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RETRANSCRIPTION ENTRETIEN D’APPROFONDISSEMENT FRANZ

IREIS – ENTRETIEN APPROFONDISSEMENT 2 Franz X

Entretien réalisé le 11/06/2018 dans une salle de cours

Responsable pédagogique ES- Responsable de filière ES Firminy et formateur

Loire - Firminy

Franz X., responsable pédagogique filière ES, responsable filière ES Firminy et formateur. Départ à la retraite prévu en Mai 2019. Salarié à l’IREIS depuis plus de 18 ans, formé à l’IRES et embauché par cooptation.

Il a été publié il y a deux ans maintenant. J'ai été sollicité par N. qui s'occupe du Sociographe, puisque j'avais participé à la recherche sur les CEF. C'est à l'issue d'un travail que j'avais fait préalablement à la recherche sur les CEF... Cette question adolescente, je la travaille depuis 29 ans maintenant. L'écrit finalement, est un raccourci d'un travail de recherche que j'ai fait dans le cadre de mon Master 2 en 2004, sur la question des adolescents dits incasables et que j'avais soutenu à Grenoble en 2004. Cela portait sur l'articulation entre le sanitaire et le social, vis-à-vis de la réponse par rapport à ses gamins dits incasables. Ce travail a été fait à l'issue d'un parcours professionnel d’éducateur pendant dix ans dans le cadre du pénal des mineurs, dans une structure alternative à l'incarcération des adolescents, une structure antérieure aux CER et aux CEF, qui n'existaient pas à l'époque.

On avait constaté une mutation du public, avec des gamins qui avaient des troubles psychopathologiques de plus en plus récurrents, des problématiques y compris de l'ordre de la capacité de pouvoir gérer une organisation au quotidien... A partir de là, on a été mis à mal dans nos pratiques puisqu’on avait des gamins de plus en plus de déstructurés, déscolarisés, qui étaient souvent sous l'emprise de psychotropes avec une utilisation massive de produits. Et cela a changé la donne. (...) On s’est retrouvé avec cette mutation et des gamins qui étaient de plus en plus esquintés. A partir de cette réflexion là, pendant sept, huit ans, j'ai tenu un carnet de bord dans lequel j'écrivais des situations pour lesquelles on était de plus en plus mis à mal. (...) Quand je suis arrivé comme formateur en 2000, j'ai été sollicité sur l'expérimentation sur les CER, sur la manière de former les éducateurs intervenant en centre éducatif renforcé face à des gamins avec des problématiques de plus en plus polymorphes. J'ai cheminé comme ça de 2000 à 2008 puisque j'ai fait un travail de recherche action puis une immersion comme formateur-intervenant durant 6 ans à la sauvegarde de la Drôme sur le centre éducatif renforcé de Montélimar et ensuite j'ai enchaîné avec les 2 années de recherche sur le CEF. En gros depuis 90, je travaille sur cette question là. C'est entre guillemets l'objet de mon expertise dans le champ du travail social. J’ai récemment entamé un travail, j'ai repris contact avec des gamins que j'ai accompagné lorsqu'il avait entre 15 et 18 ans et il y a de cela quasiment 30 ans. Mon objectif est de faire une sorte de récit de vie, sur la façon dont ils ont perçu leur placement, ce qu'ils ont vécu dans l'accompagnement éducatif et ce qu'ils en ont à dire aujourd'hui (...).

j'interviens beaucoup sur le pénal des mineurs, il m'a demandé si je pouvais faire un article qui pouvait rendre compte plus précisément de mon parcours comme formateur en immersion en CER. Je lui avais fait part d'une chose: j'ai travaillé sur plus de cent-dix dossiers à cette époque, j'ai eu la chance de rencontrer un directeur général de la Sauvegarde qui m'a permis d'avoir accès à la totalité des dossiers des gamins placés (…). J'ai pu travailler sur leurs itinéraires, leurs parcours institutionnels, familiaux, et ce qui les a amené à être placés pour des actes délictueux. Lorsque j'ai vu les dossiers, cela m'a conforté sur le fait qu’il n'y a pas ce que l'on appelle un “ délinquant type ” et que quand bien même la délinquance est quelque chose qui est identifié par un passage à l’acte, il se trouve qu’il n'y a pas un parcours identique à l'autre. J’ai travaillé pendant huit ans avec un psychiatre en CER et j'ai pu assister aux entretiens psychiatriques avec les gamins, j'ai aussi été en hôpital de jour... Donc cela m'a permis de faire le parallèle aussi avec ces questions. Et je me suis aperçu que ces gamins, qui étaient là pour avoir commis des actes délictueux, certains avaient été repérés initialement pour être relativement déficients suite à des difficultés scolaires et étaient placés en ITEP à l'époque ou en MECS avec des problématiques qui étaient essentiellement liées au parcours familial et petit à petit qui ont basculé dans la délinquance... Après il y a des profils de gamins qui n’étaient jamais placés et qui ont été identifiés par des actes commis directement. A l’époque, j’ai beaucoup vu le phénomène des “viols collectifs”, des “ tournantes ” comme les jeunes appelaient ça, qui était à l'époque très minimisé, banalisé par les éducateurs avec une certaine naïveté, alors que cela relève des assises, du crime et qui n’était pas pris en compte par les éducateurs. Sauf que les jeunes qui, il y a plus de 25 ans de cela, faisaient part de ces questions-là, il y avait une forme de rite “ initiatique ” pour rentrer dans un groupe, qui passait par des processus de cet ordre-là.

