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7.1. Analyses exploratoires

Les moyennes et les écarts-types des deux dimensions de l’attachement et des comportements de VC psychologique chez les deux partenaires sont présentés au Tableau 1. De plus, les tests t révèlent qu’en comparaison aux hommes, les femmes obtiennent des taux d’anxiété d’abandon et de VC psychologique perpétrée plus élevés ainsi que des taux plus faibles d’évitement de l’intimité. Les tailles d’effet, évaluées à l’aide du d de Cohen, sont cependant faibles. Les analyses corrélationnelles sont présentées au Tableau 2. Ces analyses font ressortir quelques liens significatifs entre ces variables, entre autres une association significative entre l’anxiété d’abandon chez la femme et ses propres comportements perpétrés de VC psychologique en plus de ceux perpétrés par son partenaire.

Afin d’évaluer l’hypothèse selon laquelle les associations non significatives observées seraient mieux expliquées par un rôle modérateur de l’attachement d’un individu dans la relation entre les dimensions d’attachement de son partenaire et les comportements de VC psychologique à l’intérieur du couple, la macro de Process a été utilisée. Ceci a permis de vérifier si, par exemple, pour différents niveaux d’anxiété d’abandon d’un individu, le lien entre l’attachement de son partenaire et les comportements de VC psychologique à l’intérieur du couple pouvait changer (Figure 1). À l’aide d’une régression pour expliquer le lien direct en y ajoutant un modérateur, la macro de Process a évalué toutes les combinaisons possibles en permettant de tester autant l’effet acteur que l’effet partenaire. Aucun effet d’interaction significatif n’a été observé dans cet échantillon (p = [.12, .86]). L’effet de l’attachement d’un individu sur les comportements de VC psychologique ne diffère pas en fonction des niveaux d’attachement du conjoint.

7.2. Analyses acheminatoires

Afin d’examiner l’effet acteur-partenaire des dimensions d’attachement sur les comportements de VC psychologique, toutes les associations possibles entre les variables exogènes et endogènes ont été incluses dans le modèle (Figure 2). Une transformation logarithmique a été effectuée sur la variable de comportements de VC psychologique étant donné l’asymétrie de cette dernière, rendant la dyade distinguable sous la base de ces variances. Avant de réaliser l’analyse APIM, il est également nécessaire de déterminer la distinguabilité de la dyade à l’aide d’un test omnibus (Acitelli, 1997). Théoriquement, les partenaires devraient pouvoir être distinguables en fonction de leur sexe. Il est toutefois possible que le sexe ne permette pas d’observer de différence significative auprès des variables à l’étude. Ainsi, il se peut que l’effet de l’attachement sur la VC psychologique soit le même chez les femmes et les hommes de cet échantillon. Afin de tester cette supposition, les variances pour chacune des variables ainsi que les covariances intra-individuelles et inter-individuelles ont été contraintes à égalité. Le test omnibus est non significatif, χ2(9, N = 279) = 9.19, p = 0.42, indiquant que les membres de la dyade dans cet échantillon sont empiriquement indistinguables. Les analyses APIM sont alors menées en considérant les partenaires comme s’ils étaient interchangeables, utilisant des contraintes d’égalité sur les variances hommes et femmes des variables ainsi que sur les effets acteurs et les effets partenaires. Ceci amène à utiliser un modèle plus parcimonieux, demandant moins de variables à estimer. Puisque les partenaires ne sont pas distinguables selon le sexe, ils ne sont plus identifiés comme homme ou femme. Dorénavant, ils sont identifiés en tant que partenaire 1 et partenaire 2. Le modèle final est présenté dans la Figure 2. Les indices d’ajustement indiquent que le modèle s’ajuste bien aux données de l’échantillon avec un test du chi-carré non significatif, χ2(11) = 10.45, p = 0.49 et un ratio χ2/dl = 0.95, un CFI = 1.00, un RMSEA = 0.00 avec un IC 90% = [.00, .06]. Ce modèle permet d’expliquer 2,5% de la variance de la VC psychologique chez les deux partenaires. Les résultats montrent un effet acteur significatif pour l’anxiété d’abandon (b = 0.057, É-T = 0.017, p = .001) et un effet

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partenaire près du seuil de signification de 0,05 pour l’évitement de l’intimité (b = - 0.033, É-T = 0.018, p = .071). Ces résultats sont présentés dans le Tableau 3. Ceci suggère que des hauts taux d’anxiété d’abandon chez un individu semble prédire une forte propension à perpétrer des comportements de violence psychologique, alors que des hauts taux d’évitement de l’intimité chez un individu semble dans une certaine mesure prédire une plus faible propension à perpétrer ces gestes chez son partenaire.

