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remarquons aussi que des maladies spéciales à ce trouble se

rattachentpresque invariablement à son

évolution, la

ques¬

tion s'éclaired'un journouveau. Supposons que nous mesu¬

rions le segment d'un obèse

atteint

en même

temps de

diabète ou d'albuminurie, le poids élevé du segment

réel

ne

nous renseignera nullement sur la nature

de

ces

affections

:

il décèlera seulement le trouble général du ralentissement et

le degré d'obésité. Mais ne savons-nous pas que

l'obésité

s'accompagne presque toujours des

maladies

sœurs

telles

que le diabète, le rhumatisme,

l'albuminurie, la lithiase

urique, l'eczéma, etc., et

qu'il

est

bien

rare

qu'une d'entre

elles ne coexistepas en même remps.

Il nous suffira d'être mis en garde contre les affections pro¬

bables, et très souvent l'analyse urinaire, l'examen

du

malade, l'interrogatoire pourront nous déceler ces

affections.

Nos observations prouvent d'ailleurs qu'un segment

réel

supérieurau segmentnormal

correspond

presque

toujours à

une ou plusieurs des maladies par

ralentissement de la

nutrition.

Observation I (Personnelle).

(Priseà la Clinique électrothérapique duProfesseur Bergonié.)

G. P..., quarante-quatre ans, facteur de pianos.

Pèremort, rhumatisant, obèse; mèrebienportante.

Rien à noter dans l'enfance. A dix-huit ans, souffre déjà de maux d'estomac etde migraines qui ne fontque s'acccentuer jusqu'à l'âge de

vingtans. Constipétrès souvent.Il était maigre àcet âge etmême jus¬

qu'à vingt-huit ans. Pendant quelques années, il est voyageurde com¬

merce ; il déclarequependantune dizaine d'années, il a abusé des bois¬

sons alcooliques etde l'alimentation carnée. Ilgrossit beaucoup à cette époqueet attribue cette obésité naissanteà son genrede vie.

Il était sujet à cet âge à des maux d'estomacfréquents, lesdigestions

étaient lentes et il avaitsans cesse envie dedormir. Aquaranteans ilse

35

marie ; pendant les deuxans quisuivent son mariage, il maigrit beau¬

coup, car il eut àce momentdes chagrins defamille. Depuis,arepris du

poids.

Il y aun an, il fut pris de rhumatisme articulaire à l'épaule droite;

ceci luidurasixmois, malgré le traitementau salicylate. Ilse croyait guéri quand à la fin de septembre 1902 il commença à

souffrir

de

l'épaule etdu biceps opposé. Il se présente le 20 octobreà la Clinique,

ressentant encore quelques douleurs àl'épaule gauche.

P 86 kg 60

(Prise à la Clinique électrothérapique.)

M. L..., cinquante-sept ans,débitante de boissons.

Mère morte à soixante etonze ans paralysée, père alcoolique et rhu¬

matisant. Une sœur bienportante.

Pas de maladies pendantl'enfance; réglée àseize ans; mariéeà

vingt-quatre ans, adeux enfants bien portants,afait trois fausses

couches. Il

y a deuxansla malade a commencé à perdre du sang assez

abondam¬

ment, les injections chaudes n'ont pas modifié cet état ; les pertes ont

même augmenté. Reconnaissanceet ablation d'un polype en 1901. Après

cette opérationilyeutun mieuxnotable pendant un mois et demi ;

les

pertesont reprisdepuis.

Actuellement lamalade seplaint de pertes abondantes et de douleurs

des reins.Cespertes sonttrès rouges etl'affaiblissent beaucoup.

A l'examen,le ventreestvolumineux, très dépressible ; utérus petit,

non douloureux à la pression. Du liquide sanguinolent s'échappe du

vagin. Colen rétroversion, entr'ouvert. Hystérométrie 8centimètres.

Traitement : Courant galvanique ; pôle -f- sur le ventre ; pôle dans l'utérus ; intensité 50 milliampères pendant cinq minutes.

P 91 kg

—- = 5,6

H 16,71

Analysed'urine : Albumine en quantité assez notable, pas de sucre.

