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utilisatrices. Ces mères déplorent d'ailleurs l'absence d'échanges de services en dehors des rencontres formelles et expriment le désir d'avoir plus de sorties de groupe.

Avant de mettre sur pied un projet communautaire, Guay (1984) rappelle l'importance d'évaluer au préalable le cli­ mat social du quartier. Cette étape initiale dans le proces­ sus d'intervention peut s'effectuer par le biais d'une obser­ vation participante dans le quartier et d'entrevues avec les résidents les plus représentatifs. Elle doit viser à établir le type d'intervention le mieux approprié aux besoins et aux ressources du milieu.

La typologie des quartiers établie par Warren (1980) à partir des dimensions relatives à l'enracinement des rési­ dents, à la fréquence des interactions et aux liens avec

l'extérieur, démontre en effet que tous les quartiers ne sont pas uniformément favorables à l'implantation d'un réseau

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d'entraide entre voisins. Ainsi, le quartier anomique qui se retrouve généralement en milieu défavorisé se prête mal à ce type d'intervention puisqu'il se caractérise par un style de vie anonyme et l’absence de cohésion et d'interaction sociale entre les résidents. Par contre, à l'intérieur de ce type de quartier, il est possible de localiser des quartiers mosaï­ ques plus restreints où les résidents entretiennent des con­ tacts avec leurs voisins immédiats. Selon l'auteur, les intervenants ont donc avantage à concentrer leurs efforts dans ces secteurs plus restreints.

Discussion

Il existe très peu d'information quant à l'efficacité des groupes d'entraide parentale en milieu défavorisé. Les programmes font rarement l'objet d'évaluation formelle et les quelques informations disponibles ne portent que sur le ni­

veau de participation des parents dans les groupes. De plus, ces informations sont tirées d'un nombre restreint de programmes et portent sur une population limitée. On ne peut donc tirer de conclusion quant à l'impact des groupes d'en­ traide chez les participants.

Toutefois, il est possible d'avancer des hypothèses en ce qui a trait à la capacité des programmes de rejoindre les parents de milieux défavorisés. Ainsi, il apparaît possible de faire participer une certaine clientèle à des groupes d'entraide parentale. Mais cette dernière risque d’être peu représentative des milieux les plus défavorisés. Pour les parents issus de ces milieux, le support social paraît une aide insuffisante et semble devoir être combiné à des ser­ vices formels qui permettent de répondre aux besoins pri­ maires reliés à des conditions de vie difficiles. Une étude permet d'observer que les parents les plus défavorisés recou­

rent davantage à ces services et se réfèrent peu au groupe de support. Afin de permettre un meilleur équilibre entre les services formels et informels, certains auteurs suggèrent de mettre sur pied des groupes plus restreints qui favorisent une relation d'aide personnalisée. Reste à savoir quel est

le rôle dévolu au support social et à la prise en charge I professionnelle dans ces groupes.

Par contre, il semble qu'une fois les besoins urgents satisfaits, certains parents réintègrent les groupes, ce qui laisse croire à la possibilité de recourir à l'entraide parentale dans un projet d'intervention à long terme centré d'abord sur la satisfaction des besoins prioritaires des parents.

Malgré le peu d’informations présentement disponibles sur l'impact du projet communautaire de gardiennage chez les familles et dans le milieu, les résultats préliminaires lais­ sent entrevoir des avenues prometteuses dans la recherche d'un moyen de rejoindre et d'aider les familles difficilement accessibles. En ce qui a trait aux difficultés d'entrer en contact avec ces familles, l'offre d'un service personnel, concret et ponctuel adapté à leurs besoins spécifiques appa­ raît, jusqu'à maintenant, efficace. Quant à la prévention des problèmes reliés à l'exercice du rôle parental chez les

familles à risque élevé, le programme a l'avantage de jeter les bases d'un système de communication indirecte avec ces familles par le biais des fami 1 1es-gardiennes qui peuvent leur fournir de façon informelle, individualisée et soutenue l'aide et le support nécessaires à l'atteinte d'un fonction­ nement autonome.

