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II.A. : 1er niv eau d’analy se : adaptabilité fonctionnelle des vases selon la relation

forme/fonction ; critères formels, métriques, technologiques et esthétiques. II.A.1. : Le corpus global « G », résultats.

II.A.1.1. : Le corpus « G », caractérisation générale du corpus : l’analyse céramologique.

II.A.1.1.1. : Le niveau de conservation.

Le corpus global, noté « G », englobe les céramiques « dites complètes » de l’étude.

Les 989 individus sélectionnés sont relativement bien conservés (tabl.1). En effet, la majorité des vases présente des profils archéologiquement complets, notés « C », soit 39,9% du corpus (395 individus), ou quasi-complets, notés « QC », soit 45,5% (450 individus). Enfin, 144 poteries, soit 14,6%, possèdent un profil plus hypothétique (notées « CI »).

II.A.1.1.2. :Le type de forme.

566 individus, soit 57,2%, présentent une forme ouverte tandis que 423 individus, soit 42,8%, sont de forme fermée, stricto sensu (tabl.2). Cet équilibre relatif disparaît avec

l’utilisation du rapport H/Do, permettant de classer les céramiques en formes haute, moyenne

ou basse. La courbe de répartition des différentes valeurs de ce rapport est traduite par une fonction polynomiale, obtenue par un calcul de régression d’ordre 3 des données. Elle a donc

été réalisée afin d’obtenir une courbe de tendance polynomiale dont les fluctuations traduisent les changements significatifs d’état de la variable étudiée. La lecture directe des points de

courbures sur le graphique montre que ces derniers correspondent aux gammes définies par M.Y. Daire (1992, p.40), les valeurs chiffrées des bornes ont donc été appliquées (fig.1) :

· forme haute : H/Do> ou = 0,70

· forme moyenne : 0,40]H/Do[0,70

· forme basse : H/Do< ou = 0,40.

Ainsi, 485 vases, soit presque la moitié du corpus (49%) sont de forme moyenne. Les formes hautes suivent, avec 384 individus, soit 38,9% tandis que les formes basses ne concernent que 120 individus, soit 12,1% du corpus (tabl.3).

II.A.1.1.3. : Le type de montage.

De par le mode d’acquisition des données1, le type de montage est inconnu ou non renseigné pour un peu plus de la moitié du corpus (508 vases, soit 51,4%), la moitié restante se répartissant selon deux modalités : avec utilisation du tour, pour 25,3%, et sans utilisation du tour, pour 23,4% (tabl.4).

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Pour rappel, les informations relatives aux céramiques du corpus G sont issues de la lecture des rapports de fouille des sites sélectionnés pour l’étude et non obtenues par observation directe du matériel. (cf. C). De plus, appréhender le type de montage des céramiques peut s’avérer difficile. En effet, en plus de l’existence de techniques de montages « mixtes », les diverses opérations de façonnage et/ou de finition de la chaine opératoire peuvent faire disparaître les indices qui permettraient de définir les éventuelles techniques mises en œuvre (cf. II.A.2.2.3.).

Cette répartition a été mise en relation avec le contexte chronologique de l’étude (fig.2). Les vases, dont le type de montage a pu être appréhendé, ont fait l’objet d’une

sériation typochronologique. Cette dernière a ensuite été confrontée à divers systèmes chronologiques régionaux ou plus synthétiques (Brun et al, 2008 ; Barral et al, 2012 ; Cherel, 2012 ; Menez, 2012). Ainsi, pour le corpus renseigné, 466 céramiques, soit 96,9%, peuvent être rattachées à la période de La Tène. Plus précisément, 245 présentent des traces de tournage tandis que 221 semblent être uniquement modelées. Quant aux céramiques datées du Premier Âge du Fer, 10 paraissent avoir été montées par des techniques de modelage et

l’utilisation du tour n’a pu être proposée que pour cinq céramiques. Bien que la période du

Second Âge du Fer soit la plus représentée au sein du corpus, la prise en compte des diverses

subdivisions chronologiques permet de souligner la présence d’une nette prépondérance de

mobilier typique de La Tène Finale. Pour rappel, en Armorique, la tournette fait ses prémices dès la fin du Premier Âge du Fer et l’usage du tour rapide se généralise au cours du Second

Âge du Fer (Daire, 1992, p.36). Une différence de proportions plus nette entre céramique modelée et tournée serait donc attendue, avec une plus forte prépondérance des techniques de

tournage, au vu de la répartition typochronologique. Or, malgré la forte proportion d’inconnus

pour ce critère, les résultats obtenus montrent bien que les choix techniques dépendent également du contexte culturel et social (Martineau et al, 2007, p.23 ; Roux, 2010, p.5 ; Bonaventure, 2011, p.40). De par ces divers éléments, le type de montage n’est pas pris en compte dans le reste de l’analyse.

