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L ’EVOLUTION DE L’OFFRE TECHNOLOGIQUE

1- Les Réseaux fixes

Les infrastructures et l‟accès à l‟informatique sont bien développés en Grande-Bretagne : les réseaux des téléphones fixes sont numérisés et plusieurs licences ont été accordées aux opérateurs de mobiles. Concernant l‟informatique, les micro-ordinateurs sont couramment utilisés professionnellement et de plus en plus par les particuliers. Les ordinateurs multimédia et les services de téléphones portables rencontrent un succès grandissant. Le réseau fixe est le chemin le long duquel une communication passe de n‟importe quel point vers un autre point. Les principaux facteurs de développement du réseau fixe sont l‟augmentation du transport des données qui implique une capacité supérieure et la concurrence entre les différents opérateurs. Les industries d‟équipement et les infrastructures de télécommunications jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de la Société de l‟Information qui est dépendante de leurs performances et peuvent accélérer le processus de son évolution. Elles jouent également un rôle économique en créant des emplois dans le secteur des opérateurs de télécommunications mais aussi de l‟informatique dans la commercialisation, l‟installation et la maintenance du matériel. Le développement de la demande pour les services relatifs aux nouvelles technologies est notamment lié aux performances des infrastructures. Les infrastructures à large bande, câble, en fils de cuivre, câbles coaxiaux ou fibre optique aident à promouvoir les nouveaux services.

Les nombreux opérateurs britanniques ont fait évoluer leurs réseaux en s‟équipant de nouvelles technologies de l‟information et peuvent ainsi offrir des services de plus en plus performants tels qu‟ Internet et les services en-ligne de plus en plus demandés. Le développement de l‟accès à la large bande pour les petites et moyennes entreprises et les micro structures ont eu pour conséquence un accroissement dans les transmissions de données. Le clavier de l‟ordinateur, relié aux infrastructures de télécommunications devient un outil de communication

sophistiqué permettant d‟accéder à de nombreuses fonctions : le courrier électronique, l‟EDI ou la vidéoconférence.

1-1- BT

Parmi la centaine d‟opérateurs de télécommunications licenciés en 2005, le premier d‟entre eux, BT, opérateur historique a, depuis sa privatisation, évolué d‟opérateur de télécommunications en fournisseur de services multimédia grâce aux nouvelles technologies qu‟il a adoptées et propose des services de plus en plus performants. Il possédait une licence d‟exploitation des lignes téléphoniques depuis 1981, date du British Telecommunications Act sous le statut d‟entreprise nationalisée. En novembre 1984, BT privatisée est devenue opérateur de télécommunications public. Pour mémoire rappelons que les opérateurs de télécommunications nationalisés en Europe tels que France Telecom ou Deutsche Telecom n‟ont quitté le secteur public qu‟en janvier 1998. Depuis 1984, BT s‟est beaucoup diversifiée et s‟est adaptée aux nouvelles technologies de l‟information.

Dans les années 90, BT a réagi comme de nombreuses entreprises de communication ou de matériel électronique qui, dès les premières rumeurs sur les avantages du multimédia, se sont associées à des entreprises aux activités complémentaires des leurs, souvent sans stratégie véritable, en pensant contrôler divers aspects du multimédia, expériences qui se sont souvent soldées par des échecs. En décembre 1991 le Livre blanc intitulé Competition and Choice : Telecommunications Policy for the 1990’s a mis fin au duopole BT/Mercury créé en 1981 lors de la déréglementation du secteur des télécommunications. En 1995, à l‟occasion du Salon international «Telecom 95» de Genève, Ian Vallance, PDG de BT, déclarait, dans une interview au Financial Times, que compte tenu des changements importants intervenus dans les télécommunications depuis la privatisation de son entreprise, à savoir l‟internationalisation des marchés et le développement des services interactifs, l‟opérateur avait évolué et était devenu un opérateur de télécommunications international grâce à ses partenariats. Il ajoutait que grâce à son réseau de haute technologie, elle pouvait fournir des services

interactifs41. Le 14 juillet 1994, BT avait été autorisée par la FCC (Federal Communications Commission) à prendre 20% des parts de l‟opérateur américain MCI et à créer une société commune , Concert Communications Services, fournisseur de services de télécommunications internationaux que BT abandonnera ensuite en septembre 2001 car il était devenue déficitaire. En 1998, BT, en collaboration avec Sony et la BBC, a procédé à une expérience de «télévision originale» avec l‟assistance du programme BB2 «The Net». L‟expérience baptisée

«the Mirror» a impliqué des téléspectateurs du Net pour expérimenter un programme sur Internet.

