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1)- Description des élevages, statistiques descriptives

a) Cartographie des élevages

Notre étude compte 3536 cheptels répartis sur 3 campagnes : 2014, 2015 et 2016.

Figure 6 : Cartographie des élevages retenus et des bassins laitiers définis pour l’étude

Nous observons une concentration importante d’élevages en Poitou Charentes (23,1% des élevages), particulièrement dans les Deux Sèvres (15,6% des élevages totaux), et dans le bassin Pays de la Loire/ Bretagne (21,5% des élevages) particulièrement dans les départements de la Vendée et du Maine et Loire avec respectivement 6,2% et 7,6% des élevages totaux. Cette répartition est conforme à celle présentée par l’idele et le CNE (Confédération Nationale de l’Élevage) en annexe 1 où les principales régions de production sont le Poitou-Charentes et les Pays de la Loire. Les élevages du bassin Aquitaine/ Midi-Pyrénées se concentrent plutôt à l’Est du bassin et particulièrement en Aveyron où se trouvent 7,0% des élevages du fichier (figure 6 et 7).

Les éleveurs en agriculture biologique (campagne 2014) semblent avoir une production localisée. En effet, presque un tiers de ces éleveurs (18 éleveurs sur 57) se situent dans le bassin Pays de la Loire/Bretagne et un quart des éleveurs bio sont localisés sur le bassin Rhône-Alpes/Auvergne/Bourgogne.

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Figure 7 : Répartition des élevages selon les bassins laitiers

94 éleveurs vendent beaucoup de reproducteurs (18,7% des adhérents à Capgènes), 115 en vendent peu (22,7% des adhérents), 180 n’en vendent pas (35,8% des adhérents) et 114 éleveurs vendent des reproducteurs via des groupements (22,7% des adhérents) (campagne 2016). Les éleveurs vendant des reproducteurs se situent principalement dans les bassins à l’Ouest de la France : 41,25% d’entre eux sont localisés dans les bassins Pays de la Loire/ Bretagne et 34,12% d’entre eux sont situés en Poitou-Charentes. Les éleveurs n’effectuant pas de vente de reproducteurs se trouvent principalement sur 2 bassins : Rhône-Alpes/Auvergne/Bourgogne (37,48%) et Centre Val de Loire (24,50%). Les éleveurs effectuant beaucoup ou peu de vente de reproducteurs sont répartis sur les différents bassins (annexe 4). De la même façon, il nous est possible d’observer une répartition des systèmes de vente en fonction des bassins laitiers. En effet, les éleveurs fromagers et mixtes semblent se concentrer dans 3 bassins : Rhône-Alpes/Auvergne/Bourgogne, PACA/Languedoc-Roussillon et Centre Val de Loire ; les éleveurs laitiers se concentrent plutôt sur 3 bassins également : Aquitaine/Midi-Pyrénées, Pays de la Loire/ Bretagne, Poitou-Charentes (annexe 5). Cette donnée montre que plus la concentration en nombre d’élevages est importante dans une région, en France particulièrement à l’Ouest, plus il semble facile d’organiser des collectes de lait et la mise en place de groupements par exemple pour vendre des reproducteurs comme dans le cas de notre étude. Cette répartition entre les élevages fromagers et les élevages laitiers pour notre étude est similaire à celle présentée en figure 1 où nous pouvions observer que les volumes livrés étaient les plus importants en Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Midi-Pyrénées.

b) Performances laitières par cheptel

i- La production laitière

➢ Niveau de production globale par cheptel

La production laitière moyenne par cheptel sur les 3 campagnes est de 982 kg par chèvre et par lactation pour une durée de 250 jours. Le niveau moyen des cheptels de notre échantillon est légèrement supérieur au niveau moyen de production de tous les troupeaux enregistrés au contrôle laitiers où le niveau moyen est de 949 kg en 303 jours (Institut de l’élevage, FCEL, 2016). La production

24 laitière est relativement constante sur les 3 campagnes mais on remarque cependant que la production est un peu plus élevée en moyenne sur la campagne 2016 (annexe 7).

