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1-Présentation du milieu d’étude

La zone d’étude s’étend sur 5000 km² de superficie avec un habitat potentiellement adapté pour l’espèce, entre les villes de Tanger et de Meknès (le Tahaddart et la région du Gharb).

Le bassin de Tahaddart est caractérisé par sa diversité morphologique et ses reliefs qui diffèrent d’une commune à l’autre, avec la prédominance du caractère montagneux et des collines. Du point de vue socio-économique, l’agriculture et l’élevage d’ovins, de bovins sont la principale activité de la population autochtone. Les agrosystèmes du bassin connaissent une forte pression démographique. La nature géologique des bassins et leurs caractéristiques topographiques ont limité les pratiques agricoles au profit des utilisations forestières et d’élevage extensif (ovin, caprin et bovin). La nature de la propriété foncière dans le bassin est caractérisé par la prédominance de la micro (< 0.5 ha) et petite propriété (< 5 ha) ce qui renforce le schéma d’une agriculture fortement traditionnel (Hmimsa et Ater, 2008).

Les terrains visités dans les plaines du Gharb (Had Kourt, Dar Gueddari, Jorf El Melha, Khenichet) sont dominés par les activités agricoles, qui se sont développées dans le cadre de l’Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Gharb (Sidi Kacem). La plaine du Gharb fournit 44% de la production agricole, 22% de la production forestière et 33% de la production d'élevage à l’échelle nationale. Les projets d'aménagement hydroagricole prévus peuvent faire de cette zone la région agricole la plus importante du pays (Monographie Régionale de l’Environnement du Nord-Ouest, 2001).

Avant les visites, nous disposions d’informations sur la présence d’oiseaux obtenue à partir des recensements antérieurs (Hellmich, 1999 ; Alonso et al., 2000a) pendant lesquels 30 secteurs géographiques ou zones avec une haute probabilité de présence d’outardes ont été visités.

Dans le présent recensement, seule une sélection de 7 grandes zones, où la présence d’outardes avait été confirmée ou bien où il y avait une haute probabilité de présence (figure 3), a été visitée. A l’intérieur de ces zones nous avons délimité des zones occupées par les Grandes outardes vues durant le recensement, de telle manière qu’elles comprenaient toutes les bandes qui avaient été vues.

Figure 3 : Zones occupés par les grandes outardes recensées durant la présente étude au Maroc (Carte modifiée d’Alonso et al., 2005).

Nous avons délimité une zone de lek pour chacun des noyaux reproductifs détectés comprenant les bandes appartenant à ce lek ou noyau reproductif. En plus une bande de terrain où l’espèce est susceptible de se déplacer. L’ensemble constituait un habitat adéquat conforme avec les informations obtenues des agriculteurs ou des bergers locaux sur les oiseaux et aussi en utilisant des cartes 1/50 000ème (carte du Ministère de l’Agriculture) lors de nos visites sur le terrain qui nous ont servi de base de délimitation des superficies.

Par lek ou noyau reproductif nous entendons les groupes de mâles et de femelles qui se réunissent pour la reproduction chaque année sur un territoire déterminé, traditionnel, ou dans une zone d’exhibition pour les amours et l’accouplement (Alonso et al., 2005).

Nous avons identifié un total de 7 zones de lek ou noyaux reproductifs (photos 1 à 7). Les différentes photos ont comme source le site web : http://www.visomap.com.

Les 7 groupes reproductifs mentionnés sont dispersés entre Tanger et Meknès, limités à l’Ouest par la côte atlantique, à l’Est par la partie occidentale du massif du Rif et au Sud par la vallée de la rivière Sebou. Les zones de distribution de l’espèce sont fondamentalement des zones rurales, cultivées ou destinées aux pâturages, entre 0 et 200 m d’altitude au dessus du niveau de la mer. Les 7 noyaux se retrouvent groupés dans 3 grandes zones, la plus septentrionale comprend les noyaux de Kanouat, Araoua, Chakbouchan, Tendafel et Tleta- Rissana, qui sont relativement proches entre elles et situées au Nord de la rivière de Loukkos. Au Sud de cette rivière on trouve le groupe de Mrhitane qui est relativement isolé, à 50 km des groupes les plus proches, et plus au Sud encore, celui de Had Kourt, à 50km au SE du groupe de Mrhitane et à 80 km au SSE du groupe de Tleta-Rissana.

