3.6 Étude de l'arrêt de l'éoulement
3.6.4 Résultats numériques pour l'arrêt de l'éoulement
3.1 Asymptotique deouheminedu modèlede Druker
Prager
Nous onsidérons les équations du modèle de DrukerPrager en oordonnées
(X, Z)
telles que présentées à lasetion 2.2. An de simplier es équations, nous nous plaçons sous ertaines hypothèses permettant de réaliser un développement asymptotique en ouhe mine. Le point saillant dans es hypothèses est que la hauteurdudomaineoupéparleuiderestepetiteparrapportauxautres éhelles de longueur. Pluspréisément, nousonsidérons leshypothèsessuivantes:(H1)
h∼ǫ
,ǫ≪1
,(H2)
∂
Xθ=O(ǫ)
aveθ <0
et|θ| ≫ǫ
, (H3)ν =O(ǫ
2)
,(H4)
U =O(ǫ)
,(H5)
λ=|tanθ|+O(ǫ)
,(H6)
U = 0
pour toutZ ∈]0, b(t)[
et∂
ZU >0
pour toutZ ∈]b(t, X), h(t, X)[
. Dans es hypothèses, la notationO(ǫ)
signie qu'il s'agit d'une quantité au plus d'ordre deǫ
foisunevaleurde référened'ordre1
quiest omiseand'alléger l'éri-ture.L'hypothèse(H1)signieque
ǫ
estdel'ordredeh
etquenousnousplaçonsdans une asymptotiquede ouhemine. L'hypothèse (H2) signiequenousonsidérons undomaineaveunefaiblevariationdel'angleinlinaisondelapenteetquel'angle d'inlinaison n'est pas troppetit.L'hypothèse (H3) permet de négliger lavisosité et l'hypothèse (H4) permet de onsidérer des éoulements lents. L'hypothèse (H5) signie que les eets de gravité et de frition sont presque à l'équilibre, e qui est ohérent ave (H4).Enn, l'hypothèse(H6) permetdeonsidérer leasd'uneseule interfae entre une phase statique et une phase mobile, la position de l'interfae étant repéréepar lafontionb(t, X)
.Undéveloppementformeldeséquations(2.20),sousleshypothèsespréédentes, donne (voir[25℄)
∂
tU+S−ν∂
ZZ2U = 0
pour toutZ ∈]b(t, X), h(t, X)[,
(3.1)où leterme
S
est déni en (3.4),(3.5) i-dessous. Cette équation est posée dans la phase mobile de l'éoulement, omme dans le modèle obtenu au lemme 2.5. Les onditions aux limitesassoiéess'ériventU = 0
enZ =b(t, X),
(3.2a)ν∂
ZU = 0
enZ =b(t, X),
(3.2b)ν∂
ZU = 0
enZ =h(t, X),
(3.2)auxquelles s'ajoutela onditioninématique
∂
th+∂
XZ
h 0U dZ
= 0.
(3.3)Le terme
S
dans(3.1) dépendde(t, X, Z)
ets'exprime souslaformeS =−g(sinθ+∂
X(hcosθ))−λ∂
Zp,
(3.4) où lapression estdonnéeparp=g
cosθ+ sinθ∂
Xh−2|sinθ|∂
XU
|∂
ZU|
(h−Z),
(3.5)pourtout
Z ∈]b(t, X), h(t, X)[
.Dansl'expressiondep
,ladiultémajeureprovient du terme∂
XU
|∂
ZU|
qui a une forme indéterminée lorsqueZ → b(t, X)
par valeurs supérieures et qui, en outre, est non linéaire. De plus, en remplaçant l'expression (3.5) dep
dans elle deS
,nous obtenons une équation d'ordre2
ave une dérivée roisée,equiposequestionquantauaratèrebienposéduproblème.Cesquestions mathématiquesneserontpasabordéesdansemanusrit.Danslasuite,nousallons nous intéresser à unmodèle plus simple,ne faisant pasintervenir lavariableX
,et quinouspermettraderéaliseruneétudeanalytiqueetnumériquedont lesrésultats, malgré le aratère simplié du modèle de départ, mettent en lumière plusieurs omportementsintéressantspour les éoulementsen ouhe mine ave transition.3.2 Formulation du modèle ave terme soure
Parrapportaumodèleprésentéàlasetion3.1,nousremplaçonsleterme
S
qui dépend deX
par untermesoure empiriqueS
quenoussupposons donné.Ainsi,à haqueX
xé orrespond un modèle unidimensionnel où n'interviennent plus que les variablest
etZ
. La variableX
peut dès lors être vue ommeun paramètre et nous pouvonsl'omettre dansl'ériture deséquations.Dansle modèleque nousonsidérons,l'équation surlavitesse
U(t, Z)
s'érit∂
tU(t, Z) +S(t, Z)−ν∂
ZZ2U(t, Z) = 0
pour toutZ ∈]b(t), h[,
(3.6) oùS(t, Z)
estdon un termesouredonné, dénipour toutt∈[0, T]
etZ ∈[0, h]
. Nous supposons queS(t, .)
est déni sur[0, h]
puisqueb(t)
est a priori inonnue. Nous supposons de plus queS
estontinu en temps eten espae. L'équation (3.6) est omplétée par lesonditions auxlimites suivantes :U = 0
enZ =b(t),
(3.7a)ν∂
ZU = 0
enZ =b(t),
(3.7b)ν∂
ZU = 0
enZ =h.