La production moyenne par cheptel est dispersée comme nous l’observons sur le graphe ci-après (figure 8), le coefficient de variation s’élève à 20% pour cette variable. La courbe de répartition de la production des éleveurs prend la forme d’une courbe de loi normale. La production moyenne par chèvre minimum sur un cheptel est de 318 kg par chèvre et par lactation et la production moyenne maximale sur un cheptel est de 1687 kg par chèvre par lactation. Nous pouvons donc constater que les 3536 élevages étudiés se différencient fortement sur ce critère (rapport de 1 à 5,3 entre les forts et faibles producteurs).

Figure 8 : Répartition des élevages en fonction de leur niveau de production

Nous avons également calculé l’écart-type intra-cheptel de la quantité de lait produite par chèvre en moyenne par campagne, il est de 225 kg en moyenne sur les 3 campagnes. La corrélation entre l’écart type et la moyenne de la quantité de lait par chèvre est de 59%, cela nous permet d’en déduire que plus la production laitière est importante, plus les écarts de production au sein du troupeau sont importants (annexe 6).

➢ Niveau de production selon la race des chèvres

Le niveau de production est plus élevé pour les chèvres de race Saanen que pour les chèvres de race Alpine pour toutes les campagnes étudiées. En moyenne, sur les trois campagnes, les chèvres de race Saanen produisent 997 kg de lait par lactation alors que les chèvres de race Alpine produisent en moyenne 979 kg de lait par lactation. Ces résultats sont proches de ceux enregistrés au contrôle laitier où les chèvres de races Alpine ont produit en moyenne 929 kg en 298 jours et les chèvres Saanen ont produit en moyenne 985 kg en 311 jours pour la campagne 2016. Tout comme la production laitière

25 moyenne, la production laitière moyenne en fonction de la race a augmenté entre la campagne 2014 et la campagne 2016 (annexe 7). Sur cette période le niveau production est passé de 968 kg par chèvre et par lactation en moyenne à 993 kg de lait/ chèvre et par lactation en race Alpine et de 987 kg de lait par chèvre et par lactation à 1016 kg de lait par chèvre et par lactation en race Saanen (annexe 7). L’augmentation de la production laitière en 2016 peut être expliquée par des conditions météorologiques favorables à la production de lait mais également par une augmentation de la demande et une hausse des prix d’achat du lait aux producteurs.

L’ordre établi entre les 2 races pour le niveau de production est conservé quel que soit la campagne. ➢ Niveau de production laitière selon le rang de lactation

Les chèvres en 1ère lactation ont des niveaux de production inférieurs (865 kg en moyenne par chèvre par lactation) par rapport aux chèvres de 2ème et de 3ème lactation et plus qui produisent respectivement en moyenne 1040 et 1046 kg de lait par chèvre et par lactation. Le niveau des 2èmes et des 3èmes

lactations et plus sont proches, on observe toutefois une augmentation un peu plus marquée des niveaux de production moyens sur la campagne 2015 et sur la campagne 2016 pour les chèvres en 3ème

lactation et plus, le niveau de production de ces dernières étant passé de 1033 kg par chèvre et par lactation sur la campagne 2014 à 1066 kg de lait par chèvre et par lactation pour la campagne 2016 (annexe 7). Les niveaux de production moyens ou par rang de lactation sont très corrélés entre eux : logiquement, un élevage qui produit beaucoup de lait a en général des bons niveaux de production pour tous les rangs de lactation possibles (annexe 6).

➢ Niveau de production des adhérents à Capgènes

Figure 9 : Comparaison de la production laitière moyenne des cheptels des adhérents et des non adhérents à Capgènes sur les 3 campagnes (1=adhérent à Capgènes ; 0=non adhérent à Capgènes)

Les cheptels adhérents à Capgènes ont un niveau de production plus élevé que les cheptels non adhérents (figure 9). Les chèvres des cheptels adhérents à Capgènes produisent en moyenne 1047 kg par lactation alors que les chèvres des non adhérents produisent en moyenne 928 kg par lactation en moyenne sur les trois campagnes. Cette différence de production pourrait être expliquée en partie par une pratique de l’insémination animale plus importante dans les troupeaux où l’éleveur est adhérent. En effet, dans les troupeaux où l’éleveur est adhérent 45,2% des chèvres sont des filles nées de père d’IA en moyenne alors que dans les troupeaux où l’éleveur n’est pas adhérent, seulement 11,5% des

26 chèvres sont des filles nées de père d’IA en moyenne (annexes 8 et 9). Le coefficient de corrélation entre la production laitière et le pourcentage de filles issues d’IA dans le troupeau est de 28%, l’IA a donc un impact plutôt positif sur les niveaux de production laitière. Toutefois, il n’explique qu’en partie les différences de niveau de production laitière.