Déjà en 1995, BT réalisait le tiers de son activité dans des services dit

« avancés » de téléphonie cellulaire et de transmissions de données alors que la plupart des opérateurs européens réalisaient encore 80% de leur chiffre d‟affaires avec des services de téléphonie de base. Lors de sa privatisation, BT contrôlait 90%

du marché des télécommunications en Grande-Bretagne. L'opérateur a été soumis à un certain nombre d'obligations notamment au titre de service universel. Il était tenu d' exploiter des lignes sur tout le territoire notamment dans les zones rurales, d‟offrir des services particuliers tels que les appels pour les urgences, l'annuaire et certaines facilités pour les handicapés. Il devait également exploiter les lignes internationales.

Alors qu'à cette époque sa principale activité était le téléphone, ses activités se sont diversifiées BT est devenu un acteur important du multimédia en se lançant notamment dans la diffusion audiovisuelle en soutenant MTV, Premiere et Children Channel, puis en prenant en location sept des onze transpondeurs d'Astra.

Encore en 2008, BT reste l‟acteur principal du marché domestique bien que ses parts de marché aient tendance à diminuer au fil des années. Il exploitait vingt neuf millions de lignes fixes en 2005, ses abonnés étant de simples utilisateurs u téléphone ou des multinationales et contrôlait encore 52% du marché. Avec 48%

des parts de marché en 2006, l‟opérateur enregistrait une nouvelle baisse. Il compense la diminution des ses parts sur le marché domestique en proposant des services dans un plus grand nombre de pays dans le monde, cent-soixante-dix en

41 Interview de Ian VALLANCE, «Heading for one of the biggest games in town » Financial Times, 3 ocobre 1995, p. 19.

2006 contre cent trente en 2004. Il utilise des réseaux fixes et fournit également des services de téléphones portables via son ancienne filiale BTCellnet. Il a évolué ave c les nouvelles technologies de l'information (NTIC), d'une part au niveau du matériel et d'autre part en proposant de nouveaux services. Il dépense en moyenne trois millions de livres par an pour moderniser son réseau et le matériel. En tant qu'opérateur public, il a dû, à partir de 1984, moderniser son réseau sur un minimum de 75% du territoire. Il a investi particulièrement en équipement ATM42 et SDH43 dont le nombre est passé pour les premiers de vingt-trois à cent trois, le nombre de commutateurs SDH reliant les principales villes de Grande-Bretagne de 400 à 850.

Un équipement multiplexe a été ajouté au réseau de fibre optique pour multiplier la capacité d‟une ligne par seize. En 1999, il a mis en service BeTaNet, un protocole d„accès à Internet de technologie avancée fonctionnant grâce à un réseau en fibre optique. BeTaNet offre un accès illimité à haut débit sur une seule ligne pour véhiculer des signaux divers : voix, données, vidéo et accès à des services Internet Tout d'abord construit en fil de cuivre, le réseau s'est peu à peu transformé avec l‟adjonction des technologies et la construction d‟une partie du réseau en fibre optique, mais BT n‟a plus comme en 1995 l‟intention de procéder à un maillage de la Grande-Bretagne en fibre optique compte tenu de l‟efficacité des nouvelles technologies du type DSL BT a envisagé différentes solutions telles que les

«alliances à risque partagé» notamment celles avec Futjisu et Alcatel pour transporter des programmes vidéo sur ses lignes téléphoniques diffusés sur des écrans de télévision44. La technologie numérique et la fibre optique permettent au réseau de transporter toute une gamme de services simultanément, notamment les données, images et textes à grande vitesse ainsi que le volume toujours croissant d'accès à Internet. BT a également investi dans les réseaux numériques à services intégrés (ISDN) qui facilitent l‟activité des entreprises : les compagnies d'assurances ajoutent les images vidéo dans leurs dossiers de demande de dommages et intérêts.

