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Entretien

Le patient TSPT se présente en consultation ou est reçu en entretien lors de son hospitalisation

Il accepte de participer à l'étude.

Le médecin lui remet le questionnaire complet

Le patient remplit le questionnaire en salle d'attente

Le questionnaire est placé dans l'enveloppe fournie et la notice d'information est conservée

par le patient

Le tout est déposé dans l'urne prévue à cet effet au secrétariat

L'investigateur principal recueille chaque semaine les questionnaires, qui restent stockés

dans les services

Les questionnaires sont anonymisés en les séparant des fiches de consentement

Analyse des questionnaires anonymes

Il refuse de participer à l'étude

Le questionnaire n'est pas distribué

5. CRITERES D’EVALUATION

5.1. Critère d’évaluation principal

Le trouble de stress post-traumatique était évalué grâce à l’échelle PCLS (annexe 2). Un score supérieur à 44 permet un diagnostic de TSPT avec une sensibilité de 97% et une spécificité de 87%.

Dans les questionnaires fournis, un questionnaire CAST (annexe 2) était rempli par les patients.

Chaque question était codée entre 0 (réponse négative à la question) et 1 (réponse positive), le score du test pouvant donc varier de 0 à 6.

Un score inferieur à 2 n’est pas significatif.

Un score de 2 ou 3 correspond à un risque élevé d’usage problématique de cannabis. Un score supérieur ou égal à 4 correspond à un risque très élevé d’usage problématique.

Les questions portaient sur la consommation actuelle de cannabis et celle d’avant l’évènement traumatique, l’impact de l’évènement sur la consommation de cannabis et celui sur la clinique psychotraumatique, et enfin sur la volonté d’arrêter la consommation de cannabis.

5.2. Critères d’évaluations secondaires

Pour répondre aux objectifs secondaires, les questionnaires comprenaient un recueil biométrique et médico-professionnel : l’âge, le sexe, la situation familiale, l’armée d’appartenance, le grade, le nombre d’OPEX, la nature de l’évènement traumatique (description libre), le nombre d’années de suivi, les traitements médicamenteux éventuels.

Les évènements traumatiques étaient regroupés en quatre catégories en fonction de leur nature :

- confrontation avec un mort ou blessé sous les yeux en mission (camarade décédé, charnier ou restes humains, secours à un blessé ou menace de mort en étant soi-même blessé), - tirs subis ou action de feu en mission (Action de feu, tirs subis, frappes aériennes,

explosion d’IED (engin explosif improvisé), attentats),

- évènements en mission autres (accidents non précisés, agression sexuelle),

- évènements hors mission (agression sexuelle, sentiment de mort imminente, accident non précisé).

Tabac :

Les questions portaient sur la consommation actuelle de tabac et celle d’avant l’évènement traumatique, sur l’impact de l’évènement sur la consommation de tabac, l’impact de la

consommation de tabac sur la clinique psychotraumatique et enfin la volonté d’arrêter la consommation de tabac.

Un test de Fagerström (annexe 2) était utilisé pour l’évaluation de la dépendance tabagique : . Un score entre 7 et 10 correspond à une dépendance forte ;

. Un score de 5 à 6 correspond à une dépendance moyenne ; . Un score de 3 à 4 correspond à une dépendance faible ;

. Un score de 0 à 2 signe une absence de dépendance à la nicotine.

Alcool :

Les questions portaient sur la consommation actuelle d’alcool et celle d’avant l’évènement traumatique, l’impact de l’évènement sur la consommation d’alcool, l’impact de la consommation d’alcool sur la clinique psychotraumatique et enfin la volonté d’arrêter la consommation d’alcool.

Un questionnaire Alcohol Use Disorder Test (AUDIT – annexe 2) pour évaluer la consommation d’alcool et les conséquences pour le patient sur le plan personnel ainsi que sur son environnement. Il est composé de dix questions.

- un score > 8 chez l’homme ou > 7 chez la femme correspond à un mésusage de l’alcool, - un score > 12 chez l’homme ou > 11 chez la femme est évocateur d’une dépendance. Des questions à visée exploratoire étaient également posées sur d’autres addictions (autres substances : cocaïne, opiacés, MDMA, produits de synthèse, etc…, ainsi que les addictions aux jeux vidéo, aux jeux d’argent, aux prises de risque, au sexe.)

6. CONSIDERATIONS ETHIQUES

La participation à l’étude ne modifiait en rien la prise en charge du patient. Il continuait d’être suivi par son psychiatre indépendamment de l’étude. Il n’y a pas eu de conséquence en terme d’aptitude chez ces patients militaires.

Aucune donnée n’apparaissait dans le dossier médical du sujet.

Une demande a été effectuée auprès du Comité de Protection des Personnes (annexe 3).

7. CONSIDERATIONS STATISTIQUES

7.1. Calcul du nombre de sujets nécessaires

Les études analysant la consommation de cannabis chez les militaires souffrant de TSPT retrouvent une consommation de cannabis chez 20% à 55% de cette population, contre seulement 5% chez les militaires sans TSPT [84,86].

Les données de la littérature mettent en évidence une prévalence du tabagisme de 48% à 77% chez les militaires présentant un TSPT [102,103].

La prévalence de la dépendance à l’alcool est de l’ordre de 60% à 79% dans une population de vétérans souffrant d’un TSPT aux Etats-Unis. Celle de l’abus de la substance est de 11% à 18% [86,106].

Pour estimer une fréquence de 20% avec une précision de 8%, un seuil α à 5% et une puissance à 80%, il est nécessaire d’inclure 96 sujets.

7.2. Méthodes statistiques

Les données des questionnaires ont été informatisées via le logiciel EPIinfo® et analysées avec le logiciel STATA® 12.0.

Une description de la population étudiée a d’abord été réalisée.

Les variables sociodémographiques étaient décrites avec des proportions pour les variables qualitatives ou des moyennes et écart-type ou médianes et intervalle interquartile pour les variables quantitatives (selon les effectifs).

Les conduites addictives (tabac, alcool, substances, comportement,…) ont été ensuite analysées de la même manière : les consommateurs étaient comparés aux non-consommateurs selon les variables sociodémographiques, et les autres variables recueillies dans le questionnaire en analyse bivariée en utilisant des tests de Student ou de Mann Withney si les conditions d’applications n’étaient pas vérifiées pour les variables quantitatives et des tests de de Chi2 ou test exact de Fisher si les conditions d’application n’étaient pas vérifiées pour les variables qualitatives.

La nature des événements traumatisants a été par la suite analysées en fonction des différentes conduites addictives et de leur comportement face à celles-ci en utilisant des tests de Chi2 ou test exact de Fisher selon les conditions de validité.

Enfin, une corrélation entre l’échelle PCLS et les différentes consommations a été mesuré à l’aide d’un test de corrélation de spearman ou des tests de Student (ou Mann Withney), des tests d’Anova (ou tests de rang), et des tests du Chi2 ou test exact de Fisher selon la nature des variables et les conditions d’application.

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