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Rôles des légumineuses sur la jachère

La pratique de la jachère reste un apport fourrager gratuit et sécurisant pour l’éleveur, indépendant des perturbations climatiques. Les légumineuses représentent un fourrage directement pâturable par les petits ruminants, supplément alimentaire appréciable aux jachères (Oram 1956, cité par Abd El Moneim 1992). En évitant la monoculture, les légumineuses facilitent le contrôle des maladies racinaires et des nématodes des céréales (Bahhady et al. 1997) ; elles permettent aussi de lutter contre l’érosion et améliorent la structure du sol ; elles améliorent les productions de matière sèche et de protéines dans les rotations biennales céréales-légumineuses fourragères. Elles procurent à la céréale suivante un apport azoté par la fixation symbiotique de la légumineuse (Shipley et al. 1992, cité par Abbas et al. 2006).

The Birth of Vetch

Nature one day in cheerful mood

Conceived, and bore a plant of wondrous good She gave it slender trailing stems

Long noduled roots and pedicel racemes From bluish tints of soft Italian sky

She garnered for its bloom, the purple dye

With brush of Fairy build and skilled artistic hand She painted its queenly flower—the fairest in the land Into its nature she did impart

The alchemic soil restoring art

Upon her work she gazed bewitched For she had wrought the precious vetch

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Troisième chapitre : la vesce (Vicia L.)

I- Présentation

Les vesces (Vicia L.) sont des herbacées dont les plantes matures sont souvent grimpantes grâces à leurs vrilles caractéristiques (Figure 3). Les tiges ne sont pas ailées, ce qui permet généralement de les différencier des gesses (Lathyrus L.). Les fleurs sont des Papilionacées (Figure 4), composées de cinq pétales (un étendard, deux ailes et une carène comprenant deux pétales soudés), solitaires ou en racèmes. Les fruits sont des gousses contenant des graines (Figure 5).

Le genre comprend des espèces annuelles ou pérennes dont certaines sont économiquement importantes comme cultures fourragères (V. benghalensis, V. sativa et V. villosa) ou comme des cultures pour les grains (V. faba et V. ervilia) (Nozzolilloc 1977).

La vesce est une légumineuse endémique aux zones tempérées de l’hémisphère nord, à l’Amérique du Sud, à l’Afrique, aux îles Canaries et à Hawaii (Figure 6).

Figure 5. Photos de vesces :

(a) V. sativa subsp. obovata (gousse) (b) V. narbonensis (gousse) (c) V. narbonensis (graines) (Bechkri 2015) b a c a b

Figure 4. Schéma d'une fleur de

Papilionacée avec ses élements morphologiques ; vue latérale

(Anonyme 2014) Figure 3. Différentes parties d’une plante de vesce (Thomé 1885)

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Première partie : Revue de littérature

Troisième chapitre : la vesce (Vicia L.)

II- Revue historique

Les anciens agriculteurs Romains cultivaient abondamment la vesce comme "ration de balance" pour la fertilisation du sol et pour l’alimentation des animaux domestiques. Ceci laisserait penser que la vesce aurait des origines Italiennes. Ses grains nutritifs ont été utilisés en cuisine, torréfiés, et comme aliment pour les voyageurs dans les déserts orientaux. Le Prophète « Issah » a écrit sur« fitch », ou « vetch » et des données indiqueraient que la vesce fut connue et cultivée dans la région de Babylone depuis sa fondation. Du fait que l’empire Babylonien fut fondé 150 ans après le déluge, ceci indiquerait que la vesce fut réellement utilisée en agriculture lorsque Noah et ses alliés avaient quitté l'Arche et avait repri à nouveau la culture du sol. La vesce fut une culture fertilisante favorite chez les fermiers Romains, sa floraison étant facile. A cette époque, elle prospérait mieux dans les endroits secs et à l’abri de la lumière.Le nom "vik" à partir duquel fut dérivé "Vicia"date d’une période très ancienne en Europe, car il est mentionné dans la langue des Pélasgesqui étaient les premiers habitants du péninsule grecque, et quiexistaientavant le quinzième siècle av. J.-C. La vesce a été également retrouvée dans les régions slaves, d’où a jaillie la Russie (Smith 1913).

- Domestication de la vesce commune (Vicia sativa L.)

Les débuts de la culture de la vesce commune sont mal connus. Sa domestication a pu intervenir en diverses régions. De rares graines de vesce sont présentes dans des sites néolithiques ou légèrement antérieurs, mais des preuves de mise en culture ne semblaient pas exister avant l’époque romaine. Si cette légumineuse est aujourd’hui seulement une plante fourragère, elle était plus vraisemblablement employée dans l’alimentation humaine au Néolithique. Toutefois, dans le monde romain, elle était principalement cultivée pour les

Figure 6. Distribution naturelle de Vicia (les pointillées indiquent des limites insuffisamment connues) ; le nombre des sections du genre sont notés, comme marqueur de la différenciation phylogénétique (Hanelt et Mettin 1989)

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Troisième chapitre : la vesce (Vicia L.)

animaux. Les graines faisaient l’objet d’un commerce, mais ne paraissent pas avoir été consommées par l’homme en dehors de périodes de disette (André 1981). Contrairement à d’autres espèces de légumineuses, la large distribution de ses formes sauvages implique, qu’en théorie, la vesce commune a pu être domestiquée indépendamment dans plusieurs zones géographiques (Ladizinsky 1989). L’espèce Vicia sativa L. est signalée, souvent ponctuellement, dans divers gisements préhistoriques, peut-être depuis le Natoufien ou le Néolithique précéramique au Proche-Orient, au Néolithique et à l’âge de bronze en Europe ; des signes certains de mise en culture n’existeraient toutefois pas avant l’époque romaine (Zohary et Hopf 1994). Les résultats de Bouby et Léa (2006) apportent des informations directes sur l’exploitation de la vesce commune, à la charnière entre les Ve et IVe millénaires avant notre ère (Néolithique moyen), en Méditerranée occidentale. En ce qui concerne le mode d’acquisition, les graines pouvaient être cueillies à partir de plantes poussant à l’état naturel. Cette hypothèse apparaît cependant comme la moins probable : les formes sauvages des principales légumineuses poussent généralement en petites populations, produisant un faible nombre de graines par plantes et en quantités très variables d’une année à l’autre (Ladizinsky 1987 ; Ladizinsky 1989 ; Zohary 1989). Une exploitation par cueillette serait donc assez peu efficace, aléatoire et demanderait un investissement en temps important. La cueillette devait se faire par arrachage complet de la plante avant maturité des gousses, pour éviter les pertes liées au décalage dans la maturation et la dissémination des graines (Ladizinsky 1987).

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