Site de Kanouat (photo 1)

Le site Kanouat est situé à 20 km au Sud de Tanger avec une superficie de l’ordre de 4000 ha et à une altitude entre 2 et 35m au dessus du niveau de la mer.. Il représente la zone la plus septentrionale du Maroc (Latitude : 35.662 et longitude : -5.911) où se trouvent les Grandes outardes. les noyaux des populations les plus importantes sont Kanouat, Haouara et Hajra En Nhal. Il s’agit d’une plaine sillonnée par les tronçons terminaux des rivières Marhar et Tahadart, qui subissent des inondations saisonnières à l’époque des pluies.

Sites d’ Araoua et de Chakbouchan (photos 2 et 3)

Le site d’Araoua a une superficie de 12000 ha environs et se trouve à moins de 10 km au Sud de Kanouat (Latitude : 35.5100 et longitude : -5.8700). La zone se divise en deux parties bien distinctes : les plaines inondées par les tronçons terminaux des rivières Hachef et Jenane Aissa, entre 1 et 12 m au dessus du niveau de la mer, et les collines avoisinantes qui entourent ces rivières, avec des altitudes qui ne dépassent pas les 130 m au dessus du niveau de la mer. Cette localité assez grande, contient les plus importants noyaux reproducteurs de la population des Grandes outardes y compris ceux de Briech, El Had des-Rharbia, Ain Ben Ammar, Olad Zaier, Araoua, El Amarat et Charkia.

Le site de Chakbouchan est situé à l’Est à une latitude : 35.4392 et une longitude : - 5.9314. La superficie est d’environ 1680 ha. Il s’agit de la vallée d’un oued à pente douce, sillonnée par les rivières Chakbouchan et Ayacha, avec des altitudes qui varient entre 3 et 30 m au dessus du niveau de la mer. Cette zone contient les localités où se trouvent les populations de Grande outarde de Er Riaina, Ed Dehahihat et El Hourech.

Site de Tendafel (photo 4)

D’une superficie d’environ 1716 ha, Le site de Tendafel est localisé à 5 km au Sud d’Asilah plus à l’ouest des autres zones, à une latitude : 35.4100 et une longitude :-6.0500. C’est une zone de collines à versants modérés, sillonnés par divers ruisseaux. Les altitudes varient entre 40 et 100 m au dessus du niveau de la mer. Cette localité est délimitée à l’Est par l’autoroute de Rabat-Tanger, dont la construction et la mise en service a entraîné la destruction d’une partie de l’habitat de ce noyau reproducteur. Les noyaux de populations les plus proches de Tendafel sont ceux d’ Al Akba et d’El Homar.

Site de Tleta-Rissana (photo 5)

Cette zone, d’ une superficie de 2660 ha, est localisée à 30 km à l’Est de Larache et à 20 km au Nord de Ksar-el-Kebir (Latitude : 35.2200 et longitude : -5.9400). Elle est formée de collines aux profils arrondis avec des altitudes qui varient entre les 100 m aux sommets et les 40 m au niveau des vallées qui les séparent. Tleta Rissana occupe une position centrale par rapport à la zone de distribution de l’espèce au Maroc (à 25 km au SE de Tendafel et à 49 km au N de Mrhitane). La frontière naturelle au Sud de la zone est constituée par le cours de la rivière Mekhazen. Les douars constituant ce site sont : Tleta-Rissana, Olad Soultane-Tarkount et Touaina.

Photo 3 : Habitat de la zone de Chakbouchan.

