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La révolution de Пévrier 1917 en Russie et la période d’incertitude politique au

La révolution de février a ainsi donné une nouvelle impulsion aux mouvements nationaux sur lО tОrritoirО НО l’anМiОn EmpirО russО. LОs prОmièrОs НéМisions Нu nouvОau gouvОrnОmОnt provisoirО sur la libОrté Н’ОбprОssion Оt НО réunion, ainsi quО la supprОssion НОs rОstriМtions religieuses furent accueillies avec soulagement et enthousiasme par les musulmans.

En Azerbaïdjan, la vie politique battait son plein : le Parti « Mussavat », interdit par l’aНministration russО pОnНant la guОrrО, sortit НО la МlanНОstinité Нès lО Нébut de la révolution. Le Parti de la « Culture turque », dirigé par Nadjaf bey Oussoubbeyov, fut fondé en mars 1917 à Gandja, deuxième grande ville après Bakou. Аlimerdan bey Toptchibachi et Fatali khan Khoyski в rОprésОntaiОnt l’ailО НémoМratiquО inНépОnНantО Нu Parti libéral-démocratique russe. La représentation locale du Parti ouvrier social-démocrate de Russie - appelée « Hummet » - dirigée par Nariman Narimanov reprit des forces ; le Parti « Ittikhad-et-Islam » à Gandja et Bakou forma, avec Gara bey Garabeyov, le Parti des Ittikhadist.

La consolidation des forces politiques azerbaïdjanaises se scella entre le 15 et le 20 avril 1917 à Bakou, lors du Congrès de tous les musulmans du Caucase. Pour la première fois, le Parti « Mussavat » (Нirigé р l’époquО par M.A. Rassulzadeh) et les démocrates indépendants Н’A. Toptchibachi décidèrent de fusionnОr autour Н’un projОt Мommun sОlon lОquОl l’AгОrbaïНjan НОvra НisposОr НО l’autonomiО nationalО-territoriale au sein de la « République Démocratique Fédérative de Russie », l’iНéО Н’unО nouvОllО МonstruМtion étatiquО НО RussiО ayant été enterrée par la révolution bolМhОviquО Н’oМtobrО 1917.19

LО НévОloppОmОnt Нu mouvОmОnt révolutionnairО Оn RussiО, puis l’établissОmОnt Н’un pouvoir dyarchique bolchévique et menchévique à la tête du pays, ainsi que le début de la guerre civile, eurent un impact négatif sur les НifférОnts fronts où l’arméО russО sО battait. Sur lО front МauМasiОn, lОs projОts géopolitiquОs НОs granНОs puissanМОs bОlligérantОs s’ОntrОlaçaiОnt Оt compliquaient particulièrement la lecture des évènements.

19 Ce projet n’a été soutОnu par auМun НОs autrОs partis loМauб qui, tous, préféraiОnt maintОnir l’intégrité tОrritorialО

de la Russie. De ce fait, M.A. Rassulzadeh a dû attendre la tenue du Congrès des musulmans de toute la Russie à Moscou, du 1er au 11 mai 1917, pour que le projet des forces démocratiques azerbaïdjanaises sorte victorieux grâce à la majorité des votes des participants.

Fin de la Première Guerre mondiale et la lutte des grandes puissances pour envahir A.

Bakou

La région du Caucase du sud figurait dans les plans militaires des grandes puissances dès lО Нébut НО la guОrrО. Après la révolution Н’OМtobrО, la région Нu CauМasО Нu suН Оt НО la CaspiОnnО vit la montéО Н’unО nouvОllО vaguО НО luttО Н’influОnМО, motivéО par l’importanМО stratégique accordée au Moyen-Orient. Le noyau de cet objectif fut Bakou et ses nombreux gisements pétroliers, ville clé qui produisait une quantité assez considérable du carburant mondial. Bakou posséНait НОs usinОs НО raffinОriО, ainsi quО Н’importantОs routОs fОrroviairОs (Bakou-Batoumi) Оt Н’autrОs qui rОliaiОnt lОs villОs prinМipalОs Нu CauМasО Нu suН au NorН.20 Parmi lОs puissanМОs НО l’EntОntО Оt НО la TriplО AllianМО qui avaiОnt НОs intérêts économiques et militaires évidents dans la région, mentionnons la Grande-BrОtagnО, l’EmpirО ottoman, l’AllОmagnО Оt la RussiО.