II.A.1.1.4. : Les traitements de surface.

Les traitements de surface sont principalement analysés ici du point de vue technologique et esthétique, les surfaces, externes et internes, étant étudiées séparément. Comme présenté précédemment (cf. I.A.2.2.4.), c’est bien l’association des traitements de surfaces externe et interne qui constitue un critère d’analyse fonctionnelle. Pour rappel, ce

dernier est classé en tant que critère complémentaire (CC) et non en tant que CAF. Ses éventuels apports fonctionnels doivent donc pouvoir être temporisés par une remise en contexte avec la caractérisation technique et esthétique de la production globale (corpus G).

Afin de relativiser l’apport informatif de ce CC, il convient d’homogénéiser les méthodes d’études pour la suite. Les divers travaux de finition sont donc ensuite analysés selon leur localisation suivant les différentes parties des vases. Deux modalités ont été définies selon

leur possible lien avec l’aspect utilitaire des vases (cf. I.A.2.2.4.) :

· Localisation « entier » : la finition touche toute la surface du vase ou couvre entièrement la panse.

· Localisation « préférentielle » : la finition ne concerne qu’une partie bien délimitée du

vase.

Ainsi, pour chaque surface, l’étude se déroule en quatre étapes :

· Analyse des traitements de surface sans prise en compte de la localisation.

· Analyse des traitements de surface, localisation « entier ».

· Analyse des traitements de surface, localisation « préférentielle ».

· Analyse des traitements de surface par apport de matière : prise en compte des enductions et engobes.

II.A.1.1.4.1. : La surface externe.

Avec 759 individus, soit 76,7% du corpus, la proportion de céramiques dont le traitement de surface externe est connu est relativement importante. Globalement, le corpus G semble assez soigné puisque le lissage, (42,2%), reste le travail de finition externe privilégié avec 417 individus. Une part non négligeable des vases, 16,9%, a subi un polissage tandis que 13,9% des surfaces ont été laissées brutes. Le rugosage, avec ses 37 individus (3,7%), semble plus anecdotique (tabl.5).

La prise en compte de la localisation des traitements de surface montre que la majorité des vases (89% des poteries renseignées), présente un traitement de surface total (la localisation « entier »). Le lissage reste le traitement privilégié avec 410 vases concernés (soit 44,6%). Seuls 30 vases (3,3%) présentent une panse entièrement rugosée (tabl.6).

La localisation préférentielle des traitements de surface ne touche donc que 11% du corpus renseigné (65 individus) et se situe, pour la majorité (86,1%) en partie haute des vases. Le traitement de surface dominant est alors le polissage, avec 79,9%. Sur les 50 individus concernés, 20 présentent un polissage de la lèvre et/ou du col tandis que 20 sont polis depuis

la lèvre jusqu’à la mi-panse. Le rugosage touche principalement les parties basses des vases (cinq individus sur sept), de la mi-panse au bas de panse (tabl.7 et 8).

Malgré les éventuels problèmes de conservation du mobilier susceptibles de biaiser les résultats, les traitements de surface par apport de matière appliquées aux céramiques de G

demeurent faibles (tabl.9). Leur présence n’est attestée que sur 119 individus, soit 12% du

corpus. Les enductions de graphite sont les plus nombreuses et représentent 10,7% de G (soit 106 individus). Les autres types de traitements restent marginaux, avec 1,3%, puisque sept

vases ont été enduits d’hématite et six de « peinture »2.

La prise en compte de la localisation de ces finitions sur les 119 vases concernés montre que la majorité des enductions, 53% (60 individus), touche la partie haute des vases : plus précisément, la lèvre et/ou le col pour 22,1% et de la lèvre à la mi-panse (22,1%). Les surfaces entièrement enduites suivent avec 45,1%, soit 51 individus. Seuls deux vases présentent des traces de graphite en partie basse de leur surface (de la mi-panse au bas de panse) (tabl.10).

II.A.1.1.4.2. : La surface interne.

Tout comme pour la surface externe, la proportion de céramiques dont le traitement de surface interne est inconnu ou non renseigné est peu élevée (291 individus, soit 29,4%). De

même, l’intérieur des vases est majoritairement lissé (42,8%, soit 423 individus) ou laissé brut

(17,2%). Le polissage interne a pu être référencé pour 10,6% du corpus. Le rugosage, lui, est inexistant (tabl.11).