Site de Mrhitane (photo 6)

Ce noyau reproducteur est situé à 20 km au Sud de la ville de Ksar-el-Kebir et à 25 km au Nord de Souk-el-Arba-du-Rharb à une latitude : 34.7800 et une longitude : -6.0500. La superficie de cette localité est d’environ 7300 ha constituée de petites collines arrondies et des pentes douces, avec une altitude de 40-80 m au dessus du niveau de la mer. Les endroits les plus proches où on trouve des Grandes outardes sont à 49 km au Nord (Tleta-Rissana) et à 42 km au Sud (Had Kourt). Les douars les plus importants de la zone sont Lalla Mimouna, El Mrija, El Arab et Oulad Riani.

Site de Had Kourt (photo 7)

Ce site est situé dans la partie méridionale du Maroc à une latitude : 34.6100 et une longitude : -5.7300. Le site est ondulé, avec de douces collines alternées de plateaux et des altitudes qui varient entre 40 et 80 m au dessus du niveau de la mer. La rivière Rdat au Nord et la rivière Ouarrgha au Sud constituent les frontières naturelles du site. Cette zone du groupe reproducteur de Had Kourt qui a une superficie de 5000 ha constitue la frontière sud ouest de répartition de la Grande outarde non seulement au Maroc mais aussi de tout le continent Africain. Elle se trouve à 10 km au Sud de Had Kourt et à 10 km au Nord de Khenichet. Les douars de la zone sont oulad Moussa, ouladNaoual, et oulad Kaddour.

2- Climatologie

A l’instar des pays soumis à un climat méditerranéen, le bassin nord ouest du Maroc fait face à une variabilité saisonnière de la pluviométrie, la pluviométrie moyenne enregistrée est de l’ordre de 750 mm/an, marquant ainsi, une nette diminution, comparée aux années soixante-dix (Hmimsa et Ater, 2008). Le bassin bénéficie d’un climat tempéré. En effet, les températures ne baissent jamais en deçà de 0°C et ne dépassent pas 40°C. L’écart moyen de température en une journée varie entre 7 à 9°C. La région est en général assez ventée où le vent dominant est le Chergui (vent d’Est) atteignant en moyenne 7 à 20 km/h. Comme on peut le constaterdans le tangérois, les vents de l’Est sont les plus dominants, tandis que les vents de l’Ouest sont plus dispersés. Le site de Tahaddart est une région très ventée, ce qui accélère l’effet de l’érosion aussi bien au niveau de la côte Atlantique, qu’aux bordures de l’oued (Hmimsa et Ater, 2008).

3-Méthodologie

Le recensement a eu lieu entre fin février et mi-mars au cours de la période 1999- 2007(Tableau 2). Le nom de chaque observateur inclue l’équipe de ce dernier. Les différentes équipes n’ont pas forcément travaillé ensemble mais les résultats de leurs recensements ont été combinés. Notons bien que durant la période de 2003 à 2007 (Convention entre la société des Autoroutes (ADM), le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) et la l’Association d’Education Environnementale et de Protection des Oiseaux au Maroc (SEEPOM)), parmi notre équipe, se trouve trois gardiens toute l’année dans le nord avec des bicyclettes V.T.T. et des téléphones portables fournis par l’ADM. Ces gardiens servaient d’observateurs de même que le garde chasse d’Asilah.

Tableau 2 : Equipes et dates de recensements au cours de la période d’étude (1999-2007). Période d’étude Date d’observation observateurs

1999 11 et 13 mars Equipes : Alonso, Arhzaf et Hellmich 2000 23 février et 1 mars Equipe Alonso et Arhzaf

2001 4 et 10 mars Equipes : Alonso, Arhzaf et Hellmich et

Idaghdour

2002 28 février et 7 mars Equipes : Alonso, Arhzaf et Mouati 2003 2 et 8 mars Equipes : Alonso et Arhzaf