Parmi les adhérents à Capgènes, ce sont les éleveurs « laitiers » qui ont la production moyenne par chèvre la plus élevée, avec 1093 kg par lactation. Les éleveurs en système fromager ont une production moyenne plus faible avec en moyenne 995 kg de lait par chèvre et par lactation. Les éleveurs en système mixte ont quant à eux un niveau intermédiaire avec une production moyenne de 1055 kg de lait par chèvre par lactation.

Le système d’exploitation ne semble pas influencer très fortement la production laitière moyenne par exploitation. Les systèmes avec d’autres herbivores ou des cultures spécialisées ont une production moyenne de 1089 kg de lait par chèvre et par lactation. Le système spécialisé caprin est celui où la production est la plus faible en moyenne avec une production moyenne de 1037 kg par chèvre et par lactation. Le système avec des grandes cultures est celui où la production moyenne est la plus élevée avec 1121 kg par chèvre et par lactation. L’ordre établi entre les différents systèmes d’exploitation est similaire à celui présenté par les réseaux d’élevage où les éleveurs spécialisés caprin (notamment dans le sud-est) ont une production très légèrement inférieurs aux éleveurs avec d’autres productions en parallèle (Inosys-Réseaux d’élevage, 2015).

Le système alimentaire semble avoir une influence sur la production laitière bien que certains systèmes soient peu utilisés. Le système où la production laitière est la plus élevée est tout d’abord celui à base de paille (7 éleveurs) : les cheptels produisent en moyenne 1211 kg de lait par chèvre et par lactation. Pour expliquer ce niveau très élevé de production, nous pouvons émettre l’hypothèse que ce système à base de paille est un système où les quantités de concentrés distribuées sont plus importantes que dans les autres systèmes alimentaires du fait que la paille est juste le fourrage et n’apporte pas directement de l’énergie pour la production. Les systèmes alimentaires de fourrages humides (ensilages d’herbe et/ou de maïs et enrubannages) (153 éleveurs) ainsi que les systèmes à base de foin (232 éleveurs) sont aussi des systèmes où les niveaux de production sont élevés : supérieur à 1000 kg de lait par chèvre et par lactation en moyenne. Les systèmes avec du pâturage, de l’affouragement en vert et particulièrement du pastoralisme ou de l’alpage (122 élevages au total) ont des niveaux de production plus faibles que les systèmes précédemment cités (inférieur à 1000 kg de lait par chèvre).

➢ Niveau de production par région

La quantité de lait produite en moyenne sur l’exploitation par chèvre et par lactation varie d’un bassin à l’autre. Les éleveurs de Poitou-Charentes sont les plus productifs avec une production moyenne de 1055 kg de lait par chèvre par lactation (figure 10). Les éleveurs en PACA/Languedoc Roussillon et dans le Limousin ont les productions moyennes par chèvre les plus faibles avec 880 kg de lait par chèvre par lactation (figure 10). Les effectifs du bassin Limousin (57 éleveurs) et du bassin « autres » (46 éleveurs) étant assez faibles, ces résultats sont à prendre avec beaucoup de précautions.

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Figure 10 : Production laitière moyenne par chèvre et par lactation en fonction du bassin laitier

Si nous regardons la production moyenne laitière en fonction du protocole de Contrôle laitier utilisé, nous remarquons qu’il y a peu de différence. Seuls les élevages en monotraite se distinguent avec des niveaux de production moyens inférieurs aux élevages en deux traites quotidiennes (annexe 10). La pratique de la monotraite se concentre en PACA et Rhône-Alpes/Auvergne/Bourgogne et pourrait être un élément expliquant les niveaux de production plus faibles dans ces bassins.

