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3. RESULTATS

3.4. R ESULTATS COMBINES DES TROIS TACHES

3.4.1. Résultats subjectifs combinés des trois tâches

Dans cette partie, les résultats de la fatigue ressentie, des dimensions du SSSQ, de l’évaluation subjective des conditions sonores et des comparaisons par paires des bruits ont été analysées. Le niveau de difficulté n’a pas été analysé dans la mesure où il n’était pas demandé dans la tâche de repos.

Fatigue ressentie

La fatigue au début de la tâche de repos n’ayant pas été enregistrée (sept mesures étaient prises pour les deux autres tâches : une au début de l’expérience puis une après chacune des six conditions sonores), seules six mesures ont pu être évaluées dans cette analyse globale portant sur les trois tâches.

L’analyse de la fatigue subjective en fonction du temps n’a pas révélé d’effet principal de la tâche [F(2,54) = 2.43, p = 0.10, ηp² = 0.08]. La fatigue a été perçue de

manière équivalente quelle que soit la tâche réalisée par les participants. L’analyse a révélé un effet principal significatif du temps [F(5,270) = 5.68, p < 0.01, ηp² = 0.10].

L’analyse du test Post-Hoc LSD a montré que les conditions suivant les deux premières étaient perçues plus fatigantes. L’interaction entre les tâches et le temps a révélé une tendance [F(10,270) = 1.75, p = 0.07, ηp² = 0.06]. Il est intéressant de

noter que le niveau de fatigue de base entre les trois groupes expérimentaux différait quelque peu, même si l’effet principal de la tâche (recoupant la notion de groupe puisque les tâches étaient réalisées par des groupes différents) n’atteignait pas le seuil de significativité. Ainsi, le niveau de fatigue entre la première et dernière passation des conditions évoluait de +0 pour le repos, alors qu’il augmentait de +0.94 pour la TNT et de +0.65 pour la lecture.

Concernant l’impact des conditions sonores sur la fatigue subjective, l’analyse n’a pas révélé d’effet principal de la tâche [F(2,54) = 2.43, p = 0.10, ηp² = 0.08], ni des

conditions sonores [F(5,270) = 0.99, p = 0.42, ηp² = 0.02]. L’interaction n’a également

Figure 102: Fatigue ressentie durant les trois premières expériences (TNT, lecture et repos)

SSSQ

L’analyse des trois dimensions du SSSQ en fonction des conditions sonores n’a pas révélé d’effet significatif de la tâche [F(2,54) = 0.99, p = 0.38, ηp² = 0.04]. Un

effet principal significatif des dimensions du SSSQ était présent [F(2,108) = 219.00, p

< 0.01, ηp² = 0.80]. Le test Post-Hoc LSD a montré que la dimension de

l’engagement dans la tâche avait un indice plus élevé que les deux autres dimensions du SSSQ. L’interaction entre les dimensions du SSSQ et la tâche a montré un effet significatif [F(4,108) = 3.40, p < 0.05, ηp² = 0.11]. Le test Post-Hoc

LSD a révélé que le stress n’était pas différent en fonction de la tâche mais que l’engagement dans la tâche TNT était plus fort que celui dans la tâche de repos. La dimension de l’inquiétude était plus grande durant la TNT, suivi de la tâche lecture, puis de la tâche de repos. L’effet principal du temps a révélé un effet principal du temps [F(5,270) = 18.42, p < 0.01, ηp² = 0.25]. Le test Post-Hoc LSD a révélé que les

deux premières passations avaient des indices SSSQ globalement significativement plus hauts que les quatre dernières, qui sembleraient se stabiliser. L’interaction entre le temps et la tâche a révélé un effet significatif [F(10,270) = 3.67, p < 0.01, ηp² =

0.12]. Le test Post-Hoc a montré que les dimensions ont globalement diminué durant l’expérience pour la tâche TNT et la tâche la lecture. L’interaction entre les dimensions du SSSQ et le temps a montré un effet significatif [F(20,540) = 8.18, p < 0.01, ηp² = 0.13]. Le test Post-Hoc de LSD a montré que la dimension de l’inquiétude

était la seule qui diminuait dans le temps (p < 0.05). Finalement la triple interaction entre les dimensions du SSSQ, la tâche et le temps n’a montré d’effet significatif [F(20,540) = 1.27, p = 0.19, ηp² = 0.04].

L’effet principal des conditions sonores a révélé un effet significatif [F(5,270) = 3.35, p < 0.01, ηp² = 0.06]. Le test Post-Hoc LSD a révélé que les dimensions

que pour le bruit filtré en basses-fréquences comparé au bruit filtré sur toutes les tonalités. Cependant, l’interaction entre les conditions sonores et la tâche n’a pas révélé d’effet significatif [F(10,270) = 0.68, p = 0.75, ηp² = 0.02]. L’interaction entre

les trois dimensions du SSSQ et les conditions sonores a montré un effet significatif [F(10,540) = 2.07, p < 0.05, ηp² = 0.04], montrant que la dimension de l’engagement

dans la tâche possédait un indice plus élevé que les autres dimensions. Finalement, l’interaction entre les dimensions du SSSQ, les conditions sonores et la tâche n’a pas révélé d’effet significatif [F(1,20) = 1.14, p = 0.31, ηp² = 0.04].