Donc mon parcours m’a amené à interroger en France, les modalités d'identifier ce qu'est un délinquant. Il y a un triptyque classique en France : il y a en premier le constat social, un gamin qui a des difficultés de comportement qui passe à l’acte, qui est violent verbalement, physiquement, qui commet des délits, ça c'est la première chose. Ensuite, il est rencontré par des juges ou des psy et sur lequel un diagnostic est posé. Et en général, on l'oriente ou on le place. Aujourd'hui, on a en France des institutions qui sont censées répondre en fonction de ce que l'on appelle une “ catégorisation clinique ”: il est déficient, il a des troubles du comportement, il est délinquant... Et selon le constat social, selon le diagnostic, le placement est censé répondre à ce pourquoi le gamin a été placé ou orienté. Or tout le travail que j'ai mené notamment dans l'observation clinique, c'est que chaque gamin a un parcours qui est polymorphe et qui ne relève pas de ce que l'on appelle un profil type. Il n'y a jamais un délinquant qui ressemble à un autre. La délinquance pour moi, c'est le symptôme. C'est la manière dont ils agissent face à une difficulté (...). Et à travers ce travail, j'ai mis en exergue ce qui faisait “ l’incasabilité ” de ces gamins : c'était notre incapacité de répondre de façon adaptée à la singularité des publics. (...) Et les organisations institutionnelles qui réduisent à un profil type, essaient de gommer tout ce qu'il y a autour. Ce sont les institutions qui sont inadaptées et il faut réinterroger les institutions et nos façons de fonctionner et de dysfonctionner, pour pouvoir répondre de façon adaptée à la polymorphie de leur

(...) Je m'étais aperçu que, quand l'itinéraire d'un gamin avait un parcours qui passait d'une institution à une autre, j'appelais ça le “ syndrome de la porte tournante ”, il était jamais à la même place au même moment... Quand j'ai interrogé différents professionnels sur le même gamin, on me répondait systématiquement qu'il “ n'était pas fait pour nous ”. C'était “ la patate chaude ” et ce qui m'a sidéré, c'était la manière dont les jeunes étaient catégorisés selon les différents départements où ils étaient pris en charge. Il y avait des catégorisations qui était très stigmatisantes: “ incasable ”, “ intraitable ”, “ cas sociaux ”… Dans la Loire, au Conseil Général, ils avaient créé une commission “ cas lourds ”. Et ce terme m’avait sidéré parce que je venais de la Savoie et qu'on ne parlait pas en ces termes là. Quand je leur avais demandé de me définir ce terme là, ils étaient en incapacité de le faire, c'était une forme de catégorie qui n'en n'était pas une. Et ce système de catégorisation faisait que le gamin était rendu “incasable”, on créait des incasables et de “ l’incasabilité ”. Ce processus de catégorisation faisait que finalement, on était mis à mal dans nos pratiques.

(...) Au départ, j'étais parti sur le prisme de la dimension psychologique et sociologique. Et je voulais aussi tenir compte de la singularité du gamin dans le quotidien. Il était nécessaire que l'on travaille ensemble, entre les soignants, les éducateurs, etc. Mais je me suis aperçu que la difficulté n'était pas uniquement inhérente à cette difficulté d'articulation. C'était aussi le regard très différencié des éducateurs sur le même secteur d'intervention (...). Je me suis aperçu que chaque éducateur avait une lecture très différente de par son type de prise en charge. J'ai pu constater un hyper-cloisonnement des modalités de réponses proposées. Quand je prenais un dossier et que je l'étudiais, j'avais l'impression que l'on ne parlait pas du même gamin. Chacun donnait une lecture qui m'a amené à me dire “ mais attends, ils se sont trompés, ils ont mélangé les dossiers…”. Le cloisonnement montrait à voir un gamin très différent, ils étaient très morcelés avec des prises en charge cloisonnées. Et je me suis posé la question de l’aspect pathogène du placement et de ce que cela pouvait induire chez les gamins. J'ai pu voir des gamins qui se sont enkystés dans la délinquance de par nos fonctionnements institutionnels.