Le travail de finition interne touche la totalité de la surface pour 89% du corpus. Le lissage, avec 411 individus (45%) reste majoritaire et seuls 42 vases (4,6%) arborent une surface entièrement polie (tabl.12).

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Les questions relatives à la conservation et l’identification de ce type de traitement de surface sont étudiées en I.A.2.2.4.

Quant aux traitements de surface à localisation préférentielle, le polissage est majoritaire à 83,8% (tabl.13 et 14). La partie haute des vases est la plus touchée (94,5%), principalement la lèvre et le col (65 individus, soit 87,8%).

Les traitements de surface interne par apport de matière sont attestés pour 95 individus, soit 9,6% du corpus, dont 90 présentent un graphitage, un seul comporte des traces

d’hématite et quatre ont été « peints ». 65 vases présentent une localisation préférentielle avec

une lèvre et/ou un col graphités. L’apport de matière des 19 autres vases couvre la totalité des

surfaces internes (localisation « entier »), dont quatre à hématite ou à peinture rouge (tabl.15 et 16).

II.A.1.1.4.3. : Surface externe/interne : comparaison.

Afin de comparer les différences de traitement entre surfaces externe et interne, les

proportions d’inconnus ou non renseignés ont été écartées (tabl.17). Ainsi, sans tenir compte

de la localisation, plus de la moitié du corpus renseigné affiche une surface lissée tant à

l’extérieur (54,9%) qu’à l’intérieur (60,6%), dénotant une certaine attention portée à la

production de ces objets.

La part des surfaces laissées brutes est plus importante à l’intérieur (24,4%) qu’à l’extérieur (18,1%). De plus, les surfaces sujettes à un polissage sont plus nombreuses à l’extérieur (22,1%) qu’à l’intérieur (15%).

Enfin, le rugosage, avec un faible pourcentage (4,9%), ne touche que les surfaces externes.

L’intégration du critère « localisation » tend vers les mêmes constats puisque la localisation « entier » affecte la majorité des traitements de surface, tant interne qu’externe,

pour 89% du corpus renseigné. Les différences de proportions entre les vases entièrement polis sont toutefois plus importantes entre surface externe (16,4%) et interne (6,7%).

La localisation préférentielle des traitements de surface concerne donc 11% du corpus

total, tant externe qu’interne. Cependant la partie du vase touchée révèle des différences

notables. Ainsi, 86,1% des traitements de surface externes se situent en partie supérieure des vases contre 94,5% pour les surfaces internes.

Les traitements de surface par apport de matière offrent de faibles proportions : 12% des surfaces externes et 9,6% des surfaces internes. L’application de graphite reste le traitement majoritaire. Bien qu’une localisation préférentielle en partie haute des vases semble constituer la tendance générale, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, les surfaces internes sont

presque exclusivement graphitées au niveau de la lèvre et du col, tandis que les surfaces externes sont sujettes à plus de variabilité et sont plus largement couvertes.

19 vases présentent une surface interne entièrement enduite. Mis en relation avec

l’évasement, il s’avère que 16 poteries, sur les 19 concernées, sont très évasées et englobent

des écuelles basses à profil en esse ainsi que des jattes moyennes. Ce possible lien sera développé infra.

Il apparaît donc que, malgré de grandes tendances communes entre surfaces externes et internes, des différences notables existent ; les premières témoignant d’une plus grande

II.A.1.1.5. : Les décors.

Les décors, de par leur statut de Critère à Vérifier (CV) (cf. I.A.2.2.4. et I.A.2.3.), peuvent alimenter deux grilles de lecture : l’analyse céramologique « classique » et l’analyse

fonctionnelle. Le but étant ici de caractériser notre corpus de référence, les résultats sont exposés ci-après, dans le cadre de l’analyse céramologique. Ils ne seront donc pas répétés lors de l’étude des critères fonctionnels du corpus G (cf. II.A.2.3.3.). Cependant, le protocole

d’étude est identique dans les deux cas, les différents types de décor étant analysés à la fois

d’un point de vue technique et, dans une moindre mesure stylistique. Ainsi, après acquisition

des données, face à la grande variabilité des motifs, des choix ont dû être opérés pour rester

dans l’optique de réaliser des typologies fonctionnelles. Ainsi, l’analyse débute par un

classement des décors selon leur nature. Ce tri stylistique a été simplifié, comparé à une analyse classique des décors. Ainsi, les motifs « minoritaires » du corpus ont été rassemblés sous des termes génériques afin d’obtenir des typologies « ouvertes » et non restrictives. Par

