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La (re)naissance de la clinique : produire l’espace (in)fini du vivant

Partie I. Technique et soin

Chapitre 2. La (re)naissance de la clinique : produire l’espace (in)fini du vivant

La (re)naissance de la clinique : produire l’espace

(in)fini du vivant

« La nuit vivante se dissipe à la clarté de la mort. » Michel Foucault (1963: 149)

Dans l’introduction à un récent ouvrage consacré à la clinique postmoderne, Cindy Patton (2010) propose un retour à Naissance de la clinique. Si Patton en appelle à une redécouverte de cet ouvrage important sur l’émergence de la clinique moderne, c’est que trop souvent, nous dit-elle, la lecture de celui-ci porte le signe de l’influence de travaux ultérieurs de Foucault – notamment sur la biopolitique ou le souci de soi. Alors que la clinique décrite par Foucault semble tomber en ruines et que nations et entreprises se consacrent à la production de la « santé pour tous », il n’est pas très surprenant que ces écrits ultérieurs paraissent particulièrement pertinents pour aborder la question médicale. Or, nous dit avec raison Patton, il y a eu dérive, dont témoigne le recours abusif à la notion passe-partout de « médicalisation », de même que la référence au « néolibéralisme » comme espèce de phénomène totalisant, concept qui veut tout dire et ne dit rien à la fois. D’une part, Patton suggère de se garder une petite gêne quant au caractère « naturel » du néolibéralisme et de son impact prétendument homogène sur la clinique. D’autre part, elle exprime – après Rose (2007) – son insatisfaction avec le concept de médicalisation, présenté comme la transformation indue de tout un registre d’expériences sociales, corporelles et politiques en des problèmes médicaux. Si cette notion ne peut servir de point de départ à l’analyse, c’est qu’elle suppose une logique interne à l’expansion qu’elle décrit, ce qui contribue à obscurcir les nuances du « terrain » tout en insinuant la passivité du sujet « médicalisé ». C’est dans un tel contexte que Patton (2010) suggère de retourner à Naissance de la clinique, esquivant la portée

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« médicalisatrice » (lire : biopolitique) des travaux de Foucault, tout en dégageant de nouvelles possibilités pour penser la clinique dans la positivité des connaissances et des formes de vie qu’elle génère. Ce chapitre prend cette suggestion d’un retour à Naissance

de la clinique au sérieux. Aussi serait-il difficile de ne pas convenir avec Patton : il faut

d’abord lire cette histoire pour ce qu’elle est, soit une archéologie de l’émergence, à travers différentes configurations du visible et de l’énonçable, du sujet moderne, de l’individu pensé comme espace de localisation unique et irréductible. Tout de même, comment ne pas voir dans cette entreprise « à la fois historique et critique » (Foucault 1963: xv), certains éléments matriciels d’une réflexion que ne cessera d’attiser Foucault, sur la mise en forme de ce que l’on pourrait qualifier d’expérience médicale?

Premièrement, Naissance de la clinique pose avec force la question de la finitude de l’homme et opère à cet égard une rupture à valeur programmatique avec la philosophie du sujet. Si Foucault s’intéresse à la clinique, c’est parce que la pensée médicale « engage de plein droit le statut philosophique de l’homme », qu’elle concerne « l’être de l’homme comme objet de savoir positif » (Ibid. : 201). C’est l’occasion d’opposer à la quête d’une vérité dissimulée dans l’authenticité des profondeurs, une enquête sur les conditions historiques de l’émergence d’une pensée médicale qui se donne pour objet l’individu. Dans un second moment, cette histoire d’une expérience de la clinique, c’est non seulement celle de conditions de possibilité d’un discours, mais également celle de milieux, de formes non-discursives (institutions, événements politiques, etc.). Si