(...) Dans l'article, ce que j'ai aussi abordé grâce aux observations retranscrites dans mon carnet de bord, c’est le travail de déconstruction que j’ai mené sur le langage de ces jeunes et ce qui était, de mon point de vue, un des axes essentiels sur lesquels on pouvait travailler. Je me suis aperçu que la question du langage des adolescents faisait finalement qu'ils disposaient de très peu de mots pour exprimer ce qu'il ressentaient, ils utilisaient beaucoup de “ mots-valises ”, je m’appuie dans mon article des propos de Xavier Pommereau à ce sujet : “je vais me casser, je vais le casser, je me casse…”. Un même terme peut avoir des explications multiples et force est de constater que ces gamins là ont très peu de mots pour expliquer, pour exprimer ce qu’ils ressentent. Dès qu'ils sont à court de mots, ils agissent avec leurs émotions à défaut de pouvoir utiliser les mots. Et ils ont souvent un langage “guerrier”, “concurrentiel”. Pour les femmes par exemple : “ elle est belle, je vais me la faire” tout comme ils parlent d'une voiture “ elle est belle, je vais me la faire ”. Ils ont un rapport au langage de l’ordre du constatif et du performatif. J'ai pu repérer dans ce langage là une

“mais qui me dit que tu vas garder ça pour toi, que tu vas pas le répéter aux autres, je vais passer pour un bouffon…”. Donc il leur fallait gommer l'émotion. Cela a fait émerger un aspect qui a été pour moi déterminant. Quand j'ai commencé à travailler au début des années 90 auprès de ce public, les structures n’embauchaient que des hommes et notamment des hommes assez sportifs, moi-même, j'ai fait des sports de combat, etc. Et c'était souvent un critère de recrutement. On était dans une forme de contention, on contenait la violence mais on ne gérait rien finalement. On apportait aucune réponse... A l'époque, j'avais demandé une mixité des équipes éducatives parce qu'il y a des choses qu'on ne savait pas faire. Et on a été écouté. Le jour où il y a eu de la mixité, on a pu répondre à des choses intéressantes. Car un adolescent n'aura pas les mêmes réponses en fonction de à qui il s'adresse, que ce soit un éducateur ou une éducatrice. Et cela nous a amené à découvrir les choses de façon très différente par rapport à avant. Et cela nous a permis, ça a été un processus long mais en un an et demi, on a pu petit à petit répondre au mieux à des périodes de tension. Notamment sur les angoisses nocturnes par exemple où cela a énormément apaisé d'avoir des éducatrices femmes. Je ne veux pas réduire cela aux genre mais dans la “ fonction sociétale ”, ces garçons pouvaient déposer des choses qu’ils ne pouvaient pas faire avec nous. On a alors été moins dans la contrainte, on a pu construire petit à petit avec eux la sécurité interne dont ils ont manqué. Et ils étaient moins dans l'opposition et nous avons pu gérer un peu plus les choses, alors qu'avant on réglait les choses à coups de Tercian pour les calmer avec l’aide d’une camisole chimique.

(...) Il y a un travail que je n'ai pas forcément engagé dans l'article mais que j'ai travaillé auparavant, c'est la question des espaces institutionnels. J'ai commencé par un constat très basique sur la violence des gamins : “ pourquoi sont-ils violents ? ”. Et au fur à mesure de mon analyse sur ces jeunes mais aussi sur l'environnement dans lequel ils évoluaient et notamment celle dans laquelle j'ai travaillé, je me suis aperçu que la structure des locaux et les modes d'organisations impactaient fortement cela. Alors de ma place d'éducateur, grâce à certaines lectures personnelles notamment Cornelius Castoriadis qui a écrit sur les espaces imaginaires, j'ai été très vigilant sur cette question. Et ce que je pouvais repérer de la violence des jeunes m'a amené à traiter de la violence des institutions (...). Les modes d'organisation amenaient une exacerbation de cette violence chez les jeunes. Je me suis alors questionné sur notre fonctionnement à nous, de ce qu’il pouvait susciter comme violence et notamment pour les gamins qui n'ont jamais connu les institutions qui se retrouvaient enfermés dans une institution très rigide, c'est d’une violence extrême! On s'est aperçu aussi, très naïvement, que pour certains jeunes qui était “ addict ”, le fait de leur supprimer leurs produits et de les amener à un sevrage forcé pouvait exacerber leur violence. Et on ne comprenait pas à l'époque pourquoi, il y avait cette surenchère de violence au début du placement, qui était en fait surtout liée au fait que ces jeunes n’avaient pas leurs doses.

