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Le rôle dans la synthèse de vitamine D

Rappels Physiologiques

III. RAPPELS PHYSIOLOGIQUES 1 Les fonctions de la peau

I.6 Le rôle dans la synthèse de vitamine D

La synthèse de vitamine D a lieu par action des ultraviolets sur le 7-déhydrocholestérol présent dans la peau. La vitamine D est nécessaire à la croissance et à l'équilibre calcique et phosphorique du corps humain [2, 3].

1.7 Le rôle d’excrétion

1.8 Le rôle de stockage

La peau se comporte comme une réserve d’eau, qui, en cas de besoin, peut venir augmenter le volume sanguin. Le tissu adipeux sous-cutané constitue une bonne partie de nos réserves de graisses. Celles-ci peuvent être utilisées comme sources d’énergie quand l’organisme est en situation de privation. La quantité et le type de graisses stockées dépendent de plusieurs facteurs : le sexe, l’hérédité et l’âge [2, 3].

1.9 Le rôle esthétique de la peau

La peau est l'interface entre notre être avec l’environnement extérieur. Certains la considère comme le « porte-parole » de notre inconscient et ce depuis longtemps car il existe de nombreuses expressions comme par exemple « être mal dans sa peau », « être à fleur de peau », « entrer dans la peau de quelqu’un », « ne pas donner cher de la peau de quelqu’un,…». La peau a toujours fait l'objet d'une attention toute particulière au sein des sociétés humaines : maquillage, piercing, tatouage, bronzage... Aujourd'hui, l'homogénéité de cette dernière est devenue l'un des principaux critères de beauté dans les sociétés occidentales.

A ce titre, l’impact négatif des dermatoses sur la peau est donc souvent vécu comme une expérience douloureuse, en particulier chez les jeunes gens. Ainsi, de nombreuses personnes témoignent d’une dégradation de leur estime en soi directement imputable à la détérioration de leur peau et admettent avoir un vrai complexe vis à vis de cette dernière. Dans certains cas plus grave, la perte d'objectivité devant les effets de la maladie va même au-delà du simple complexe physique. On parle alors de dysmorphophobie [13, 14]

IV. EPIDEMIOLOGIE

La rosacée est une maladie qui touche principalement des sujets à phototype clair. Il existe des formes pédiatriques, qui sont toutefois exceptionnelles [17].

Elle est considérée comme rare chez l’enfant, et certains auteurs doutent même qu’elle puisse être observée à cette période de la vie. Néanmoins, on trouve des publications dans la littérature dermatologique et ophtalmologique concernant des cas de rosacées infantiles [17-18], parfois même avant l’âge de 3 ans. Les auteurs insistent tous sur l’intérêt d’un diagnostic précoce pour dépister les complications oculaires qui semblent particulièrement fréquentes, avec parfois des conséquences sur l’acuité visuelle. Les dermato pédiatres ont étendu le concept de rosacée jusqu’aux abcès froids que l’on voit chez les enfants de moins de 5 ans [17]. Cet aspect est toutefois extrêmement différent de la rosacée authentique de l’adulte. Ceci illustre aussi les difficultés à tracer les frontières de la maladie. Chez l’enfant, les rosacées authentiques sont extrêmement rares. Certaines sont des dermatites périorales d’origine cortisonée, et d’autres sont des démodécidoses, survenant principalement chez des enfants immunodéprimés.

1. L’âge de survenue

La rosacée touche surtout les adultes d’âge moyen. Mais des formes pédiatriques sont possibles.

Elle survient plus particulièrement au cours de la deuxième enfance, et surtout pendant l'adolescence. Le début peut survient à tout âge, parfois dès la naissance. [19]

Quelques cas de rosacée classique de l’enfant sont publiés, mais les formes granulomateuses plus proches de la dermatite périorale semblent plus fréquentes dans le jeune âge.

Certaines formes pédiatriques sont de véritables démodécies, même chez des enfants immunocompétents.

2. Le sexe-ratio

Les études publiées montrent une nette prédominance féminine. Des études suédoise et britannique ont démontré une prévalence trois fois supérieure chez les filles [Filles > Garçons (2-3/1)]. Tandis qu’une étude grecque plus récente a montré une égalité entre les filles et les garçons [20].

3. Le type de peau concerné

La rosacée survient principalement chez les sujets à peau, aux yeux et aux cheveux clairs. Les patients à peau mate ont rarement des signes majeurs de rosacée. La rosacée est donc retrouvée surtout dans les pays de Nord de l’Europe et d’Amérique alors qu’elle est moins fréquente chez les asiatiques et rare sur peau noire. L’origine celtique des habitants des pays du Nord expliquerait cette prévalence. En effet, chez des sujets à peau claire mais d’origine asiatique, la rosacée est moins fréquente. La prédominance chez les sujets celtiques a fait parler de « Malédiction des Celtes » [8, 17].

4. Les facteurs génétiques

La probabilité de développer une rosacée est variable selon l’origine géographique des patients, ce qui fait évoquer des facteurs génétiques prédisposants. Une étude épidémiologique réalisée aux Etats-Unis a permis de quantifier ce risque. C’est ainsi que les patients porteurs de rosacée ont une probabilité trois fois plus grande d’avoir des ancêtres scandinaves et deux fois plus grande des ancêtres d’origine celte, anglaise, écossaise ou irlandaise par rapport à une population témoin. Le fait n’est pas retrouvé en ce qui concerne les ascendances françaises, allemandes ou méditerranéennes [8, 15].

D’autres arguments militent aussi en faveur d’un facteur génétique :

- La fréquence accrue d’affections auto-immunes chez les sujets atteints de rosacée par rapport à une population témoin ;

- La positivité de la mise en évidence d’une enzyme du groupe des métalloprotéinases, au cours des kératites rosacées mais pas dans d’autres variétés de kératites ;

- L’existence de formes familiales, survenant au même âge chez des jumeaux monozygotes avec antécédents de rosacée chez la mère.

Toutefois aucune corrélation précise, en particulier avec les groupes HLA, n’a pu être mise en évidence [8, 15].

L’existence d’antécédents familiaux ou d’une éventuelle transmission génétique de la rosacée n’a pas été élucidée à ce jour. On n’arrive pas à faire la part des choses entre une éventuelle prédisposition génétique, le phototype ou des facteurs liés au mode de vie. Comme il est possible que l’exposition solaire soit un facteur physiopathologique, il est possible que les peaux claires subissent plus de dégâts photo-induits.

5. Les facteurs déclenchants

Dans les groupes d’études déjà cités, on retrouve une grande analogie dans les facteurs déclenchants :

- Fréquence de pathologies vasculaires associées : migraine avant tout, une fois sur deux, mais aussi dans l’étude française, hypertension artérielle et phénomène de Raynaud ;

- Importance du soleil comme facteur aggravant dans 2/3 des cas, mais aussi du froid et du stress ;

- En revanche, pas de rôle déclenchant pour le tabac, la climatisation, une consommation modérée de café ou d’alcool ;

- Rôle important dans l’étude française de la corticothérapie locale et surtout de la corticothérapie par voie nasale ou pulmonaire ;

- Enfin, pas de rôle particulier d’un travail modéré sur ordinateur toujours dans l’étude française [15].

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