8. Discussion

L’objectif général du mémoire doctoral était d’étudier les relations entre les dimensions d’attachement et la VC psychologique perpétrée, sous une perspective dyadique permettant de tenir compte des variables propres aux partenaires d’un même couple consultant en psychothérapie conjugale. De cet objectif général découlait un sous-objectif évalué lors des analyses préliminaires voulant vérifier la présence d’un effet d’interaction entre l’attachement des partenaires amoureux et les niveaux rapportées de VC psychologique selon un modèle de modération. L’absence de relation de modération significative peut s’expliquer par le manque d’effets partenaires obtenues entre les variables, en plus de l’indistinguabilité de la dyade observée lors des analyses. Alors que la majorité des études ayant des résultats significatifs d’interaction ont utilisé un échantillon de couples volontaires provenant de la population générale ou du milieu universitaire (Bond & Bond, 2004; Doumas et al., 2008; Feeney, 2003), il semble que le manque de divergence entre les partenaires au sein de l’échantillon clinique du présent projet puisse expliquer en partie ce résultat.

Pour ce qui est de l’objectif principal, celui-ci visait à déterminer la présence d’effets acteur-partenaire entre l’attachement de partenaires et les comportements de VC psychologique à l’intérieur du couple. Les études précédentes à ce sujet ont présenté des résultats plutôt contradictoires entre elles, rendant difficile leur interprétation. Dans le cadre de la présente étude, l’effet acteur significatif obtenu entre l’anxiété d’abandon d’un individu et ses propres comportements de VC psychologique est cohérent avec une grande majorité de conclusions similaires chez d’autres groupes de recherche (Babcock et al., 2000; Dumas et al., 2008; Goncy & van Dulmen, 2016; Villegas, 2018). Il semblerait donc que le fait de présenter un haut niveau d’anxiété d’abandon, amenant la personne à avoir une sensibilité au rejet qui se traduit par une hypervigilance aux signaux de non- disponibilité du partenaire, pourrait l’encourager à recourir à la VC psychologique contre son partenaire. Ceci viendrait en quelque sorte calmer la détresse vécue et

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favoriser chez elle un sentiment de reprise de contrôle sur son partenaire devant des signes réels ou perçus d’abandon. En effet, la détresse peut s’apparenter à une perte de contrôle sur sa relation, poussant la personne à réagir de manière désespérée sans comprendre la plupart du temps ce qui l’a déclenchée. Toutefois, ces résultats sont différents de ceux observés par Sommer et ses collègues (2017) qui n’avaient pas obtenu d’effet significatif entre ces deux variables. Ceci pourrait s’expliquer par les divergences entre les échantillons. Alors que ces auteurs ont recruté des couples volontaires issus de la population générale, il semble que l’échantillon clinique du présent projet, composé de couples consultant en thérapie conjugale, montre un lien plus franc entre les variables. Étant donné le contexte des participants, il est possible que la détresse relationnelle ainsi que le risque d’observer des comportements de VC y soient plus marqués, ce qui pourrait expliquer la présence d’un lien significatif.

L’effet partenaire près du seuil de signification 0,05 entre l’évitement de l’intimité d’un individu et les comportements de VC psychologique de son partenaire est toutefois surprenant considérant les travaux ayant observé l’effet inverse (Roberts & Noller, 1998; Sommer et al., 2007), mais s’apparente à ceux n’ayant observé aucun effet significatif (Goncy & van Dulmen, 2016). Il semblerait donc que, auprès de cet échantillon, la présence de hauts taux d’évitement de l’intimité chez un individu puisse décourager son partenaire à faire usage de la violence lors de conflits. Un lien significatif avait néanmoins été observé par Gou et Woodin (2017), mais en évaluant la relation indirecte entre ces variables. Dans le cadre du présent projet, cette relation dyadique négative entre l’évitement de l’intimité et la VC psychologique pourrait appuyer l’idée que la tendance à s’empêcher de s’invertir dans sa relation en prônant une attitude indépendante amènerait le partenaire, face à ce manque d’accessibilité et d’occasions pour entrer en conflit, à être moins tenté d’utiliser la violence. Il importe toutefois de nuancer cette hypothèse selon laquelle cette dimension pourrait s’apparenter à une stratégie de protection, étant donné la force de la relation observée et des potentiels risques à long terme (Gou & Woodin, 2017).