exemple, les différents types d’impressions référencés (motifs estampés circulaires, arceaux,

points, « motif balle de golf », ocelles, traits obliques….) ont été rassemblés sous le terme

générique d’« impressions ». Un autre exemple de choix : le cas des cannelures. Ces dernières ont été distinguées des « incisions » car considérées comme motif récurrent et donc non minoritaire. Afin de rester le plus neutre possible, malgré ces choix, l’analyse se poursuit d’un point de vue plus technique regroupant les décors selon leur mise en œuvre (i.e. « le type de décor ») : par apport, perte ou modification de matière. Enfin, la « richesse » décorative a été évaluée selon le nombre de décors différents référencés par vase en fonction de leur nature, ce que nous appelons « association des décors ».

L’étude se déroule ensuite en trois phases, dont les résultats sont cumulatifs. La

première concerne les motifs ornementaux « classiques », i.e. ceux créés par des

modifications de surface, pertes de matière ou adjonctions d’éléments. La prise en compte des enductions constitue la seconde phase de l’analyse. Comme pour les traitements de surface,

seules les « localisations préférentielles » d’aplats (c’est-à-dire celles dont le but fonctionnel peut être raisonnablement écarté contrairement à la localisation « entier ») sont prises en

compte. La troisième phase s’attache donc aux traitements de surface en tant que décor (i.e.

« localisation préférentielle »). La distinction entre la deuxième et la troisième étape

s’explique par le nombre d’inconnu/non renseigné déjà évoqué lors de l’étude des traitements

de surface.

II.A.1.1.5.1. : Motifs ornementaux, prise en compte des modifications de surface, pertes de

matière et adjonctions d’élément.

Le corpus G se répartit de manière presque équivalente entre les céramiques décorées (498 individus soit 50,4%) et celles ne présentant pas de motif ornemental (491 individus, soit

49,6%). Parmi les vases ornés, 80,7% ne comportent qu’un décor externe seul contre 6,6%

pour le décor interne seul. Enfin, 13,1% présentent une ornementation des deux surfaces (tabl.18).

Nature des décors, occurrences et associations : Décor externe seul.

La diversité du registre ornemental externe s’exprime au travers de 21 combinaisons

décoratives différentes (tabl.19). Cependant, la plus courante reste le décor de cannelure(s), touchant 179 individus, soit 38,3% des céramiques décorées. Les deux autres combinaisons significatives concernent les associations de cannelure(s) et de cordon(s) à 15,4% (72 individus) et les impressions à 10,3% (48 individus).

Les autres combinaisons étant plus anecdotiques, il a été décidé de ne tenir compte, non plus des individus, mais des occurrences des décors, selon leur nature (tabl.20). Les

cannelures représentent presque la moitié des décors externes (49,9%), s’en suivent les

cordons (18,9%), les impressions (10,8%), les incisions (9%), les décors au lissoir (8,5%), les stries multiples (2,7%) et enfin, un seul motif peint a été référencé (0,2%).

D’une manière plus générale (tabl.21), les décors externes sont dominés par les pertes

de matières (cannelures, incisions, stries multiples) à 61,6%. Le reste des décors se répartit quasi-équitablement entre les décors par apport de matière (cordons, motifs « picturaux » : 19%) et les décors par modification de matière (lissoir, impressions : 19,3%).

Afin d’évaluer la richesse décorative des vases, le nombre d’association des décors peut être analysé (tabl.22). Ainsi, 68,3% des vases (soit 319 individus) ne présentent qu’un

type de décor. Les céramiques arborant deux types de décor touchent 28,1% du corpus orné tandis que les vases présentant trois types de décors n’en concernent que 3,6%.

Nature des décors, occurrences et associations : Décor interne seul.

Le décor interne est moins diversifié puisque sept types différents ont été enregistrés (tabl.23), le plus courant étant le décor au lissoir (74% des céramiques à décor interne). En

termes d’occurrences (tabl.24 et 25), le décor au lissoir reste la technique ornementale la plus

utilisée ; suivi par les impressions (9%), incisions (8%) et cannelures (8%). Un seul cordon interne a été enregistré. Ainsi, les décors internes sont dominés par les modifications de matière avec 83%.

Les associations de décors sont plus rares à l’intérieur puisque 95,8% des vases à décor interne ne comportent qu’un seul type de décor (tabl.26). Les vases, au maximum, ne présentent que deux types de décor (4,2%).

Nature des décors, occurrences et associations : Association décor externe/interne.