Naissance de la clinique focalise sur les relations entre le savoir et les pratiques

discursives, l’on peut déjà y déceler le thème des distributions entre les formes du visible et de l’énonçable, si important chez Foucault. Le dépassement, central à son œuvre, du dualisme entre matérialisme et spiritualisme y est déjà pleinement assumé. Ce n’est toutefois que plus tard dans l’œuvre de Foucault que ce dépassement trouvera sa formulation positive, en ouvrant les jeux de vérité aux rapports de force, au pouvoir. Ce que semble suggérer Patton, c’est de s’arrêter – par mesure préventive – sur le seuil de ce passage d’un sujet pensé comme objet de connaissance vers la consistance ontogénétique de ces jeux de vérité qui le produisent comme tel. C’est une privation à laquelle je ne saurai me résoudre. Le risque est trop grand de restreindre le dehors au seul horizon

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discursif, de circonscrire la vie à son concept, à la connaissance qu’il est possible d’en avoir (à l’observation qu’il est possible d’en faire, pour parler de manière ethnographique).

Ce chapitre n’aborde donc pas Naissance de la clinique comme projet clos et suffisant, pas plus qu’il n’essaie – comme semble le craindre Patton – d’y majorer les indices d’une « histoire politique des corps ». C’est plutôt une modeste tentative de suivre quelques- unes des pistes qui y sont déjà clairement esquissées. Alors que Patton voit dans

Naissance de la clinique un texte fondamental sur la disparition de l’« art de la

médecine » au profit de la raison froide de la Clinique, il me semble y déceler une tension entre la science médicale comme forme d’objectivation (ce bruit primordial que la médecine transforme en maladie) et mode de subjectivation (ces erreurs du corps qu’il faut corriger). En faisant du corps l’espace de la maladie, la clinique moderne ne faisait pas que modifier les possibilités de tenir un discours sur la vie, mais transformait également les possibilités d’agir sur celle-ci, de la gouverner. Ce qui intéresse Foucault dans la clinique, c’est la médecine comme forme d’existence. Notre attention se doit alors de se porter sur les modes de constitution du sujet autant que de l’objet de la vérité; modes qui n’ont rien à voir avec la causalité nécessaire ou les déterminations structurales parfois soupçonnées derrière cette notion de « médicalisation ». Bien au contraire, ce qu’implique la pensée du bio-pouvoir, c’est d’ouvrir la question des technologies du vivant (pour le dire autrement : du soin) à l’être multiple de la force. Comme dirait Deleuze, au

dehors des formations historiques. Sera pour ce faire effleurée, au cours des pages

suivantes, l’épineuse question de l’ascendance de la pensée de Marx sur Foucault, à partir de quelques recoupements et tensions qui marquent cette influence. J’insisterai sur la nécessité de déprendre la production du vivant – dans toute la matérialité, la corporalité que cela implique – de la primauté téléologique de la conscience dans la conception du devenir humain chez Marx. Alors que la rupture avec la phénoménologie insistait sur l’historicité de la question de la finitude, ce détour vers Marx permettra de mieux penser la rupture face à la dialectique historique, cette « instance globale du réel comme totalité à restituer » (Foucault 2001[1980]-b: 834). Qu’elles soient cliniques, politiques, ou autres, les technologies ne doivent pas être abordées comme un moyen vers une fin, mais bien

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comme une « invention de formes d’être nouvelles et absolument immanentes » (Revel 2009: 147).

Naissance de la clinique : l’espace du regard, l’archéologie du sujet

« Il est question dans ce livre de l’espace, du langage et de la mort; il est question du regard », annoncent les premières lignes de Naissance de la clinique. C’est donc également de regard, de mort, de langage et d’espace dont traitent les pages qui suivent. Paru en 1963, Naissance de la clinique propose de reconstituer les conditions ayant mené à l’émergence de la clinique moderne, soit d’un discours médical par lequel l’homme en vint à être posé comme sujet et objet de sa propre connaissance. Y est ainsi soulevée – avant Les mots et les choses (1966) – la question de la finitude de l’homme : comment la mort en vint-elle à reposer au cœur même de la vie individuelle, de telle sorte qu’émerge la possibilité du « fait individuel », de l’individu empiriquement observable? Comment un regard s’est-il formé pour lequel l’espace du corps se referme sur l’espace de la maladie, de la mort? Il s’agit d’une cartographie des restructurations du visible et de l’énonçable par lesquelles « Qu’avez-vous? », question qui inaugurait au XVIIIe siècle le dialogue du médecin et du malade, en est venu à être substituée par cette autre où nous reconnaissons dorénavant le principe de tout discours clinique : « Où avez-vous mal? » (Foucault 1963: xiv)