36

-Observation III(Personnelle, Résumée).

(Prise àla Cliniqueélectrothérapique.)

C. S..., cinquante-quatre ans, cocher, entre à la Clinique pour

scia-tique. Il n'a jamaisconnuses parents etne peut donneraucunrenseigne¬

ment àce sujet. Il déclare aussi s'être bienporté jusqu'à l'âge de trente-quatre ans.A cette époque, il étaittrèsgros(90kilogrammes)et abusait

de boissons alcooliques. A trente-quatre ans, rhumatisme articulaire généralisé qui le tient au lit pendant près de trois semaines. Il guérit

sans complications. Depuis ilressentencoreparfois des douleurs rhuma¬

tismales.

Il y a un an et demi, nouvelle atteinte de rhumatisme généralisé,

plus sérieux, qui le force au repos pendant plus d'un mois. Il déclare

avoirmaigri à cetteépoque. Il y a deux mois, névralgie sciatique à gauche ; c'estce motif qui l'amène à la Clinique.

C'estun homme de taille moyenne, d'assez forte corpulence, au teint

coloré. Apart la sciatique, il ya ànoterde la constipation, ilest déplus sujet à des vertiges. Rien aux différents appareils.

Complexion un peu forte 1,04; -q- -5,05 segment réel;

musculature moyenne 1 ; segmentnormal = 4,08X 1?04X 1 = 4,2.

Analyse d'urine : rien à signaler.

Observation IV (Personnelle, Résumée).

(Prise àlaClinique électrothérapique.)

François B..., soixante-deux ans, scieur de long. Rhumatisme.

Père rhumatisant.

Il a eu une fièvretyphoïde à trente ans. Depuis très longtemps il

souffre de rhumatisme eta même étésoignéjadis pourcela à l'hôpital

Saint-André. Dernièrement il a pris froid et souffre de nouveau à l'épaule. Ily a de la raideurarticulaire et les mouvements forcés sont douloureux; il vientsefaire électriser.

C'estun homme de taille moyenne, assez pâle, de complexion et de

musculature moyennes. Il déclare avoir beaucoup maigri depuis une dizaine d'années.

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Son segmentréelestencore supérieur à la normale:

"ET ~

69 fb^36°0

= ' seê'mentnormal = 4,02.

Observation Y (Personnelle, Résumée).

(Prise àla Clinique électrothérapique.) C. D..., quarante-quatre ans, ménagère.

Grand-père goutteux. Père diabétique, mort d'un anthrax. Mère rhumatisante, morte àcinquante-cinqans, des suites d'un ostéosarcome.

Unesœur, âgée de quarante-huit ans,rhumatisante etnerveuse.

Ellea eu la fièvretyphoïde à onze ans; à part cela, rienà signaler jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans, sice n'est de fréquentes migraines. Bien réglée. Cette céphalalgie augmenteavecles années, elleestinsupportable

etelle est occasionnée parle froid, dit-elle.

En 1892, a eu une attaque de rhumatisme àlajambegauche, rhuma¬

tisme qui l'a empêchée de marcher pendant deux mois. Chaque année, depuis, elle souffre de douleurs rhumatismales, tantôt àlajambe, tantôt

aubras, de préférence du côté droit. Ellea la phobie du froid et del'air.

_p_ __ /3k-g220 __ 4^7. gegment, réeltropfort.

Rien àl'analyse d'urine.

Observation VI

(EmpruntéeaumémoiredeAliZakysurles variations des échanges nutritifs.) X..., sexe masculin, complexion moyenne, musculature moyenne.

Diagnostic : diabète sucré.

Données anthropométriques : Poids, 69 kilogrammes ; taille, 16 décim. 09; tour détaillé, 9 décim. 6.

Segmentmoyen 3,97 ; segment normal 3,96; segment réel 4,20.

Excitation catalytique 1,05; activité hystolytique 0,91; fraction de l'albumine totaledétruite en ving-quatre heures 1/149; activité glyco-lytique 0,38.