2004 le 3 et 12 mars Equipes : Alonso, Arhzaf, Dakki, Mouati et

Qninba

2005 14 et le 19 mars Equipes : Alonso, Arhzaf et Mouati 2006 10 et 25 mars Equipe Arhzaf

2007 25 février et 2 mars Equipe Arhzaf

Au cours de nos sorties sur le terrain, nous avons utilisés des véhicules tout-terrain pour prospecter les différentes zones choisies pour recenser l’espèce, empruntant des chemins, des pistes et souvent aussi des parcours adjacents, en essayant d’avoir une couverture totale du dénombrement (photos 8, 9, 10 et 11). Chacune de ces zones était généralement parcourue simultanément par deux ou trois véhicules, avec deux observateurs dans chaque véhicule, communiquant entre eux par radio (amenée par l’équipe espagnole), afin de réduire le temps de recensement au minimum et la probabilité de dupliquer les oiseaux

Photo 8 : Equipes et véhicules tout-terrain utilisés lors des recensements de la Grande outarde.

Photo 10 : Enquêtes effectués pendant auprès des agriculteurs et des bergers.

Pendant les parcours nous nous sommes arrêtés dans des lieux surélevés, qui permettaient d’observer de grandes étendues de terrain. Nous avons utilisé des jumelles avec grossissement 10x et des télescopes 20-40x et 20-60x. Pour cartographier les parcours et les individus sur le terrain nous avons utilisé des cartes au 1:50000. Lors des parcours nous avons aussi effectué des enquêtes auprès des agriculteurs et des bergers, afin d’obtenir des informations supplémentaires sur la distribution et la reproduction de l’espèce, aujourd’hui et dans le passé. Nous avons montré aux personnes questionnées des photos des Grandes outardes pour s’assurer que l’information obtenue de cette façon était fiable,

Les recensements ont eu lieu du lever au coucher du soleil, avec une pause à la mi journée. Cette interruption était nécessaire, dû à une moins bonne détectabilité des oiseaux durant ces horaires, étant donné leur activité réduite. En général nous ne faisions pas de recensement entre 11:00 et 15:30 G MT, même si cet horaire variait légèrement, suivant les conditions météorologiques de la journée. A chaque période du matin à l’après-midi, chacune des équipes prospectait une superficie qui variait entre 40 et 100km², en fonction de la proportion d’habitat favorable à l’espèce et de la quantité de Grandes outardes observées.

Le recensement de la Grande outarde au Maroc s’est avéré très difficile parce que les oiseaux sont très discrets et sont actifs seulement sur de courtes périodes tôt le matin et en fin de journée. De plus, il y a peu de groupes et l’accessibilité à la plupart de ces groupes était réduite en raison du manque des chemins d’accès dû aux cours d’eau et la présence de boues. Il fallait, souvent, continuer à pieds pour atteindre les hautes collines et enquêter dans certaines zones.

Les classes de sexe et d’âge considérés pendant ce recensement (Alonso et al., 2005) étaient les suivantes :

ƒ Mâles adultes de plus de 4 ans.

ƒ Mâles jeunes : mâles de moins d’un an ; ƒ Mâles immatures : mâles âgés de 2 à 3 ans.

ƒ Femelles : pendant le mois de mars il est impossible de différencier les âges des femelles (à l’âge de 3 mois les femelles jeunes et adultes ont la même taille).

D’autres méthodes peuvent être utilisées dans le recensement des oiseaux à savoir la méthode dite des quadrats (Bretagnolle, 2008). Les zones potentiellement favorables à l’outarde sont divisées en quadrats (ou carrés) de 2.500 ha. Cette méthode n’est pas utilisée dans notre cas à cause de la difficulté de son application et du caractère spécifique de la Grande outarde (chant du mâle délicat à entendre et à localiser, l’espèce étant farouche).

Enfin, des sorties complémentaires, destinées à compléter ce recueil d’informations sur l’espèce, sont effectuées. Il s’agit des enquêtes auprès des agriculteurs concernant les nids détruits, l’observation des familles des Grandes outardes en juillet et août et le dénombrement des groupes post-nuptiaux.

