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Questions 17 et 27 : Dans le futur, envisagez-vous d'utiliser l'album sans texte dans votre enseignement ? (Sections 1 et 2)

4.1. Réponses aux hypothèses

L’objectif de ce questionnaire était de remarquer la place qu’accordent les professeurs des écoles à l’album sans texte et leur avis concernant son utilisation dans les trois cycles de l’école primaire. Ainsi, les réponses au questionnaire permettent de valider ou d’invalider les hypothèses formulées en amont.

Les hypothèses formulées vont être reprises. Pour cela, dans un premier temps seront abordées les hypothèses concernant les professeurs des écoles qui utilisent l’album sans texte, puis dans un second temps, celles se rapportant aux enseignants n’utilisant pas l’album sans texte.

Pour commencer avec les professeurs utilisant l’album sans texte, une des hypothèses formulées indiquait que les enseignants ayant suivi un cursus ou une formation sur la littérature de jeunesse utilisaient plus l’album sans texte que les professeurs des écoles n’en ayant pas bénéficié. Ainsi, cette hypothèse s’avère fausse. En effet, en se référant à la question 15, la majorité des répondants n’a pas suivi un cursus ou une formation au sujet de la littérature jeunesse. Par conséquent, les enseignants utilisant l’album sans texte n’ont majoritairement pas suivi un cursus ou une formation abordant la littérature jeunesse. Il est tout de même à noter que l’écart entre les deux réponses n’est pas extrême : 56,6 % ont indiqué ne pas avoir suivi de cursus ou de formation sur la littérature jeunesse et 43,4 % ont suivi un cursus ou une formation à ce sujet. D’autre part, le fait de mieux connaître et de mieux maîtriser ce support n’engendre pas forcément son utilisation en classe. En allant plus loin, les questions 16 et 26 dévoilent le fait qu’une grande part de professeurs des écoles ne se sent pas assez formée en ce qui concerne l’album sans texte.

Une autre hypothèse renvoyait à l’idée que l’album sans texte était principalement utilisé pour la production d’écrit, pour la communication orale et la verbalisation. Alors, cette hypothèse est précisée par les réponses à la question 8. En effet, l’utilisation de l’album sans texte est principalement mobilisée pour l’interprétation de l’histoire en premier lieu. C’est la communication orale et la verbalisation qui sont ensuite les plus travaillées. Quant à la production d’écrit, elle arrive en quatrième position, après le travail sur les images. De plus, il est intéressant de mentionner que l’album sans texte est également beaucoup utilisé pour travailler la structure de l’histoire, l’interaction et le débat. Par conséquent, la production d’écrit, la communication orale et la verbalisation sont travaillées en grande partie, mais ne sont pas les seules compétences principales renseignées par les enseignants. Les deux principales compétences travaillées sont alors l’interprétation de l’histoire, ainsi que la communication orale et la verbalisation. Il est à relever le lien existant entre ces notions, puisque l’interprétation mobilise ces compétences.

L’hypothèse suivante se rapportait au fait que les professeurs des écoles n’utilisaient pas l’album sans texte quotidiennement, mais quelques fois dans la semaine ou dans le mois. Au vu des réponses, cette hypothèse est vraie. En effet, la majorité des répondants de la question 7 ont indiqué qu’ils s’en servaient quelques fois dans l’année. À contrario, seulement deux enseignants s’en servent tous les jours. Ce qui s’explique par le fait que l’album sans texte ne permet pas forcément d’aborder toutes les disciplines ou tous les sujets. Également, du fait qu'il existe une quantité d’albums sans texte plus restreinte que les albums de littérature jeunesse. Cependant, il était envisageable que les enseignants l’emploient plusieurs fois par mois, mais cela ne correspond donc pas à la majorité des répondants. Il y a alors plus de professeurs qui mobilisent l’album sans texte très rarement que de professeurs qui l’utilisent quelques fois dans le mois.