➢ Niveau de production laitière des éleveurs en agriculture biologique

Les éleveurs en agriculture biologique produisent en moyenne 776 kg par chèvre et par lactation alors que les éleveurs en agriculture conventionnelle produisent en moyenne 982 kg par chèvre et par lactation en 2014 (annexe 11). Cette différence importante distingue ces deux modes de production.

➢ Production laitière en fonction du système de reproduction

Les éleveurs avec des mises-bas désaisonnées sont les plus productifs avec une production de 1007 kg par chèvre et par lactation en moyenne. Ce résultat peut être expliqué en partie par une utilisation plus importante de l’IA en système de reproduction désaisonné. En effet, pour ce système de reproduction en moyenne 31,9% des chèvres par cheptel sont des filles nées de père d’IA alors qu’en moyenne pour les autres systèmes de reproduction, ce pourcentage de filles nées de père d’IA n’excède pas 26,3%. Le système avec deux périodes de mises-bas est le moins productif avec une production moyenne intra-cheptel de 924 kg de lait par chèvre par lactation.

ii-Les quantités de matière grasse et de matière protéique

Les cheptels produisent sur les trois campagnes en moyenne par chèvre et par lactation 35,60 kg de matière grasse et 31,83 kg de matière protéique. Notre sélection d’élevages pour cette variable est ainsi représentative de la production laitière caprine française car ces chiffres sont très proches de ceux enregistrés au contrôle laitier en 2016 où la quantité protéique moyenne enregistrée était de 31,2 kg et la quantité de matière grasse moyenne enregistrée était de 35,1 kg (Institut de l’élevage, FCEL, 2016). Les coefficients de variation sont respectivement de 21,5 et de 20,5 pour la matière grasse

28 et la matière protéique (annexe 7). La dispersion des élevages autour de la moyenne est donc importante. En effet, l’élevage avec le plus faible niveau de matière grasse est de 11,0 kg par lactation alors que l’élevage avec le plus haut niveau de production de matière grasse est de 71,5 kg. De même pour les quantités de matières protéiques produites les écarts selon les élevages sont importants avec un niveau moyen minimum de 10,1 kg et un niveau maximum par cheptel de 53,9 kg. Comme la production laitière, les quantités de matière grasse et de matière protéique sont stables sur les 3 campagnes avec tout de même une légère augmentation pour la campagne 2016. En effet, les quantités de matière protéique et de matière grasse sont fortement corrélées avec la quantité de lait produite. Le coefficient de corrélation est de 92% entre la quantité de matière grasse et la quantité de lait produite et il est de 97% entre la quantité de matière protéique et la quantité de lait produite.

iii-Les taux butyreux et les taux protéiques

Le TB moyen par cheptel est de 36,45 g/ kg de lait produit et le TP moyen est de 32,57 g/kg de lait produit (annexe 7). Le TB minimum répertorié par cheptel est de 26,86 g/kg de lait et le TB maximal est 48,16 g/kg en moyenne intra-cheptel. Le TP minimum calculé pour un cheptel est de 26,41 g/kg de lait et le TP maximal calculé est de 39,72 g/kg de lait en moyenne pour le cheptel. Les écart-types pour le TP et le TB sont constants pour les trois campagnes, ils sont de 1,5 g/kg de lait et de 3,0 g/kg de lait respectivement (annexe 7). Le coefficient de variation indique une faible dispersion des élevages autour de la moyenne car il est de 8,34 pour le TB et seulement de 4,70 pour le TP. Ce dernier coefficient de variation indique qu’il existe peu de variabilité d’un élevage à l’autre. La variable TP semble donc peu propice à être un indicateur marquant des différences entre les élevages.

Les chèvres de race Alpine ont en moyenne un TP et un TB plus important que les chèvres de races Saanen. En moyenne, le TP pour les chèvres de race Saanen est de 32,0 g/kg de lait et ce taux est de 32,9 g/kg pour les Alpines. Ces TP sont proches de ceux répertoriés au contrôle laitier de 2016 : 32,8 g/kg en moyenne pour les chèvres de race Alpine et à 31,7 g/kg en moyenne pour les chèvre de race Saanen (Institut de l’élevage, FCEL, 2016).

En 2014, les taux moyens butyreux et protéiques sont égaux en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle (le TB est de 36,25 g/kg de lait en agriculture biologique et 36,26 en agriculture conventionnelle).