Les 65 vases présentant à la fois un décor externe et interne sont traités à part. Le thème décoratif majoritaire (18 individus) consiste en un décor de cannelure(s) externe couplé à un décor au lissoir interne. Deux autres registres ornementaux se dégagent également (7 individus chacun) : les poteries à impressions et celles à décor réalisés au lissoir (tabl.27).

L’analyse des occurrences de chaque type de décor montre que les cannelures constituent le type privilégié des surfaces externes tandis que les motifs au lissoir sont

majoritaires en surface interne. D’une manière générale, les décors par perte de matière

représentent un peu plus de la moitié des décors externes tandis que ceux par modification de

associations des décors (tabl.30).permet de constater une plus grande variabilité pour

l’extérieur des vases.

Les surfaces externes comportent principalement un seul type de décor mais les associations de deux types sont assez fréquentes, celles combinant trois décors restent rares.

Les combinaisons ne dépassent pas deux types de décor à l’intérieur des céramiques et demeurent occasionnels puisque la quasi-totalité des poteries ne présentent qu’un type de

décor (93,8%).

II.A.1.1.5.2. : Prise en compte des enduits.

L’ajout de ce critère à l’analyse des décors ne modifie pas foncièrement la répartition quasi-équitable entre céramique décorée et non décorée (tabl.31). Les vases ne présentant

qu’un décor externe restent majoritaires. Cependant, le nombre de poteries présentant des

ornementations sur ses deux surfaces augmente, passant de 65 à 115 individus.

Nature des décors, occurrences et associations : Décor externe seul.

Le registre décoratif externe se compose des motifs exposés précédemment à 87,8%

(soit 432 individus). Les décors composés exclusivement d’enduits rassemblent 25 vases, soit

5,1% des décors externes. Quant aux poteries ornées à la fois de motifs et d’enductions, elles

représentent 7,1% du corpus orné. Ainsi, 60 vases présentent des enductions, soit 12,2% des céramiques à décor externe (tabl.32).

En termes d’occurrences, les cannelures restent le décor majoritaire avec 45,3%. La

part des aplats de graphite, hématite ou peinture s’élève, quant à elle, à 9,4% avec 65

occurrences (tabl.33). Ainsi, même si les décors par perte de matière restent les plus nombreux (56%), le pourcentage des décors par apport de matière augmente, passant de 19% à 26,5% (tabl.34).

La prise en compte des enduits augmente le nombre des associations de décors, bien

qu’avec 66,1%, les vases n’en présentant qu’un seul type restent les plus nombreux (tabl.35). Les vases présentant trois types de décor différents augmentent sensiblement, passant de 3,6%

à 5,1%. À noter qu’une seule poterie présente quatre décors différents. Nature des décors, occurrences et associations : Décor interne seul.

Tout comme pour la surface externe, les céramiques à décor interne peuvent être divisées en trois groupes (tabl.36) : 56 vases (37,1%) sont exclusivement ornés d’aplat de

graphite, hématite ou peinture ; 79 individus (52,3%) présentent les motifs analysés précédemment et enfin 16 poteries (10,6%) arborent les deux types de décor, motifs et aplats.

Le nombre de vases présentant des enductions internes s’élève donc à 72, soit 47,7% des

céramiques à décor interne.

L’analyse des occurrences des décors, selon leur nature, montre que les décors au lissoir et par enduction sont majoritaires, avec respectivement 74 et 72 occurrences, soit 43% et 41,9% (tabl.37). Ainsi, les décors internes se répartissent dans des proportions quasi-équivalentes entre décors par apport de matière (42,4%) et ceux par modification de matière (48,3%) (tabl.38).

Enfin, la prise en compte des enductions dans l’analyse permet d’augmenter de

manière significative le nombre de vases présentant deux types de décor différents : de 4,2% à 13,9%. Cependant, la mise en œuvre d’un seul type de décor reste la modalité principale

(86,1%) (tabl.39).

Nature des décors, occurrences et associations : Association décor externe/interne.

Le registre décoratif principal de ces céramiques est composé à 44,3% des motifs décrits lors de la première phase de l’analyse (tabl.40). Les vases exclusivement ornés

d’enductions internes et externes représentent 13,9%. La prise en compte de ces apports de

matière en tant que décor montre que 40% des céramiques en arborent à la fois en surface interne et externe (46 individus).

L’analyse des occurrences des décors (tabl.41), selon leur nature, montre que ces vases sont principalement ornés d’aplats de graphite, hématite ou peinture tant à l’extérieur (41,8%) qu’à l’intérieur (51,7%). Ce constat reste vrai toutes surfaces confondues (46,6%). Les décors

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