(...) J'ai aussi fait un autre article, un article que j’ai écrit pour moi, cela m'arrive... Dans le cadre de l'article du Sociographe, j'avais des consignes, on m'a demandé de référencer mes propos, de citer des auteurs... Je n'écrit pas comme ça d'habitude, je raconte une histoire mais

réfectoire, il y avait des jeunes qui mangeaient à table avec un éducateur, il y avait un éducateur par table. Et il y avait une table à part où il y avait les éducateurs techniques qui mangeaient entre eux. Nous, nous mangions le repas du réfectoire et eux ils avaient un repas à part. Ils avaient des serviettes en tissu et nous des serviettes en papier, on avait des gobelets en plastique et eux, ils avaient des verres en verre. Et j'ai fait tout un travail là dessus, j'ai essayé de décrypter ce que cela pouvait générer comme violence cette inégalité de traitement dans un espace collectif. Cela pouvait renvoyer à ces jeunes une certaine stigmatisation. (...) Je ne fais pas une analyse macro parce que je n'en ai pas les capacités et je n’étais pas dans une démarche de ce type. Je me servais de petites vignettes cliniques que j’articulais à des lectures personnelles avec notamment Castoriadis que je lisais à l'époque mais aussi Vladimir Jankelevitch sur d'autres sujets, qui m'ont amené à essayer de saisir ces aspects là au quotidien.

(...) J'ai des références où je travaille normalement avec Jean-Paul Sartre, Camus ou même Prévert… Un autre qui a fait un travail aussi remarquable à Zola avec l'histoire de la famille des Rougon-Macquart sous le Second Empire…(...) Les gens sont finalement déterminés par leur classe sociale et comment ceux qui veulent en sortir, l'exemple parlant c'est “l'Assommoir” (...). J'ai assemblé tout ça en m’appropriant mes lectures, pour essayer de donner du sens à ce que je faisais au quotidien dans l'accompagnement de ces publics là. Et je me disais que cet éclairage pouvait faire écho avec des auteurs comme Jankelevitch ou Castoriadis. J'utilise les concepts comme un moyen d'éclairage plutôt que de faire quelque chose qui soit une sorte de “ coquetterie sémantique ” (...).

(...) Non, cela relève de mes références à moi. Yves Barrel par exemple m'a révélé quelque chose sur la question de la complexité, sur le fait que les choses ne pouvaient pas être déclinées simplement et n'étaient pas binaires. J’ai compris l’importance de prendre la complexité comme un état de fait, une réalité objective de ce que sont les personnes dans une organisation collective. Et à partir de là, cela m'a beaucoup éclairé sur le fait de dire “ ne réduisons pas les personnes à une catégorisation et à une identité ou un symptôme, prenons en compte ces jeunes à partir de différents paramètres, n’essayons pas de simplifier à tout prix le complexe dans les institutions ” (il mentionne l’anecdote entre BARREL et MORIN

qu’il a souligné durant le premier entretien avec la question de l’antériorité).

J'ai aussi essayé de faire une approche historique de la question de la délinquance notamment dans mon travail de Master. Le premier sociologue qui m'a intéressé sur cette question là, c'est Robert Castel avec les métamorphoses de la question sociale (...). J'ai essayé de m'en inspirer pour faire une approche historique de la délinquance, sur les “ Apaches ” après “ les blousons noirs ”, etc. Et je me suis aperçu que dès le début du 19e, on parle de délinquant avec les mêmes termes, les mêmes mots, mais que finalement on dit toujours “ c'est plus comme avant ”. Ces “ jeunes ”, ces “ sauvageons ”... (...) J’ai un texte de Platon que j'ai fait lire aux étudiants, quand je leur dis que c'est Platon, ils n’en reviennent pas! Parce qu'en fait, on reproduit du même, comme si on était face à l'émergence de quelque chose de nouveau or

aussi sur l'émergence de la notion l'inadaptation. A une époque, il y avait une sorte d'anthropologie du délinquant, c'est-à-dire des médecins qui se sont intéressés à cette question avec un profil physique type du délinquant, ce qui a pu mener très loin tout ça... A l’époque, la délinquance était une sorte de déviance, de dégénérescence (...). Dans le cadre de mon Master 2, j'ai fait tout un travail sur l’approche historique de cette notion là et l'auteur qui m'a beaucoup aidée c'est Henri Gaillac sur les maisons de correction. On retrouve dans ce travail avec une variable sémantique, mais ni plus ni moins que ce que l'on peut dire des délinquants aujourd'hui, on retrouve ce type de propos dans les discours de Wauquiez par exemple… (...). (...) En fait je suis intervenu de façon assez dense dans le cadre de la Formation Continue auprès de professionnels, je suis intervenu à Paris notamment pendant plusieurs années. Je suis intervenu dans le cadre de séminaires spécifiques essentiellement auprès de professionnels mais avec les étudiants, je ne suis quasiment pas intervenu. L'intervention sur les “ incasables ” aujourd'hui, on me l'a fait faire dans le cadre du Caferuis où je reprends mes travaux de Master. J'y aborde la question du management mais de manière pas assez