Ainsi, malgré le manque de participation des parents à risque aux divers organismes d'entraide parentale, et malgré les difficultés à mettre sur pied des services d'entraide dans les quartiers défavorisés dû à l'isolement social des familles et au peu de disponibilité des parents face aux

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échanges de service, il semble possible de faire bénéficier cette clientèle à risque du support social disponible dans son environnement en stimulant les ressources naturelles d'aide du quartier.

Conclusion

Le présent chapitre a vérifié l'efficacité des quatre modalités d'intervention s'inspirant de l'approche de groupe à rejoindre les parents de milieux défavorisés et à agir sur les facteurs susceptibles d'influencer l'exercice du rôle parental.

L’analyse des résultats des études portant sur l'effica­ cité des programmes permet de faire ressortir trois constats majeurs. Le premier est que, quels que soient les objectifs spécifiques poursuivis, la grande majorité des programmes semblent avoir, quoique à des degrés différents, des impacts positifs chez les parents, les enfants et sur la relation parent-enfant.

En effet, les études démontrent que les groupes de discussion contribuent à améliorer les connaissances et les comportements des parents fac-e à l'enfant, à diminuer l'anxiété des parents face à l'exercice de leur rôle parental et à influencer la qualité de la relation parent-enfant. Les résultats obtenus dans les groupes d'apprentissage permettent d'observer que les mêmes effets engendrés chez les parents se soldent par un accroissement du développement des enfants et de la qualité de leur performance scolaire.

Les études évaluant les centres parents-enfants semblent aussi conclure à l'efficacité de cette modalité d'interven­ tion. Les résultats obtenus par ces études révèlent des impacts positifs chez les enfants tout au moins en ce qui a trait à leur développement cognitif. Chez les mères, ils

attestent d'une amélioration de leurs comportements relation­ nels avec l'enfant, de leurs capacités à faire face au stress de la vie quotidienne et de la satisfaction qu'elles ressen­ tent face à la vie. Toutefois, la portée de ces programmes déborde le cadre des facteurs individuels affectant la rela­ tion parent-enfant en s'attaquant aussi à certains facteurs environnementaux. En effet, les études démontrent que ces programmes ont une influence sur la capacité des mères à recourir aux ressources communautaires facilitant, de ce fait, la réponse à des besoins spécifiques et immédiats et réduisant leur isolement social.

En ce qui a trait aux groupes d'entraide parentale, le manque de données empêche de tirer des conclusions valables quand à leur efficacité. Par contre, il semble que des projets communautaires permettent, tout en répondant aux besoins immédiats des familles, d'amorcer le développement de l’entraide dans les quartiers.

Plusieurs facteurs viennent toutefois mitiger le carac­ tère absolu de ce premier constat. Les conclusions émises pour certaines modalités d’intervention reposent sur l’ana­ lyse d’un seul programme. Le degré avec lequel les résultats obtenus peuvent être répétés chez un autre groupe reste à voir. De plus, certaines études contiennent des faiblesses méthodologiques qui obligent à considérer avec réserve les résultats obtenus. Enfin, l'impact de certains programmes repose principalement sur la perception des mères ou sur le degré de satisfaction face à leur participation au programme et non pas sur l'observation objective des comportements . Chez l'enfant, l'impact se limite souvent au développement cognitif sans déborder sur d'autres aspects de sa compétence telles les compétences sociales, tout aussi importantes pour son développement. D'autres études sont donc requises pour valider ce constat.

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Le deuxième constat, et possiblement le plus important pour les fins de cette étude, est que, quelles que soient les modalités d'intervention utilisées, les programmes de groupe réussissent peu ou difficilement à recruter des parents des milieux les plus défavorisés ainsi qu'à maintenir leur parti­ cipation. Ces parents sont peu représentés dans les groupes, ont le plus haut taux d'abandon et perçoivent retirer le moins de bénéfice de leur participation.