Evaluation subjective des conditions sonores

L’analyse de l’évaluation subjective des conditions de bruit a montré un effet significatif des conditions sonores sur tous les termes. Le Tableau 15 résume ces résultats. Concernant l’intensité, le bruit brut et le bruit filtré en basses-fréquences ont été significativement jugés plus intenses que le bruit filtré sur toutes les tonalités et le bruit filtré en hautes-fréquences. Le bruit brut a été perçu moins grave que le bruit filtré sur toutes les tonalités. Le bruit filtré sur toutes les tonalités a été perçu moins aigu que tous les autres bruits. Les bruits brut et filtré en basses-fréquences ont été ceux perçu avec le plus de composantes aigües. Le bruit filtré en hautes-fréquences a été perçu plus tonal que le bruit brut, le bruit filtré sur toutes les tonalités et le bruit filtré isophoniquement. Le bruit filtré sur toutes les tonalités a été jugé plus fluctuant que le bruit filtré en basses-fréquences et le bruit filtré isophoniquement. Le bruit brut a été perçu plus agaçant et fatigant généralement. Et le bruit filtré en basses-fréquences a été perçue plus stressant au cours du temps.

Tableau 15 : Résumé des résultats de l’évaluation subjective des conditions sonores sur les trois tâches combinées avec la moyenne ± écart-type. Les * représentent un test de Wilcoxon significatif avec les conditions en exposant

1 : Brut 2 : Filtré

tonalités

3 : Filtre HF 4 : Filtre BF 5 : Isophonique 6 : Silence

Intensité 5.0 ± 1.3 * 2,3 4.6 ± 1.3 * 1,4 4.6 ± 1.4 * 1,4 5.1 ± 1.3 * 2,3 4.8 ± 1.2 1.1 ± 0.4 * 1,2,3,4,5 Grave 3.7 ± 1.6 * 2 4.5± 1.4 * 1 4.1 ± 1.4 4.1 ± 1.6 4.2± 1.6 1.1 ± 0.4 * 1,2,3,4,5 Medium 4.5 ± 1.2 4.4 ± 1.3 4.3 ± 1.3 4.5 ± 1.5 4.3 ± 1.3 1.1 ± 0.3 * 1,2,3,4,5 Aigu 4.6 ± 1.6 * 2,3 3.6 ± 1.6 * 1,3,4,5 4.4 ± 1.6 * 1,2,4 4.6 ± 1.7 * 2,3 4.2± 1.8 * 2 1.1 ± 0.4 * 1,2,3,4,5 Tonal 3.9 ± 2.0 * 3 3.6 ± 1.9 * 3,4 4.5 ± 1.6 * 1,2,5 4.2 ± 1.9 * 2 3.8 ± 1.9 * 3 1.1 ± 0.4 * 1,2,3,4,5 Fluctuation 3.2 ± 1.5 2.8 ± 1.7 * 4,5 3.0 ± 1.6 3.3 ± 1.5 * 2 3.3 ± 1.6 * 2 1.3 ± 1.0 * 1,2,3,4,5 Distraction 3.4 ± 1.6 3.0 ± 1.5 3.0 ± 1.6 3.2 ± 1.6 3.0 ± 1.5 1.2 ± 0.8 * 1,2,3,4,5 Agacement 3.9 ± 1.9 * 2,3,5 3.3 ± 1.7 * 1 3.5 ± 2.0 * 1 3.7 ± 1.9 3.5 ± 1.8 * 1 1.2 ± 0.7 * 1,2,3,4,5 Fatigant 4.1± 1.8 * 2,3,5 3.4 ± 1.7 * 1,4 3.5 ± 2.0 * 1 3.8 ± 1.9 * 2 3.5 ± 1.7 * 1 1.1 ± 0.5 * 1,2,3,4,5 Habituation 4.4 ± 1.7 4.8 ± 1.7 4.7 ± 1.6 4.6 ± 1.6 4.6 ± 1.5 2.7 ± 2.6 * 1,2,3,4,5 Stressant 2.7 ± 1.6 2.4 ± 1.5 * 4 2.6 ± 1.6 * 4 3.0 ± 1.7 * 2,3,5 2.5 ± 1.6 *4 1.1 ± 0.3 * 1,2,3,4,5

Comparaisons par paires des conditions bruyantes

L’analyse des comparaisons pas paires a montré un effet principal significatif des conditions sonores [F(4,216) = 221.97, p < 0.01, ηp² = 0.80]. Les tests post-hoc

de LSD montrent que toutes les conditions étaient significativement différentes les unes des autres (p < 0.05). Cependant, l’interaction ne montre pas d’effet entre les conditions sonores et la tâche [F(1,8) = 1.18, p = 0.31, ηp² = 0.04]. Les résultats

combinés vont dans le même sens que dans chaque tâche indépendamment, le bruit brut était toujours le bruit choisi le plus souvent comme étant le plus dérangeant.

Figure 103 : Graphique représentant les résultats des comparaisons par paires combinés des trois premières expérience ayant pour but de définir le bruit le plus dérangeant

3.4.2. Résultat de l’équation de confort d’Airbus