BT a achevé le raccordement de ses abonnés au numérique depuis 1995. En

42 ATM Asynchronous Transfer Mode : technique de transmission asynchrone qui conjugue l‟établissement de transmissions à hauts débits avec une utilisation dynamique de la bande passante mieux adaptée aux transferts d‟informations multimédias dont le débit est irrégulier.

43 SDH Synchronous Digital Hierarchy technique de transmission qui permet l‟établissement d‟une liaison à haut débit.

44 Simon FLUENDY, Jennifer L.Schenker, « Firms dig into R&D on new data- delivery options » Convergence. Revue du Wall Street Journal Europe, Printemps 1998, p.12.

2004 son réseau était constitué de 121,7 millions de kilomètres de fils de cuivre et 7,3 millions de kilomètres de fibre optique45 .

En 2005 BT exploitait vingt-neuf millions de lignes dont vingt-et-un millions pour les particuliers et neuf pour les entreprises. Elle assurait cent millions d‟appels locaux et nationaux chaque jour. Entre 1999 et 2002 elle a procédé à une restructuration avec revente de certaines de ses filiales ou participation (Concert ou mmO2) et s‟est recentrée sur les nouvelles activités liées aux technologies de l‟information avec notamment des créations de produits spécifiques aux entreprises.

En 2003, l‟opérateur a créé cinq divisions : BT Retail pour les particuliers et les petites entreprises, BT Wholesale qui développe des services pour les grandes entreprises, BT Exact la branche Internet du Groupe, Openreach chargé des relations avec les fournisseurs d‟accès et enfin BT Global services, en charge de la clientèle à travers le monde. Les services de mobiles sont également proposés. BT Fusion,le nouveau service de téléphonie mobile qui fonctionne sur la large bande, transfère automatiquement les appels du téléphone portable vers la ligne fixe.

BT offre de nombreux services et des accès directs à Internet via par exemple BT Connect-to-Business dédié aux petites et moyennes entreprises ou encore un accès facile grâce à BT ClickFree créé en février 1999, service gratuit d‟accès à Internet auquel la clientèle peut accéder pour le prix d‟un appel local ou moins si elle a accès à l‟une des possibilités de réductions sur le téléphone tels que Friends &

Family et Premier Line. Le Highway Service a été créé également en 1999 : Il s‟agit d‟une ligne analogique équipée de l‟ISDN à l‟intention d‟un large public qui permet à sa clientèle britannique de naviguer sur Internet via son PC, d‟appeler ou faxer simultanément via la ligne téléphonique existante, donc sans frais d‟installation supplémentaire. En janvier 1999, BT a acquis 50% d‟Excite UK, filiale de la société américaine Excite spécialisée dans l‟accès à Internet. Cet accord avait principalement pour but de renforcer sa présence par les insertions publicitaires sur Internet et d‟améliorer ses recettes. Par ailleurs, depuis avril 1998, des écoles britanniques ont signé la charte BT‟s Schools Internet Caller qui garantit un accès illimité via un standard téléphonique ou à l‟IDSN (Integrated Digital Switch Network) moyennant une redevance annuelle. Cette facilité constituait un pas significatif vers

45 http// www.btplc.com

la mise en œuvre du projet gouvernemental Internet National Grid for Learning par un raccordement des écoles primaires et secondaires en 2002. Depuis 1999 BT a investi plusieurs millions de livres afin de mettre à la disposition du public mille cabines téléphoniques multimédia « Multiphones » dans lesquelles l‟utilisateur obtient une adresse e-mail et peut envoyer et recevoir des messages sur Internet grâce à des écrans tactiles. Il peut naviguer sur le Web et entreprendre des transactions commerciales. Entre septembre 2004 et septembre 2005, BT a raccordé un million de foyers supplémentaires à l‟ADSL, dont le nombre atteint cinq millions, portant ainsi la couverture du territoire à 99,6%.

