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prairialan 3 rendoit
moins onéreux aux
citoyens les frais deleurs cultes, enabandonnant aux com-munes
leséglisesdentelles étoienten possession ,&
lais-sant
aux
municipalités le soin de régler les heuresdes assemblées,s’iln’yaqu’uneéglisepour
descultes différensj vous vous empresserez de confirmer ces bienfaisantes dis-positions.Voilà toutcequ’exigele libre,lelégal
développement de
tous lescultes 5 vovons àprésent lesmoyens
d’en arrêter les abus,depréserver,
au
milieudeleurconstantexercice, la tranquillité publique 5c le respect des lois.Sans doute les réglemeiis
que nous
avonsindiquésy ont déjà enpartiepourvu
; sansdoute nousn’avons organisé le libredéveloppement
descultesque
d’unemanière
compa-tibleavec l’ordre
5 mais ce n’est point assez .*
une
garantie plus active&
plus directe est ici nécessaire. Il est possibleque
des citoyesis égares parun
av^swgle zèlecherdient à se(^^5
) ^
troiiblerrmituelle
ment
dansl’exercicedeleurcnîte , àfaîrèdominer
lareligionqu’ils professent ; <Sc cedangerest plus grand , alorsque
des religions iong^ternps inégalementtraitées sont
ramenées
à l’égalité ^& que
de déplorables divisions ont éclatédansleursein. Cen’est pas tout-à-coupque
le niveau s’établit,
que
les esprit se rassoient, 6cque
l’empire se repose de longues 6c sanglantes persécujûons dansl’universelle tolérance.Il estpossibleque
lesministres des cultes abusentde l’autorité de leur ministère , de la puissante influence des idées religieuses, pour exciter
un
peuplesimple 6c crédule la à révolte contre leslois; 6cce danger estplus grandàlafind’unerévolution qui a froissé tantd’intérêts 6c exalté tant de passions , à la naissance d’im
gouvernement que
sa bonté peutrecommander au cœur du
peuple, mais
que
l’habitude n’a pasencore con-firmédan
sson imagination. Voilà lesdangersque
vous avez à,^révenir. Ilfaut contenir les intolérans, ilfaut punirles -:^rebelles.Nous
avons cherchéles plusefficacesgaranties :elles
nous
ont paruse réduire à la surveillance , àl’éloi-gnement
des occasionsde troubles, à l’exacte définition des délits, àla prudente graduation despeines, à la déter-minationdu mode
qui applique ces ])einesaux
délits.Et d’abordla surveillance
,
Ainsi tous lescitoyens seront tenusd’avertirles administrations des lieux
ou
ils se ras-semblentpour
l’exercicede leur culte ; iisn’eninterdiront l’entrée à personne ; ils resteront continuellement placés sous les regardsde leur magistrats6cde leursconcitoyens;*leurprésencenelescontient otrepluspuissantegarantie.
_
de
troubles. Ainsivouscon-firmerez les anciennes lois qui défendent depratiquer les cérémonies d’aucun culte
, d’en exposer les signes
, d’en
' porterles costumes , d’en publier les instructions hors
de
I
l’enceinte des lieux qui leur sont expressémentconsacrés^;
j
cette interdiction est rigoureuse, sans doute;ilparoîtra pé-nibleauxpartisansd’unereligionquiacouvertlong-temsnos
i placespubliquesdela
pompe
deses cérémonies , de seren-; fermer dans
un
e|obscure6cétroiteenceinte.Lesbons habitant descampagnes
se plaindront ànou
squenous
leur raiisson^leurtémoignageJesaccusera,si
pas, 6ccettepublicitéestdéjà v L^éloistnementdes occasions
(26)
laportÎ0nlapluschère
de
leurculte: ces plaintes retenrîs-sent à nos cœurs5 mais le sacrificenous
paroît exigé par Tordre public.Vous
leur répondrezque
la séparation ab-soluedes cultes divers, leur concentration dans des tem-ples distincts, vous a paru nécessairepourprévenirle rixes quinaîtroientde leurrencontre,
&
faciliter lasurveillancedu
inagistrat ,en
ladirigeant sur des lieux déterminés&
connus.
Enfin
V
exactedéfinitiondesdélits&
lagraduation des peines. C’esticisur-toutque
les loisexistantes avoientmal
défini,inexactement gradué,dcque
nous avons cherché à introduire de la précision&'de
TordreTous
les délitsrésultansde Tabus dela liberté des cultes se réduisentàdeux
classes\ ilen
estquipeuvent être com-mis par tous lesindividussectateurs des cultes, lorsqu’ils troublentlalibertédu
culted’autrui ,lorsqu’ils enfreignent la policegénérale des cultes. Ces délits embrassenttoutps les violations desréglemensque nous
vousavonsindiqués..^^Il
en
estd’autres particuliersaux
ministresdescultes; ilsnaissent de l’influence
que
leursfonctions leurdonnent
,«5c ils s’y renferment.
Nous
avons penséque
ceux quise rendroient coupables des délits de la première espèce , dévoient être punis d’une peine quine
pourra excéder 5oo liv.d’amende
'8c six mois de prison , ni êtremoindre que
5oliv.d’amende &
dix jours de prison, sans préjudice des peines portées par le code pénalcontrelesviolenoes.qu’ilsauroientcommises,
Sc des indemnités dontils seroient redevables.
C
estàpeu
prèsladisposition de laloi de vendémiaire.Mais
nous vous proposons d’ajouterque, siTattentatporté à la liberté des cultesestTactedhin
fonctionnaire public , elle seradou-blement
punie , puisqu’il acommis un
double crimeen
violantla loi de en abusant de l’autorité.Les
délitsparticuliersaux
ministresdu
culte clairement analysés, sont toujoursun
abus de leur ministère ,pour provoquer
lescitoyens par des écritsou
des discoursau
renversement delaconstitution ,ou
àla violation deslois,ou
à la désobéissanceaux
arrêtés des autorités coustituées.Il estévident
que
troisespèces différentesdepeines doiventi ,
;i
.
(27)
j; être appliquées à ces trois espèces de délit
; il est évident
j; encore
que
danschaque
classe de délit lamême
peineab-i! soluenesauroittoujoursêtreapplicable.
On
peut provoqueri| au renversement delàconstitution dans
une
partie plusou
i|
moins
sacrée, àla violationd'uneloi
on
d’unarrêtéplusou moins
importafit.Le
crimemême
de la provocation peut‘ varier sous
un
autre rapport , selon lamesure
desmoyens
'! employés , selonle caractère desmotifsqui les fontmettre
,, en œuvre. Ilya loin d’uneattaque indirecte
, à
une
provo-vocation formelle; d’une parole échappée, àun
long&
j pathétique discours.il falloit
donc
laisseraux
tribunauxla'! facultéd’appliquer
,dansleur sagesse ,des peinesdiversesà
I desdélitsdivers
, en
marquant
seulementlesdeux
extrêmes,
qu’ils
ne
pourront franchir,La
peinela plusfbrtepour
laprovocation à renverserlaI coi^stitütion dans sontout
ou
ses parties , sera la gêne à peipétuité ; lamoindre
,une année
de prison,' - Il est clair
que
les provocateurs à la violation,d’une loiou
d’un arrêténe
peuvent être plus sévèrement punisque
ceux qui l’onteffectivenentviolée.La
peine correspon-dante dansle code pénal seradonc
leurplus grandepeinej lamoindre
, 100 liv.d'amende
ôcun
mois de prison.Le