Intérêts Britanniques

Les intérêts britanniques dans la région dataient de la fin du XIXe siècle, lorsque les МompagniОs pétrolièrОs anglaisОs partiМipaiОnt р l’Обploitation Оt l’Обportation Нu pétrolО НО Bakou et alors que près de 60 % de tous les investissements dans ce secteur leur appartenaient. Le plan de lord Curzon créé en 1918 au sein du « Comité Oriental » supposait également de séparОr lО CauМasО Оt lО TurkОstan (l’AsiО МОntralО) НО la RussiО, НО prОnНrО possОssion НОs puits НО pétrolО НО l’Iran, НО MésopotamiО (l’Irak) Оt НО l’AгОrbaïНjan, Оt НО s’ОmparОr НОs villes de Groгnв Оt НО Maïkop (RussiО), riМhОs Оn pétrolО. Après, sОlon lО plan, l’oММupation НО la CaspiОnnО, la GranНО BrОtagnО НОvait МontОnir l’avanМОmОnt НОs révolutionnairОs bolМhОviks Оt écarter tout danger menaçant ses colonies au sud. Enfin, la conquête du bassin de la Caspienne devait assurer leur ralliement avec le mouvement « blanc » du Général Denikine au Caucase du norН Оt НО l’Amiral KoltМhak Нans l’Oural.21

Intérêts Turcs

Parmi lОs alliés НО la TriplО AllianМО, l’EmpirО ottoman, frontaliОr НО la région Caucasienne et CaspiОnnО, НОvait fairО faМО р son aНvОrsairО russО, allié НО l’EntОntО. L’affaiblissОmОnt Оt la fragmentation de cette dernière intéressaient grandement la Turquie.

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MUKHANOV Vadim, VOLKHONSKIY Mikhail. А Д ч (Dans le sillage de la République DémoМratiquО Н’Azerbaïdjan), Édition « Europe », 2007, p. 46, http://library.khpg.org/files/docs/1359453565.pdf

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Il МonviОnt Оn outrО НО notОr quО l’iНéО Н’unО unifiМation НО l’Aгerbaïdjan caucasien avec l’AгОrbaïНjan iraniОn au sОin Н’un лtat uniquО avait pris unО plaМО primorНialО Нans lОs plans Нu Parti turc « Union et Progrès » au pouvoir.22 Les Turcs se montraient très actifs dans la propagation des idées du turquisme dans tout le Caucase. À cet effet, la première cellule du Parti « Union et Progrès » dirigée par Hassan Rovchani s’ouvrit Оnfin au CauМasО. En 1918, RovМhani fut envoyé à Bakou, où il parvint à mettre sur pied plusieurs cellules du Parti « Union et Progrès » Нans НifférОntОs régions НО l’AгОrbaïНjan. LО programmО Нu Parti faisait appОl р un rassemblement général sous « l’étОnНarН saМré НОs musulmans » pour faire émerger un État Мommun plaМé sous l’égiНО НОs Ottomans.23

Dès le début de la guerre, les Azerbaïdjanais se mirent en relation avec les Turcs pour des raisons ОssОntiОllОmОnt politiquОs. LОs rОprésОntants НО l’organisation politiquО « Difaï » avaient élaboré un plan visant à établir un État indépendant devant rassembler les provinces de Bakou, Н’EliгavОtpol, Н’Erivan Оt Нu DaghОstan, lО long НО la rivièrО TОrОk. Pour mОttrО Оn œuvrО МО plan, Aslan khan Khoyski (le neveu de Fatali khan Khojsky) avait été dépêché en tant que représentant de « Difaï » Нans l’Empire ottoman, où il fut accueilli par le ministre ottoman de la guerre Enver Pacha.24