4-Résultats

4.1- Distribution des Grandes outardes au printemps :

La zone Chakbouchan n’a pas été prospectée de façon adéquate en 2001, nous avons vu des mâles et des femelles en mars 2002, et uniquement des femelles en 2003., ce qui laisse à penser que les rares mâles vus en 2002 pouvaient provenir de noyaux reproductifs voisins. Les recensements 2004 et 2005 ont confirmé cet aspect (Arhzaf et al., 2006a).

Nous considérons la zone de lek ou noyau reproductif comme une zone où les mâles et les femelles se réunissent pour s’accoupler au mois de mars. Pendant les semaines suivantes, la période d’accouplement est connue sous le nom d’explosion du lek. Les mâles reproducteurs d’un groupe déterminé, qui jusqu’à cette date étaient généralement rattachés à une seule bande, s’éloignent les uns des autres à une certaine distance et commencent à s’exhiber en solitaire, ceci à des distances variables. C’est pour cela qu’il est possible que certains des mâles des noyaux reproductifs effectuent des déplacements d’une certaine envergure et s’installent durant quelques semaines entre mars et avril en dehors des zones signalées comme zones de lek.

Les zones où les Grandes outardes ont été vues en hiver :

• Oued EL Hachef en décembre 1993 et en décembre 1995 (Alonso et al., 2005), • Charkane, Ksar-el-Kebir et Tendafel (Alonso et al., 2005),

• D’après une communication personnelle de Qninba (Institut Scientifique de Rabat) la grande outarde à été observé à plusieurs reprises en janvier.

En ce qui concerne les femelles, une partie d’entre elles reste habituellement plus ou moins fidèle aux zones de lek au courant de l’année, même si nombre d’entre elles migre vers d’autres zones en automne - hiver (Alonso et al., 2000b). Dans cette étude nous n’avons pas enquêté sur le déplacement saisonnier des outardes au Maroc, c’est pourquoi nous n’avons pas pu rejeter l’hypothèse que pendant d’autres saisons les Grandes outardes n’utilisent pas des zones distinctes de celles signalées comme zones de lek.

4.2- Recensement des Grandes outardes au Maroc :

Les résultats de ce recensement sont représentés dans les tableaux 3 à 11. Les totaux d’outardes recensées en neuf années d’étude varient entre 42 et 85 Grandes outardes respectivement en 2004 et en 1999, quantités très similaires aux quantités obtenues lors du recensement de 1999 (Alonso et al., 2000a). Nous notons aussi que 6 (six) grandes outardes ont été observées le 27 mars 1999 à environ 80 km au nord de Meknès et au sud est du Souk- El-Arba-du –Rharb (Arhzaf, 2000 - Note in Alonso et al., 2000). Le recensement de 2003 a été légèrement inférieur à ceux de 1999, 2001 et 2002, ce qui est principalement dû au fait que nous avons vu moins de femelles dans les zones de Chakbouchan, Tendafel et Tleta- Rissana. Ces femelles ont pu passer inaperçues pour s’être trouvées dans des zones inhabituelles, en dehors des zones visitées pendant le recensement. Le recensement de 2005 étant supérieur à celui de 2003 (Alonso et al., 2005).

Les noyaux reproductifs étudiés varient en taille entre 15 et 20 oiseaux dans le site de Tendafel. Nous avons observés la présence de mâles adultes en 1999 à Had Kourt, mais pas à Mrhitane, ni les années suivantes à Had Kourt. En ce qui concerne le groupe de Chakbouchan, il a été découvert pour la première fois en 2002, aucun mâle n’y a été observé en 2003, en 2004 et en 2007, mais en 2005 et 2006, nous avons noté la présence d’un mâle. Ce mâle pouvait provenir d’un des deux groupes de leks les plus proches, celui de Araoua ou de Tendafel.

