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2004 : À LA RECHERCHE D’UN NOUVEL ÉLAN

Dans le document Gérer les périodiques (Page 120-125)

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Le bilan des 25 ans du catalogue national des publications en série, CCN (-PS) puis Sudoc-PS, fait apparaître d’incontestables succès. Ce catalogue recense aujourd’hui plus de 338 000 titres de périodiques (tous supports confondus) localisés dans un réseau constitué début 2008 de plus de 3 000 bibliothèques (dont 2 000 non déployées dans Sudoc).

Les centres régionaux présentent des profils et des tailles variés, aussi bien par le nombre de bibliothèques membres que par celui de titres recensés ; leurs responsables sont en tout cas au plus près des réalités locales et ont acquis une expertise reconnue dans le domaine des ressources continues. Les difficultés n’en existent pas moins…

L’EXPLOSION DES DEMANDES DE NUMÉROTATION/CORRECTION ADRESSÉES À ISSN

L’activité du réseau tournait autour de 3 000 demandes de numérotation/ correction ISSN à la fin de CCN(-PS). En 2001, on était à 1 500, et à partir de 2002, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 4 000 demandes en 2003, 5 000 en 2004, 9 500 en 2005 et en 2006, tout cela sans aucun moyen humain supplémentaire.

UNE GROSSE OPÉRATION DE COOPÉRATION : LA NUMÉROTATION AUTOMATIQUE (2007)

Pour diverses raisons, 14 000 demandes de numérotation non traitées s’étaient accumulées depuis les années quatre-vingt-dix au centre fran- çais. À situation exceptionnelle, remède exceptionnel : le centre interna- tional de l’ISSN, le centre français de l’ISSN et l’ABES ont décidé de lan- cer une opération de « numérotation automatique ». La BnF a saisi les numéros PPN ou CCN98, l’ABES a fourni les notices au centre international

et ce dernier a fait passer un programme chargé de repérer les doublons éventuels, étudiés au cas par cas à l’ABES ou à la BnF. Ensuite toutes les notices restantes ont été numérotées automatiquement par ISSN (soit un

98. PPN : Pica Production Number, n° d’identification dans la base Sudoc ; CCN : n° d’identification dans la base CCN(-PS).

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peu plus de 10 000), puis renvoyées dans le catalogue Sudoc. Cette opéra- tion n’aura duré qu’une dizaine de mois (juin 2007 — mars 2008). LE GROS POINT NOIR DE CE DÉBUT DE SIÈCLE : LE SIGNALEMENT DES RESSOURCES CONTINUES EN LIGNE

Pour maintenir la cohérence du réseau et conserver la complétude du catalogue Sudoc, il est nécessaire que toutes les publications en ligne accessibles depuis les centres de ressources Sudoc-PS soient signalées dans le catalogue Sudoc. Le problème posé est immense car on ne s’abonne jamais à une publication mais à un bouquet de publications, avec un très grand nombre de titres, dont la plupart ne disposent pas encore d’e-ISSN. De plus ces bouquets ne sont pas stables, ni dans la liste des titres proposés, ni dans la période de recouvrement de cha- cun des titres. Il apparaît donc absolument nécessaire de concevoir un outil permettant la gestion en temps réel des titres et états de collec- tion liés, outil qui aurait pour fonction ultime d’alimenter automatique- ment le catalogue Sudoc. Sa réalisation est assumée par l’ABES et il voit le jour en 2005-2006 sous le nom d’APE (accès aux périodiques élec- troniques). Hélas, ses déficiences conceptuelles le condamnent très rapi- dement. En 2008, la situation est toujours critique, avec des centres de ressources dont les publications en ligne ne sont signalées que par des outils extérieurs (sans lien avec le catalogue Sudoc) et d’autres qui ont fait le choix de tout signaler dans Sudoc, au prix d’un travail initial et de mise à jour considérable.

UNE ACTIVITÉ EN PLEINE EXPANSION : LA CONSERVATION PARTAGÉE Cette activité n’est pas nouvelle mais elle n’avait jusqu’à présent que peu de liens avec Sudoc-PS. Depuis 2007, Sudoc-PS tend à devenir une sorte de « centre national » de la conservation partagée. Si le niveau national reste très peu impliqué, les niveaux locaux et surtout régionaux ont décidé de s’investir davantage dans cette activité qui tend à devenir de plus en plus urgente.

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L’INQUIÉTANT LANGAGE DES STATISTIQUES

L’ABES transmet chaque année au ministère les statistiques qui servent à calculer le montant de la subvention allouée à chaque établissement accueil- lant un centre régional. Parmi les chiffres communiqués directement par les responsables CR, la prospection est la mission la moins bien remplie en termes quantitatifs. Cette insuffisance est d’autant plus regrettable que les « trous » dans la carte documentaire restent notables, notamment dans les secteurs autres qu’universitaires. Les activités d’information, formation et animation du réseau régional accusent elles aussi une baisse. D’autres séries de chiffres sont fournies par le système de pilotage de l’ABES et concer- nent les interventions dans WinIBW : si le nombre de notices créées ou modifiées reste stable, le nombre de localisations créées ou modifiées baisse de 30 % entre 2005 et 2007.

VERS UNE CONTRACTUALISATION ?

Ce réseau Sudoc-PS constitue à la fois une vraie richesse et un réel défi : il s’inscrit dans une dimension politique locale (le responsable CR fait par- tie d’un établissement universitaire auquel il doit une partie de son temps de travail), régionale (ce responsable anime le réseau des bibliothèques de son secteur), interministérielle (les tutelles des bibliothèques membres sont diverses) et nationale (il produit un catalogue collectif national). C’est afin de permettre aux responsables CR de mieux se positionner vis-à-vis de tous ces interlocuteurs et de mieux remplir leurs missions que la SDBIS a décidé début 2008 de relancer un groupe de travail dont les principaux objectifs sont :

• l’actualisation des conclusions du précédent groupe de travail ;

• l’évolution des moyens attribués aux centres régionaux, en lien avec la définition d’objectifs politiques ;

• l’élaboration de propositions visant à mieux inscrire les centres régio- naux dans des dynamiques thématiques, régionales et nationales ;

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• l’amélioration des services et des modalités techniques du travail en réseau. Le réseau Sudoc-PS a pu sembler un peu en retrait ces dernières années. Cette relative discrétion provient à la fois de problèmes techniques et de l’insuffisance de ses moyens. Le rôle du Sudoc-PS est pourtant stratégi- que puisqu’il constitue le seul outil de recensement des titres de ressour- ces continues sur le territoire national et qu’il transcende les frontières institutionnelles. La relance du réseau Sudoc-PS est donc essentielle si l’on veut s’assurer d’un outil national de signalement des ressources continues aussi exhaustif – et donc crédible – que possible.

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1. COOPÉRATION THÉMATIQUE : LA CONSERVATION PARTAGÉE DES PÉRIODIQUES MÉDICAUX EN ÎLE-DE-FRANCE

par Guy Cobolet

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2. COOPÉRATION RÉGIONALE : PLANS DE CONSERVATION PARTAGÉE EN RÉGION, L’EXEMPLE DE L’AQUITAINE

par Françoise Labrosse

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3. COOPÉRATION NATIONALE :

CONSERVATION PARTAGÉE DE LA PRESSE QUOTIDIENNE RÉGIONALE

par Thierry Cloarec et Philippe Mezzasalma +++++++++++++++++++++++++++++++++++

PARTIE IV

CONSERVER

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