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Pour éclairer la période de la coopération, les préoccupations, l’action et l’œuvre des coopérants, leurs revendications, leurs sollicitations et aspirations, leurs objectifs, leurs motivations et leurs contributions à la procédure de la réconciliation avec le peuple algérien via la démarche "coopérante" on a eu recours aux témoignages précieux des acteurs de la coopération, aux hommes et aux femmes, militant(e)s des syndicats et des partis politiques ou aux particuliers (non-engagés politiquement) qui sont partis en Algérie après 1962, avec l’ambition de travailler à un pays devenu - tout récemment - indépendant et participer à la construction de l’Algérie nouvelle. Ces coopérants et coopérantes ont quitté la France pour l’Algérie soit juste après l’indépendance algérienne soit dans les années 1970 ou, dans certains cas de nos interlocuteurs, à la fin des années 1970 ou au début des années 1980. Ils sont sans doute plusieurs dizaines de milliers en France, hommes et femmes, en fin de cinquantaine pour les plus jeunes, octogénaires pour les plus âgés. Ils ont partagé une expérience qui a occupé plusieurs années de leur vie d'adultes et les a souvent marqués pour le reste de leur existence. Entre la fin des années 50 et le début des années 1980, ils ont été coopérants. Engagés volontaires dans une politique de l'Etat français dont ils partageaient globalement l'objectif affiché: venir en aide pour une période courte et précise, à la mesure de leurs compétences, aux nations du Tiers Monde qui étaient dépourvues au sortir de la colonisation. Majoritairement enseignants mais aussi médecins, experts et techniciens dans divers domaines, ils forment une population composite, parfois traversée par "le conflit des motivations et l'opposition des attitudes", mais aussi unie par des conditions de vie comparables et par une même situation "d'exil sous contrat" relativement originale dans l'histoire des relations internationales. Parmi les jeunes nations qu'ils se proposaient alors d'aider -pour la plupart les anciennes possessions coloniales devenues depuis peu indépendantes - les pays du Maghreb occupent à l'époque une place à part. En premier lieu, du fait de la relation particulière qu'ils entretiennent avec la France et qui persiste au delà des indépendances: proximité géographique, longue cohabitation des populations, diffusion importante de la langue française, mais aussi violence politique et militaire des processus de décolonisation, à la mesure de la domination exercée

pendant des décennies par la puissance occupante. La force de cette relation explique la priorité donnée par la France à la politique de coopération avec ces pays et le grand nombre de coopérants au Maghreb. Pourtant, en dehors d'une enquête publiée en 1970 par la revue Esprit et d'un ouvrage de Suzie Guth publié en 1984 et nourri d'une observation participante et d'enquêtes en Afrique de l'ouest et au Maroc, on ne trouve quasiment aucune monographie ou essai consacré à cette singulière communauté. Suzie Guth, elle-même ancienne coopérante, décrivit dans son ouvrage intitulé Exil

sous contrat la communauté allogène et hétérogène des coopérants, comme une

communauté en exil volontaire, instable qui s'inscrivit dans un cadre particulier, caractérisée par une perception originale du temps et de l'espace. L’auteur caractérise la coopération en tant que vecteur d'une politique nouvelle de relations internationales, objet d'un échange inégal qui provoqua, par sa présence même, la genèse d'effets pervers. Mise en place au lendemain des indépendances la politique de coopération a connu d'abord une période d'effervescences où étaient recherchées des solutions nouvelles à des problèmes nouveaux où tout semblait possible grâce à une nouvelle donnée. A partir des années 1970 la politique d'aide et de coopération ayant acquis un caractère institutionnel, les héritiers du gaullisme ont eu tendance à gérer l'instrument qui avait été établi. Pragmatisme et gestion furent les maîtres-mots de la coopération. Des habitudes se créèrent et le centre et la périphérie devinrent de vieux partenaires, aux réactions prévisibles du moins pour ce qui est du centre215.