Les plans des Turcs concernant le Caucase du sud comprenaient aussi la promesse de la rОМonnaissanМО НО l’inНépОnНanМО НОs GéorgiОns Оt la Мréation Н’un État autonome arménien sur lОs tОrritoirОs НО l’EmpirО russО saisis, р МonНition quО lОs ArméniОns organisОnt un soulèvОmОnt Нans l’arrière-pays russe. Toutefois, les Azerbaïdjanais et les Adjars (minorité musulmane) de la région de Batoumi (Géorgie) comptaient particulièrement parmi les peuples caucasiens grâce au soutien desquels, les Turcs comptaient renforcer leur puissance dans le Caucase.

Intérêts Allemands

Pour l’AllОmagnО, lО CauМasО Мonstituait prinМipalОmОnt unО basО Н’approvisionnОmОnt en matièrОs prОmièrОs. Dans МОttО optiquО, l’EmpirО ottoman rОprésОntait un préМiОuб allié МapablО НО rОpoussОr lОs RussОs НОs régions suН НО l’EmpirО Оt НО МréОr unО гonО sanitairО sur lО front oriental, et aussi de garder sous son contrôle la ligne de chemin de fer stratégique Bagdad- Hamadan-Téhéran (Irak-Iran). De plus, une fois Bakou prise, les Allemands espéraient pouvoir

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En décembre 1914, les troupes ottomanes entreprirent une démarche infructueuse en Perse. Commandée par Lazar Bitcherakhov, l’arméО russО parvint à les arrêter, mais aussi à occuper les provinces occidentales de la Perse se situant à la frontière de l’Empire ottoman. İSMAYIL Musa. Azərbaycanın Xarici siyasəti (La politique étrangère de l’AгОrbaïНjan), Bakou, « Bakı UnivОrsitОti Nəşriввatı », Vol. I, 2011, p. 17.

23 NƏSİBZADƏ Nəsib. Azərbaycanın бarici siyasəti (1918-1920) (La politiquО étrangèrО НО l’AгОrbaïНjan (1918-

1920), Bakou, « Ay-Ulduz », 1996, p. 41.

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approvisionner leurs forces armées avec le carburant nécessaire et se rendre aux frontières septentrionales de la Perse, où les troupes britanniquОs étaiОnt МonМОntréОs Нans lО port Н’EnгОli. Cette offensive pouvait affaiblir les positions anglaises au Proche-Orient. En revanche, le plan de conquête du Caucase par les alliés allemands et turcs se heurtait à une situation de rivalité sans partagО. AvОМ lО tОmps МОttО rivalité s’était transforméО Оn unО Мonfrontation НiplomatiquО, notamment lors de la prise de Bakou par « l’ArméО islamiquО МauМasiОnnО ».

L’aМtion НОs AllОmanНs s’Обpliquait par la signaturО НО l’aММorН НО BrОst-Litovsk en mars 1918 ОntrО l’AllОmagnО Оt lОs bolМhОviks, qui stipulait quО lОs AllОmanНs s’ОngagОaiОnt р ОmpêМhОr lОs TurМs НО prОnНrО Bakou Оt, qu’Оn МontrОpartiО, lОs bolМhОviks promОttaiОnt Н’inНОmnisОr lО soutiОn allОmanН Оn lui rОvОrsant unО МОrtainО quantité НО Мarburant. Par ailleurs, lОs AllОmanНs МraignaiОnt quО, Нans lО Мas où ils sОraiОnt forМés Н’évaМuОr la villО, lОs bolМhОviks ne mettent le feu aux puits pétroliers, rendant inutile la prise de Bakou.

Intérêts Russes

La Russie bolchévique considérait Bakou comme sa chasse gardée, car elle faisait partie intégrantО НО l’anМiОn EmpirО tsaristО. DО mêmО, rОnforçaiОnt-ils leurs forces navales dans la CaspiОnnО. LОs villОs Н’Astrakhan Оt НО Bakou, Нans la CaspiОnnО, НОvaiОnt jouОr lО rôlО НО plaМОs Н’armОs pour la progression de ses forces armées dans le Caucase du sud.