(3.7)Ces onditionsauxlimitestraduisent lefaitqueleuideestaureposdanslapartie inférieure àl'interfaeetqueleraord delavitessesefaitdemanièreontinûment dérivable en espae au niveau de l'interfae (dans le as ave visosité). En outre, les eorts visqueuxsont supposésnulsà lasurfae libre
Z =h
.Enn, la ondition initiale surlavitesseestU(0, Z) =U
0(Z)
pour toutZ ∈]b
0, h[,
(3.8) la fontionU
0estsupposée stritement roissantesur
]b
0, h[
etvérieU
0(b
0) = 0,
(3.9)où
b
0∈]0, h[
estlapositioninitialede l'interfae (qui estonnue).Le modèle i-dessus n'est pasdédutible du modèle en ouhe mine présenté à la setion 3.1. Toutefois, nous souhaitons mettre en ohérene le modèle ave terme soure et l'hypothèse (H6) du modèle en ouhe mine. Pour e faire, nous voulons nousassurer que, pour tout
t∈[0, T]
,la vitesse eststritement roissante sur]b(t), h[
. Nous allons montrer que ette propriété est bien satisfaite sous une hypothèse de déroissane du terme soure en espae. Cette ondition peut être interprétée ommeune ondition destabilité danslemodèle ave termesoure.Lemme 3.1. Noussupposons
ν 6= 0
. SiS
vérie∂
ZS ≤0
pour toutt∈[0, T],
ettoutZ ∈]0, h[,
(3.10) et la donnée initialevérie∂
ZU
0>0
pour toutZ ∈]b
0, h[,
(3.11) alors, tant queb(t)< h,
nous avons∂
ZU >0
pour toutt∈[0, T],
ettoutZ ∈]b(t), h[.
(3.12) Démonstration. En dérivant (3.6) par rapportàZ
,nousobtenons∂
t(∂
ZU) +∂
ZS−ν∂
ZZ2(∂
ZU) = 0
pour toutZ ∈]b(t), h[,
d'où, par (3.10),∂
t(∂
ZU)−ν∂
ZZ2(∂
ZU)≥0
pour toutZ ∈]b(t), h[.
En utilisant les onditionsauxlimites (3.7b),(3.7), ilvient∂
t(∂
ZU)−ν∂
ZZ2(∂
ZU)≥0
pour toutZ ∈]b(t), h[,
(3.13a)ν∂
ZU = 0
enZ =b(t),
(3.13b)ν∂
ZU = 0
enZ =h,
(3.13)∂
ZU >0
àt= 0.
(3.13d)Nous voudrions appliquer le prinipe du maximum fort à la fontion
∂
ZU
qui est nulle sur les bords de l'intervalle[b(t), h]
et stritement positive àt = 0
. Puisque etintervalledépenddutemps,nousjustionsela eneetuantunhangementde variablesR
+×[b(t), h]→R
+×[0,1]
( t , Z ) 7→( τ , Y )
(3.14) avet=τ
etZ=b(τ) +Y(h−b(τ))
pour toutY ∈]0,1[
.Commenoussupposons queb(t) < h
, e hangement de variables est bien déni. Nous allons réérire les équations etonditions aux limites du problème dansles nouvelles variables. Tout d'abord,les dérivéespartielles seréérivent∂
τ=∂
t+∂Z
∂τ∂
Z=∂
t+ ˙b(τ)(1−Y)∂
Z,
∂
Y= ∂Z
∂Y∂
Z= (h−b(τ))∂
Z.
Pour alléger les notations, nousérivonsmaintenant
b
etb˙
au lieu deb(τ)
etb˙(τ)
. En posantV =∂
ZU
,eten remplaçant esexpressions dans(3.13a),il vient∂
τV −(1h−Y)
−b b∂˙
YV −(h ν
−b)
2∂
Y Y2V ≥0
pourtoutY ∈]0,1[,
(3.15) et lesonditions auxlimites (3.13b),(3.13),(3.13d) deviennentνV = 0
enY = 0,
(3.16a)νV = 0
enY = 1,
(3.16b)V >0
enτ = 0.
(3.16)Ainsi, nous obtenons une équation sur un intervalle xe, et (omme
ν 6= 0
) le prinipedu maximumforts'applique. Nousen déduisons(3.12).Remarque 3.2. Si
ν = 0
etb <˙ 0
, il manque une onditionaux limites enY = 0
pour pouvoir onlure.
Remarque 3.3. Nous retrouvons le modèle (2.38),(2.39) en prenant un terme soure onstant et uniforme,à valeurs positives, donné par
S =g(sinθ+λcosθ)
.À partirdu modèle ave termesoure (3.6),(3.7), nouspouvonsexpliiter une équation d'évolution sur l'épaisseur de la ouhe solide, sous l'hypothèse que la vitesse et le terme soure sont susamment réguliers. Cei fait l'objet du lemme suivant.
Lemme 3.4. 1) Si
ν 6= 0
, si la fontionU
est de lasseC
3en espae et
C
1 en temps, si la fontionS
de lasseC
1 enespae et siS(t, b(t))6= 0
pourtoutt∈R
+, alors˙
b(t) =
∂
ZS(t, b(t))−ν∂
ZZZ3U(t, b(t))
S(t, b(t))
ν.
(3.17)2)Si
ν = 0
,silafontionU
estdelasseC
1enespaeetentempsetsi
∂
ZU(t, b(t))>
0
pour toutt∈R
+,alors˙
b(t) = S(t, b(t))
∂
ZU(t, b(t)).
(3.18) Démonstration. Nous onsidérons la ondition de vitesse nulle à l'interfae (3.7a) que nousdérivonsen temps pour obtenir∂
tU(t, b(t)) +∂
ZU(t, b(t))˙b(t) = 0.
(3.19) 1) Siν 6= 0
,laondition (3.7b) appliquée à(3.19) nouspermetd'endéduire que∂
tU(t, b(t)) = 0.
