes où la première se termine par une voyelle et l'autre débute également par une voyelle; le phénomène se nomme "hiatus”, (ex: po / ète)

""L'haplologie” est le fait que deux syllabes identiques ou ressemblantes se réduisent à une seule. C'est le cas du mot "papa" où l'on entend familièrement [pa]."

Une autre utilisation particulière de la syllabation dans l'écriture est sa division graphique lorsque la personne qui écrit a besoin de plus d'espace qu'elle en a pour l’écriture d’un mot au bout d'une ligne. On nous donne cinq règles principales de division graphique:

"1) on ne sépare pas deuxvoyelles, ex: Oa /sis et non o /asis;

2) quand il y a une seule consonne entre deux voyelles, la coupure se place avant la consonne: cha/ peau;

3) quand il y a deux consonnes entre les voyelles, la coupure se fait entre les deux consonnes, même si elles sont semblables: fer ! mer;

4) quand il y a trois consonnes, on coupe après la deuxième consonne: obs /ti / né; 5) quand il y a quatre consonnes, on coupe après la deuxième, à condition de ne pas séparer les digrammes: ins /truit (mais cam / phré)."

4.1.2 Définition de la syllabation

Un guide pédagogique écrit par Gilles Lemire, Jean Bergeron et G. Noiseux (Guide pédagogique de la version de base et du supplément: 1984), qui a pour but l'utilisation d'un didacticiel, présente la syllabation comme étant le processus qui conduit à orthographier les mots... Il devient impossible d'orthographier correctement si l'on ne parvient pas à faire le découpage syllabique des mots; les différences qu'une lettre prend dans la syllabe selon sa position, selon la structure de la syllabe, selon le rôle que la lettre elle-même est appelée à jouerdans le mot, diffère.

Les auteurs donnent également quelques définitions pertinentes:

Syllaber: c’est procéder à l'identification, à délimiter et à construire le ou les regroupements phoniques ou graphiques exploités dans la construction des mots. Syllabe: c’est une des structures phoniques ou graphiques de base du mot.

"A l'oral, la syllabation s'effectue en tenant compte des émissions de voix qui sont effectives pendant la production de la chaîne sonore. A l'écrit, la syllabation

repose sur un classement établi à partir d'une combinatoire construite par le jeu des

éléments vocaliques et consonantique.”

4.1.3 La syllabation exploitée dans le Programme d’Études du ministère

de l’éducation

A l'intérieur du livre de Gilles Lemire, où ont collaboré Laura Pouliot et Joseph Yamba-Yamba, Enseigner le français au cours primaire, la syllabation a été catégorisée dans l’ensemble des opérations de formation des mots. On y retrouve, entre autres, dans cette catégorie, la suffixation et la préfixation. Cette catégorisation se

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retrouve dans un ensemble encore plus général appelé le développement des connaissances. Cette dernière va de pair avec l’ensemble appelé le développement des habiletés. (Voir Programme du ministère de l’Education. Français primaire). (Figure 8)

Figure 8

Les grandes divisions du Programme du ministère de l’Éducation en français

..

f

Développement } connaissances

Programme d’étude du ministère de l’Éducation en français

Développement des\ techniques

J

Ç

développement des1 habiletés

C’est à l’intérieur du développement des connaissances que l'enfant explore les différents concepts de la langue: le mot, le groupe de mots et la phrase. La syllabation vient s'inscrire à l'intérieur des activités d'apprentissage portant sur le mot.

Le développement des habiletés permet à l'enfant de lire et ! ou d'écrire différents types detextes:

textes à caractère ludique et poétique textes à caractère expressif

textes à caractère informatif textes à caractère incitatif

4.1.4 Différenciation à faire entre la syllabation orale et la syllabation

écrite

L'apprentissage de la syllabation nous place souvent en face de difficultés non-négligeables. Comme par exemple, la syllabation à l'oral et la syllabation à l'écrit qui sont quelque peu différentes. Certaines lettres demeurent muettes à l'oral: ta / ble (à l'écrit) et /tabl ! (à l'oral). (Lemire et Al.: 1986).

On y énumère également quelques structures syllabiques que l'on rencontre le plus souvent à l’écrit:

STRUCTURES V cv vc cvc ccv (N.B.: V = voyelle, C = consonne) EXEMPLES é / vier ta/ble ar/ bre corn / mo / de li /vre

4.1.5 Remarques pratiques en syllabation

Dans l'édition de 1980 de Grevisse et Goosse, Nouvelle grammaire française, on fait état de remarques particulières en syllabation lors de la coupure de certains mots dans untexte.

1) Des coupures peuvent être basées sur l’origine du mot, même si elles contredisent certaines règles en syllabation.

Exemple: re / structuration

2) On ne sépare pas après une apostrophe.

Exemple: au / jourd'hui ou aujour / d'hui et non aujourd' / hui

4.1.6 Ce qu’était la perception de la syliabe vers 1668-1669

Voici ce que l’on pouvait retrouver, vers 1668-1669, dans les grammaires de l'époque, concernant la syllabe selon Louis De Lesclache dans son livre publié en 1972, Les véritables règles, de l'orthografe francèze (1668), traité deJ-orthographs OSS».

Définitions, exemples et applications font partie de ce livre, qui ont dirigé les grammairiens et les autres usagés de l'écrit de l'époque, dans une entente orthographique! Les pages qui suivent vous donnent une bonne illustration de cette position, (voir B)

B

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«Zf [Orthographe. J 2

CHAPITRE III.

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