En vingt-quatre heures et par kilogramme d'albumine fixe :

Sucre éliminé 3,07

Sucre formé parhydratation de l'albumine élaborée 6,83

Sucreingéré 20

Sucre consommé 23,76

- 38

-Observation YII (Personnelle, Résumée).

(Prise à la Clinique électrothérapique.)

PierreF...,trente-neufans, ajusteur. Diagnostic : polyarthrite rhu¬

matismale; atrophiemusculaire consécutive.

Père et mère, âgés de soixante-onze et soixante-dix ans, n'ontjamais

étémalades. Sœur, dix-septans,rhumatisme;frèrebien portant.

Rougeole à cinq ans. Typhoïde à douze ans. Furonculose et

eczéma

à seizeans. Coliques néphrétiques àtrente-cinq ans. Tempérament san¬

guin. Sujet gras, a toujours fait abus de l'alimentation

carnée. Pas

d'alcoolisme. Poids à trente-cinq ans, 83 kilogrammes. Taille lm67.

égalait à peu près alors 4,9.

Mai 1902. Unenuit, vers trois heures, ilseplaint de malaise général

etde frisson; lelendemain matin il accusedes douleurssourdes à toutes

lesjointure. Fièvre etétat gastrique. Ladouleur devientaiguë, seloca¬

lise aux articulations de la main droite, puis le gonflement apparaît.

L'articulation du genou du même côté est prise à son tour. Legonfle¬

ment est considérable, après vient le tour de l'articulation

tibio-tarsienne.

Le malade garde lelit quatre mois, a uriné du sablerougeâtredurant

sa maladie. Depuis il ales articulations de la main etdu genou

anky-losées.

Depuis ledébut de lamaladie ila beaucoup maigri etne pèseplus main¬

tenant que 60 kil. 200 ; -jj- = 3,6.

Les membres non atteintspar le rhumatisme sont amaigris, mais

les masses musculaires ontleur volume et leur consistanceà peu près normale.

Les membresatteints : membres supérieur etinférieur du côté droit

sontgrêles, les masses musculaires sont flasques.

Les mouvements sont très limités au cou-de-pied, il ya ankylosedu

genouet poignet droits.

Traitement: électrisationfaradiqueuneheure parjour.

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ObservationVIII (Personnelle, Résumée).

(Prise à la Clinique électrothérapique.)

B...,soixante-huit ans, rentier. Diagnostic : rhumatisme articulaire.

Mèreparalytique. Père obèse et rhumatisant. Il est lui même sujet

auxmigraines, a eu dela sciatique, il y acinq ou six ans. Il est cons¬

tipé très souvent et reste parfoiscinq ou sixjours sans aller à laselle,

mais il digère bien cependant.

Il y a un an, sans causeappréciable, dit-il, il fut pris tout à coup de

douleurs rhumatismales au genou. Ces douleursont disparu au bout de

quelques jours. Depuis, le moindre changementde tempsles ramène; il

n'oseplussortir quand il faitfroid. Lamarchele fatigueaussitôt ets'il

persiste à marcher, ilsouffre davantage des jambes etdesgenoux. Pas

autre chose à noter.

Seprésente le 3 décembre à la Clinique électrothérapique : homme

de taille moyenne, coloré, de fortecorpulence.

Complexion forte 1,08. Segment réel -pj-

101t ]b^'

= 6,01. Mus¬

culature un peu forte 1,05. Segment normal4,06X X 1,05 =4,3.

L'analyse d'urine n'a rienrévélé.

Observation IX (Personnelle).

(Prise à la Clinique du professeur Bergonié.)

G. J..., quarante-cinqans,journalier. Arthriterhumatismale.

Pas d'antécédents héréditaires.

Il a eu la variole àl'âge de vingt-deuxans ; estsujet aux migraines

et aux névralgies. Pas autrechose à noter.

En avril 1902, rhumatisme del'épaule droite,par suite defroid; un peu de raideur articulaire consécutive. Ilestvenu sefaireélectriser.

