IV. APPROCHE PREDICTIVE
IV.2 Relations empiriques entre différentes propriétés physiques
(33)
avec les valeurs expérimentales, les valeurs prédites et la moyenne des mesures.
IV.2 Relations empiriques entre différentes propriétés physiques
IV.2.1 Corrélation entre les différentes caractéristiques (η, ρ, Vp)
La porosité accessible à l'eau (η) est exprimée en fonction de la masse volumique sèche (ρd) et de la
masse humide (ρh) sur la Figure IV-2. Ces paramètres varient en fonction de la teneur en argile (entre
0 et 50 %) et donc de la teneur en eau de gâchage (entre 20,3 et 73,8 %). La variation de la porosité
avec la variation de la masse volumique (ρd ou ρh) est clairement linéaire (fonction affine) et
s'accorde avec des investigations menées en Belgique sur des échantillons provenant de 38 sites de
construction différents de Deep Soil Mixing (Denies et Huybrechts 2012). La bonne correspondance
de nos résultats avec cette étude de chantier tirée de la littérature confirme ainsi la représentativité
des bétons de sols artificiels élaborés dans notre travail. Deux relations sont proposées à partir des
résultats expérimentaux obtenus après 28 jours de cure endogène (équations 34 et 35). Il est
intéressant de souligner que l'écart entre ρh et ρd (Δρ) est plus important lorsque le matériau est
poreux, car la masse volumique humide prend en compte l'eau contenue dans les pores
(équation 36).
η = -0,0359 ρd + 95,68 (34)
η = -0,053 ρd + 142,1 (35)
Δρ = 8,94 η + 21,38 (36)
Figure IV-2Corrélation entre porosité accessible à l'eau et masse volumique pour deux dosages en
ciment (C200 et C300) : comparaison des résultats expérimentaux avec les résultats de Denies (2012)
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La porosité accessible à l’eau est reliée aux masses volumiques "ρd" et "ρh" à partir des définitions
physiques universelles valables pour tout matériau poreux (équations 37 et 38). Ces modèles
introduisent dans les calculs ρs la masse volumique spécifique (ou absolue) des bétons de sol et ρw la
masse volumique de l’eau. La masse volumique ρs est déterminée théoriquement de manière à
vérifier l'équation 37, puisintroduite dans l'équation 38 pour confirmation. Les résultats montrent
que ρs varie en fonction des paramètres de formulation entre 2645 et 2335 kg/m
3(Tableau IV-1). Ces
valeurs sont plus faibles que la masse volumique spécifique propre aux constituants des bétons de
sol car les produits d'hydratation ont une faible masse volumique (ρCSH = 2040 kg/m
3). Il est toutefois
possible d'estimer la valeur de la porosité à partir des paramètres de formulation, simplement en
déterminant la masse volumique humide des éprouvettes.
η = (ρs – ρh)/(ρs - ρw) r² = 0,993 (37)
η = 1 - ρd / ρs r² = 0,989 (38)
Ciment
[kg/m
3]
Kaolinite [%]
0 5 10 15 25 50
équation 37 300 2644 2572 2592 2559 2538 2454
200 2567 2554 2492 2499 2468 2334
Tableau IV-1Masse volumique spécifique des bétons de sol.
La Figure IV-3 présente la relation entre la vitesse des ondes P et la masse volumique humide (ρh)
pour l'ensemble des formulations, c'est-à-dire pour des bétons de sols avec 200 et 300 kg/m
3de
ciment et dont le sol contient entre 0 et 50 % d'argile. La relation entre Vp et ρh est tracée pour trois
temps de cure différents (7, 90, 180 jours). Les résultats montrent que la masse volumique augmente
linéairement en fonction de la vitesse des ondes P (Figure IV-3). Le coefficient directeur des
différentes droites est compris entre 0,52 et 0,59. Autrement dit, une augmentation de 1000 m/s de
la vitesse des ondes P traduit une augmentation de masse volumique humide de 520 à 590 kg/m
3.
Figure IV-3Corrélation entre la vitesse des ondes P et la masse volumique : 200 kg/m
3de ciment
(lignes pointillés) et 300 kg/m
3de ciment (lignes continues).
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Le décalage entre les courbes pointillées et continues illustre l'écart de vitesse d'onde P d'un dosage
en ciment à un autre (120 m/s en moyenne). La relation Vp-ρh dépend donc en partie du dosage en
ciment, mais reste principalement liée au temps de cure, et ce, particulièrement les 2 premiers mois
où la vitesse des ondes P augmente considérablement alors que la masse volumique ne varie pas en
fonction du temps de cure (paragraphe III.4.4.1). La loi physique largement connue dans la littérature
qui lie Vp à ρh en faisant intervenir le module d'élasticité explique ici la dépendance en fonction du
dosage en ciment et du temps. Les résultats sont comparés avec une étude tirée de la littérature
dont les échantillons de béton de sol (limon-ciment et sable-ciment) ont été prélevés par carottages
après 180 jours de cure in situ (Guimond-Barrett, 2013). Les dosages en ciment de cette étude de
chantier varient entre 220 et 300 kg/m
3(masse sèche de CEMIII/C par mètre cube de sol). La
tendance est finalement assez similaire à celle obtenue au laboratoire (Figure IV-3).
La Figure IV-4 présente l'évolution de la porosité en fonction de la vitesse des ondes P. La plus
célèbre relation entre ces deux paramètres est sans doute celle proposée par Wyllie (1956) :
=
+