L’absence de relation acteur-partenaire significative entre les autres liens peut être tout d’abord expliquée en partie par les faibles corrélations observées au départ entre les variables. De plus, il est possible que la variable dépendante puisse se présenter de manière plus uniforme à travers l’échantillon, limitant ainsi la possibilité d’observer des liens significatifs. Il semblerait donc que, pour certaines relations, l’attachement ne suffise pas à expliquer la perpétration de VC psychologique chez des partenaires amoureux à l’intérieur de l’échantillon. Il est possible que ce lien soit mieux expliqué par l’ajout d’une variable médiatrice, telle que la prise en compte du point de vue de l’autre (Péloquin, et al., 2011), des stratégies problématiques de résolution de conflits (Bonache, Gonzalez-Mendez, & Krahé, 2019) ou bien de la satisfaction conjugale (Gou & Woodin, 2017). La recension de Feeney (2016) propose justement quelques variables médiatrices pouvant médier la relation entre l’attachement et le fonctionnement à l’intérieur du couple telles qu’une faible tendance à pardonner, une faible régulation émotionnelle, la jalousie ou bien le manque de confiance envers le partenaire.

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Conclusion

Le présent projet néanmoins peut être sujet à certaines critiques qui se doivent d’être soulevées. En ce qui concerne la validité interne de l’étude, il importe de considérer que la mesure de la VC psychologique n’est pas une mesure objective. En effet, elle est rapportée par l’individu ayant lui-même perpétré la violence en plus d’être rétrospective. Ainsi, il est possible que les liens trouvés fassent état des liens entre l’attachement et une perception de la violence perpétrée plutôt que la violence objectivement commise. En effet, l’expérience relationnelle serait influencée par la sécurité d’attachement (Mikulincer & Shaver, 2007a) et viendrait possiblement teinter la perception de l’individu face aux conflits intimes. Ainsi, l’individu présentant un attachement sécurisant n’a pas tendance à voir le conflit comme une menace sérieuse à sa relation (Brassard, Lussier, & Shaver, 2009; Collins & Read, 1990). À l’inverse, l’individu anxieux réagit fortement au moindre conflit puisqu’il déclenche chez lui une crainte d’abandon (Brassard & Lussier, 2007; Pistole & Arricale, 2003). Les interactions quotidiennes avec le partenaire sont donc plus susceptibles d’être perçues comme étant conflictuelles en raison de cette sensibilité au rejet (Campbell, Boldry, Simpson, & Kashy, 2005) et l’individu anxieux a également tendance à discerner davantage de conflits dans son couple que son propre partenaire (Campbell & Kashy, 2002). Le conflit chez l’individu évitant est plutôt perçu comme une menace à leur indépendance (Brassard et al., 2009). Sentant une certaine pression à s’engager dans la relation, il préfère se retirer et éviter le conflit (Brassard & Lussier, 2007; Paley, Cox, Burchinal, & Payne, 1999). De plus, il perçoit moins de conflits dans sa relation, soit en le niant ou en le minimisant, étant donné qu’il ne veut pas activer les schémas d’attachement difficiles à intégrer (Lussier et al., 2017; Mikulincer & Florian, 1998).

En ce qui a trait à la validité externe, malgré le grand échantillon, la généralisation des résultats se limite à une population clinique de couples consultant en psychothérapie conjugale. Ainsi, il pourrait être intéressant de reproduire l’étude avec un échantillon de couples provenant de la population générale afin d’évaluer les différences qu’il pourrait y avoir entre les deux en plus d’appuyer les résultats

de Sommer et al. (2017).

Étant donné la complexité du lien entre l’attachement et la VC psychologique, notamment dans le cas de l’évitement de l’intimité, il pourrait être pertinent pour des recherches futures d’explorer l’existence de différentes caractéristiques conjugales pouvant mener à ces gestes. De plus, la VC est une variable dynamique qui évolue entre autres en fonction des périodes de la vie, des changements de relations et des interventions (Eckhardt et al., 2013; Shortt et al., 2012; Van Parys, Deschepper, Michielsen, Temmerman, & Verstraelen, 2014). Il se pourrait donc que les associations trouvées évoluent elles aussi dans le temps. Ainsi, il serait pertinent d’examiner la relation entre ces variables d’un point de vue longitudinal, notamment en les évaluant à plusieurs temps de mesure au cours de la thérapie.