Nous pouvons alorsévaluer l'équation (3.6)en
Z =b(t)
pour arriveràS(t, b(t))−ν∂
ZZ2U(t, b(t)) = 0.
(3.20) Nous dérivons ensuite l'équation (3.6) par rapport àZ
et évaluons le résultat en(t, b(t))
.Il vient∂
tZ2U(t, b(t)) +∂
ZS(t, b(t))−ν∂
ZZZ3U(t, b(t)) = 0.
An de faire apparaître un terme
∂
tZ2 dans une seonde égalité pour identier les termes, nousdérivonslaonditionaux limites(3.7b) en temps,d'où∂
tZ2U(t, b(t)) +∂
ZZ2U(t, b(t))˙b(t) = 0,
et don∂
ZZ2U(t, b(t))˙b(t) =∂
ZS(t, b(t))−ν∂
ZZZ3U(t, b(t)).
En utilisant e quipréède, nousendéduisons1
νS(t, b(t))˙b(t) =∂
ZS(t, b(t))−ν∂
ZZZ3U(t, b(t)).
En utilisant l'hypothèse
S(t, b(t))6= 0
,nousobtenons l'expressionannonée.2) Si
ν = 0
,l'équation (3.6) seréduit à∂
tU(t, Z) +S(t, Z) = 0
pour toutZ ∈]b(t), h[,
e quinousdonne,grâeàlaontinuitéenespaede
∂
tU
etdeS
,que∂
tU(t, b(t)) =
−S(t, b(t))
.Etpar (3.19)nous avons˙
b(t) = −∂
tU(t, b(t))
∂
ZU(t, b(t)) ,
Le lemme3.4fournitune équationqui régitl'évolutionde
b(t)
.Cetteéquation ne sera pas utilisée par la suite arelle demande trop de régularité sur la vitesse. Dans lasetion3.3,nousdévelopperonsune approhe numérique qui nous permet-tra desuivrel'évolutiondeb(t)
etquiprésentel'avantagede nepasfaireintervenir la dérivée troisièmede lavitesseen espae.3.3 Étude analytique du as non visqueux
Lorsqu'il n'ya pasde visosité,l'équationd'évolution(3.6)sesimplie en
∂
tU(t, Z) +S(t, Z) = 0
pour toutZ ∈]b(t), h[.
(3.21) De plus, ilne reste quelaonditionaux limitesU(t, b(t)) = 0,
(3.22)et noussupposonsà nouveau (3.10) et(3.11),à savoir
∂
ZS ≤0
pour toutt∈[0, T],
ettoutZ ∈]0, h[,
(3.23) et∂
ZU
0>0
pour toutZ ∈]b(0), h[.
(3.24) La vitesseinitiale estdonnéepar (3.8) etvérie (3.9),i.e.U(0, Z) =U
0(Z)
pourZ ∈]b
0, h[.
(3.25) Nous herhonsune solution(U, b)
vériant∂
ZU >0
pour toutt∈[0, T],
ettoutZ ∈]b(t), h[,
(3.26) et tellequelaonditionS(t, b(t))≥0
pour toutt∈[0, T],
(3.27) soit satisfaite. En eet, ette ondition est automatiquement vériée dans le as visqueux.Ceis'obtient en utilisant(3.20)etlefait que∂
2ZZ
U(t, b(t))≥0
,puisqueU(t, b(t)) = ∂
ZU(t, b(t)) = 0
, etU(t, Z) > 0
pourZ > b(t)
, omme représenté i-dessous àlagure 3.1.U
Z
b(t)
Si la solution
U
ν du problème visqueux tend vers une limiteU
solution du pro-blème non visqueux(3.21),(3.22),(3.26), nousnousattendonsà e qu'ellesatisfasse (3.27). En fait, (3.27) s'interprète omme une ondition d'entropie qui permet de séletionner une solution unique.Nousallonsonstruire unesolution à(3.21),(3.22),(3.26),(3.27) pourdiérents hoix de
S
etU
0. Nous avons vu en setion 2.3 un exemple où la fontion
S
est onstanteetàvaleurspositives.NousallonsétudieriidesasoùlafontionS
varie en espaeetadmet unzéroenZ
.Parlasuite,noussupposonsqueS
admetunseul zéro, elui-iestnotéb
⋆(t)
etdépend dutemps.PuisqueS
estdéroissant etadmet un seul zéro, nousavonsS(t, Z)>0
pourtoutZ < b
⋆(t),
(3.28a)S(t, Z)<0
pourtoutZ > b
⋆(t).
(3.28b)Nous supposons que
S
estontinu par rapport àses deuxarguments. Nous remar-quons qu'ave (3.28) ei impliquequeb
⋆(t)
estontinu.Lemme 3.5. La ondition(3.27)est équivalente à
b(t)≤b
⋆(t)
pour toutt∈[0, T].