A chacun des cas, les témoignages sont diversifiés selon le temps des expériences vécues, relativisées, rétrospectives et les spécificités personnelles. Dans notre recherche nous incluons les témoignages des personnes qui sont parties en Algérie jusqu’au début des années 1980. Parmi les syndicats français présents en Algérie on trouve la C.F.D.T et la F.E.N. En revanche, dans les deux autres pays du Maghreb, le Maroc et la Tunisie, à côté de ces deux syndicats, existent Force Ouvrière et la CGT. L’action et les perspectives des principales organisations françaises furent particulièrement hétérogènes en ce qui concerne la coopération entre la France et les pays dits du tiers-monde216 et il n’y a pratiquement pas d’unité d’action en ce

215Suzie Guth, p. 429.

216On constate sur le plan intellectuel que certains coopérants ainsi que ceux qui sont syndiqués adoptent la notion du «tiers-monde» pour désigner les pays décolonisés comme l’Algérie.

domaine217. D'ailleurs, Jean Paty (CFDT) soulignait que ''l’impact syndical est encore trop faible sur la politique gouvernementale, d’autant plus qu’elle fait partie du ''domaine réservé'' de la politique étrangère'', en ajoutant que même si le gouvernement français a mis en place la ''présence'' de la France par la politique de coopération il était ''guère préoccupé de l’efficacité de cette présence des coopérants pour le développement des pays ''bénéficiaires218''. Par ailleurs il met en évidence que le degré de syndicalisation est considéré en général comme particulièrement faible en France hormis quelques secteurs de la fonction publique (enseignement en particulier). Cette situation est encore aggravée parmi les personnels de la coopération et tient à plusieurs facteurs:

- isolement fréquent (hors de grands centres d’Afrique, émiettement dans les autres continents),

- Situation d’étranger qui fait que l’appartenance syndicale se fait par rattachement individuel à une organisation en France, ou par le canal d’une association professionnelle de statut local (et même dans les pays où les coopérants sont nombreux, les associations existantes ne reflètent pas tout l’éventail des choix possibles en France);

- Beaucoup de coopérants sont contractuels avec des statuts variés (convention inter Etats, droit local…) et n’ont parfois aucun rattachement professionnel ou syndical évident;

- De plus, dans les secteurs de la coopération technique, il n’existe parfois aucune association professionnelle localement implantée;

- Rotation rapide des personnels qui mettent parfois entre parenthèse leur affiliation syndicale pendant les quelques années passées à l’étranger;

217Il faut rajouter à cette réflexion la remarque importante de François Sino qui met l'accent sur le fait que "Les récits de coopération en Algérie se distinguent-ils généralement de ceux qui ont pour cadre le Maroc où la Tunisie? Au risque de forcer le trait, on peut avancer l’idée que dans le cas de l’Algérie, la dimension politique (entendue au sens large) de la «mémoire coopérante» constitue une sorte

d’armature centrale sur laquelle s’agrège un ensemble composite d’expériences de natures diverses, alors que cette dimension est beaucoup moins prégnante dans les deux autres pays". François Sino, Récits de la coopération au Maghreb, p. 4.

- Quelques ''militants'' préfèrent s’intégrer aux structures syndicales locales, même si leur présence d’étrangers ne peut y être que symbolique, ils coupent délibérément avec leurs organisations françaises d’origine.

En outre, les statuts des coopérants variaient, comme indiqué ci-dessus (troisième facteur). Le statut administratif des enseignants envoyés en Algérie était différent pour les professeurs désirant servir en Algérie placés en position de détachement auprès du ministre d'Etat chargé des affaires algériennes. Ceux qui avaient choisi un établissement relevant du secteur d'enseignement algérien recevaient une proposition de poste des autorités algériennes : après acceptation de leur part, une décision de ces autorités précisait la date d'effet et la durée de l'engagement. Ceux qui avaient choisi un établissement de l'office universitaire et culturel français (OUCF) étaient gérés par l'Office, selon les textes législatifs et réglementaires applicables aux enseignants français en général. Dans tous les cas les professeurs bénéficiaient des garanties accordées aux fonctionnaires français par les accords conclus le 28 août 1962, en particulier:

- des libertés et franchises universitaires; - des vacances scolaires normales; - du repos dominical

- des congés nécessaires en vue de participer aux concours universitaires

- de congés de maladie (trois mois à plein traitement et trois mois à demi traitement par période de douze mois)

- de congés de maternité (deux mois majorés s'il y a lieu d'un troisième mois)

La revue syndicale l'Ecole libératrice mettait l'accent sur le fait que les enseignants étaient inspectés par les autorités universitaires françaises et algériennes normalement habilitées. Ils ne pouvaient être mutés en dehors de leur résidence sans leur accord. Ils ne pouvaient faire l'objet d'autre sanction que la remise motivée à la disposition du gouvernement français. La liberté d'association et la liberté syndicale leur étaient garanties219.

Les raisons et les motivations du départ de la France étaient également hétérogènes ainsi que les objectifs et les ambitions des coopérants français. Pour le cas des pieds-rouges (voir aussi le chapitre consacre à ce sujet dans la deuxième partie) la raison du départ était purement politique et leur ambition primordiale était la construction de l’Algérie socialiste. Françoise Raison-Jourde évoque dans son livre

Les coopérants français en Afrique le fait que "les motivations de départ étaient

diverses, gagner plus, avoir des perspectives de travail et carrière plus ouvertes, un poste en Université (très rare en France avant 1968), s'éloigner un temps de famille, d'un ex-conjoint, etc.220".

De plus, afin d' éclairer certains aspects évoqués par les coopérants interrogés par l' enquête inclue dans le présent travail, il est nécessaire de rappeler le cadre de la coopération culturelle en tant que politique des deux gouvernements, du gouvernement français et du gouvernement algérien et des syndicats français.

Les témoignages des coopérants rassemblés dans le cadre de notre enquête entre 2010 et 2016 concernent majoritairement des hommes et des femmes, instituteurs du second degré et universitaires, qui donnent le récit de leurs expériences de coopération, leur vécu qui comprend toute la période de leur séjour en Algérie ainsi que les aspects suivants de leur vie quotidienne : parcours, carrière, formation, motivations du départ, engagements idéologiques, retour en France, réinsertion professionnelle et poursuite de la carrière professionnelle. Ces témoignages des anciens acteurs de la coopération dressent également le cadre de la politique exercée. Mais les revues de presse syndicale en illustrent aussi les objectifs et les contraintes.

En ce qui concerne les objectifs de la coopération bilatérale le bureau central de l'APIFA (FEN221) soulignait les difficultés auxquelles devaient faire face les coopérants français en Algérie. Par ailleurs, l'APIFA, à la disposition des enseignants coopérants, accomplissait plusieurs démarches pour essayer d'améliorer leur situation. Pour soutenir le moral des collègues l'Association a dû harceler les administrations centrales et locales.

L’un des travaux les plus informés sur les conditions de recrutement des coopérants témoigne du caractère très aléatoire des affectations, censées s’effectuer en fonction