Ces résultats permettent tout de même une meilleure compréhension des comportements de VC psychologique perpétrés chez des partenaires amoureux, ce qui permet d’identifier des cibles d’intervention dans le milieu clinique, soit l’attachement. Ceci démontre l’importance de tenir compte des insécurités d’attachement des membres d’un même couple lorsqu’il est question d’intervention conjugale. Bien que cette variable apparaisse relativement stable dans le temps (Waters, Merrick, Treboux, Crowell, & Albersheim, 2000), plusieurs études montrent que l’attachement pourrait se sécuriser dans le contexte de la relation thérapeutique (Fonagy et al., 1996; Kirchmann et al., 2012; Levy et al., 2006; Travis, Binder, Bliwise, & Horne-Moyer, 2001). Bien que la thérapie de couple soit souvent considérée comme inappropriée pour les couples potentiellement violents et délaissée en l'absence de résultats solides, il y a lieu de croire sur la base de nouvelles preuves empiriques qu’elle peut constituer un outil essentiel pour traiter la violence situationnelle chez les couples qui ne souhaitent pas se séparer (Karakurt, Whiting, Van Esch, Bolen, & Calabrese, 2016; O’Leary, Heyman, & Neidig, 1999; Sommer, 2017). Le modèle d’intervention conjugale proposé par Johnson & Greenberg (1995), soit la thérapie centrée sur les émotions, permet d’ailleurs aux partenaires de développer une compréhension de leurs interactions

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et comportements dysfonctionnels sous la base d’émotions liées à des enjeux d’attachement.

Bien entendu, puisque le modèle de cette étude expliquerait seulement 2,5 % de la VC psychologique, il convient de rester humble quant aux résultats obtenus par ce présent projet. Il existe certainement d’autres variables qui entrent en compte dans l’explication de ce phénomène. Les études précédentes présentaient entre autres des liens entre la VC psychologique et des facteurs familiaux, comportementaux, psychologiques et cognitifs tels que le statut socio-économique (Coker, Smith, McKeown, & Melissa, 2000), la consommation d’alcool ou de drogues (Copenhaver, Lash, & Eisler, 2000), la transmission intergénérationnelle (Stith et al., 2000) ou bien la culture (Yllö, 2005) pour n’en nommer que quelques uns. De plus, il est possible que le choix de positionner l’attachement en tant que variable indépendante puisse expliquer ce manque de résultats. En effet, l’étude de l’attachement chez l’adulte a amené certains auteurs à l’utiliser plutôt comme une variable médiatrice pour expliquer la violence, par exemple entre l’adversité à l’enfance et la perpétration de VC à l’âge adulte (Barbaro & Shackelford, 2019; Brassard et al., 2014; Ziehnert, 2017).

L’attachement de partenaires explique ainsi de manière significative, mais tout de même partielle, la perpétration de VC psychologique à l’intérieur de leur couple. Bref, cette étude amène un regard intéressant sur la violence conjugale psychologique en étudiant un modèle dyadique et multidimensionnel incluant les insécurités d’attachement des partenaires amoureux.

Tableau 1.

Test t pour échantillons appariés comparant les partenaires de chaque couple sur toutes les variables à l’étude, moyennes et écarts-type.

Femme (N=279) Homme (N=279) t d Anxiété d’abandon M É-T 4.15 1.43 3.73 1.31 3.51** .21 Évitement de l’intimité M É-T 2.80 1.22 3.06 1.26 -2.59* .16 Violence conjugale psychologique perpétrée par le répondant M É-T 16.15 19.35 12.19 15.31 3.28** .20 * p < .05 ; ** p < .01.

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Tableau 2.

Corrélations de Pearson, moyennes et écarts-types entre les deux dimensions d’attachement et la violence conjugale psychologique chez les deux partenaires (N = 279 couples). Femme Homme 1 2 3 4 5 6 1. Femme Anxiété d’abandon __ __ __ __ __ __ 2. Évitement de l’intimité .10** __ __ __ __ __ 3. Violence conjugale psychologique perpétrée .20** -.10** __ __ __ __ 4. Homme Anxiété d’abandon -.05** .07** -.05 __ __ __ 5. Évitement de l’intimité .21** .19** -.02 .04 __ __ 6. Violence conjugale psychologique perpétrée .13** -.08** .34 .09 -.02 __ * p < .05 ; ** p < .01.

Tableau 3.

Modèle APIM des associations contraintes entre l’attachement et la violence conjugale psychologique (N = 279 couples).

Paramètres APIM Estimé (b) β É-T χ2 Effet acteur AA → VC psychologique ÉI → VC psychologique -0.057* -0.013* -0.144* -0.030 0.017 0.018 10.45 Effet partenaire AA → VC psychologique ÉI → VC psychologique -0.011 -0.033Ɨ --0.074Ɨ 0.028 0.017 0.018

Note. Les estimés sont des coefficients de régression non standardisés.

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Figure 1.

Modèles de modération de l’interaction entre l’attachement des partenaires amoureux sur les comportements de violence conjugale psychologique. Note. L’appellation Partenaire 1 et Partenaire 2 indique que l’analyse a été réalisée en interchangeant les variables des deux partenaires.

Figure 2.

Modèle d’interdépendance acteur-partenaire pour l’attachement et la violence conjugale psychologique. Note. Les coefficients de régression sont standardisés.

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