De plus, il est possible de prolonger cette réflexion en la comparant avec l’utilisation d’autres supports, en se rapportant à la question 4 qui concerne la fréquence d’utilisation de divers supports en classe. Il est à noter que cette question 4 mentionne les albums de littérature de jeunesse, donc les albums sans texte sont inclus dans cette réponse, mais

ne sont pas une catégorie à part. Ainsi, cette question révèle que le support le plus utilisé quotidiennement par les professeurs des écoles ayant répondu est les albums de littérature de jeunesse. Ce sont ensuite les manuels ou les cahiers d’exercices, les images/photographies et les audios qui sont très mobilisés de manière quotidienne. Par conséquent, les albums de littérature de jeunesse sont employés souvent et très régulièrement par les enseignants, mais ce n’est pas forcément le cas des albums sans textes pour différentes raisons mentionnées précédemment.

La dernière hypothèse formulée concernait la mobilisation de l’album sans texte dans les différents cycles de l’école primaire. Plus précisément, les enseignants penseraient que l’utilisation de l’album sans texte est plus interessante en cycle 1, et moins en cycles 2 et 3. Cette hypothèse est partiellement vérifiée. Elle est vraie au vu des réponses fournies par les professeurs des écoles qui ont indiqué que l’album sans texte était plus interessant à mobiliser en cycle 1, puis en cycle 2 et enfin en cycle 3. Mais, elle est un peu invalidée par le fait que des répondants ont indiqué, en guise de remarque, qu’il était complexe de choisir, car selon eux, tous les cycles sont pertinents pour utiliser l’album sans texte. Mais, malgré l’intérêt que présente l’album sans texte dans tous les cycles, le choix du cycle 1 a été effectué par la majorité des professeurs. Cela peut s’expliquer en reprenant l’hypothèse formulée en amont. Ainsi, comme les élèves ne savent pas encore lire à l’école maternelle, il peut paraître intéressant de mobiliser divers types d’album, dont l’album sans texte. Puis, en cycle 2, l’apprentissage de la lecture étant au coeur des apprentissages, surtout en CP, l’album sans texte n’est pas l’outil jugé le plus adéquat à utiliser. Enfin, en cycle 3, l’album sans texte est le moins utilisé, possiblement parce que les professeurs des écoles veulent travailler à partir de documents intégrants plus de texte pour préparer au collège.

Ensuite, au sujet des professeurs n’utilisant pas l’album sans texte, une hypothèse indiquait que les enseignants n’ayant pas suivi un cursus ou une formation sur la littérature de jeunesse utilisent moins ou pas du tout l’album sans texte. Ainsi, en se référant aux réponses du questionnaire, l’hypothèse est validée. Effectivement, en se

reportant à la question 25, il est possible de remarquer que les enseignants n’utilisant pas l’album sans texte n’ont majoritairement pas suivi de cursus ou de formation dans le domaine de la littérature de jeunesse. Cependant, il à noter qu’une part importante des enseignants n’utilisant pas l’album sans texte (41,1 %) a été formée au sujet de la littérature de jeunesse. Dans la continuité, la question 26 permet de préciser que la grande majorité des répondants ne se sent pas assez formé à ce sujet, ce qui est en lien avec la question 25 précédemment détaillée.

L’hypothèse suivante, se rapportant au fait que les enseignants n’utilisant pas l’album sans texte ne savent pas comment s’en servir ou n’y ont pas pensé, apparaît comme partiellement vraie. De fait, la réponse majoritaire à la question 19 indique que les enseignants pensent utiliser l’album sans texte un jour. Puis, la seconde réponse majoritaire concerne le fait que les professeurs n’ont pas pensé à l’utiliser. C’est après cette réponse que de nombreux enseignants ont précisé qu’ils ne savaient pas comment utiliser l’album sans texte (21,8 %). Ce qui confirme aussi partiellement l’hypothèse évoquant une méconnaissance de ce support, qui se remarque également avec peu d’enseignants connaissant des albums sans texte (questions 12 et 22). Par conséquent, le fait de ne pas savoir comment employer cet outil particulier engendre bien un frein de son utilisation. Ainsi, c’est une grande partie des répondants qui a indiqué ne pas savoir comment utiliser l’album sans texte, mais les enseignants n’utilisent pas l’album sans texte principalement parce qu’ils n’y ont pas pensé, possiblement en lien avec la formation antérieure.

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