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II – Le rifting Permien

II.6. Reconstitution de la plate-forme de la formation Saiq au Permien moyen

II.6.1. Informations apportées par le dépliage

La morphologie actuelle du Saih Hatat dérive de l’interférence de trois structures principales : - les grands plis régionaux déversés vers le NNE ;

- les structures de raccourcissement vers l’E qui participent à la morphologie en L de la fenêtre du Saih Hatat ;

- et le doming général de la fenêtre autochtone.

Afin de mieux contraindre la morphologie de la plate-forme riftée au cours du Permien, un dépliage cartographique simple des structures de vergence NE et E est proposé (Fig. II.51). L’unité inférieure de Hulw et le flanc inverse étiré du Wadi Mayh sont déplacés selon les vecteurs correspondants aux flèches de plis associés aux déformations vers l’E puis vers le NE.

Le plissement vers l’E ne conduit pas à une déformation systématique de la pile structurale du Saih Hatat. La déformation semble se localiser au niveau des zones de décollement, comme le montrent les plis d’entraînement du Wadi Aday développés sous le niveau de décollement du synclinal du Jabal Qirmadhil, et la figure d’interférence des volcanites de la fenêtre de Hulw, qui se développe juste au-dessus de la zone de cisaillement séparant l’unité Hulw de l’unité As Sifah. Le partitionnement de la déformation le long des contacts tectoniques ainsi que son intensité qui augmente vers le bas de la pile tectonique, rendent la quantité de raccourcissement difficilement quantifiable. Le dépliage de la succession de plis NS du flanc oriental de l’unité de Hulw indique une quantité de raccourcissement d’échelle kilométrique. En considérant que ces plis reflètent le déversement vers l’E du flanc normal du grand synclinal de Hulw (Fig. II.41), le déplacement relatif de l’unité de Hulw par rapport à l’unité supérieure devient plurikilométrique. Ce dernier est arbitrairement estimé à 10 km.

Le déplacement résultant du dépliage du flanc inverse de l’unité supérieure au niveau de la zone de cisaillement et du flanc inverse HwV du synclinal de l’unité de Hulw est utilisé afin d’estimer la quantité de déplacement relatif minimum entre les deux unités structurales. Ce dépliage suggère un déplacement relatif d’environ 50 km. Cette estimation ne rend pas compte de l’étirement subi par la pile sédimentaire des deux unités.

L’unité de Hulw qui est arbitrairement découplée de son socle, est donc décalée de 10 km vers l’E puis de 50 km dans la direction de l’étirement régional estimé d’azimut moyen N30 (Gray et al., 2005c).

L’ensemble du flanc inverse de l’unité supérieure est matérialisé par un polygone simple sur la Fig. II.51. Ce dernier est basculé autour de l’axe du mégapli orienté N120 et déplacé de 20 km dans la direction de l’étirement N30 (Fig. II.51).

asculé de la partie centrale du Wadi Aday (15 à 20 km).

Ce déplacement rend compte du dépliage des multiples replis d’échelle kilométrique qui se forment au front de l’anticlinal régional. Ce déplacement rend donc également compte du dépliage des charnières du Jabal Muraywah et du Jabal Qirmadhil, qui, à elles seules, équivalent à un minimum de 15 km de raccourcissement. La reconstitution de la partie riftée de la plate-forme NW du Saih Hatat s’appuie sur ce dépliage vers l’ENE de la coupe de la Fig. II.19. Il permet de contraindre la distance minimum qui séparait la zone érodée du Jabal Muraywah du bloc b

Dans cette étude, les principales variations latérales de faciès et d’épaisseur des dépôts de la late-forme permienne ont été étudiées le long d’une transversale ENE-WSW, réalisée au travers des flancs N u Saih Hatat. L’annulation des principales structures orogéniques du assif (Fig. II.51) illustre que cette transversale s’aligne, après dépliage, le long d’une direction

épliées selon les directions des structures d’inversion locales. Dans le cas du karst abal Muraywah, la déformation tardive se localise dans les schistes sous-jacents de la formation Hatat. Les dolomies massives de la formation Hiyam ont préservé la structure permienne des effets de l’invers

s de la défor ation antérieure, vers le NE.

a direction et le sens du mouvement associé à ces différentes structures extensives ainsi qu’à celles d

des directions d’étirement lors de l’épisode de rifting au Permien. Les structures tectoniques préservées à la base de la plate-forme du Jabal Akhdar témoignent de direction d‘étirement locale NS (Wadi Mistal) et WSW-ENE (Wadi Hajir), alors que dans le Saih Hatat, les failles normales héritées indiquent des directions d’extension EW à WSW-ENE.

Les quelques structures héritées du rifting permien sont trop peu nombreuses pour permettre d’interpréter les variations géographiques de leur orientation. En revanche, la vergence et l’intensité des mouvements verticaux et/ou horizontaux sont discutées.

p

W et N de la fenêtre d m

WSW-ENE.

L’épisode de rifting permien produit des structures dont les témoins ont été observés depuis le Saih Hatat jusque dans la plate-forme du Jabal Akhdar. Ces structures héritées ont été systématiquement d

du J

ion tectonique. L’ensemble a simplement été basculé vers l’W. Dans le cas des structures permiennes observées au centre du Wadi Aday, l’orientation initiale des failles normales permiennes semble avoir contrôlée la direction mais également l’étape de leur déformation. Le bloc basculé associé à des failles normales orientées NNW-SSE (Fig. II.20) est principalement déformé lors de la déformation vers l’E, alors que la faille normale sus-jacente (Fig. II.25) est plissée et inversée lor

m

La structure en horst et graben retrouvée au sommet du membre Sq2, n’a subi qu’une légère compression EW. Cette structure héritée est particulièrement bien préservée sur le flanc normal d’un des grands plis régionaux déversés vers le NE. Cette étape de l’inversion n’a pas été prise en compte. Néanmoins la direction de l’étirement régional (N30) étant sub-parallèle à la direction moyenne des failles normales permiennes, le déplacement de la série sédimentaire vers le NE est susceptible d’avoir provoqué une rotation peu significative des structures héritées.

L

u Jabal Akhdar sont reportés sur la reconstitution cartographique (Fig. II.51). En faisant l’hypothèse que les séries sédimentaires et métamorphiques de la plate-forme arabe n’ont pas subi de rotation le long de failles de coulissement, l’orientation des structures étudiées reflète une variation significative

II.6.2. Schéma paléogéographique et histoire de la séquence de dépôt au cours du rifting