Etat actuel (juin 1902). Homme detaille moyenne, de fortecor¬

pulence, au teint coloré; complexion et musculature forte. Il n'ya pas d'atrophie musculaire à la région scapulaire; les mouvements sont possibles, mais limités toutefois.

TT =

8iV£3i°s

= 5>4i segmentréel 5,4.

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Observation X (Personnelle, Résumée).

(Prise à la Clinique du professeur Bergonié.)

X..étudiant enmédecine, vingt-cinqans, seprésente àla consulta¬

tion, en mai 1902, pour arthrite rhumatismale avec raideur dans

l'articulation del'épaule droite. Il résulte de son-examen quedeux mois auparavant ilasouffert de rhumatisme à l'épaule droite pendant vingt-cinqjours; unecertaine raideur articulairea persisté.

Antécédents héréditaires. —Pèregoutteux; mère non arthritique.

Il a déjà faitdu rhumatisme antérieurement. Pas deblennorragie.

_P _ 76 kg 85 __ , k h ï7ïï —4>d'

Complexion etmusculature moyennes; segmentnormal 4,17.

Ceciapermis de déceler du diabète, de l'albuminurie, chez

des personnes qui ne s'en étaient encore nullement ressen¬

ties et qui ignoraient même qu'elles fussent atteintes de cette

affection.

ObservationXI(Personnelle, Résumée).

(Priseàla Cliniqueélectrothérapique.)

L. L..., cinquante-cinq ans, verrier, venu pour se faire soigner d'une contusion ancienne del'épaule.

Pas d'antécédents héréditaires remarquables.

Il a eu unevariolelégère à neuf ans, une fluxion de poitrine à dix-neuf ans. Depuis, il s'est toujours bien porté.

Au mois de novembre 1901, il se contusionne l'épaule gaucheen sou¬

levantune lourde presse. Ilse fait[alors masser à l'hôpital pendantun mois. Il reprend sontravail,est obligé de nouveau de le quitter, vient

àla Clinique électrothérapiquepour se faire soigner de l'atrophiemus¬

culaire consécutive. Il ne suitle traitement que parintervalles.

Enjuin 1902,nouslevoyonsà la Clinique :c'est un homme de taille

moyenne, de complexion et de musculature fortes, auteint jaunâtre.

Al'inspection du corps, on remarque que les muscles de l'épaule

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ganche sontatrophiés. La pression

n'est point douloureuse. Les mouve¬

mentsspontanés sontpossibles, maislimités.

Deplus, ilse plaint detroubles de la vue.

~ 18juin 1902 = 5,2;segmentréel 5,2.

Nousenvoyons alorsanalyser sesurinesdes vingt-quatre

heures à la

pharmacie :

Analysed'urine.

Densité à-(- 15° 1025

Réaction acide

Sédiment abondant

Couleur jauneclair

Urée par litre 16 gr. 70

Acide phosphorique 2 gr. 32parlitre

Chlorure de sodium 15 gr. 20

Albumine 0 gr. 05 àOgr. 10parlitre

Glucose 4 gr. 54parlitre

Nombreux cristaux d'acideurique.

Cetteobservation confirme bien ce que nous avons dit

plus

haut.

Observation XII (Personnelle,Résumée).

(Prise à la Clinique du professeur Bergonié )

E. P..., cinquante-cinq ans, marchand debois.

Cet hommeétant venu àlaconsultation amener son fils, nous avons

eu le loisir de l'examiner.

Père rhumatisant, mort il ne sait de quoi ; mère mortesubitement.

Ils'étaittoujours bien porté jusqu'en ces dernières années, quoiqu'il

fût obèse etsanguin. En 1887, coliques néphrétiques. Depuis, plusieurs

années, il avaitremarqué du sable rougeâtre dans ses urines, sanssouf¬

frirtoutefois à la miction. Ilfait un séjour à Capvern; cette curelui fit

du bien.

En décembre 1889, fièvre muqueuse suivie d'abcès de poumon dû à

l'anthracose. L'abcès est expulsépar une vomique. Guérison eu avril

1890. De 1890 à 1902, rien à signaler, sinon l'obésité croissante; le

sable existetoujours dans les urines.

