Limites de cette étude

L’étude réalisée présente des limites. Tout d’abord, le questionnaire a permis de récolter des réponses d’enseignants divers. Par conséquent, le même questionnaire peut fournir des réponses différentes en fonction de la population concernée. En effet, en se rapportant à la question 2, il est remarquable que la majorité des répondants sont des professeurs qui enseignent depuis moins de 5 ans. Il serait alors interessant d’effectuer

cette étude auprès de professeurs avec une plus grande ancienneté pour constater si l’âge a une influence sur l’utilisation de l’album sans texte. N’ayant trouvé aucune étude sur cette question, il est impossible de remarquer une évolution de l’utilisation de l’album sans texte. Il serait donc nécessaire de faire cette même étude dans quelques années. Dans la continuité, moins d’enseignants du cycle 3 ont répondu à ce formulaire, comme le montre la question 3. Pour que l’échantillon soit significatif, il aurait fallu prendre un même pourcentage d’enseignants dans les trois cycles interrogés.

D’autre part, à travers ce mémoire, l’importance du décodage de l’image est mise en avant, car elle est difficile à comprendre dans sa globalité et dans sa totalité. Ainsi, dans la continuité, un travail plus spécifique sur les images dans l’album sans texte peut être élaboré, au niveau de la lecture de l’album sans texte par les élèves par exemple. Dans tous les cas, l’album sans texte présente de nombreuses possibilités d’utilisation à explorer, car cet outil est plébiscité par beaucoup d’enseignants, même ceux qui ne se sentent pas forcément assez formés à son sujet. C’est alors les différentes manières d’exploiter l’album sans texte en classe qui peuvent être étudiées, ainsi que la formation le concernant.

En effet, de nombreux enseignants n’ont pas suivi de formation concernant la littérature de jeunesse et l’utilisent pourtant. Mais, des professeurs des écoles ont mentionné ne pas savoir comment se servir de l’album sans texte. Ce qui appui l’importance de la formation qui serait alors intéressante de questionner.

Enfin, l’album sans texte apparaît comme étant le plus pertinent en cycle 1. Or, la lecture d’images est complexe, comme il l’a été démontré. Il est alors possible d’affirmer qu’une exploration de l’utilisation de l’album sans texte en cycle 2 et en cycle 3 pourrait apporter une réflexion différente.

Conclusion

Le présent mémoire permet de constater la manière dont les professeurs des écoles utilisent l’album sans texte, ainsi que de comprendre la plus-value qu’il présente. L’importance de l’image est mise en avant tout au long de ce mémoire, car elle doit être décodée correctement pour en saisir toutes les informations. Il apparaît alors comme important que les élèves puissent lire les images dans leur globalité, car ils y sont confrontés tous les jours à travers divers supports.

Les albums sans texte permettent de développer particulièrement l’imaginaire, la créativité, le langage oral et écrit, et également l’interprétation et la compréhension des images. Cependant, ce support peut être complexe à utiliser, particulièrement lorsque les enseignants n’ont pas suivi de cursus ou de formation concernant la littérature de jeunesse et pas suffisamment concernant la lecture de l’image. L’album sans texte peut alors présenter des inconvénients pour les enseignants. Ainsi, le fait de ne pas avoir de texte est déstabilisant et il est difficile de comprendre exactement ce que l’auteur voulait exprimer. Pourtant, même avec du texte cela peut être parfois difficile lorsqu’il y a beaucoup d’implicite. Mais, effectivement, il peut y avoir des difficultés de compréhension de la part des élèves. Ce qui renvoie à l’importance de travailler la lecture des images qui nécessite de l’interprétation et une analyse fine, qui est d’ailleurs difficile à effectuer en cycle 1 particulièrement.

Cette étude a alors permis de remarquer que l’album sans texte était utilisé dans les apprentissages par de nombreux enseignants. Mais, ce n’est pas le cas de tous les professeurs des écoles, car ils sont nombreux à ne pas savoir comment l’utiliser en classe. Ce qui renvoie à la question de la formation qui est très importante concernant la littérature de jeunesse, et plus spécifiquement l’album sans texte.

Enfin, il est encourageant de constater que la grande majorité des participants au questionnaire envisage d’utiliser l’album sans texte dans leur enseignement après y avoir répondu. Cette étude aura servi à éveiller leur curiosité.

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Annexes

Utilisation de l'album sans texte en classe par les enseignant(e)s