Depuis le début des années 90 et pendant plusieurs années, BT a enregistré une baisse du nombre des abonnés résidentiels alors que celui des lignes professionnelles augmentait. Cette tendance se confirme depuis 1996, date où, pour la première fois, BT avait enregistré une baisse annuelle du nombre de ses abonnés résidentiels, reflétant la montée en puissance des câblo-opérateurs qui enregistraient déjà un million d‟abonnés. En 2003, et pour la première fois depuis plusieurs années, le marché résidentiel de BT a progressé. En 2005 avec 21 millions d‟abonnés pour BT Retail, l‟opérateur a connu une transformation des opérations et des marchés avec une demande croissante du haut débit, le nombre de ses abonnés atteignant près d‟un million avec une progression de 116% par rapport à l‟année précédente.

BT continue à avoir des parts de marché importantes avec 64% des appels de particuliers et 42% de ceux des professionnels. Cependant Internet transforme le secteur, sous l‟explosion des demandes, avec l„accès gratuit et le recours aux communications locales. Dans les secteurs internationaux, la concurrence est très vive. Depuis la libéralisation des télécommunications, BT a perdu 25% de son marché. En fait, le secteur des services pour les entreprises continue à attirer toujours plus d‟opérateurs qui reprennent peu à peu des parts de marché à BT. Les retours sur investissements sont meilleurs que sur le marché des particuliers et l‟infrastructure, en majorité en fibre optique, est construite autour des villes. Colt et Worldcom par exemple ont rapidement gagné des parts de marché dans des secteurs bien définis. La stratégie de niche a été payante et a permis à ces opérateurs de diminuer leurs tarifs et BT a été contraint de les imiter. BT exploite également des services satellitaires grâce aux stations de Gonnhilly en Cornouaille, Madley près de Hereford, le Teleport londonien des Docks et d‟Aberdeen en Ecosse.

Elle exploite également des stations en Europe, à Paris, Cologne, Berlin, fournissant des liaisons pour les radiodiffuseurs. Elle utilise également des stations autour du monde pour des événements spéciaux tels que les Jeux Olympiques par exemple.

1-2- Cable & Wireless

Privatisée en 1981, Cable & Wireless propose depuis cette date des services aux entreprises, dans le domaine de la voix, et des données et l‟accès à Internet dans soixante-dix pays à travers le monde : fournisseurs de services Internet, aux petites entreprises, administration et opérateurs de portables notamment. Elle a développé des services de transmission de données à usage professionnel et d‟accès à Internet. Le modem IP-VPN, Frame Relay 2000, mis en service en mars 2000, permet d‟offrir aux entreprises de nouvelles applications sur le Web en utilisant un seul réseau téléphonique pour les transmissions de données, voix, vidéo et l‟accès à Internet. Les services de Cable & Wireless Internet Call Management disponibles depuis juin 1999 ont généré un chiffre d‟affaires de plus de 20 millions de livres la première année. Cable & Wireless a consolidé sa position de fournisseur d‟accès à Internet et de transport de voix et de données aux opérateurs de réseaux de mobiles.

Cable & Wireless propose les Cable & Wireless Internet Services dont la transmission est assurée par un réseau de base de haute performance, Cable &

Wireless Internet Exchange étendu suite à l‟acquisition d‟un réseau d‟accès à Internet aux Etats-Unis racheté à MCI. Concurrent direct de BT, Cable & Wireless a jusqu‟en 1999, fixé ses objectifs sur les services à valeur ajoutée, principalement pour les entreprises (75% pour le professionnel et 25% pour les particuliers) à travers le monde. Ses dirigeants ont, fin 1999, décidé de changer de stratégie et de se consacrer aux services aux entreprises : « Nous sommes avant tout un fournisseur de communications pour le B2B» a déclaré Graham Wallace, son directeur général.

Afin de focaliser ses efforts sur les services à valeur ajoutée aux entreprises, l‟‟ex-opérateur de l‟empire britannique s‟est désengagé de nombreuses participa- tions, notamment celles détenues dans Bouygues Telecom, les câbles sous- marins

et sa filiale Mercury qui en 1996 a fusionné avec trois autres opérateurs pour devenir Cable & Wireless Communications, principal fournisseur de télécommunications et de services intégrés en Grande-Bretagne.