La médecine des espèces du XVIIIe siècle, nous dit Foucault, avait développé un classement taxonomique complexe des maladies, dans lequel une espèce était classifiée en fonction de la manifestation d’un ou plusieurs symptômes. L’acte médical fondamental était alors de repérer un symptôme dans une maladie puis une maladie dans un ensemble spécifique, selon les ressemblances ou dissemblances avec d’autres affections. Il s’agissait d’établir un réseau, de classifier, de laisser apparaître un système de coïncidences. Cette médecine des symptômes, nous dit Foucault, ne posait pas d’espace commun, préalablement défini, à l’affection et à l’organisme. Au contraire, les nosologies représentaient l’histoire naturelle de la maladie : une maladie avait une essence – et un

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cycle de vie – lui étant propre, dans laquelle « les médecins et les malades ne sont pas impliqués de plein droit » (Ibid. : 4). Il ne fallait pas altérer le cours normal de la maladie par l’exposition à un environnement ou à une intervention non appropriée. L’affection constitue ainsi un espace sans morphologie propre, dans lequel l’environnement familial (naturel) et la thérapie non interventionniste sont favorisés. Ce champ médical entièrement ouvert, qui laisse la nécessité des espèces apparaître sans brouillage et que le regard parcourt sans obstacles ni altérations est d’une géométrie analogue, explique Foucault, à l’espace social dont rêvait la Révolution. Il s’agit d’un espace de la libre circulation, se réclamant de la suppression de tout ce qui pourrait perturber autant les lois naturelles de la maladie que les rapports de la propriété et de la richesse, de la pauvreté et du travail. Perçu sous le signe des dangers qu’il comporte de corrompre les cycles naturels de la richesse et de la maladie, l’hôpital n’est pas encore un espace thérapeutique. Se déployant sous le thème de la « souveraine liberté du vrai », libéralisme économique et libre développement pathologique convergent dans une mise en question des structures hospitalières auxquelles l’on préfère une politique d’assistance axée sur la distribution de la richesse directement aux familles. En somme, le regard médical « n’a pas encore reçu dans le savoir clinique ses nouvelles conditions d’exercice; il n’est qu’un segment de la dialectique des Lumières transporté dans l’œil du médecin » (Ibid. : 51). Ce n’est qu’à la suite d’une réorganisation somme toute radicale des conditions sociales, discursives et épistémiques de l’expérience médicale que, dans les années qui suivirent la Révolution, l’idée d’une médecine qui s’organise autour de la clinique prendra forme.

Ce sera d’abord la proto-clinique (celle de Boerhaave et ses élèves), puis la sémio- clinique de Cabanis que l’on peut considérer comme l’ancêtre légitime de la clinique moderne et à laquelle Foucault consacre deux chapitres. La sémio-clinique, c’est le moment où la structure de la maladie (signifié) s’articule avec la forme verbale qui la cerne (signifiant). Il s’agit d’un rapport isomorphique, par lequel le signifiant est entièrement transparent pour le signifié : « l’armature du réel est dessinée d’après le modèle du langage » (Ibid. : 96) de Condillac et de l’Idéologie. Bien que sa tentative d’une description totale de la maladie s’avérera un échec, la sémio-clinique pose pour la première fois la possibilité pour la maladie d’être accessible, en elle-même, à la

