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Ce tableau renferme egalement des statistiques d'exportation des bieres et boissons gazeuses, des aliments pour betail, du tabac hache, des produits d'origine veg6tale et du riz

dans le sens Zaire - Burundi. II ne renseigne pas sur les exportation du Burundi vers le Zaire. Pourtant, on sait qu'a la frontiere Burundi - Zaire, Pactivite1 commercial y est

intense. Probablement que les echanges s'y effectuent en dehors des circuits officiels. Cela

FAO, Etude sur la commercialisation des produits agro-alimentaires au sein de la communaute economique des Etats de l!Afrique centrale (CEEAC), 1992 p. 74.

8 FAO, Etude en vue de la denifinition d'une politique

agricole commune au sein de la CEPGL, Rome, octobre 1993, p. 72.

explique la faiblesse des chiffres du commerce officiel au sein de la communaute", qui represented moins de 1 % du commerce en dehors de la CEPGL.

Tableau NZ 8

Evolution du commerce intra-communautaire (En DTS)

PAYS 1985 1986 Ig87 1988 1989 1990

EXPORTATION

Source: WEBE MAYO (B.K.), GUSUGUSU (I.), KAYIGAMBA (J.), Etude sur les obstacles non tarifaires aux echanges commerciaux dans les pays de la CEPGL, Gisenyi, 1993 pp 8-9.

Les transactions frontalieres se font sur les axes qui relient les 3 principales ville de ces pays: Kigali au Rwanda, Bujumbura au Burundi et Bukavu au Zaire situees a moins de 300 km Tune de l'autre. Les modes de production et de consommation sont pratiquement identiques pour ces trois cites.

4.2 Echanges frontaliers informels9

Des fois, pour £chapper aux tracasseries administratives qui retardent les transactions, les ope"rateurs preferent emprunter la voie informelle, iltegale en marge des circuits formels bancaires et douaniers. Bien que les statistiques du commerce parallele font cruellement deTaut, il est admis que le commerce au niveau de la sous-r6gion releve beaucoup plus du commerce frontalier informel que formel.

Ces echanges se limitent a un simple contact physique entre le vendeur et l'acheteur, dans des conditions specifiques de leur rencontre, geneYalement fortuites (marches villageois ou r6gionaux traditionnels). C'est un commerce tres sp&ulatif sur les taux de change des monnaies limitrophes et sur le niveau de Toffre et des prix a Tautre cdte" de la frontiere. II

9 Les donn^es sont tirees de 1'etude de la FAO: "Etude sur la commercialisation des produits agro-alimentaires au sein

de la CEEAC, 1982.

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est suppl&if et saisonnier. II porte sur de petites quantity's et est de caractere tres spontane et s'opere en dehors des circuits officiels.

Les ope"rateurs qui prennent part dans ce type d'£changes sont souvent de petits commerc.ants, de menages ou de particuliers non professionnels.

Les officiels, ont plutot tendance a n6gliger ce genre de commerce conside>e comme une activity de subsistance pour les manages qui la pratiquent et a le tolerer comme tel.

Son volume reste difficile a cerner du fait m^me de sa nature informelle. Certaines analyses permettent d'affirmer toutefois qu'ils est faible par rapport au commerce total en dehors de la communaute\ Cela amene a s'interroger sur les effets de la politique d'integration commerciale adopte*e a travers la ratification de l'accord commercial.

Les prix et les marges propres a ce type de commerce repondent aux lois du march£

mais restent inexplore*s jusqu'a present au niveau des frontieres. Us eVoluent dans des rapports tres variables du fait de l'instabilite* monetaire.

4.2.1 Commerce frontalier informel entre le Burundi et le Rwanda

Le commerce frontalier entre le Rwanda et le Burundi s'effectue sur l'axe bitum£e entre Butare (frontiere sud Rwanda) et Kayanza (Nord du Burundi). Le commerce sur ces axes porte en grande partie sur les produits alimentaires ^changes entre les petits et moyens commerc.ants de part et d'autre de la frontiere d'une maniere tres spontan^e. II constitue la principale transaction entre les deux pays.

Ce sont des exchanges tres b6ne*fiques pour les populations mais qui e"chappent completement a l'enregistrement aux postes de douane frontaliers. II n'existe aucun marche*

public tout au long de cette frontiere. Les co&hangistes ne sont soumis a aucune formalite"

administrative.