L’Armée oЭЭomane ЬЮr le fronЭ caЮcaЬien B.

PОnНant la PrОmièrО GuОrrО monНialО, l’EmpirО ottoman mОnait unО guОrrО Нans quatrО directions : dans les Balkans, au Caucase, dans la région mésopotamienne et au Sinaï (péninsule égyptienne). Au début de cette guerre, le front caucasien était considéré comme le plus important, sОs frontièrОs s’étОnНant sur 720 km. Pendant les années 1914 à 1916, aucun des plans turМs n’a finalОmОnt abouti, Оn raison НО l’état préМairО НО l’arméО ottomanО, НО l’absОnМО Н’approvisionnОmОnt Оt Н’unО préparation militairО insuffisantО, МО qui susМita l’avanМОmОnt НО l’arméО russО НО 250 km sur lО sol НО l’EmpirО ottoman.

L’humОur НОs AгОrbaïНjanais МhangОa, Мar, avОМ l’intОnsifiМation des hostilités, ils s’habituaiОnt р voir НО longuОs МolonnОs НО prisonniОrs НО guОrrО turМs sО rОnНrО vОrs la prison НО l’îlО ariНО НО NarguinО р Bakou.25

Peu après la révolution de février 1917, la situation sur le front

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SWIETOCHOWSKI Tadeusz. Russian Azerbaijan, 1905-1920 : The shaping of national identity in a muslim

МauМasiОn s’était misО р sО Нétériorer. Profitant de la situation, les troupes turques sont alors passéОs р l’attaquО.

Les négociations de Trabzon et de Batoumi : les premières démarches des pays caucasiens vers leur indépendance et les contacts entre les Azerbaïdjanais et les Turcs

Le 11 novОmbrО 1917, lors Н’unО МonférОnМО р Tbilissi, lОs rОprésОntants politiquОs Оt lОs organisations des mouvements sociaux des trois pays caucasiens (Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie) décidèrent de créer, à titre temporaire, un gouvernement de transition pour la région sous la dénomination de Comité spécial de Transcaucasie ou OZAKOM (Ossobyï Zakavkazskiï Komitet),26 НОstiné р s’auto-НissouНrО après la МonvoМation НО l’AssОmbléО МonstituantО Оn Russie.27

Dès 1917, au vu des évènements se déroulant en Russie, les TurМs saisirОnt tout l’intérêt НО la situation Оt inМlurОnt lО CauМasО Нu suН Нans l’orbitО НО lОur politiquО étrangèrО.28

À cette fin, Vehib Pacha, le Commandant en chef des troupes ottomanes soumettra alors au Comité spécial de Transcaucasie une proposition de négociation de paix qui sera signée le 17 décembre de cette année à Erzindjan. Cette trêve apparaîtra comme la première action significative du gouvОrnОmОnt НО Comité spéМial НО TransМauМasiО Оn tant qu’unité souvОrainО,29

car elle laissait ОntrОvoir НОuб possibilités Н’aМtion jusquО-là difficilement envisageables : Н’unО part, pОrmОttrО l’éloignОmОnt Нu CauМasО Нu suН НО l’orbitО russО Оt, Н’autrО part, offrir l’opportunité Н’unО offОnsivО ottomanО vОrs lО CauМasО МontrО l’AnglОtОrre et la France.

Les négociations de Trabzon

CommО la négoМiation Н’ErгinНjan avait Оu un МaraМtèrО tОmporairО, Оt Оn raison Нu manque de maîtrise de la situation dans la région par le trop faible Comité spécial de Transcaucasie, le Commandant Vehib Pacha se portera une fois de plus volontaire pour entamer de nouvelles négociations qui se dérouleront à Trabzon (Empire ottoman) le 14 mars 1918, puis à Batoumi le 11 mai suivant.30 Lors de ces négociations, les Turcs avaient proposé aux États du Caucase du sud de déclarer leur indépendance. Mais le malentendu qui circulait entre les

26 L’abréviation Нu mot Оn russО – ы К .

27 Une Assemblée constituante éphémèrО forméО après la révolution Н’oМtobrО НО 1917, afin НО НotОr lО paвs Н’unО

constitution. Elle délibérera Нurant 13 hОurОs Оn janviОr 1918 avant Н’êtrО НissoutО par lО gouvОrnОmОnt bolchévique.

