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II – Le rifting Permien

II.2. Relations stratigraphiques régionales

A l’intérieur des deux fenêtres tectoniques du Jabal Akhdar et du Saih Hatat, la séquence permo-crétac

nes de Ghubrah, Fiq et Saqlah, dans sa partie NE (Rabu, 1987 ; Fig. II.1). Dans le dôme du Saih Hatat, la discordance tronque, du sud vers le nord, s quartzites de la formation ordovicienne de Amdeh (2400 m), les dolomies à stromatolites de la

rmation Hiyam (500 m) et la formation protérozoïque de Hatat (Le Métour, 1987 ; Figs. II.1).

Au-dessus de cette discontinuité stratigraphique majeure qui marque les effets d’une érosion ifférentielle des séries de l’autochtone A, la méga-séquence de plate-forme de l’autochtone B débute ar le dépôt de la formation permienne de Saiq (Glennie et al., 1974). Dans les domaines du Jabal khdar et du sud du Saih Hatat, les dépôts discordants de Saiq débutent par un membre inférieur étritique et discontinu (0-30m), recouvert par un membre supérieur carbonaté plurihectométrique

abu, 1987 ; Le Métour, 1987 ; Fig. II.2).

Le membre inférieur consiste le plus souvent en des accumulations fluviatiles de conglomérats t de silts (Rabu, 1987 ; Le Métour, 1987). Il inclut localement des niveaux de carbonates riches en étritus terrigènes (0 à 30m) qui reposent directement sur le socle pré-Permien ou sur les séries onglomératiques de base. Ce premier stade transgressif effacerait les derniers traits morphologiques ’un socle déjà pénéplainé (Rabu, 1987). Localement, des discordances angulaires et des surfaces ondensées sont observées au sommet du membre inférieur (Rabu, 1987 ; Fig. II.2).

L’établissement de la sédimentation de plate-forme se généralise lors de la transgression de la er à Fusulines. Cette seconde étape transgressive est datée du Murghabien à la base de la succession arbonatée du membre supérieur (Montenat et al., 1976 ; Rabu, 1987 ). La subsidence régionale ermet le dépôt entre le Murghabien et le Djulfien de 400 à 600 m de carbonates peu profonds ontenat et al., 1976). Cette épaisse succession débute par des calcaires noirs bioclastiques et des alcaires à polypiers, recouverts par des séquences monotones de carbonates de plate-forme à ominante dolomitique. L’ensemble est caractéristique d’un environnement de plate-forme interne abu, 1987 ; Le Métour, 1987). La succession montre une évolution verticale vers des

épôt de dolomies argileuses en plaquettes et de ques au sommet de la formation (Rabu, 1987 ; Rabu et al., 1990 ; Baud et al., 2001). ée de la plate-forme arabe (~ 3000 m d’épaisseur) recouvre les séries protérozoïques à ordoviciennes (voir Fig. I.7), par l’intermédiaire d’une discordance angulaire majeure (Glennie et al., 1974 ; Rabu, 1987 ; Le Métour, 1987 ; Le Métour et al., 1986 ; Fig. II.1).

Cette discordance recoupe les formations Mu’aydin, Kharus et Fara (~ 1000 m) dans la partie sud-ouest du Jabal Akhdar, et les formations plus ancien

le fo d p A d (R e d c d c m c p (M c d (R

environnements de plus en plus restreints, avec le d marnes évaporiti

Dans les régions N et NE du Saih Hatat, la formation de Saiq montre des successions carbonatées de mer ouverte et inclut deux niveaux volcaniques distincts (Fig. II.2 ; Glennie et al. 1974 ; Le Métour, 1987).

Des tufs ryhodacitiques et des coulées volcaniques subordonnées sont documentés au sein du membre étritique de base (Sq1V, Fig. II.2 ; Le Métour, 1987 ; Pillevuit, 1993). Un second épisode volcanique (Sq2V) menant à la mise en place de coulées basaltiques et trachytiques, est interstratifié entre une succession inférieure de calcaires siliceux noirs et parfois noduleux (Sq1L) et une succession supérieure calcaro-dolomitique, datée du Murghabien au Djulfien sur toute la moitié N du Saih Hatat (Sq2-3,

0, 1991). Ces volcanites d’affinité tholéiitique et alcaline sont typiques d’un magmatisme intraplaque de rift (Bé

d’intrusions massives et l’épanchement de coulées basaltiques (Le Métour, 1987). d

Fig. II.2, Le Métour, 1988). Le deuxième épisode volcanique est donc contemporain des épanchements volcaniques sous-marins (Murghabien, De Wever et al., 1988 ; 1990) retrouvés à la base des séries permiennes des nappes d’Hawasina (formation Al Jil, Béchennec et al., 1988, 199

chennec et al., 1991 ; Maury et al., 2003). Sur la plate-forme du Saih Hatat, les roches volcaniques présentent une composition bimodale caractérisée par le dépôt de tufs rhyolitiques, la mise en place

Dans la partie NE du Saih Hatat, la formation Saiq est donc divisée en plusieurs membres (Fig. II.2) dont la cartographie illustre des rapides variations d’épaisseur et de faciès qui tranchent avec la monotonie des séquences du Jabal Akhdar (Rabu et al., 1990). Deux membres volcaniques Sq1V et Sq2V et 5 ensembles stratigraphiques carbonatés Sq1L, Sq2a, Sq2b, Sq3L et Sq3 sont introduits par e Métour (1987) et Le Métour et al. (1986). Ces différentes successions s’individualisent L

cartographiquement à partir du Jabal Bawshar et du Jabal Muraywah (flanc NW du Saih Hatat, Fig. II.3). Elles s’étendent à toute la partie N et NE du Saih Hatat (Le Métour et al., 1986 ; Miller et al., 2002).

Les travaux de Le Métour (1987), Rabu (1987) et Rabu et al. (1990) mettent en évidence l’existence d’une limite paléogéographique qui séparerait les séquences équivalentes du Jabal Akhdar et du sud du Saih Hatat, des successions calcaires de mer ouverte et des séquences volcaniques épaisses qui caractérisent la partie NE du Saih Hatat. Dans ce contexte, le Jabal Akhdar et le sud du Saih Hatat sont considérés comme appartenant à un domaine de plate-forme interne à subsidence faible, et le NE du Saih Hatat, comme un domaine instable de la plate-forme arabe (Fig. II.2). La limite paléogéographique serait notamment représentée par la succession condensée de Saiq qui est décrite dans le Jabal Tayin (Figs. II.2-II.3). Les variations latérales de faciès et d’épaisseur sont alors interprétées comme les témoins d’une activité tectonique développant des reliefs en horst et graben. Le Jabal Tayin représenterait un horst d’orientation sub-méridienne, bordant un demi-graben subsident au NE (Le Métour, 1987 ; Rabu et al., 1990 ; Fig. II.2).

Nous avons recherché les structures héritées de l’extension permienne afin de mieux contraindre ces modèles paléogéographiques et de mieux comprendre l’organisation des variations lithostratigraphiques largement étudiées par les auteurs précédents. Ces structures sont décrites dans les paragraphes suivants. Les mesures structurales y sont reportées sur des canevas de Schmidt en projection stéréographique sur hémisphère inférieure.