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4. Chapitre Mettre en œuvre un outil de contrôle collaboratif : enjeux, discussions et

4.2. Apports du contrôle collaboratif

4.2.2. Commentaire des résultats de l’enquête

4.2.2.1. Résultats généraux

En premier lieu, il convient de rappeler que l’enquête a portée sur un échantillon de 221 personnes tout secteur d’activités confondu. Après traitement le nombre de répondants était de 127. La taille des entreprises variant de 10 à 500 salariés et plus. La plus grosse partie des entreprises à avoir répondu sont celles de plus de 500 salariés qui représente 41,36% des répondants, suivi par les entreprises de 20 à 249 salariés (32,27%) puis celles de 250 à 499 salariés (16,36%) et enfin les petites PME de 10 à 49 salariés (10%). La majorité des répondants fait partie des professionnels de la prévention avec une prépondérance de répondants ayant un statut de préventeur manager / directeur HSE (42.27%). Les animateurs sécurité (14,55%) et les préventeurs opérationnels (11, 82%) ont un niveau de participation sensiblement équivalant. En outre, une majorité des entreprises participantes sont certifiées (76%) avec une prépondérance des trois principales certifications internationales : ISO 9001 (74,83%), ISO 14001 (50, 99%) et OHSAS 18001 (27,81%).

Les principaux processus HSE sont également majoritairement suivis par les répondants (>50% des répondants pour tous les critères) excepté pour le Retour d’expérience qui est légèrement en dessous (43%).

Concernant la dimension Maturité des outils de gestion, la typologie des outils disponibles retenus est la suivante :

 Outils de bureautique : 122 répondants (96%) ont indiqué utiliser ces outils en HSE. Comme attendu, il s’agit des outils les plus utilisés pour répondre aux besoins des entreprises et structures publiques,

149  Veille technique : 109 répondants (86%) ont indiqué utiliser ces outils en HSE. Il

s’agit des seconds outils les plus utilisés (Legifrance, enviroveille, etc…),

 Progiciels internes : 94 répondants (74%) ont indiqué utiliser ce type d’outil en HSE. Troisième type d’outils les plus déployés par les entreprises, ils correspondent aux solutions développées en interne,

 Progiciels externes : 75 répondants (59%) ont indiqué utiliser ces outils en HSE. Quatrième type d’outils, il s’agit des solutions développées par des éditeurs spécialisés,

 Consulting : 45 répondants (35%) ont indiqué recourir au consulting à la manière d’un outil HSE. Il s’agit de la solution la moins répandue en termes d’outillage.

La figure 25 illustre la répartition de la maturité sur l’ensemble des répondants :

Figure 25 : Maturité d'usage des outils de gestion

On peut noter que si une très faible minorité des répondants correspond à un usage pleinement mature des outils utilisés (<2%), une proportion significative (41%) à un usage relativement efficient des outils employés. Si les outils de bureautique (type microsoft office) sont sans surprise très bien maitrisé (63% de « plutôt mature »), l’utilisation majoritairement « plutôt mature » (>50%) des progiciels et outils de veille technique est une bonne surprise qui devra être relativisée par le croisement avec les profils d’utilisateurs.

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

PAS MATURE PLUTÔT PAS MATURE PLUTÔT MATURE MATURE

M A TU R IT E D 'U SA G E de s O U TI LS D E G ES TI O N

Maturité d'usage des outils de gestion

OUTILS DE BUREAUTIQUE

VEILLE TECHNIQUE

PROGICIEL INTERNE

PROGICIEL EXTERNE

CONSULTING

150 Concernant la dimension Maturité des systèmes de management, les processus HSE ont été regroupés en quatre grandes familles :

 Veille et conformité (gestion par le prescrit) : 127 répondants (100%) ont identifié ce processus parmi leurs missions.

 Evaluation des risques (gestion par le réel) : 127 répondants (100%) ont identifié ce processus parmi leurs missions.

 Retour d’expérience (gestion par le réel) : 127 répondants (100%) ont identifié ce processus parmi leurs missions.

 Pilotage (plan d’actions et aide à la décision) : 127 répondants (100%) ont identifié ce processus parmi leurs missions.

Il est intéressant de noter que toutes les entreprises ont intégré une logique globale similaire concernant la gestion des risques en déployant les quatre familles de processus proposés. Le graphique suivant (figure 26) correspond à la répartition de la maturité des systèmes de management sur ces familles de processus HSE :

Figure 26 : Maturité du Système de Management HSE

On peut noter que tout comme pour les outils de gestion une faible partie des systèmes de management a atteint sa pleine maturité (< 1%). Contrairement aux outils de gestion, les

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

PAS MATURE PLUTÔT PAS MATURE PLUTÔT MATURE MATURE

M A TU R IT E du SM H SE

Maturité du système de management HSE

VEILLE & CONFORMITE EVALUATION DES RISQUES REX

PILOTAGE

151 systèmes de management HSE ne sont pas majoritairement efficaces avec moins de 50% « plutôt mature » en moyenne (46%) excepté pour la gestion des risques (67%). Peut-être peut-on y voir la démocratisation du Document Unique d’évaluation des risques. Il sera intéressant de comparer cette maturité à la taille des entreprises.

Concernant la dimension Maturité des pratiques collaboratives, les profils d’acteurs humains retenus sont les suivants :

 Préventeur manager / directeur HSE : 102 répondants (80%) ont indiqués communiquer avec cet acteur humain.

 Préventeur opérationnel : 92 répondants (72%) ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

 Animateur sécurité : 88 répondants (69%) ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

 Chef de site : 119 répondants (94%) ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

 Manager de proximité : 118 répondants (93%) ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

 Personnel administratif : 119 répondants (94%) ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

 Médecine du travail : 123 répondants (97%) ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

 Consultant externe : 88 répondants (69%) ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

 Inspecteur du travail : 119 répondants (94%) ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

 Inspecteur des installations classées : 97 répondants (76 ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

 Inspecteur du nucléaire : 57 répondants (45%) ont indiqué communiquer avec cet acteur humain.

152 Le graphique 27 illustre la répartition du niveau de collaboration suivant la typologie des acteurs humains retenus :

Figure 27 : Maturité des pratiques collaboratives

On notera en premier lieu que la collaboration avec les acteurs internes du contrôle est supérieure à celle avec les acteurs externes. Le Préventeur manager / directeur HSE est celui avec lequel les répondants collaborent le mieux. Ce résultat sera toutefois à nuancer car une majorité des répondants appartient à cette catégorie. En outre l’acteur avec lequel les répondants semblent collaborer le moins est l’inspecteur du domaine nucléaire. Encore une fois, cette donnée est à nuancer par le fait que moins de la moitié des répondants seulement ont indiqué communiquer avec cet acteur.

Les résultats de tri à plats indiquent donc une grande diversité des profils d’acteurs dans le domaine de la gestion des risques. Si sans surprise les outils les plus disponibles sont les plus utilisés (pack office, etc.) de même que la collaboration se fait en majorité avec les acteurs internes à l’entreprise, il est à noter que les utilisateurs de systèmes plus complexes ont une bonne maitrise des outils qu’ils utilisent (progiciels internes et externes) et un dialogue minimum avec une majorité d’acteurs (aussi bien interne qu’externe).

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