Plusieurs raisons peuvent être à la base de ce constat. La première est que les objectifs poursuivis par plusieurs programmes sont trop restreints pour s’adresser à l'ensemble des besoins ressentis par ces parents. Ainsi, les programmes qui s'attaquent principalement aux compétences parentales semblent être moins appropriés aux problèmes familiaux plus globaux rencontrés en milieu défavorisé. Le peu de résultats obtenus chez les parents de milieux défavorisés dans les programmes centrés sur les techniques de relation parent- enfant en témoigne.

La deuxième raison peut être le fait que la participa­ tion efficace à des groupes requiert des attitudes et des habiletés de communication qui semblent davantage le propre des parents de classe moyenne. D’ailleurs, une étude révèle que, face aux discussions, l'attitude des mères de milieux défavorisés est empreinte de résistance et de passivité.

Une troisième raison peut être le fait que les straté­ gies de recrutement utilisées par plusieurs programmes peu­ vent être moins efficaces auprès des milieux défavorisés. Certaines études révèlent que des visites à domicile et des rencontres personnalisées sont nécessaires pour convaincre les parents de participer aux programmes.

Le troisième constat permet d'identifier les caractéris­ tiques des programmes qui semblent accroître leur efficacité. Plusieurs études démontrent que, pour être efficaces en mi­

lieu défavorisé, les programmes doivent offrir des services concrets permettant de répondre à des besoins précis et immédiats souvent reliés aux conditions de vie. Certains auteurs soulignent même que la satisfaction de ces besoins constitue un préalable à la participation des parents à des activités orientées plus spécifiquement vers le développement de leurs compétences parentales.

De plus, les études révèlent que des programmes structu­ rés c'est-à-dire orientés vers l'acquisition d'habiletés spécifiques s'adaptent mieux aux attentes et aux habiletés des parents de milieux défavorisés. La durée du programme semble être aussi une caractéristique déterminante. En fait, la durée requise semble être proportionnelle à l’ampleur des objectifs visés. Une période de deux à trois ans paraît nécessaire pour influencer simultanément les facteurs indivi­ duels et environnementaux affectant la relation parent- enfant. Des mesures de rétroaction et de renforcement doi­ vent aussi être utilisées pour accroître et maintenir l'im­ pact des apprentissages. Enfin, certaines données démontrent l'avantage de combiner ces différents facteurs d'efficacité dans un programme de groupe à composantes multiples qui offre, à la fois, des périodes d'échanges informels axés sur les besoins personnels des parents, des sessions structurées d'apprentissage et un suivi personnalisé à domicile.

Chapitre III

de parents, les modalités d'intervention individuelles ont peu de composantes communes si ce n'est la relation d'aide personnalisée avec le parent. En effet, cette relation peut s'établir de différentes façons et dans différents contextes et donner ainsi lieu à des modalités d'intervention des plus diversifiées.

La façon la plus courante d'établir une relation d'aide personnalisée avec les parents est de se rendre à leur domi­ cile. Il est également possible de profiter du séjour à l'hôpital lors de l'accouchement, pour entrer en contact avec les parents et leur offrir individuellement des services d’aide et de support. Une troisième façon, plus anonyme, est de mettre sur pied un service d'écoute téléphonique. Enfin, une approche plus novatrice consiste à rejoindre les parents par le biais des membres de leur réseau social.

Le présent chapitre traite de ces quatre modalités d'in­ tervention s'inspirant de l’approche individuelle, soit les

visites à domicile, les programmes en milieu hospitalier, les services d'écoute téléphonique et les interventions de ré­ seau.

Le but du présent chapitre est de vérifier l'efficacité de chacune de ces modalités d'intervention pour rejoindre les parents de milieux défavorisés et agir sur les facteurs susceptibles d'influencer l'exercice du rôle parental. La démarche entreprise à cet effet est identique à celle utili­ sée dans le chapitre précédent. Ce chapitre présente donc pour chacune des quatre modalités d'intervention retenues,

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une description des objectifs visés et des moyens utilisés pour les atteindre, les résultats des études qui ont mesuré l’efficacité des programmes les plus représentatifs pour rejoindre les parents et atteindre les objectifs visés, et, enfin, une brève discussion soulignant les résultats les plus significatifs. La conclusion du chapitre permet de faire le point sur les différentes modalités d'intervention indivi­ duelle.