220 Françoise Raison-Jourde, Les coopérants français en Afrique, p. 120.

des demandes des États aidés et des vœux formulés par les candidats, et en conclut que ''l'hypothèse d'un recrutement dû au hasard semble la plus réaliste'' (Guth, 1982: 131). Plusieurs témoignages recueillis pour notre recherche semblent confirmer cette hypothèse, d’autres en revanche établissent un lien entre le fait qu’ils aient pu avoir un engagement préalable, ce qui leur aurait valu de se voir refuser certaines destinations de coopération (Asie ou Afrique noire) et d'être orientés vers l’Algérie. Quant aux motivations du départ, une question que nous avons déjà évoquée, Louis Rigaud,222 président de l'APIFA, tente d’interpréter dans le bulletin de l'association intitulé L'enseignant français en Algérie les motivations des départs. Une raison primordiale évoquée par l'auteur était d'"apporter sans réserve notre coopération loyale aux efforts d'organisation de la jeune république algérienne, et au désir d'émancipation et de démocratisation de son peuple", en expliquant que cet engagement conditionne de se consacrer au bien commun du pays qui se construit, se vouer à l'éducation et à l'instruction de sa jeunesse, animer avec conviction la lutte pour l'alphabétisation de l'immense masse rurale, affirmer la pérennité des vraies valeurs de la culture française, valeurs dont nous n'avons nullement à rougir car elles transcendent l'universalité et demeurent une garantie de liberté, de fraternité et partant dans ce pays de concorde, de progrès". L'œuvre des coopérants dans le sens d'une coopération féconde exercée avec dévouement dans un pays en voie de développement apporterait selon Rigaud "la sympathie et l'estime du peuple algérien". Il ajouta que dans leur démarche les coopérants français ne sont pas seuls car ils ont trouvé un allié non négligeable, le président du conseil du gouvernement algérien Ben Bella qui déclara le 25 décembre 1962 en s'adressant à eux : "La tâche à laquelle vous êtes conviés est exaltante et dans l'Algérie indépendante il y a place pour tous les hommes de bonne volonté". Au cours de la deuxième année de la coopération les inquiétudes sont assez présentes. Telle est l'impression qui ressort de l'article du numéro 1 de la revue de l'APIFA de l'année 1964. L'auteur revendique une compréhension ''de ceux qui servent loyalement la coopération culturelle", de la part de deux gouvernements, français et algérien, et demande une entente mutuelle de deux côtés.

222Rigaud participa aux négociations du Rocher Noir, auxquelles on fait référence ci-dessus, avec Charles Koenig. Il devint après sa retraite et suite aux décisions du Bureau Central de l'APIFA président d'Honneur du Bureau Central du syndicat, en octobre 1964. Dès 1962, il soutint avec énergie la coopération culturelle.

Un aspect de la coopération culturelle qu'on doit évoquer est sa diminution. Selon René Bergeret, l'entreprise de la coopération n'était pas soutenue par tous les Etats. Néanmoins, du côté algérien, il y a eu une évidence incontestable : les autorités algériennes à plusieurs niveaux et dans différents ministères ont souvent répété l'attachement de l'Algérie à la coopération. Sans nier la volonté de la politique officielle française de continuer la mise en place de la coopération (convention du 8 avril 1966), Bergeret met l'accent sur le fait que depuis 1962 la rotation constatée dans le milieu de coopérants a pu avoir un certain effet sur la diminution de leur nombre à cause de l'obtention de la retraite pour certains, la non-propagation de l'ordonnance du 30 mai 1962 ou la cessation des mesures transitoires relatives à l'ancien Code des

Pensions prévue au 1er décembre 1967223.

TROISIЀME PARTIE

LES EXPÉRIENCES

Enseignants coopérants des universités, de l'Office Culturel Français et instituteurs du second degré. Militants des partis politiques et des syndicats

(CFDT, APIFA, AGEP, ASPES et FEN-SNI), «chrétiens de gauche».

Introduction

L'utilisation considérable des entretiens par les chercheurs des sciences sociales durant ces deux dernières décennies plus particulièrement en histoire, en sociologie et en histoire orale nous a donné l'opportunité d'intégrer ce matériau dans les publications de recherches sur des périodes d'histoire contemporaine.

Par conséquent, nous avons une occasion unique d'avoir une connaissance plus approfondie de l'activité intentionnelle, personnelle et collective des individus dans les processus sociaux et historiques. Le rôle des paroles-sources orales peut être crucial tant pour la reconstitution du passé que pour l'analyse de la mémoire collective sociale en tant qu'un élément considérable du présent. Autrement dit l'oralité permet au "vécu" de prendre un relief différent224.