Le 17juin 1902, nouvelle crise de coliquesnéphrétiques, plusviolente

que les premières; elle se termine par l'expulsion -d'un calcul du

volume d'un grain de blé etpard'autres de moindre importance.

Examen en juillet 1902 : Homme de forte corpulence, de taille

moyenne, auteintcoloré. Complexionet musculature fortes.

Peséeaveccorrections.

_p_ __

100^,0

__ ; segmentréeltrop fort.

Analysed'urine: 3 gr.50 de sucre parlitre.

Il est donc avéré que dans certains cas la mesure du seg¬

ment réel peutservir au diagnostic précoce des affections par ralentissement, surtout chez des sujets qui ont l'apparence

d'être sains et qui n'éprouvent aucun trouble fonctionnel.

Nous n'avons pas jusqu'ici parlé du segment réel

maras-tique, c'est-à-dire inférieur au segment normal. Quelles

indications nousdonnera-t-il de son côté ?

Il nous indiquera l'accélération plus ou moins rapide de

la désassimilation,l'intensité trop forte de la nutrition, le

trouble nutritif plus ou moins accentué et pouvant aller jusqu'à la déchéance. Mais tout trouble, toute déchéance a

une cause. Quelle est-elle? L'examen ou l'interrogatoire du

malade nous renseignera presque toujours (est-ce la tuber¬

culose, est-ce une maladie cachectisanteou chronique)?

Observation XIII

(Due àM. Caudron, Interne desHôpitaux de Lille, Hôpital Saint-Sauveur.)

Th. P...,trente-huit ans, manœuvre. Congestion pulmonaire et

bacil-lose au début. Poids 55 kilogrammes. Taille lm68. Complexion et musculaturemoyennes. Analyse d'urine, nisucre ni albumine.

Antécédents héréditaires. Rien. Mère morte en couches.

Antécédents personnels.—Pas de maladie d'enfance. Alcoolique.

Pleurésiepurulente à droite ily adixans.Opération d'Estlander.

Pieu-43

résie sècheen 1902. Il rentre à l'hôpital le 12 juin 1902, se plaignant d'oppression etdetouxfréquente.

Histoirede la maladie. Au moisde mai 1902, le malade ressentit

un violent point de côtévers la base gauche qui remonta

rapidement

vers le sein gauche. Aucun frisson. Depuis, il a toussé. Expectora¬

tions grisâtres. Ces symptômes se calmèrent,l'oppression

s'accentua.

Examen du malade le 12 juin 1902 : Vibrations thoraciques non exagérées àla basegauche.

Ala percussion, submatitéau sommetgauche.

Auscultation : Inspiration soufflante au sommet et à la base,pas de

râles, pasde frottements.

Le 17juin, en arrière, basegauche mate, submatité dans

le

poumon gauche. Vibrations thoraciques conservées. Obscurité

respiratoire,

diminution du murmurevésiculaire. Pas de liquide àla ponction explo¬

ratrice.

Diagnostic porté: Tuberculose au début.

=

5't'

6gg 3,02; segmentréel

3,02.

Poids du segmentnormal 4,16.

Observation XIV(Résumée).

(Due àM. Caudron, InternedesHôpitaux deLille, Hôpital Saint-Sauveur.)

M. J..., charbonnier, entre le21 novembre 1902. Poids 49 kilogram¬

mes. Taille lm65. Complexion médiocre. Musculature moyenne.

Analyse d'urine, ni sucreni albumine.

Antécédents héréditaires. Père et mère mortsde maladie incon¬

nue. Pas de trace dediathèses.

Antécédents personnels.—Le maladeentre àl'hôpital parce qu'il

tousse. Cette toux date du mois d'avril, il n'a eu précédemment ni

rhume ni bronchite. Pas de sueurs nocturnes,pas d'amaigrissement

antérieur.

Depuis avril dernier, sescrachats n'ont paschangé, ils sontnoirâtres,

non nummulaires ni striés de sang,spumeux audébut.Toux quinteuse,

pas de point de côté, pas d'hémoptysie, pas d'amaigrissement notable.