Visites à domicile

Le souci de rejoindre les parents de milieux défavorisés explique l'intérêt porté aux programmes d'intervention dispensés sous la forme de visites à domicile. Cette modali­ té d’intervention comporte des avantages marqués en regard des caractéristiques et des besoins propres à cette popula­ tion (Gray et Wandersman, 1980). Elle permet, d'une part, une meilleure accessibilité aux services et tire bénéfice, d'autre part, d'un contact personnel entre le parent et

l'intervenant et de la possibilité d'adapter l'intervention à la situation spécifique des familles.

Toutefois, l'utilisation de cette approche soulève des questions d'éthique en ce qui a trait à l'ingérence dans la vie privée des familles (Levenstein, 1981) et peut engendrer, au premier abord, de l'aversion et de la résistance chez certains parents. Le choix des intervenants joue donc un rôle important.

Les infirmières-visiteuses, dont la profession d'aide est reconnue et que le travail met en contact direct avec les familles, sont fréquemment impliquées dans ce genre de programme (Guay, 1984; Heindl et al, 1979). Les visites peuvent également être effectuées par des non-profession­ nelles en l'occurence des mères généralement issues du même milieu que la clientèle visée (Goldstein, 1978). Ces mères sont recrutées par l'intermédiaire d'organismes locaux, par

un appel au public ou parmi les parents ayant déjà bénéficié des services du programme. Elles sont sélectionnées en fonction de leur expérience des enfants, de leur aptitude à communiquer de façon empathique et de leur appartenance au milieu. Elles peuvent être rémunérées sur la base du revenu minimum mais participent généralement à titre bénévole et reçoivent parfois un remboursement pour les frais encourus. Le fait d’utiliser des non-professionnelles permet d'assurer une meilleure disponibilité à l'égard des familles et favo­ rise la création d'une relation de confiance en raison du partage de valeurs et d'expériences similaires.

D'ailleurs, selon Durlak (1973), la demande croissante des ressources d'aide ne peut plus être comblée exclusi­ vement par des intervenants professionnels et les données relatives à l'impact des services dispensés par des non- professionnels militent en faveur d'une telle approche. Dans le cadre d'une revue de littérature référant à quelque 300 documents publiés sur une période de dix ans, l'auteur rap­ porte seulement six cas où des résultats négatifs sont attri­ bués à des non-professionnels. Sur 14 études comparant l'ef­ ficacité d'intervenants professionnels et non professionnels, sept concluent à la faveur de ces derniers et les sept autres rapportent des résultats identiques dans les deux cas. L'au­ teur souligne toutefois que ces non-professionnels travail­ lent rarement de façon autonome et se retrouvent le plus souvent sous la supervision de professionnels.

En ce qui a trait aux visites à domicile, la participa­ tion des mères-visiteuses est généralement précédée d'une période de formation (Goldstein, 1978). Sous la conduite d'une équipe multidisciplinaire, ces intervenantes se fami­ liarisent avec la philosophie et le contenu du programme, les techniques de relation d'aide et les ressources formelles disponibles. Devenues membres actifs du programme, elles se réunissent régulièrement pour discuter de problèmes spécifi­ ques et participent à des groupes d'étude leur permettant de

parfaire leur formation et de trouver le support nécessaire à l'accomplissement de leurs tâches.

Les tâches qui incombent aux intervenantes impliquées dans les visites à domicile varient selon la nature du programme auquel elles participent. En effet, l'intervention à domicile peut adopter deux perspectives différentes (Halpern, 1984). L'une, centrée sur la qualité de la rela­ tion parent-enfant, poursuit un objectif d'éducation des parents à leur rôle face à l'enfant et vise à augmenter le niveau des compétences éducatives parentales. L'autre, axée sur la création d'un environnement psycho-social favorable à cette relation, poursuit un objectif plus global d'aide et de support à la famille. Ces deux approches d'éducation et de support au rôle parental ne sont évidemment pas mutuellement exclusives mais l’accent mis sur l'une ou sur l'autre semble, de l'avis de Halpern (1984), affecter l'impact de l'interven­ tion auprès des familles de milieux défavorisés.