Tableau 3 : Estimation des quantités d’outardes en mars 1999 (Alonso et al. 2000a), complétant ce recensement pour les zones de Tleta-Rissana et Mrhitane, non visitées en 1999, avec les quantités d’adultes recensées en 2001 et 2002 (résultats propres de Hellmich et Idaghdour 2002) Noyau reproductif Mâles adultes (>3 ans) Mâles immatures (2-3 ans) Mâles jeunes (<1 an) Femelles Total Kanouat 5 1 0 8 14 Araoua 4 1 2 19 26 Chakbouchan1 - 1 - 1 - 1 - 1 - 1 Tendafel 1 1 0 22 24 Tleta-Rissana 1 0 0 9 10 Mrhitane 0 0 0 5 5 Had Kourt 2 2 1 2 0 2 3 6 Total 13 4 2 66 85

1 De manière conservatrice, on suppose qu’en 1999 les oiseaux de cette zone, recensés pour la

première fois en 2002, ont été inclus parmi ceux des zones d’Araoua et Tendafel

2 L’âge de ces 3 mâles n’est pas sûr ; dans ce tableau on suppose 2 adultes et 1 immature, en

fonction des proportions des deux classes d’âge dans les autres zones (Alonso et al. 2000a) Tableau 4 : Résultats du recensement des Grandes outardes du Maroc réalisé en mars 2000

Noyau reproductif Mâles adultes Mâles immatures Mâles jeunes Femelles Total (>3 ans) (2-3 ans) (<1 an)

Kanouat 1 0 1 2 4 Araoua 5 1 0 11 17 Chakbouchan 0 0 0 0 0 Tendafel 1 0 1 15 17 Tleta-Rissana 1 0 0 2 3 Mrhitane 0 0 0 0 0 Had Kourt 1 0 0 2 3 Total 9 1 2 32 44

Tableau 5 : Résultats du recensement des Grandes outardes du Maroc réalisé en mars 2001 Noyau reproductif Mâles adultes (>3 ans) Mâles immatures (2-3 ans) Mâles jeunes

(<1 an) Femelles Total

Kanouat 2 0 1 3 6 Araoua 5 1 0 13 19 Chakbouchan1 0 Tendafel 1 0 1 19 21 Tleta-Rissana 1 1 1 3 6 Mrhitane 0 0 0 0 0 Had Kourt 1 0 0 3 4

Tableau 6 : Résultats du recensement des Grandes outardes du Maroc réalisé en mars 2002 Noyau reproductif Mâles adultes (>3 ans) Mâles immatures (2-3 ans) Mâles jeunes (<1 an) Femelles Total Kanouat 2 0 0 3 5 Araoua 5 1 0 11 17 Chakbouchan1 1 3 0 12 16 Tendafel 1 1 0 13 15 Tleta-Rissana 1 0 0 5 6 Mrhitane 0 0 0 5 5 Had Kourt 0 0 1 3 4 Total 10 5 1 52 68

Tableau 7 : Résultats du recensement des Grandes outardes du Maroc réalisé en mars 2003

Noyau reproductif Mâles adultes (>3 ans) Mâles immatures (2-3 ans) Mâles jeunes (<1 an) Femelles Total Kanouat 1 0 0 3 4 Araoua 4 0 0 10 14 Chakbouchan 0 0 0 5 5 Tendafel 2 1 01 8 11 Tleta-Rissana 1 0 0 0 1 Mrhitane 0 0 0 6 6 Had Kourt 0 0 0 4 4 Total 8 1 01 36 45

1 Un jeune mâle a été vu dans cette zone au mois d’avril

Tableau 8 : Résultats du recensement des Grandes outardes du Maroc réalisé en mars 2004

Noyau reproductif Mâles adultes Mâles immatures Mâles jeunes Femelles Total (>3 ans) (2-3 ans) (<1 an)

Kanouat 1 0 0 3 4 Araoua 3 0 0 7 10 Chakbouchan 0 0 0 3 3 Tendafel 3 2 1 10 16

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