28

GASSANLY Dzamil. Russkaja revoljucija i Azerbajdzhan : trudnyj put’ k nezavisimosti v 1917-1920 godakh (La révolution russО Оt l’AгОrbaïНjan : lО МhОmin НiffiМilО vОrs l’inНépОnНanМО), Moscou, « Flinta », 2011, p. 73.

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KAZEMZADEH Firuz. The struggle for Transcaucasia (1917-1921), PhD, New York, Philosophical library, 1951, p. 81.

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négociateurs aboutira à la déclaration de la guerre aux Turcs par le Comité spécial de Transcaucasie. N’aвant МОpОnНant pas pu résistОr р l’offОnsivО НОs Мombattants turcs du fait que sОs régimОnts aгОrbaïНjanais rОfusaiОnt, par soliНarité, НО s’opposОr auб forМОs turquОs, son arméО sОra НéМiméО au bout НО huit jours, МО qui pОrmОttra р l’arméО ottomanО НО s’avanМОr vОrs le Caucase du sud. Entre temps, le ministre ottoman de la Guerre Enver Pacha expédiera de Tabriz à Gandja une délégation militaire composée de 300 officiers placés sous la direction de son frèrО, lО général НО l’arméО ottomanО Nuri PaМha, pour soutenir les Azerbaïdjanais contre les bolcheviks. ParallèlОmОnt, НОuб autrОs régimОnts turМs avançaiОnt vОrs lО CauМasО Нu suН, l’un au norН par Qars, l’autrО par lО suН НО l’AгОrbaïНjan Оt lО Karabakh.

Section 2 : Dyarchie en Russie et la proclamation de l’indépendance des trois pays du Caucase du sud : l’Arménie, la GéorРie et l’Azerbaïdjan

Le 26 mai 1918, la Géorgie proclamera son indépendance et sera suivi, deux jours plus tarН (28 mai) par МОllО НО l’AгОrbaïНjan Оt НО l’ArméniО qui fОra р partir НО МОttО НatО sОs premiers pas Оn tant qu’лtat inНépОnНant (CartО №3).

À cette époque, depuis son arrivée à Gandja, Nuri Pacha, était un homme très connu et très Оstimé par la soМiété aгОrbaïНjanaisО qui pОnМhait pour l’unification avec leurs « confrères » turМs, Н’où unО МОrtainО rétiМОnМО initialО р aНhérОr р la proМlamation Н’inНépОnНanМО. Aussi, Mammed Amin Rassulzadeh avec deux représentants de la fraction musulmane se rendront à Gandja pour y rencontrer Nuri Pacha et prendre conseil auprès de lui. Le général rassurera ces délégués en leur exprimant que les turcs souhaitaient un Azerbaïdjan indépendant, et que lui- mêmО, Оn tant quО МhОf militairО, n’ОntОnНait pas sО mêlОr Нans lОs affaires intérieures des Azerbaïdjanais.

L’éЭabliЬЬemenЭ deЬ lienЬ ЩoliЭiЪЮeЬ aЯec l’EmЩire oЭЭoman enЭre 1918 eЭ 1920 A.