Parmi les entretiens que nous avons recueillis auprès des coopérants français qui ont vécu en Algérie indépendante la plupart (chiffre) ont été des entretiens semi-directifs, c'est-à- dire des enquêtes réalisées par l'intermédiaire d'un questionnaire que nous avons établi en posant nos questions sur les divers aspects de leur vécu, le temps de la coopération, le concret de leur vie quotidienne. Nous nous sommes aussi appuyés sur l'expérience accumulée au cours de nos entretiens auprès des acteurs et sur des sources des entretiens qui ont déjà été réalisés par les historiens.

En outre, notre analyse est basée sur l'histoire orale et la façon dont les historiens se situent sur le « temps » et sur les « espaces ». Dans notre cas, il s'agit du temps de la coopération, pour l'espace, l'Algérie, ancienne colonie française lieu d'accueil des vagues de coopérants qui y arrivèrent après 1962, et pour les villes principales où s'installèrent les coopérants que nous avons interrogés: Alger, Oran, Constantine et Skikda.

224Veillon, Dominique, Technique de l’entretien historique, Cahier de l’IHTP n°21: La bouche de la Vérité? La recherche historique et les sources orales,

Notre démarche problématique entend précisément appliquer à l’Algérie cette grille de questionnement: les coopérants forment un groupe composite, et les spécificités du cas algérien exacerbent cette particularité, à la fois dans sa composante sociologique et dans sa dimension historique : il convient en effet, de s’interroger plus en détail sur l’hétérogénéité sociale, les horizons professionnels, culturels et politiques divers avant-pendant-après l’expérience de coopération, les strates générationnelles en son sein, les motivations des individus et leurs registres de discours et de justification ou non de(s) politiques de coopération, en un mot la diversité des individus composant le portrait de groupe(s) des coopérants français depuis l’immédiate indépendance et l’application des Accords d’Evian jusqu’à la fin des années 1970 et le début des années 1980.

Par ailleurs, notre recherche s'inscrit dans l’histoire de la décolonisation et postcoloniale, des mutations225 profondes postcoloniales et transnationales, thème qui constitue un des domaines historiographiques les plus importants dans la recherche contemporaine. Nous avons mené une enquête auprès de 22 coopérants, la plupart sont des enseignants, tous différents par l’âge, le sexe, la profession, l’emploi, le statut, l'origine sociale, la mentalité, les engagements, les convictions politiques, la sensibilité religieuse, les motivations de leur départ en Algérie pour travailler en coopération. A l'intérieur de ces différences nous retrouvons aussi des divergences selon les temporalités, la durée du séjour en Algérie en fonction de leur contrat et selon l'espace, la ville du séjour soit à Alger, la capitale du pays, soit dans la province algérienne, notamment les villes d'Oran, de Constantine, de Skikda ou ailleurs. Il faut préciser que notre échantillon correspond aux catégories des personnes appartenant au milieu syndical, dont des militants syndiqués à la CFDT (AGEP) - mouvance «chrétienne de gauche». Si certains sont proches du PCF et du PSU, quelques-uns ne s'autodéterminent pas politiquement, peu politisés ou ne témoignent pas d'une motivation politique pour leur départ en coopération. De plus, nous incluons dans notre travail certaines des enquêtes qui ont déjà été publiées et d'autres en cours de réalisation, afin de confronter, éclairer et approfondir nos connaissances sur la coopération en Algérie. Parmi ces enquêtes quelques-unes portent sur la coopération dans les trois pays du Maghreb.

225«Dans ce contexte l'Algérie cherchait sa place dans un monde nouveau», souligne Denis Jacquot, coopérant.

Notre échantillon de coopérants français vient de compléter le corpus des témoignages déjà collectés à l’initiative de M. Jean-Robert Henry dans le cadre du programme organisé par l'IREMAM (Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman) de la MMSSH (Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme) et de Sabah Chaib, coordinatrice du programme-enquête Archicoop de la BDIC (Université de Nanterre) qui constitue une mise en œuvre patrimoniale de constitution de sources orales et scientifiques postérieure aux travaux de l'IREMAM.