Les éleveurs à Capgènes ont des TB et des TP moyens par cheptels plus élevés que les éleveurs non adhérents : la différence est de +0,77 g/kg de TP et +0,69 g/kg de TB pour les adhérents. Cela peut s’expliquer comme nous l’avons observé précédemment par une utilisation plus importante de l’IA dans ces cheptels.

Le système alimentaire de l’élevage influence également les taux (pour les adhérents à Capgènes en 2016). Le TP varie de 31,62 g/kg de lait en moyenne pour les cheptels dont le système alimentaire est l’ensilage d’herbe à 33,47 g/kg de lait en moyenne pour les cheptels dont le système alimentaire est à base de foin et de déshydratés. Les systèmes à base d’ensilage semblent entraîner des TP plus faibles (entre 31,62 et 32,88 g/kg de lait) par rapport à tous les autres systèmes alimentaires où les TP moyens sont compris 33,05 g/kg de lait et 33,47 g/kg de lait. Ces résultats ainsi que ceux enregistrées dans la base BTE/GTE (annexe 3) indiquent que le système alimentaire joue bien un rôle sur le TB et le TP. En ce qui concerne le système de vente, les cheptels où le TB et le TP sont en moyenne les plus élevés sont les cheptels mixtes (TB = 37,56 g/kg ; TP= 33,26 g/kg). Les cheptels en système fromager ont les TB et les TP les plus faibles (TB=36,71 g/kg ; TP=33,04 g/kg), ce qui peut sembler surprenant car les

29 taux sont très importants pour la fabrication de fromages. Cependant, pour les « laitiers », le prix du lait est calculé à partir des TB et TP, il est donc indispensable que leurs taux soient élevés.

iiii-Les taux de cellules somatiques

Sur les trois campagnes, la moyenne des LSCS est de 5,86 soit l’équivalent de 726 000 cellules par ml de lait. Les chèvres de race Saanen ont un nombre plus élevé de cellules (LSCS=6,09 soit 851900 cellules/ml) par rapport aux chèvres de la race Alpine (LSCS=5,73 soit 663500 cellules/ml) en moyenne sur les trois campagnes (annexe 7). Le lien entre le niveau de production laitière et le comptage de cellules somatiques est très faible (coefficient de corrélation de -7,9%). La variabilité entre les élevages est importante : le score cellulaire maximum par élevage est de 8,44 en moyenne par chèvre alors que le minimum est de 3,08.

En 2014, les LSCS sont plus faibles en moyenne pour les lactations en agriculture biologique (LSCS=5,74 soit 668000 cellules/ml) par rapport aux lactations en agriculture conventionnelle (LSCS=5,89 soit 741000 cellules par ml).

Les adhérents à Capgènes ont en moyenne des LSCS plus faibles que les non adhérents (5,82 contre 5,89). Parmi les adhérents, ceux en système fromager ont des LSCS plus élevés : 5,86 contre 5,79 pour les éleveurs mixtes et 5,78 pour les éleveurs laitiers. Les éleveurs avec en parallèle des cultures spécialisées ont les LSCS les plus basses (5,68) alors que les éleveurs avec des grandes cultures ont les LSCS les plus élevés (5,94).

c) Conduite du troupeau

i-Évolution de la taille des troupeaux

En moyenne sur les 3 campagnes d’étude, les troupeaux sont composés de 203 chèvres en lactation. Le plus petit troupeau est de 20 chèvres (seuil minimum pour être comptabilisé dans le fichier) et le maximum est de 1121 chèvres. 1210 élevages ont une taille de troupeau égale ou inférieure à 100 chèvres, cela représente plus d’un tiers des cheptels enregistrés pour notre étude (34,22%). Ce chiffre est plus faible qu’au plan national où la proportion d’éleveurs dont le cheptel est inférieur à 100 chèvres est de 47% (Institut de l’élevage, Confédération Nationale de l’Elevage, 2015). En observant la répartition des élevages selon leur effectif de chèvre (figure 11), seulement 82 élevages ont un troupeau d’une taille supérieur à 500 chèvres ce qui représente 2,3% des élevages.

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Figure 11 : Répartition des éleveurs en fonction de la taille de leur cheptel

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