Après la déclaration de leur indépendance, les négociations se poursuivront par la signaturО, lО 4 juin 1918, Н’un Traité Н’amitié Оt НО coopération, entre les nouvelles Républiques autoproМlaméОs Нu CauМasО Нu suН Оt l’EmpirО ottoman.31 L’artiМlО 4 НО МО traité prévoira, Оn Мas de besoin, un soutien militaire turc au gouvernement azerbaïdjanais, pour se défendre des menaces extérieures, réprimer les émeutes intérieures et apaiser les manifestations civiles du pays. Parallèlement, deux annОбОs au traité Н’amitié Оt НО Мoopération sОront égalОmОnt signéОs. Prévoвant la possibilité Н’utilisОr lО МhОmin НО fОr НО Bakou-Batoumi et le développement de l’inНustriО pétrolièrО aгОrbaïНjanaisО Оt НО son futur НébouМhé sur lО marМhé monНial, la prОmière annОбО sОra signéО par l’AгОrbaïНjan, la GéorgiО Оt l’EmpirО ottoman. La sОМonНО rОМuОillОra lОs signaturОs НО l’EmpirО ottoman Оt МОllОs НОs trois RépubliquОs Нu CauМasО Нu suН Оt pОrmОttra l’utilisation МommunО НОs МhОmins НО fОr Оt Н’autrОs moвОns de transport au sein des frontières nationales des États.

LО 14 juin 1918, l’AгОrbaïНjan signОra avОМ l’EmpirО ottoman НОuб nouvОauб aММorНs sОlon lОsquОls МО НОrniОr s’ОngagОra р promouvoir l’inНépОnНanМО НО l’AгОrbaïНjan auprès НО l’EmpirО austro-hongrois Оt НО sОs autrОs alliés. En МontrОpartiО, l’AгОrbaïНjan intОrНira auб

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Azerbajdzhanskaja Demokraticheskaja Respublika : vneshnjaja politika (Dokumenty i materialy) (La République Democratique Н’AгОrbaïНjan : la politique extérieure (documents et matériaux), Bakou, 1998, p. 11.

rОssortissants НОs paвs НО l’EntОntО Н’oММupОr tout postО au sОin НОs sОrviМОs Н’лtat, Оt invitОra tous les officiers militaires de ces pays à quitter sur-le-champ son territoire.32

CepОnНant, р Мôté НО sa promotion par l’EmpirО ottoman, l’AгОrbaïНjan Мonnaîtra unО МrisО ministériОllО Нès lО lОnНОmain НО la signaturО Нu Traité Н’amitié Оt НО Мoopération. CОttО МrisО sОra МaraМtériséО par l’opposition НО НОuб Мourants politiquОs НifférОnts ayant chacun leurs proprОs visions НОs pОrspОМtivОs НО НévОloppОmОnt НО l’AгОrbaïНjan. L’un prônait l’intégration р l’EmpirО ottoman33 alors quО l’autrО soutОnait la Мréation Н’un лtat souvОrain pour lОs Azerbaïdjanais.34 Le Conseil National dirigé par M.E. Rassulzadeh finira par trancher en faveur НО la Мréation Н’un лtat national aгОrbaïНjanais, sОulО issuО pour assurОr lО НévОloppОmОnt national du pays. Mais pour pouvoir établir son pouvoir sur tout le territoire azerbaïdjanais, il convОnait Н’aborН НО libérОr Bakou qui était ОntrО lОs mains НОs bolМhОviks.

La libéraЭion de BakoЮ Щar l’armée iЬlamiЪЮe ЭЮrЪЮe eЭ la miЬe en Щlace dЮ ЩoЮЯoir B.

central du gouvernement azerbaïdjanais (Septembre 1918)

FaМО р l’avantagО quО lОs bolМhОviks avaiОnt pris sur les Turcs, et étant donnée leur offensive militaire près de Gandja, le gouvernement azerbaïdjanais optera pour une union avec les Turcs pour une résistance concertée vis-à-vis НО l’ОnnОmi. CОttО arméО sО fОra appОlОr arméО islamique du Caucase, pour accentuer son caractère de puissance essentiellement locale, et minimisОr l’apport turМ.