(3.29) La démonstration estimmédiate par (3.28),et e résultat signie quele zérodeS
est atteint danslazoneuidede l'éoulement.Il n'est pas néessaire de supposer
b
0≤ b
⋆(0)
pour obtenir (3.29). En eet, même sib
0> b
⋆(0)
,b(t)
doit sauter instantanément au-dessous deb
⋆(t)
pour des temps très petits, an que (3.29) soit satisfaite. Néanmoins, dans e as,b(t)
est disontinu. Nousreviendronssurette ongurationdanslasetion 3.3.4.Dansles setions 3.3.1 à 3.3.3,noussupposons queb
0< b
⋆(0),
(3.30)et nousherhons
b(t)
ontinu,aveb
0≡ lim
t→0+
b(t) =b
0.Remarque 3.6. Notonsque pour obtenirunarrêttotaldel'éoulement, ilfaut que l'épaisseurdelaouhesolideatteignela hauteur dudomaine,i.e.,
b(t) =h
àpartir d'un ertain tempst
. Or, par (3.29),lorsqueb
⋆(t)< h
, ei est impossible.Le zéro deS
agitdonomme unebarrièreempêhantlaouhesolided'atteindrelahauteur du domaine.3.3.1 Cas
b
⋆(t)
roissantCommençons par onstruire une solution analytique de l'équation d'évolution (3.21),sousl'hypothèseque
b(t)
estroissant.Lepremierrésultatn'utilise pas l'hy-pothèseb
⋆(t)
roissant.Cettehypothèseserautiliséeparlasuite (f.proposition3.8i-dessous) pour montrer que la solution analytique ainsi onstruite satisfait bien
b(t)
roissant.Lemme 3.7. Supposonsquenousayonsunesolutionde(3.21),(3.22),(3.25),(3.26), (3.27)ave
b(t)
roissant.Alors, pourtoutt∈[0, T]
et pourtoutZ∈]b(t), h[
, nous avonsU(t, Z) =U
0(Z)−
Z
t 0S(τ, Z)dτ,
(3.31) oùU
0est la vitesse initiale.
Démonstration. Nous voulons intégrer l'équation (3.21) en temps, sur
[0, t]
pourt∈[0, T]
xé,etZ
xédans[b(t), h]
.Pour queesoitpossible,ilfaut queZ ≥b(τ)
pour tout
τ ∈[0, t]
,pour que(τ, Z)
reste dansdomaine où (3.21) estvalable. Maisb(t)
étantsupposéroissant,etteonditionestautomatiquementsatisfaitedèsqueZ ≥b(t)
(f.gure3.2).Z
t
b
0•
t
b(•t)
Figure3.2Domained'intégrationdelavitesseave
b
roissant.Nouspouvonsdonintégrer(3.21)entempsentre
0
ett
,etnousobtenons(3.31).À partir du lemme 3.7, nous allonsonstruire la solution. Nousdénissons la fontion
U˜
ommelemembrede droite de(3.31) pour toutZ ∈]b
0, h[
,soit˜
U(t, Z) =U
0(Z)−
Z
t0
S(τ, Z)dτ
pour toutZ ∈]b
0, h[.
(3.32)La fontion
U˜
est appelée vitesse étendue et elle est entièrement spéiée par les données du problème. Nous herhonsb(t) ∈ ]b
0, h[
arb(t)
est a priori inonnu, mais ilestsupposé roissant (f. gure3.3).Z
t
b
0b(t)
Figure3.3Domainededénitiondelavitesseétendue
U˜
.Lelemme3.7nousditque
U
estnéessairementégalà˜
U
pourtoutZ ∈]b(t), h[
, etilnousresteàdéterminerb(t)
.Nousobservonsd'abord,endérivantU˜
parrapport àZ
eten utilisant les hypothèsesde déroissane en espae du terme soure etde roissane de la donnée initiale, que nous avons∂
ZU >˜ 0
pour tout
Z ∈ ]b
0, h[
.À ause de (3.22),b(t)
doit vérierU˜(t, b(t)) = 0
.Il reste à vérierquenouspouvons trouver unb(t)
zérodeU˜
qui soit roissant,ontinu,etvériant (3.29).Lemme 3.8. Nousdénissonslavitesseétendue
˜
U
par(3.32).Sib
⋆(t)
estroissant etsouslaondition(3.30)quistipulequeb
0< b
⋆(0)
,ilexisteununiqueb(t)∈[b
0, h]
tel que
U˜(t, b(t)) = 0
. De plus, 1)b(t)< b
⋆(t)
pourtoutt∈[0, T]
, 2)b(t)
est roissant etontinu.Démonstration. L'uniité résulte du fait que
∂
ZU >˜ 0
. Montrons l'existene d'un
b(t)∈[b
0, b
⋆(t)]
telqueU˜(t, b(t)) = 0
.Cetteondition s'éritU
0(b(t))−
Z
t 0S(τ, b(t))dτ = 0.
En posantF(t, b) =U
0(b)−
Z
t 0S(τ, b)dτ,
(3.33) (en fait,F(t, b) = ˜U(t, b)
) l'équation surb(t)
s'éritF(t, b(t)) = 0
. Nous allons montrerqueF(t, b
0)<0
,F(t, b
⋆(t))>0
etque∂
bF >0
.Tout d'abord,nousavonsF(t, b
0) =U
0(b
0)−
Z
t 0S(τ, b
0)dτ =−
Z
t 0S(τ, b
0)dτ.
De plus, omme nous nous sommes plaés dans le as
b
0< b
⋆(0)
, etqueb
⋆(t)
est supposéroissant, nous avonsb
0< b
⋆(τ)
pour toutτ > 0
. Ainsi, par (3.28), nousen déduisons que
S(τ, b
0)>0
pour toutt∈[0, T]
.D'oùF(t, b
0)<0
.Ensuite,F(t, b
⋆(t)) =U
0(b
⋆(t))−
Z
t0
S(τ, b
⋆(t))dτ.
Puisque
U
0 est supposé stritement roissant, et queb
0< b
⋆(0) ≤ b
⋆(t)
, nous obtenons0 =U
0(b
0)< U
0(b
⋆(t)).
(3.34) De plus,b
⋆(τ) ≤ b
⋆(t)
pour toutτ ∈ [0, t]
, don par (3.28),S(τ, b
⋆(t)) ≤ 0
. D'oùF(t, b
⋆(t))>0
.Enn, en dérivantF
par rapportàb
,ilvient∂
bF(t, b) = (U
0)
′(b)−
Z
t0
∂
ZS(τ, b)dτ.
