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Travailler pour les plus démunis et les plus pauvres n’est pas seulement un désir, mais exige des forces humaines et des ressources économiques. C’est pourquoi, en tant que membres de cette Consulte, nous demandons, en premier lieu, que dans la réorganisation de la Province, on s’efforce d’assurer, autant que possible, la présence des Salésiens dans ces œuvres.

Nous demandons également que ces présences n’aient pas à souffrir d’un manque de soutien financier. Assurer les ressources nécessaires pour rendre ces structures durables n’est pas un geste de charité, mais une réponse charismatique de premier ordre.

Enfin, nous encourageons les Provinces à prévoir dans le POP [Projet Organique Provincial] et dans le PEPS [Projet Éducatif et

Pastoral Salésien] la formation permanente de Salésiens et Laïcs dans ce cheminement pastoral. L’appel du Document Final du Synode des Jeunes nous invite à faire de ce chemin une réalité dans nos structures (Partie III, Chapitre IV).

Nous suggérons aussi que dans le POP de la Province, soit pré-vue l’opportunité de préparer plus professionnellement des personnes, Salésiens et Laïcs, pour qu’elles aient les outils né-cessaires pour lire, interpréter et faire des choix dans ce domaine.

FORMATION

Un mot sur les processus de formation a été dit par les diffé-rents groupes au cours des travaux de la Consulte.

Partant de la Partie III du Document Final du Synode des Jeunes, qui traite de L’accompagnement dans la formation au ministère ordonné et à la vie consacrée, la Consulte fait sienne l’affirmation suivante : « En accueillant les jeunes dans les maisons de formation ou dans les séminaires, il est important de vérifier leur enracinement suffisant dans une communauté, leur stabilité dans les relations d’amitié avec leurs semblables, leurs efforts dans les études ou le travail, leurs liens avec la pauvreté et la souf-france. » (n. 100). Et il est dit plus loin : « La confrontation avec des réalités concrètes revêt une importance spécifique dans cette perspective. En particulier, diverses traditions spirituelles signalent la valeur de la vie fraternelle et du service des pauvres comme temps de mise à l’épreuve des décisions prises et comme lieu où la personne se révèle pleinement. » (n. 113).

Si nous écoutons ces deux indications à la lumière de notre tradition, nous voyons que Don Bosco a réalisé son appel en mar-chant dans les rues de Turin et en visitant les prisons. La voca-tion de Don Bosco a été fortement marquée par les cris des jeunes blessés.

Nous demandons que chaque Salésien soit aidé et accom -pagné à cultiver l’art de travailler avec les enfants et les jeunes à risque, qu’il n’ait pas à refuser ceux qui ont été délaissés. De nos diverses expériences nous pouvons voir l’ur-gence de prendre soin de cet aspect de notre identité vocation-nelle.

Nous constatons qu’il est nécessaire de revoir les processus de formation qui reflètent clairement la préoccupation charismatique en faveur des jeunes pauvres, exclus et abandonnés. Nous suggérons que la formation salésienne reflète les indications et les suggestions de la Ratio, qui doivent inclure dans le processus de formation des contacts directs avec les enfants et les jeunes des périphéries et « de la rue » (Voir Ratio Fundamentalis Institutionis et Studiorum [2016], 3.4. For-mation à la Pastorale des Jeunes).

Qu’il y ait un programme spécifique de contenus appro-priés (curriculum), établi à travers des expériences gra-duelles et guidées, qui aident le jeune Salésien en formation ini-tiale à mûrir les attitudes du Bon Pasteur face à la réalité sociale qui définit les nouvelles frontières du monde des jeunes.

Nous voyons aussi l’importance fondamentale que les for -mateurs eux-mêmes soient préparés, qu’ils aient cette sen-sibilité charismatique et fassent cette expérience qu’ils peuvent à leur tour communiquer et en témoigner d’une manière simple et crédible.

Nous voyons aussi à quel point il est pédagogique que, déjà dans les processus de formation initiale, on retrouve un style de vie simple et sobre.

Dans la ligne de ce qui a été dit, nous suggérons que la même attention et le même engagement caractérisent la formation permanente des Salésiens, qui apparaît de plus en plus comme une formation conjointe entre Salésiens et Laïcs qui, avec nous, répondent à l’appel de la mission salésienne.

LAÏCS

À la lumière du chemin parcouru par les Provinces dans la préparation du CG28, nous, membres de la Consulte, ressentons ici aussi le besoin de reconnaître l’engagement dont témoi-gnent de nombreux laïcs dans nos œuvres et présences.

Leur participation à la mission salésienne est reconnue, avant tout, par les enfants et les jeunes eux-mêmes qui font l’expérience de la bonté d’un visage qui communique la compassion et la bonté, comme le Bon Pasteur. Ce sont des enfants et des jeunes rejetés par la société, mais accueillis, protégés, promus et intégrés dans nos présences.

Les laïcs qui partagent la mission salésienne avec nous aujour-d’hui sont la réalisation du rêve de Don Bosco « d’un vaste mou-vement de personnes – [consacrées et laïques] – qui tra-vaillent, de diverses manières, au salut de la jeunesse. » (C 5).

En vertu de leurs caractéristiques spécifiques, les laïcs peuvent agir dans le monde séculier d’une manière différente et complémentaire de celle des religieux/religieuses consacré(e)s.

Nous souhaitons que le prochain CG28 offre une appréciation attentive des points forts des deux vocations, faisant valoir une mission partagée en faveur des exclus et des marginalisés.

Nous souhaitons que le fruit du CG28 soit une augmentation de l’impact de la collaboration des laïcs, davantage basée sur la vision de l’amour évangélique, plus enracinée dans le charisme salésien, plus synodale, au profit de la mission salé-sienne en faveur des jeunes pauvres et exclus