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Remorque aspiratrice

Annexe 1. LA VALORISATION DES DECHETS D’ELAGAGE

1.2 Revalorisation : quoi en faire ?

Il existe de multiples possibilités de revalorisation des déchets bois, la liste suivante n’est étant qu’une partie non exhaustive. Il s’agit, à plus long terme de proposer à nos clients des machines capables de « traiter » des déchets d’élagage de bord de route afin que l’utilisateur puisse revaloriser ces produits connexes.

1.3 Le compostage

Le compostage est un processus aérobie qui facilite et accélère la transformation des matières organiques fermentescibles par de nombreux micro-organismes et qui s'accompagne d'un dégagement de chaleur important. Il aboutit, s'il est bien mené à la formation d'un résidu déshydraté, désodorisé, hygiénisé, stabilisé appelé compost. Les déchets fermentescibles sont ceux qui peuvent faire l’objet d’une fermentation: transformation de certaines substances organiques sous l’action d’enzymes sécrétées par des micro-organismes. Les déchets organiques fermentescibles contiennent en proportions très variables et sous des formes plus ou moins accessibles aux microorganismes aussi bien des produits simples et facilement fermentescibles tels que les sucres, l’amidon, les graisses, les protéines, etc., et d’autres dont la décomposition biologique est beaucoup plus lente (hémicellulose, cellulose, lignine, etc.).

Matière organique humide+O2 Matière organique stabilisée +CO2+H2O+Chaleur

Microflore

Figure 7 : Processus d’oxydation de la matière organique

La qualité du processus de compostage est fonction de 3 paramètres ou conditions environnementales qui sont nécessaires pour une bonne activité biologique :

• L’aération pour faire face aux besoins en oxygène de la microflore,

• Le rapport carbone/azote (C/N) qui tend à diminuer au cours du processus de compostage. Les déchets fermentescibles entrant dans le processus de compostage sont :

• Les papiers et cartons, • Les déchets de cuisine,

• Les déchets de jardin, appelés aussi « déchets verts » • Les boues de station d’épuration

• Les déjections issues des élevages d’animaux

• Les graisses et sous-produits de l’industrie agroalimentaire.

Par « déchets verts » on entend déchets de jardins municipaux ou privés, d'entreprises liées à l’entretien d’espaces verts. Ils peuvent être constitués de tontes de gazon, de la taille de haies, de branches d’élagage, de feuilles mortes et de fleurs mises au rebut.

Figure 8 : Déchets reçus par la plate-forme de compostage

On observait, au début des années 1990, une dizaine de sites de compostage des déchets verts. On estimait leur nombre en 2000 à 280 plates-formes produisant plus de 900 000 tonnes de compost (source : ADEME). On peut distinguer plusieurs étapes dans le procédé de compostage : une première phase correspond à la réception avec un stockage sur une courte durée des matières premières. Elle est suivie d'une phase de préparation des produits ou de pré traitements qui permettent d'obtenir une composition optimale pour les transformations biologiques (broyage pour les déchets verts).

Figure 9 : Broyeur de déchets

Après ces pré-traitements, démarre vraiment le compostage avec une phase de fermentation au cours de laquelle la matière organique est dégradée et recombinée. A cette phase de fermentation, succède une phase de maturation qui peut être précédée ou pas d'un affinage ou d'un criblage (post traitement) permettant d'atteindre la granulométrie souhaitée en fonction de l'utilisation prévue du compost. Le compost peut ensuite être mélangé à d’autres produits à des fins d’utilisation commerciale. Il est ensuite conditionné et stocké. La préparation varie selon la nature des déchets et leur éventuel mélange avec des produits non compostables. Elle consiste à effectuer :

• Un tri manuel ou un tri mécanique (criblage) granulométrique ou densimétrique pour certains déchets comme les bio déchets ou les ordures ménagères,

• Un broyage qui peut être nécessaire en particulier pour les déchets verts voir les déchets fermentescibles,

• Éventuellement une méthanisation (transformation biologique en milieu anaérobie qui permet dans certaines conditions d'assurer la stabilisation et parfois l'hygiénisation de la matière organique fermentescible)

• Un mélange avec un agent structurant (copeaux de bois, sciure…) dans la plupart des cas pour obtenir la structure adéquate.

Déchets frais

Aire de mélange Aire de fermentation

Aspersion d’eau Bassin de rétention Compost mature Compost frais Aire de maturation Aire de criblage et de stockage

Figure 10 : synoptique du compostage lent à l’air libre

Il existe de nombreuses techniques de compostage (140 brevets à l'échelle européenne). On peut cependant les regrouper en fonction des critères suivants :

• Le type de système : ouvert ou clos, • Le mode d'aération

Figure 11 : Compost arrivé à maturité

En France, l'utilisation des composts se fait aujourd'hui dans divers cadres réglementaires que sont l'homologation, la normalisation et le plan d'épandage. Les principales voies d’utilisation des produits compostés sont :

• L’utilisation en agriculture (grandes cultures, cultures légumières, et fruitières)

• L’utilisation en horticulture ou en jardin amateur en entrant de façon minoritaire dans la formulation de certains supports de culture (terreaux) ou amendement organique commercial (compost de déchets verts),

• L’utilisation en reconstitution du sol ou revégétalisation pour espaces verts ou sites dégradés (centre d’enfouissement technique, friches industrielles),

• L’utilisation en mélange avec d’autres produits pour la fabrication d’engrais organiques ou organo-minéraux. Matière organique broyée, défibrée et mélangée Mélange, Broyage, Défibrage Oxydation de la matière organique Compost arrivé à maturation et criblé à différentes granulométrie Déchets verts et ligneux, Humides, Faibles diamètres, Mauvaise rectitude, Présence de feuilles Transfo Matières

premières Transfo Produits finis

Déchets de bords de routes

Figure 12 : Process du compostage

On estime à environ 20€/tonne le coût de traitement des déchets verts par compostage pour une revente à environ 30€ la tonne. Ces coûts sont dus à la surface mobilisée, à la manutention des tas etc. (source : ADEME].