Comme
S
estsupposédéroissant etU
0(Z)
estsupposéstritement roissantpour toutZ ∈]b
0, h[
,nousobtenons∂
bF(t, b)>0
dèslors queb
0< b
.CommeF(t, b
0)6=
0
,nousherhonsb(t)
tel queb
0< b(t)
etnous obtenons l'existeneet l'uniitédeb(t)
.Ilresteàmontrerqueb(t)
estroissant.Nousdérivonsl'équationF(t, b(t)) = 0
par rapport à
t
pour obtenir∂
tF(t, b) +∂
bF(t, b)˙b= 0.
(3.35) De plus, nousavons∂
tF(t, b(t)) =−S(t, b(t)),
et par (3.28),nous obtenons
∂
tF(t, b)<0
. Ainsi,par (3.35) etlefait que∂
bF >0
, nous endéduisons queb >˙ 0
.Nousavonsnalement démontrélerésultat suivant :
Proposition 3.9. Supposons que nous ayons (3.10),(3.11),(3.28),(3.30), et
b
⋆(t)
roissant. Alors, il existe une unique solution à (3.21),(3.22),(3.25),(3.26),(3.27), ave
b(t)
roissantetontinu. Lavitesse est donnée par (3.39)etb(t)
est déterminé parU
0(b(t)) =
Z
t0
S(τ, b(t))dτ,
(3.36) et vérieb(t)< b
⋆(t)
pourtoutt∈[0, T]
.Illustration : vitesse initiale linéaire et terme soure linéaire en
Z
Pourillustrerlesrésultatsi-dessus,nousexpliitonslasolutionanalytiquedans le aspartiulier d'unevitesseinitialelinéaire ave
où
b
0estl'épaisseur initiale dela ouhe solide.La fontion
U
0vérie bien l'hypo-thèse deroissane(3.11).Pour simplier,nousprenonsuntermesourelinéaireen
Z
S(t, Z) =b
⋆(t)−Z
pour toutt∈[0, T],
ettoutZ ∈]0, h[.
(3.38) La ondition (3.10) est trivialement satisfaite,etonformément auxhypothèses i-dessus, noussupposons queb
⋆(t)
estroissant aveb
0< b
⋆(0)
.Dansesonditions, laproposition3.8donneuneunique solution,aveb(t)
roissant.Enutilisant(3.37) et (3.38),lavitesseanalytique estdonnéeparU(t, Z) =Z(1 +t)−b
0−
Z
t0
b
⋆(τ)dτ
pour toutZ ∈]b(t), h[.
(3.39)Il reste à nous donner un
b
⋆(t)
, ainsiqueb
0, pour obtenir l'expression expliite de la vitesse. De même, pour l'épaisseur de la ouhe solide, noussommes en mesure de aluler sonexpressionanalytique. Par l'équation
U(t, b(t)) = 0
,ilvientb(t) =
b
0+
Z
t 0b
⋆(τ)dτ
1 +t
pourtoutt∈[0, T].
(3.40) Remarquons qu'en ombinant ette expressionave (3.39),nousen déduisonsU(t, Z) = (1 +t)(Z−b(t))
pour toutZ ∈]b(t), h[.
(3.41) De plus,nouspouvonsvérierqueb
dénipar (3.40) estbienroissant.Eneet,il sut de voir queladérivée en temps de(3.40),∂
tb(t) =
b
⋆(t)(1 +t)−b
0−
Z
t 0b
⋆(τ)dτ
(1 +t)
2 (3.42)est positive. Nousavons
b
⋆(t)(1 +t)−b
0−
Z
t 0b
⋆(τ)dτ > b
⋆(t)(1 +t)−b
⋆(0)−
Z
t 0b
⋆(τ)dτ,
(3.43)ar nousavonssupposé
b
0< b
⋆(0)
.Ensuite,puisqueb
⋆(t)
estroissant,b
⋆(t)(1 +t)−b
⋆(0)−
Z
t 0b
⋆(τ)dτ ≥b
⋆(t)t−
Z
t 0b
⋆(τ)dτ ≥0.
(3.44)À titred'illustration, nousonsidérons un domaine de hauteur
h= 6
, etnous xons l'épaisseur initiale de ouhe solide àb
0= 3.5
. Nous prenons une fontionb
⋆(t)
onstante,b
⋆(t) =b
⋆ pour toutt∈ R
+, et vériantb
0< b
⋆< h
. La formule (3.39)donnant lavitesse devientet laformule(3.40)donnant l'épaisseur de laouhe solidedevient
b(t) = b
0
+tb
⋆1 +t
pour toutt∈[0, T].
(3.46) Nous observons queb(t) > b
0 pour toutt ∈ [0, T]
et quelim
t→+∞
b(t) =b
⋆. Pour illustrer graphiquement et exemple, nous présentons à la gure 3.4, pourb
⋆= 5
, les prols de vitesse à diérents instants et l'évolution de laposition de l'interfae jusqu'au temps nalT = 6
.0 1 2 3 4 5 6 3.5 4 4.5 5 5.5 6 U Z t=0 t=2 t=4 t=6 0 1 2 3 4 5 6 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6
t
b
bstar bFigure3.4Prolsdevitesseetépaisseurdelaouhesolide.
Nous observons une roissane progressive de l'épaisseur de la ouhe solide sansatteindrel'arrêtompletdel'éoulementpuisquelavaleurlimitedel'épaisseur delaouhesolideest
b
⋆,ave
b
⋆< h
.Deplus,nousremarquonsquetouslesprols de vitesse s'intersetent enZ = b
⋆. Cei vient de la formule (3.45) évaluée enb
⋆, qui donneU(t, b
⋆) =U
0(b
⋆)
pour toutt∈R
+.