Les Change's portent en grande partie sur des produits alimentaires de base. Les produits livre"s par les burundais au rwandais sont : le riz, le haricot, l'huile de palme, le sucre de canne local, du sel importe" de Tanzanie et du fretin de poisson pech6 au lac Tanganyika.

Dans le sens inverse, les Rwandais vendent aux burundais: du concentre de tomates, des pommes de terre et du haricot.

Une etude pour ^valuer les flux et identifier les diffe"rents circuits commerciaux serait d'une grande n6cessite\

4.2.2 Commerce a la frontiere du Burundi et du Zaire

Comme pour la frontiere Burundi-Rwanda, les ^changes sont domine"s par les produits alimentaires et s'operent entre la ville zairoise de Bukavu a l'Est du pays et celle de Bujumbura (la capital) au Burundi.

Les burundais offrent essentiellement du riz, du sel, du fretin de poisson contre des pommes de terre, du sucre et de Fhuile de palme en provenante du Zaire. Les quantity's echange*s sont mal connues du fait qu'elles contournent Tenregistrement dans les postes frontaliers. Les echanges se font a travers les marches frontaliers de FIZI, BARAKA, UVIRA et KAMANYORA au Zaire et la locality de GATUMBA a la pointe Nord du lac Tanganyika & Bujumbura.

C'est le commerce le plus actif de la sous-region car il s'effectue entre 2 villes importantes ayant une forte concentration en produits alimentaires en provenance des arrieres-pays respectifs. Des biens manufacture's d'utilisation courante y sont e"galemt ^change's.

4.2.3 Commerce a la frontiere du Rwanda et du Zaire

Une gamme assez varied de produits alimentaires traverse la frontiere entre ces deux pays et allege 1'enclavement a ce niveau. Les ^changes se de>oulent essentiellement entre GOMA (au Zaire) et Gisenyi (au Rwanda), 2 villes relives entre elles par une voie bitum6e de 2 km.

Les zairois offrent du sucre de canne, de l'huile de palme, de la viande et des produits laitiers en provenance de GOMA ou de BUKAVU ainsi que du mais grain.

Les commerc.ants rwandais vendent a leur tour de la pomme de terre et de la viande, du poisson, patate douce, manioc et quelques produits manufacture's importes du Kenya, de la Tanzanie ou du Malawi.

Des investigations sur place s'averent ne"cessaires pour eValuer les quantite*s ^change's et identifier la nature de ces echanges ainsi que les contraintes auxquels fait face ce type de

commerce.

CHAPITRE V

LES PRINCIPAUX FACTEURS DETERMINANTS DES ECHANGES COMMERCIAUX

En plus des facteurs lies a la production (quantite"s, qualite*) deja analyses dans le 3^

chapitre, le d6veloppement du commerce interieur comme ext6rieur est subordonne" a plusieurs facteurs aussi bien objectifs que subjectifs qui conditionnent ces flux, leur nature et leur orientation g^ographique.

Le present chapitre tente d'analyser la situation des principaux facteurs dans le 3 pays membres de la CEPGL et de voir dans quelle mesure ils expliquent le niveau actuel des Changes internes et intra-communautaires.

Etant donne en effet que ces pays sont deTicitaires en certains produits alimentaires de base, Pintensification du commerce sous-regional permettrait de combler les deficits et

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par consequent de contribuer a la s^curite" alimentaire au niveau national. II convient done de relever les difffrents facteurs cle"s conditionnant ces echanges afin d'en de"gager leur impact actuel dans chaque pays.

Les facteurs decrits dans cette £tude sont:

les infrastructures et les 6quipements: leur role dans l'orientation, la structure, les circuits et le volume du commerce, est tres important,

les facteurs institutionnels.

les facteurs financiers.

5.1. Les infrastructures et les £quipements

Les principaux infrastructures et equipements utilises dans les echanges exteYieurs et

inte"rieurs des produits alimentaires, sont determinants dans l'activite" commerciale. En effet

la qualite" des infrastructures de transport, de stockage et de conservation des produits

echanges, influent e"norme"ment sur le developpement du commerce et de l'economie du pays.

II serait interessant d'examiner la situation de ces infrastructures afin de determiner