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perception du médecin. C’est par l’intervention du médecin, de son regard, que le symptôme se transforme en signe, signifiant la maladie comme « vérité immédiate du symptôme » (Ibid. : 93). De par la valeur absolue attribuée à l’énonçable (l’art de décrire les faits) par rapport au visible, elle repose toutefois sur « un formidable postulat : que tout le visible est énonçable et qu’il est tout entier visible parce que tout entier

énonçable » (Ibid.: 116). En somme, cette conception grammaticale de la maladie inspirée

de Condillac en vient à priver la maladie d’être. C’est ainsi que, bien qu’elle porte la promesse d’un alignement entre le langage du médecin et la vérité de la maladie, la sémio-clinique demeure un obstacle à l’émergence de la clinique moderne. Ce ne sera qu’avec la formation d’une esthétique plus immédiate de la perception, d’une « économie sensorielle » du regard clinique qui articule la parole et le regard autour de ce que le médecin fait, ressent, dit, enseigne et sait, qu’il sera possible d’amener la conscience médicale et son objet dans une relation plus productive (Osborne 1991). Le regard clinique ne renverra alors plus seulement au dicible ou même au visible, mais également au tangible : il sera « un regard de la sensibilité concrète, un regard qui va de corps en corps, et dont tout le trajet se situe dans l’espace de la manifestation sensible » (Foucault 1963: 121). Ce que découvre Naissance de la clinique, c’est « une “visibilité hors du regard”, qui dominait toutes les expériences perceptives et ne convoquait pas la vue sans convoquer aussi les autres champs sensoriels, l’oreille et le tact » (Deleuze 1986: 66).30 Ce ne sera qu’à l’occasion d’une nouvelle configuration de cette visibilité – entre autres avec l’invention du stéthoscope, par Laennec – que vont émerger les conditions pour l’exploration de l’espace tangible du corps : cet espace sur lequel se posera le regard de Bichat et de l’anatomie pathologique. À l’espace nosologique allait devoir venir s’articuler celui organique, du corps.

30 Foucault regrettera plus tard le recours à la notion de « regard » dans Naissance de la clinique (Foucault

1969). Cette notion pouvait avoir pour effet de réduire le « regard » au sens de la vue, alors que « les visibilités ne sont ni les actes d’un sujet voyant, ni les données d’un sens visuel » (Deleuze 1986: 65). Aussi, cette notion laissait supposer la forme unitaire d’un sujet par rapport à un champ objectif. Comme le note Osborne (1991), Foucault est ici très sévère avec lui-même. La notion de « regard clinique » telle qu’utilisée dans le livre, ne renvoie pas à un sujet qui expose ou qui dévoile une vérité qui aurait jusqu’alors été cachée à la science, mais bien à une forme particulière de problématisation perceptuelle.

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C’est à partir de l’étude de l’homme mort qu’émerge la clinique moderne. Foucault ne saurait être plus clair : l’homme ne se donne à voir qu’à travers la figure de sa perte. Au XVIIIe siècle, la mort était un absolu qui enrayait autant la maladie que la vie, dotées d’une histoire naturelle qui leur est propre. Ce n’est que vers la fin du siècle, et plus particulièrement avec Bichat, qu’elle allait perdre son caractère absolu et se dissiper dans la vie de l’organisme sous la forme de morts moindres et localisées (Figlio 1977). En occupant l’espace du corps ouvert, la mort quittait son « vieux ciel tragique » pour donner un visage à la vie, donner à l’homme son invisible vérité. Bergson avait donc tort, nous dit Foucault, quand il cherchait dans le temps, dans « une saisie intérieure et muette, dans une chevauchée folle vers l’immortalité, les conditions auxquelles il est possible de penser l’individualité vivante » (Foucault 1963: 175). C’est plutôt avec ces cadavres que Bichat invitait à ouvrir qu’a pu s’offrir au regard la forme différenciée de l’individu, levant par le fait même la vieille loi aristotélicienne qui interdisait sur l’individu le discours scientifique. Avec l’émergence de l’anatomo-pathologie, la mort n’est plus cette nuit où la vie s’efface, l’ultime étape d’une continuité « qui plaçait dans la vie la menace de la maladie, et dans la maladie, la présence approchée de la mort » (Ibid. : 146). Au contraire, la mort est, chez Bichat, coextensive à la vie. L’intemporalité de la mort en fait un instrument technique qui, en ouvrant « à la lumière du jour le noir coffre des corps » (Ibid. : 170), donne une prise sur la vérité de la vie et le temps de la maladie :