3.3.2 Cas
b
⋆(t)
stritement déroissant aveb
0=b
⋆(0)
Nousommençons par unrésultat préliminairequin'utilise pasleshypothèses i-dessus sur
b
⋆.Lemme 3.10. Soit
(U, b)
une solution de (3.21),(3.22),(3.25),(3.26),(3.27). Sup-posons qu'il existet
0>0
tel queb˙(t
0)≤0
. Alors,b(t
0) =b
⋆(t
0).
(3.47) Démonstration. Nousdérivonsl'égalitéU(t, b(t)) = 0
,e quidonneComme
U
vérie l'équation (3.21), nous avons∂
tU(t, b(t)) = −S(t, b(t)) ≤ 0
par (3.27).Maintenant,soitt
0>0
telqueb˙(t
0)≤0
.Comme∂
ZU(t, b(t))≥0
(limitede (3.26) quandZ →b(t)
), lesdeux termes del'équation (3.48) sont négatifs ounuls. Ils sont don tous les deux nuls. D'oùS(t
0, b(t
0)) = 0
et∂
ZU(t
0, b(t
0))˙b(t
0) = 0
. L'égalitéS(t
0, b(t
0)) = 0
implique queb(t
0) =b
⋆(t
0)
, arS
n'a qu'un seul zéro enZ
.Nousallons maintenant onstruire la solutionanalytique sous l'hypothèse que
b
⋆(t)
eststritement déroissantetqueb
0=b
⋆(0)
.Lemme 3.11. Si
(U, b)
est solution de (3.21),(3.22),(3.25),(3.26),(3.27). Suppo-sons queb
⋆(t)
est stritement déroissantet queb
0=b
⋆(0)
. Alors,b(t) =b
⋆(t)
pour toutt∈[0, T],
(3.49)et
U(t, Z) =−
Z
t(b⋆)−1(Z)
S(τ, Z)dτ
pour toutZ∈]b(t), b
⋆(0)],
(3.50a)U(t, Z) =U
0(Z)−
Z
t0
S(τ, Z)dτ
pour toutZ∈[b
⋆(0), h[.
(3.50b)Démonstration. Montrons toutd'abord (3.49).Pour ela,nousposons
∆ =b−b
⋆. Nousavonsalors,par l'hypothèse
b
0=b
⋆(0)
etlapropriétéb(0) =b
0,∆(0) = 0
.De plus, par le lemme 3.5, nousavons∆≤0
.Raisonnons par l'absurde pour montrer que∆(t) = 0
pour toutt∈ [0, T]
. Supposons qu'il existe un tempst
1>0
tel que∆(t
1)<0
.Par lethéorème desaroissement nis, ilexisteuntempst
0∈]0, t
1[
tel que∆(t
0) <0
et∆
′(t
0)<0
. Ceiimplique queb˙(t
0) <b˙
⋆(t
0)≤0
, d'où∆(t
0) = 0
par le lemme3.10,e quiontredit
∆(t
0)<0
.Montrons maintenant (3.50). Nous avons
b(t) < b
⋆(0)
arb = b
⋆stritement déroissant. Pour
Z
xé dans]b
⋆(t), b
⋆(0)[
, nous intégrons l'équation (3.21) entret∈[0, T]
ett
′∈]0, t[
,oùt
′Z
t
b
⋆(0)
b
⋆(t) =b(t)
•
Z
t
b
⋆(t)
t
′= (b
⋆)
−1(Z) •
Figure3.5Domained'intégrationdelavitesseave
b
déroissant.Nous obtenons
U(t, Z) =U(t
′, Z)−
Z
tt′
S(τ, Z)dτ.
De plus, nousavons
U(t
′, Z) =U(t
′, b(t
′)) = 0
art
′= (b
⋆)
−1(Z) =b
−1(Z)
,e qui nous donne (3.50a). PourZ
xé dans]b
⋆(0), h[
, nouspouvonsintégrer (3.21) entret∈[0, T]
et0
,d'où (3.50b).Nous vérionsmaintenant que laonstrution i-dessusfournit bien une solu-tion etnousen déduisonsune onditionauxlimites supplémentaire en
Z =b(t)
,∂
ZU(t, b(t)) = 0.
(3.51)Proposition 3.12. Soit
(U, b)
dénie par (3.49),(3.50).Nous supposons queb
⋆(t)
est stritement déroissant,et que
b
0=b
⋆(0)
. Si∂
ZS <0
, alors(U, b)
est solution de (3.21),(3.22),(3.25),(3.26),(3.27)etvérie (3.51).Démonstration. Si
Z=b
⋆(0)
,lesdeuxformules(3.50a)et(3.50b)donnent lamême valeur,arU
0(b
⋆(0)) =U
0(b(0)) =U
0(b
0) = 0
,equiimpliquequeU
estontinuenZ
.Vérionsquelesonditions(3.21),(3.22),(3.25),(3.26),(3.27) sontbiensatisfaites. Toutd'abord,(3.21)estvériéedefaçonévidenteendérivant(3.50)parrapportàt
. Ensuite, (3.22) estimmédiatepar (3.50a) et(3.25)par (3.50b).La ondition(3.27) est évidemment satisfaitepuisqueS(t, b(t)) = S(t, b
⋆(t)) = 0
.Ensuite, montrons la ondition (3.26). PourZ ∈]b
⋆(0), h[
,'est immédiatarS
est supposé stritement déroissant enZ
etU
0 stritementroissant enZ
.Pour toutZ ∈]b(t), b
⋆(0)[
,nous avons∂
ZU =−
Z
t(b⋆)−1(Z)
Ilexisteuntemps
t
′∈]0, t[
telquet
′= (b
⋆)
−1(Z)
,d'oùS((b
⋆)
−1(Z), Z) =S(t
′, b
⋆(t
′)) =
0
.Ainsi,∂
ZU =−
Z
t t′∂
ZS(τ, Z)dτ >0.