Visites à domicile axées sur l'éducation au rôle parental

Les visites à domicile qui adoptent une perspective d'é­ ducation au rôle parental visent à sensibiliser les parents à

l’importance de leur rôle d'éducateur et à les aider à établir une relation positive avec l'enfant de façon à favo­ riser son développement optimal (Elardo, 1981). Dans ce but, l'intervention prend la forme d'un programme structuré d’ap­ prentissage centré sur l'acquisition d'habiletés éducatives favorables. Ces habiletés peuvent référer soit à des techni­ ques de modification du comportement de l'enfant, soit à des techniques de stimulation de l'enfant.

A. Visites à domicile visant l'apprentissage de techniques de modification du comportement de l'enfant

1. Description

L'enseignement des principes et des techniques de modi­ fication du comportement de l'enfant peut s'effectuer par le biais de sessions individuelles à domicile à l'intention des couples parent-enfant (Fahl, 1981). Ces programmes structu­ rés offerts par des intervenants professionnels consistent généralement en une dizaine de séances hebdomadaires qui peu­ vent se prolonger selon les besoins. L'intervention débute par une observation et une évaluation systématiques de l'in­ teraction familiale et du comportement individuel des membres de la famille. Ensuite, viennent l'enseignement des prin­ cipes behavioraux ainsi que la démonstration et la pratique des techniques. Cette étape se déroule parfois en cabinet privé et peut s'adresser à un groupe de parents. Enfin, le parent est initié, à domicile, à l'application des techniques dans le cadre des activités quotidiennes avec l'enfant.

2. Résultats des évaluations de programmes

L'étude de Albin et al. (1985) analyse les résultats obtenus par l'utilisation de cette méthode d'intervention auprès de 120 familles de divers milieux socio-économiques et dont les enfants âgés de 2 à 12 ans présentent des problèmes de comportement. Les données relatives aux caractéristiques socio-démographiques des participants, à la nature des problèmes chez les enfants et aux résultats du traitement sont puisées à même les dossiers d'évaluation des théra­ peutes. Ces données indiquent que 29 familles (24%) abandonnent en cours de route, 47 (39%) suivent le programme intégral avec succès et 44 (37%) n'enregistrent aucune amé­ lioration à la fin de l'intervention.

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Aucune différence significative n'est décelée au niveau de la gravité des problèmes de comportement chez les enfants. Par contre, la comparaison des caractéristiques des mères qui réussissent à celles des mères qui abandonnent indique des différences significatives (p < .01) dans le nombre d’en­

fants, le niveau d’éducation, les antécédents de problèmes psychologiques et les conflits familiaux. Les mères qui sui­ vent le programme sans succès ont déjà eu recours, pour leur part, à des services antérieurs (p < .01) et vivent également une situation familiale plus perturbée (p < .05) que celles qui réussissent. Les auteurs concluent de leur analyse, que ce modèle d’intervention est trop restrictif compte tenu des multiples facteurs de stress qui entrent en jeu dans la dyna­ mique de ces familles à risque élevé.

L'étude de Dumas et Wahler ( 1 98 3 ) qui porte sur 67 couples mère-enfant de milieux défavorisés ayant participé au même type de programme, aboutit aux mêmes résultats. Les données démontrent que les conditions socio-économiques défa­ vorables et le fait d'être soumis à des interactions sociales contraignantes sont des facteurs significatifs de prédiction de l'échec du programme (p < .05). Les auteurs sont unanimes à souligner l'importance de tenir compte des variables écolo­ giques des familles dans la conceptualisation d'un programme mieux adapté à leurs besoins spécifiques.

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