Pas de maladies antérieures.

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-Examen du malade : Al'inspection, respiration du type costal supé¬

rieur.

A lapalpation, les vibrations thoraciques sontexagérées dansla fosse

sous-claviculaire à gauche. En arrière, elles sont exagérées du même

côté.

A la percussion,le malade présente de la matité au niveau des 1er,

2e et 3e espaces intercostaux gauches.

A droiteet en avant,sonoriténormaledans les premiersespacesinter¬

costaux, sonorité exagérée du 4e au 7eespace intercostal droit. En arrière,rien d'anormal à droite. Submatité dans toutela fosse sous-épi¬

neuse à gauche.

Auscultation: En avant, à droite et àgauche, de la respiration souf¬

flante. de l'inspiration humée. En arrière, la respiration est humée un peupartout, quelques râles sous-crépitants fins disséminés; ily a de la

diminutiondu murmurevésiculaire ausommet droit.

Les crachats sont noirâtres,spumeux, renfermant des poussières de

charbon en suspens. L'examen des crachats n'a pas décelé des bacilles

de Kochau début. On en atrouvéquelque temps après.

= 3,09; segmentréel.

Segmentnormal3,89.

Observation XV (Personnelle, Résumée).

(Prise àlaClinique électrothérapique).

P. G..., débitant, trente-quatre ans. Rhumatisme chronique.

Père rhumatisant eteczémateux, mère bienportante.

S'est toujours bien porté jusqu'en ces dernières années. A noter cependant des éruptions dans son enfance, il ne saurait dire de quelle

nature.

A trente-deux ans, attaque de rhumatisme dans la colonne lombaire, ilne peutplus se remuer pendant trois mois. Cette attaque de rhuma¬

tisme coïncidajustement, déclare t-il, avec unenotable augmentation de poids. Il pesait àce moment-là environ 80 kilogrammes, cequipour sa taille de lm64 donnait un segmentréel assezfort de 4,8. Depuis cette première atteinte de rhumatisme il souffre chaque hiver de douleurs

rhumatismales, il abeaucoup maigri. L'appétit est conservé, les fonc¬

tions digestivesse font bien. Rien dans les urines.

Novembre 1902.

|vjVQQ

4,02 ; complexion et musculature

moyennes. Segment normal 4,04. Segment réel 4,02.

Observation XVI (Personnelle, Résumée).

(Prise à la Cliniqueélectrothérapique.)

T..., soixante-neufans, commis à Bordeaux. Rhumatisme chronique.

Mère morte depneumonie, père rhumatisant et graveleux, un frère rhumatisant.

Dans ses antécédents personnels, il n'y a à citer aucune maladie bien notable, ils'était toujours bien porté jusqu'à l'âge dequaranteans.

A cette époque il était trèsgros,dit-il, et pesait environ 90 kilogram¬

mes. Il eut alors une très forteatteinte derhumatismearticulaire géné¬

raliséqui le força àgarder le lit pendant deux mois.

Aquarante-huitans, il tombe de nouveau malade de rhumatisme qui

se localise à l'épaule droite cettefois. Depuis, chaque année, ilest sujet

à desdouleurs rhumatismales, maissurtout à l'épaule droite. Ily a de laraideur articulaire de cetteépaule, les mouvements sont limités, les muscles sont atrophiésaumembre supérieur droit, le corps etles autres membres sont amaigris.

Pas autrechose à noter, nisucreni albumineàl'analyse d'urine.

P 55 kg

=

3,2, 2 réel = 3,2 H 17,01

Complexion moyenne : coefficient 1 ; musculature faible : coeffi¬

cient 0,95.

Segmentnormal = 4,16 X 1 X0,95 3,9

De plus, comme pour les maladies par ralentissement, la

mesure du segment réel et sa comparaison au segment nor¬

mal permettront parfois un diagnostic précoce.

Il advientparfois, et cela nous est arrivé, ayant mesuré le segment réel, de le trouverlégèrement inférieur au segment

normal chez des gens paraissant encore normaux. Dansces

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