« Mais ceci n’empêche que l’analyse de la maladie ne peut se faire que du point de vue de la mort – de cette mort à laquelle la vie résiste par définition. Bichat a relativisé le concept de mort, le faisant déchoir de cet absolu où il apparaissait comme un événement insécable, décisif et irrécupérable : il l’a volatilisé et réparti dans la vie, sous la forme de morts en détail, morts partielles, progressives et si lentes à s’achever par-delà la mort elle-même. Mais de ce fait, il en formait une structure essentielle de la pensée et de la perception médicale; ce à quoi s’oppose la vie et ce à quoi elle s’expose; ce par quoi elle est vivante opposition, donc vie; ce par quoi elle est analytiquement exposée, donc vraie. » (Ibid. : 147)

Loin d’être la forme initiale sous laquelle se présente la vie, l’individu n’est donc donné au savoir « qu’au terme d’un long mouvement de spatialisation dont les instruments décisifs ont été un certain usage du langage et une conception difficile de la mort » (Ibid. : 174). Ce n’est pas de la pureté du rapport au corps qu’émerge la possibilité de tenir au

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discours objectif sur lui, mais bien de l’ouverture des chaires; ouverture qui signe autant la « fin de l’infini sur terre » que la possibilité pour le sujet de faire sien son corps, sienne

sa maladie, sa mort.

Naissance de la clinique constitue une composante importante de la rupture foucaldienne

avec la philosophie du sujet.31 Alors que son Histoire de la folie à l’âge classique demeurait teintée par une vision somme toute romantique d’« expériences fondatrices » (les grands fous, Artaud, Hölderlin, Nietzsche, etc.), Foucault prend maintenant explicitement ses distances de tout ce qui pourrait ressembler à une « vérité profonde » de la maladie. Au primat de la conscience, il substitue celui du concept. Ce qui l’intéresse, c’est comment les événements affectent les concepts, les alignent, les mettent au travail. Déjà, l’héritage de Nietzsche se fait sentir. La question à l’étude n’est pas celle du chemin vers la Vérité mais bien « quel a été le chemin hasardeux de la vérité » (Foucault 2001[1976]: 31). Naissance de la clinique affiche un refus explicite de prendre appui dans une théorie du sujet à partir de laquelle poser la question de la possibilité de la connaissance. D’une part, y est assumée une rupture décisive avec l’herméneutique conçue comme dévoilement d’une vérité enterrée au-dessous de ce qui est manifeste. D’autre part, Foucault refuse d’enraciner la saisie objective du corps par la médecine moderne dans la primauté d’une expérience originaire du corps vécu sur l’organisation du monde; un refus qui prend principalement la forme d’une rupture avec la phénoménologie32. Alors que celle-ci se réclame d’un « colloque singulier » entre le

31 Commentant l’esprit du temps qui régnait au moment de sa formation universitaire dans les années 1950,

Foucault s’exprime ainsi : « C’était un hégélianisme fortement pénétré de phénoménologie et d’existentialisme, centré sur le thème de la conscience malheureuse. » (DE II (281):867) Ce diagnostic aura une valeur programmatique pour l’ensemble de son travail, qui se décline sous le thème d’un affranchissement progressif de la théorie des systèmes de Hegel et de la philosophie du sujet. Ailleurs, Foucault expliquera que c’est avec la traduction et la publication des Méditations cartésiennes de Husserl, en 1931, que la phénoménologie pénètre en France. Ce texte donnera lieu à deux lectures. La première ira

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