(3.53) D'où lerésultat.Deettedernièreégaliténousendéduisonségalement laondition aux limitessupplémentaire (3.51) puisquet
′= (b
⋆)
−1(Z) =t
enZ =b(t)
.3.3.3 Cas
b
⋆(t)
déroissant aveb
0< b
⋆(0)
Nous allons maintenant nous plaer dans la situation où
b
0< b
⋆(0)
, et nous onsidérons omme préédemment des fontionsb(t)
ontinues. D'après le lemme3.10, si
b(t) < b
⋆(t)
sur un intervalle, alorsb(t)
est stritement roissant sur et intervalle (par ontraposée). Nous avons don deux situations qui peuvent se pré-senter:1)
lim
t→+∞
b(t) =l
(par valeursroissantes) etlim
t→+∞
b
⋆(t) =l
′ (parvaleursdéroissantes) avel≤l
′,2)ilexisteuntemps
t
⋆>0
telqueb(t
⋆) =b
⋆(t
⋆)
,etpourtoutt < t
⋆,
b(t)< b
⋆(t)
.La situation 1) signiequ'il n'ya pasd'intersetionentreles graphes desfontions
b
etb
⋆.Dansla situation 2),il ya une intersetionen
t=t
⋆,età partirdu temps
t
⋆, noussommes dansleasde lasous-setion 3.3.2.Dans lereste deette setion, nous allonsdétaillerleas 2).Ainsi,nous avons
(
b(t)< b
⋆(t)
pourtoutt < t
⋆,
b(t) =b
⋆(t)
pourtoutt≥t
⋆.
(3.54)
Ce qui donne une épaisseur de ouhe solideroissantepour
0≤t≤t
⋆et dérois-santepour
t > t
⋆.Ce hangement de variationinue surlaformuledéterminant la vitesse.Lemme 3.13. Soit
(U, b)
une solution de (3.21),(3.22),(3.25),(3.26),(3.27), aveb(t)
satisfaisant(3.54).Noussupposonsqueb
⋆(t)
est stritementdéroissant,etqueb
0< b
⋆(0)
. Alors, pour toutt≥t
⋆, la vitesse est donnée par
U(t, Z) =−
Z
t(b⋆)−1(Z)
S(τ, Z)dτ
pour toutZ ∈]b
⋆(t), b
⋆(t
⋆)[,
(3.55a)U(t, Z) =U
0(Z)−
Z
t0
S(τ, Z)dτ
pour toutZ ∈]b
⋆(t
⋆), h[.
(3.55b)Pour
0< t < t
⋆, la vitesse est donnée par
U(t, Z) =U
0(Z)−
Z
t0
Démonstration. Nousraisonnonssurlagure3.6.Lorsque
t≥t
⋆,noussommesdans lamême ongurationquedanslasous-setion préédente,etlesmêmesarguments donnent laformule(3.55). Lorsque
0< t < t
⋆,noussommes dansleas oùb(t)
est roissant, donla vitesseestdonnéepar lelemme 3.7,d'où(3.56).(3.56) (3.55b) (3.55a)
b
⋆(0)
b
0b(t
⋆) =b
⋆(t
⋆)
t
⋆Z
t
•
•
Z
b(t)
t
t
′b
⋆(t)
Figure 3.6Domained'intégrationdelavitesse.
Pouraheverlaonstrutiondelasolution, ilnousreste àmontrerque
b(t)
est déterminé omme zéro de (3.56), et quet
⋆est le premier temps
t
à partir duquelb(t) =b
⋆(t)
.Nousrappelonslavitesseétendue˜
U
déniepourZ ∈[b
0, h]
ett∈[0, T]
, qui est donnéepar (3.32).Proposition 3.14. Il existe un temps maximal
t
⋆>0
tel que pour toutt < t
⋆, il existe un unique zéro enZ
deU˜
, que nous appelonsb(t)
, tel queb
0< b(t)< b
⋆(t)
. Deplus,b(t)
eststritement roissantsur]0, t
⋆[
,etsit
⋆<+∞
,alorsb(t
⋆) =b
⋆(t
⋆)
. Démonstration. NotonsP rop(t)
la proposition suivante : il existe un unique zéro deZ 7→U˜(t, Z)
,appeléb(t)
,telqueb
0< b(t)< b
⋆(t)
.SoitI
l'ensembleI =
t
+>0
∀t∈]0, t
+[, P rop(t)
est vraie.
Cet ensemble
I
est onvexe puisque sit
+1∈ I
, alorst
+2∈ ]0, t
+1[
impliquet
+2∈ I
. L'ensembleI
estdonun intervalle deR
.Deplus, de ladénitiondeI
nous dédui-sons quenousavonsl'un destroisassuivants:1)
I =∅
, 2)I =]0, t
⋆]
, 3)I =]0,+∞[
.Nous allons montrer que
I 6=∅
.Reprenons la démonstration du lemme 3.8. Nous onsidéronsF
lafontion dénieen (3.33) tellequeU˜(t, b) =F(t, b)
,'estàdireF(t, b) =U
0(b)−
Z
t0
S(τ, b)dτ.
