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4. Chapitre Mettre en œuvre un outil de contrôle collaboratif : enjeux, discussions et

4.2. Apports du contrôle collaboratif

4.2.1. Déploiement du questionnaire

La décision ayant été prise de séparer le questionnaire en deux (cf. chapitre trois), le déploiement de chacun d’entre eux est complètement autonome. Ce travail de recherche présente les résultats du questionnaire académique déployé. Dans un premier temps, la démarche de déploiement sera présentée (4.2.1.1) tandis que dans un second temps, la méthode de traitement sera explicitée (4.2.1.2).

4.2.1.1. Administration du questionnaire académique

Le questionnaire MINES ParisTech s’est vu déployé via le recours à une liste de diffusion d’un organisme de prévention des risques. Cette structure a diffusé le questionnaire via une

145 liste de diffusion interne regroupant des professionnels du monde QHSE (Qualité Hygiène Sécurité Environnement) mais également des fonctions opérationnels (responsable de site, ingénieurs, responsable maintenance, etc.) ou fonctionnels (Ressources humaines, direction juridique, etc.) aussi bien dans la sphère publique (Etat, collectivité) que privée (industriels, artisans). La mise en forme du questionnaire sous format informatique a également été confiée à une société spécialisée dans la mise en forme de questionnaires d’enquête.

Afin de toucher un maximum d’acteurs de la prévention des risques, deux campagnes de diffusion ont été menées. Une première au début du mois de juillet 2015, contenant 57 352 adresses mails, et une seconde au début du mois de septembre 2015, contenant 52 826 adresses mails. Le placement de ces deux dates a tenu compte des agendas des entreprises (vacances scolaires en juillet - août, périodes d’audit en mai – juin). L’organisme de prévention a annoncé sur la page d’accueil de son site internet l’ouverture de l’enquête conjointement à l’envoi du lien vers le questionnaire à la liste de diffusion précédemment présentée.

Les retours de la première campagne ont permis notamment de mieux spécifier l’introduction de l’enquête. En effet, l’emploi du terme «l’équipe des MINES ParisTech », par exemple, ayant paru suspicieux à plusieurs répondants, ils s’étaient méfiés de la source réelle du questionnaire. Un remaniement du texte d’introduction a donc permis de rendre plus claire et plus professionnel la présentation des objectifs de l’étude. Les termes « MINES ParisTech » ou « Ecole des Mines de Paris » ont donc été mieux insérés dans le format d’introduction proposé.

Sur cette première partie d’enquête, le taux d’ouverture de mail a été de 12.33% ce qui est légèrement au-dessus de la moyenne de l’opérateur utilisé (au environ de 10%). Le taux de clique unique a lui été de 1.9% ce qui est également dans la moyenne (entre 1 et 2%). Sur la seconde partie d’enquête, le taux d’ouverture a été de 13.03% et celui de clique unique de 2.03%. Ces indicateurs permettent de valider le déploiement de l’enquête. En revanche, la littérature ne donne que peu d’information sur le taux de réponse. En effet, celui-ci varie fortement suivant les cibles et le secteur visé. Les enquêtes sur le domaine de la gestion des risques visant un public très spécifique, la faiblesse du nombre de réponse n’est pas un critère pour juger de la qualité d’une enquête. En outre, le questionnaire étant relativement long (environ 1h), le nombre de réponses attendues était plus faible que s’il s’agissait d’une enquête courte (inférieure à 20 minutes).

146 Au terme des deux campagnes, le nombre de répondants était de 221 personnes réparties sur des secteurs d’activités variés. Les profils des répondants étant majoritairement orientés vers les métiers de préventeurs (peu de réponses d’opérationnels).

4.2.1.2. Traitement des données

L’enquête déployée en deux temps (début juillet 2015, début septembre 2015) a permis une première exploitation des résultats bruts dès début septembre. Ces derniers, collectés puis mis en forme sous un format Excel, ont été organisés puis classés en quatre parties :

 Le talon (renseignements généraux sur les répondants)  La maturité des systèmes de management

 La maturité d’usages des TIC

 Le niveau de collaboration des acteurs humains les uns avec les autres

L’objectif de ce questionnaire est de compléter les éléments relevés lors de l’immersion au sein de la société Preventeo. Pour ce faire, un premier tri a consisté en une élimination des questionnaires incomplets. Après ce premier traitement, le nombre de répondants est tombé à 127, soit un taux de rejet de 43%.

Un second traitement a été nécessaire en vue de rassembler les réponses au sein des trois dimensions retenues et des sous-dimensions afférentes :

 Maturité des pratiques collaboratives (niveaux de connaissance, de coordination, de communication, de participation),

 Maturité des pratiques d’utilisation (niveaux de formalisation, qualité de mise en œuvre, appropriation),

 Maturité du système de management HSE (niveaux de formalisation, qualité de mise en œuvre, appropriation).

147 Dans l’optique de regrouper les réponses au sein de chaque dimension, une pondération de 0 à 3 a été appliquée sur chaque question associée aux dimensions Maturité des pratiques d’utilisation et du système de management HSE (Cambon, 2007). La dimension maturité des pratiques collaboratives s’est, elle, vue appliquée une pondération de 0 à 4 (Frey, 2006). Le tableau 6 présente une partie de ce traitement :

Tableau 6 : Exemple de traitement des pondérations pour la dimension maturité des pratiques d'utilisation

0 (insuffisante) 1 (plutôt insuffisante) 2 (plutôt suffisante) 3 (suffisante) Dimension maturité des pratiques d’utilisation Formalisation

Pas cohérent Plutôt pas

cohérent Plutôt cohérent Cohérent

Qualité de mise en œuvre Pas satisfaisante Plutôt pas satisfaisante Plutôt satisfaisante Satisfaisante Appropriation Objectifs Pas d’objectif connu Maitriser la conformité légale Maitriser la conformité interne Maitriser les risques de mon entité Perception

Inutile Utile mais non- fonctionnel

Utile, fonctionnel et perfectible

Utile, fonctionnel et performant

Pour chaque dimension, les questionnaires ont ensuite été analysés sous le prisme des processus permettant ainsi une analyse globale mais également sectorielle :

 Maturité des pratiques collaboratives : acteurs humains externes et internes du contrôle,

148  Maturité des pratiques d’utilisation : typologie des outils (outils de bureautique, veille

technique, progiciels internes, progiciels externes, consulting),

 Maturité du système de management HSE : typologie des processus (veille, conformité, évaluation des risques, retour d’expérience, pilotage).

Enfin, une partie des résultats regroupés dans une partie perspective permettront de mieux discuter les résultats de cette étude dans la section 4.3.

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