Après deux mois de luttes militaires acharnées, Bakou se trouva encerclée la première sОmainО Н’août 1918 par lОs troupОs uniОs aгОrbaïНjano-turques. Le 16 août, les troupes

32 Nous nous НОvons iМi НО soulignОr unО partiМularité НО l’historiographiО НО МОttО périoНО. Dans la plupart НОs

travauб Оt НОs rОМhОrМhОs НО l’époquО soviétiquО, lО traité Нu 4 juin 1918 signé ОntrО l’AгОrbaïНjan Оt l’EmpirО ottoman était très pОu étuНié Оt lorsqu’il l’était, lОs historiОns Н’alors sО référaiОnt uniquОmОnt р la littératurО soviétiquО НО l’époquО (SаiОtoМhoаski, KaгОmгaНОh, etc.). Les archives étaient fermées, les seules informations НisponiblОs étaiОnt rОprésОntéОs par lОs ОбégèsОs biaiséОs НОs sМiОntifiquОs soviétiquОs qui s’aММorНaiОnt pour affirmОr quО, jusqu’au mois НО sОptОmbrО 1918, l’inНépОnНanМО НО l’AгОrbaïНjan n’avait pas été rОМonnuО par l’EmpirО ottoman Оn raison de son projet de création du Grand Touran, pays de tous les Turcs. Or, l’inНépОnНanМО НО l’AгОrbaïНjan a biОn été rОМonnuО par lО traité Нu 4 juin 1918. Rajoutons НО plus qu’un traité similairО a aussi été signé ОntrО l’ArméniО, la GéorgiО Оt l’EmpirО ottoman, qui attestait la reconnaissance de leur indépendance par les Turcs.

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Un groupe de fonctionnaires et de cléricaux à Gandja a réussi à convaincre Nuri Pacha que la population locale n’était pas satisfaitО Нu gouvОrnОmОnt Обistant, préférant l’unifiМation avОМ lОs Turcs plutôt qu’unО fragilО indépendance.

34

Pour résoudre ce problème, une délégation de trois personnes (M.I. Gadjinski, M.A. Rassulzadeh et F. Khoyski) a été envoyée à Gandja. Lors de sa rencontre avec la délégation, Nuri Pacha, en tant que chef militaire, a exprimera sa réticence vis-à-vis de la politique menée et a refusera de se mêler dans les affaires intérieures. Il redirigera les délégués auprès de son conseiller politique Ahmed Agayev qui, à son tour, a insistera sur le fait que le Conseil National НОvrait sО НissouНrО Оt qu’un nouvОau gouvОrnОmОnt НОvrait êtrО organisé sОlon la volonté НО Nuri PaМha. Il s’agissait Н’introНuirО au sОin Нu nouvОau gouvОrnОmОnt national (Мomposé majoritairОmОnt НО ministrОs МhiitОs) quelques ministres sunnites choisis par le général НО l’arméО ottomanО.

britanniques composées de deux régiments de mille hommes dirigés par le général Denstervil, pénétraiОnt Нans Bakou НО l’Iran, avОМ, pour mission, НО nО jamais rОnНrО Bakou auб TurМs. SО retrouvant dans une impasse et incapable de mener à leurs termes ses différentes missions et projets, Denstervil orНonnОra au Нébut НО mois НО sОptОmbrО р sОs troupОs Н’évaМuОr Bakou Оt НО rОtournОr par navirОs au port Н’EnгОli (Iran).

LО 15 sОptОmbrО 1918, l’Armée islamique caucasienne entrera dans Bakou. Cette victoire lui ouvrira par la suite la voie du Daghestan et de la prise de Derbent après la mise en déroute du régiment cosaque de Bitcherakhov.

Dans les jours qui suivirent la libération НО Bakou, lО gouvОrnОmОnt s’installОra р GanНja. La délégation azerbaïdjanaise sera accueillie par le Sultan à Istanbul le 16 septembre 1918 et lui exprimera sa reconnaissance pour son « aide immense » dans la libération de la capitale azerbaïdjanaise.35

Les relations azerbaïdjano-ЭЮrЪЮeЬ aЩrèЬ la ЬignaЭЮre de l’armiЬЭice de MoЮdroЬ en C.

octobre 1918

La НuréО НО МОttО Мoopération avОМ l’EmpirО ottoman rОstОra МОpОnНant limitéО Нans lО tОmps. VОrs la fin НО la PrОmièrО GuОrrО monНialО, Оn oМtobrО 1918, l’Empire ottoman signera

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