Montrons que ette fontion admet un unique zéro
b(t)
dans l'intervalle[b
0, b
⋆(t)]
. L'uniité résulte du fait que∂
bF > 0
(f. démonstration du lemme 3.8). Reste à prouver l'existene. Pour ela, nous allons montrer que pourt
+> 0
(assez pe-tit),P rop(t)
est vraie pour toutt < t
+. Pourt
+>0
(assez petit), montrons queF(t, b
0)<0
, etqueF(t, b
⋆(t))>0
,pour toutt < t
+.À ette n,nousremarquons qu'il existe
ǫ >0
et¯t >0
tels queb
0+ǫ < b
⋆(t)
pour toutt≤¯t,
(3.57) puisqueb
0< b
⋆(0)
etqueb
⋆(t)
estdéroissantetontinu.CommençonsparmontrerF(t, b
0) < 0
. Nous avonsF(t, b
0) = −R
t0
S(τ, b
0)dτ
, il sut don de montrer queS(τ, b
0) > 0
pour toutτ ∈ ]0, t[
. Par (3.57) nous avons,b
0< b
⋆(τ)
pour toutτ ∈]0, t[
.Ainsi, par (3.28), nousen déduisonsqueS(τ, b
0)>0
pour toutτ ∈]0, t[
, d'oùF(t, b
0)<0
. Ensuite, montrons queF(t, b
⋆(t))>0
.CommeS
est ontinu en ses deux variables, ilexiste une onstanteC
1≥0
telle queS(τ, Z)≤C
1 pour toutτ ∈ [0,t¯[
et toutZ ∈ [0, h]
. De plus,U
0(Z)
est ontinu sur[b
0+ǫ, h]
, et ne s'y annule pas, don il existe une onstanteC2 > 0
telle queU
0(Z) ≥ C2
pour toutZ ∈ [b
0+ǫ, h]
. Ainsi, pour toutt ≤ ¯t
, il vientF(t, b
⋆(t)) ≥ C
2−C
1t
. Nous en déduisons que, pour toutt ≤ ¯t
tel quet < C
2C
1, nous avonsF(t, b
⋆(t)) > 0
. D'où l'existene d'unzérob(t)
dansl'intervalle[b
0, b
⋆(t)]
.Ainsi,I 6=∅
.La démonstration de la roissane de
b(t)
est identique à elle de la démons-tration du lemme 3.8, en utilisant (3.35). Il reste à montrer que sit
⋆< +∞
, alorsb(t
⋆) = b
⋆(t
⋆)
. Pour ela, nous allons démontrer que sit
⋆< +∞
, alors˜
U(t
⋆, b
⋆(t
⋆)) = 0
. Sit
⋆< +∞
,par e qui préède, nousavonsI = ]0, t
⋆]
, et pour toutt
+> t
⋆,
t
+∈/ I
. Par onséquent, il existet ∈ [t
⋆, t
+[
tel queP rop(t)
est fausse.Commeeiestvalablepour toutt
+> t
⋆,ilexisteunesuitederéelspositifs(t
n)
n∈N vériant, pour toutn ∈ N
,t
n≥ t
⋆et
t
nn−→
→+∞
t
⋆, telle queP rop(t
n)
est fausse. Puisque∂
bF >0
,l'uniitédansl'énonéde laproposition estaquise.Nous allonsommener parmontrer queF(t
n, b
0)<0
.Pour ela,ilsut demontrer queb
0< b
⋆(τ)
pour toutτ ∈]0, t
n[.Nous savonsqueb(t)
est stritement roissant sur]0, t
⋆[
, don pour toutt ∈ ]0, t
⋆[
, nous avonsb
0< b(t)
etb
0< lim
t→t⋆
b(t)
. De plus, ommeb(t)< b
⋆(t)
pourtoutt∈]0, t
⋆[
,ilvientlim
t→t⋆
b(t)≤b
⋆(t
⋆)
.D'où,en passant àlalimitet→t
⋆,
b
0< b
⋆(t
⋆)
.Deplus,laontinuitédeb
⋆en
t
⋆impliquequ'ilexiste un temps
˜t∈]t
⋆,+∞[
telqueb
⋆(t)≥ b
⋆
(t
⋆) +b
0puisque
b
0< b
⋆(t
⋆)
.Deplus, ommet
nn−→
→+∞
t
⋆en déroissant, ilexiste
n˜ ∈N
∗ tel quet
n≤˜t
pour toutn≥˜n
.Ainsi, par (3.58), ilvientb
⋆(t
n)≥ b
⋆
(t
⋆) +b
02 > b
0
pour tout
n≥˜n.
Par stritedéroissane de
b
⋆,nousendéduisonsqueb
⋆(τ)> b
⋆(t
n)> b
0 pour toutτ ∈]0, t
n[
.Comme
P rop(t
n)estfausse,ei signiequ'iln'existepasde zérodeU˜
quiest inférieuràb
⋆(t
n)
,etommenousavonsmontréqueb
⋆(τ)> b
0pourtout
Z ∈]0, t
n[
, nousen déduisonsqueF(t
n, b
⋆(t
n))≤0
.Faisant tendren
vers+∞
,nousobtenonsF(t
⋆, b
⋆(t
⋆))≤0
.Deplus,ilexisteunesuitederéelspositifs(t
′n)n
∈Nvériantt
′n< t
⋆et
t
′nn−→
→+∞
t
⋆,tellequeP rop(t
′n
)
estvraie. Nousen déduisonsen partiulierqueF(t
′n, b
⋆(t
′n))≥0.
En faisant tendre
n
vers+∞
,ilvientF(t
⋆, b
⋆(t
⋆))≥0.
En ombinant etteinégalitéave
F(t
⋆, b
⋆(t
⋆))≤0
,ilvientF(t
⋆, b
⋆(t
⋆)) = 0
,equi onlut lepreuve.Illustration
Pour illustrer la onstrution i-dessus, nous nous plaçons à nouveau dans le as d'une vitesse initiale linéaire donnée par (3.37) et d'un terme soure linéaire
en