Grâce à la haute technologie de ses équipements, Cable & Wireless s‟affirme comme fournisseur de télécommunications aux entreprises qui utilisent Internet. Le gouvernement britannique a fait appel à ses services pour construire son réseau Intranet. Elle propose à travers le monde des services tels que des systèmes pour le commerce électronique, des transports de voix via Internet, des services de messageries et multimédia46. Fin 2004, C&W a dévoilé un plan ambitieux pour concurrencer BT dans l‟accès au haut débit pour les consommateurs qui souhaitent avoir accès aux programmes télévisés par leur ligne téléphonique. L‟opérateur a l‟intention d‟installer quatre cents centraux dans les villes afin de connecter le tiers des foyers et entreprises britanniques avec un accès à 4 Mbps, beaucoup plus rapide que celui de BT. Cette installation dénommée Bulldog devrait lui coûter 250 millions de livres. En 2005 C&W est devenu propriétaire d‟Energis créé par la National Grid Company (compagnie de transport d‟électricité) en 1993 qui avait construit le premier réseau national numérique (Synchronous Digital Hierarchy) sur six mille cinq cents kilomètres le long de son réseau. D‟après le directeur général de C&W, Fransesco Caio, cette acquisition allait permettre au groupe de se développer plus rapidement, Energis étant aussi spécialisée dans le transport de voix et de données aux grandes entreprises, services très lucratifs. En novembre 2005, Cable

& Wireless a conclu un accord avec un prestataire de logiciels britannique, Axiom Systems, pour la conception et la fourniture de services IP et à haut débit pour lui permettre d‟améliorer ses performances.

1-3- Les câblo-opérateurs

Au début des années 80, la plupart des analystes en technologies de l‟information prévoyaient un avenir peu encourageant pour le câble et à ses applications avec une faible demande pour des services interactifs. Ils ne partageaient pas l‟optimisme du gouvernement convaincu que les consommateurs

46 Alan CANE, « Cable & Wireless wants to make a business connection.», Financial Times, 13 mai 1999, p. 22.

seraient séduits par des chaînes de télévision supplémentaires diffusant des programmes de loisirs. Le câble a été tout d‟abord utilisé par les opérateurs de télécommunications pour relayer des communications pour l‟audiovisuel. Les câbles coaxiaux et surtout les câbles en fibre optique ont commencé à être utilisés à partir des années 80 et à partir de 1984, les choses ont commencé à bouger : en juillet 1984 les câblo-opérateurs ont obtenu du gouvernement l‟extension de la licence de douze à quinze ans pour permettre la mise en œuvre des nouveaux systèmes de communication de haute technologie, sans cependant obtenir d'aides financières.

Onze nouvelles licences ont été délivrées à des consortiums privés et en janvier 1985, le nouveau régulateur ,la Cable Authority, a pris sa vitesse de croisière mais le câble était une activité modeste.

En 1995, Thierry Miléo, Président de l'Atelier «Technologies du futur et réseaux de la Société de l'Information » au Commissariat Général au Plan français déclarait que « le véritable marché reposera donc d'abord sur le câble et la téléphonie » en faisant référence aux Etats-Unis dont les expériences en matière de nouvelles technologies étaient beaucoup plus avancées qu'en Europe47. En Grande-Bretagne à cette époque le gouvernement croyait que le câble allait devenir l'un des vecteurs les plus importants du développement des technologies de l'information : le gouvernement n'avait-il pas encouragé les industriels à développer ce mode de transmission de l'information avec la mise en place de plusieurs commissions d‟études par les ministères de l'Industrie et de l'Intérieur. En décembre 1983 la publication du Cable and Broadcasting Act allait assurer le cadre réglementaire d'un réseau câblé sur tout le territoire. Le gouvernement apportait son appui mais n'octroyait aucune aide financière. Le câble a eu des débuts modestes, les investisseurs ne croyant pas à son succès. A la fin des années 80 seulement vingt-trois licences avaient été accordées et dix d‟entre elles étaient opérationnelles.

Le câble a connu des débuts difficiles et un développement lent. Cable Camden et Windsor Television ont été les deux premiers câblo-opérateurs à

Le câble a connu des débuts difficiles et un développement lent. Cable Camden et Windsor Television ont été les deux premiers câblo-opérateurs à