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3 Organisation de la donnée patrimoniale pour l’exploitation maintenance

3.4 Le Management de l’information au sein de la Société du Grand Paris

3.4.1 Référentiel des données

Le référentiel des données est un élément essentiel et central de l’organisation de la donnée. C’est une évidence, mais pour exploiter correctement des données il faut en premier lieu les organiser.

En 2014 démarra la mission de création du référentiel des données pour la Société du Grand Paris avec pour objectifs de :

 Structurer et codifier la donnée pour faciliter l’échange entre tous les acteurs ;

 Avoir un référentiel unifié pour la nomenclature des espaces et tout objet géré par la Société du Grand Paris (gare, pièces, documents, équipements…) ;

 Avoir un référentiel unique entre le BIM, la gestion électronique des documents, la gestion de configuration, les plans et tout autre logiciel de suivi du projet.

En France, il n’existe pas de standard de normalisation des nomenclatures. Chaque projet adopte son propre référentiel ce qui en complexifie l’adoption par tous les acteurs. Pour la

 Editer une première liste de données codifiées ;

 Transmettre le listing pour validation à l’ensemble des acteurs des projets (AMO, MOE, bureau d’études, …) ;

 Ajouter des nomenclatures plus détaillées pour des équipements spécifiques au fur et à mesure des études de conception et des demandes des maitres d’œuvre au gestionnaire de la donnée.

La mise à jour du référentiel est donc issue d’un processus d’échanges itératifs entre le gestionnaire de la donnée (data stewart) et les acteurs du projet créateur de données. La fiche de demande d’évolution (FDE) est au cœur de ce processus :

Figure 16 - Schématisation du processus de mise à jour du référentiel des données

Pour toutes les mises à jour stratégiques du référentiel, une instance de validation se réunie au besoin lors de réunions du comité des données pour valider la diffusion de la donnée mise à jour. L’évolution continue du référentiel devra être suivie pendant toute la durée de vie de l'ouvrage.

Le contrôle de la bonne utilisation des nomenclatures par les producteurs de données est à la charge des missions d’assistance à la maitrise d’ouvrage générale.

La codification d’un équipement est divisée en deux parties : la localisation et le type. Ci- dessous un exemple pour « une caméra fixe intérieure de type 5 localisée dans la zone de vente n°4 du niveau +2 (par rapport au rez-de-chaussée) du bâtiment principal de la gare de Noisy-Champs » :

Figure 17 – Exemple de codification d’un objet en gare

A fin 2017, 5700 références sont inscrites dans le référentiel des données permettant d'établir des milliards de nomenclatures distinctes pour tous les objets du projet. Ce nombre est amené à croitre tout au long du cycle de vie par l’ajout d’éléments de plus en plus détaillés en phase d’exécution puis en exploitation maintenance. Les objets à gérer en exploitation maintenance ont besoin d’un niveau de granulométrie d’informations plus détaillé qu’en phase conception.

Les études d’aménagement intérieur étant encore aux prémices, toutes les nomenclatures nécessaires aux mobiliers et second œuvre restent encore à établir. En revanche, les groupes d’études systèmes ont déjà validé 422 nomenclatures pour des objets de référence.

Classification

En complément du référentiel des données qui établit les règles de nommage des objets, la Société du Grand Paris étudie la classification à adopter. Cette problématique touche en premier la production et l’organisation des maquettes numériques.

Comme pour la nomenclature, il n’existe pas en France de classification nationale à adopter obligatoirement. Néanmoins au niveau international, les classifications plébiscitées par les mainteneurs dans un contexte BIM sont :

 OmniClass OCCS 2010 Etats-Unis

 Le système de classification OmniClass (OCCS) est un système de classification principalement développé pour l'industrie de la construction en lien avec le COBie (Construction operations building information exchange).

 La classification Uniformat II permet d’améliorer la gestion de projet et les rapports à tous les stades du cycle de vie de la construction d’un bâtiment : planification, programmation, conception, construction, opération et élimination.

 La classification Uniformat II est recommandée dans le guide « réussir le BIM pour l’exploitation » co-écrit par la fédération des services énergie environnement (FEDENE), Syntec Ingénierie, le syndicat professionnel des entreprises de multiservice immobilier (SYPEMI) et le syndicat du pilotage et de la mesure de la performance énergétique (SYPIM).

Le Grand Paris Express étant un projet complexe de bâtiments enterrés et d’infrastructures aucune des codifications internationales utilisées usuellement couvre l’intégralité des objets à maintenir. Par exemple, les parois moulées, élément de génie civil essentiel au projet, ne sont présentes dans aucune classification.

Dans un premier temps, il a donc été acté que la classification sera divisée en trois groupes distincts :

 Eléments de Génie civil :

 Utilisation de l’Uniformat II et complément pour les éléments spécifiques au Grand Paris Express.

 Eléments Systèmes :

 Utilisation de la classification en Groupe d’Ouvrage, éditée en interne : - GO 1 : Courant fort

- GO 2 : Courant faible - GO 3 : Façade de quai

- GO 4 : Automatisme de conduite et commandes centralisées - GO 5 : Matériel roulant

- GO 6 : Supprimé

- GO 7 : Equipements électromécaniques (gare)

- GO 8 : Equipements électromécaniques (tunnel et OA) - GO 9 : Voie ferrée

 Création d’une classification par itération pour donner suite aux propositions et besoins des producteurs sur le principe de la création du référentiel des données.

A ce jour, quelle que soit la classification retenue, il est nécessaire de classifier les objets afin de permettre un transfert aisé en maintenance vers une autre classification à l’aide d’une matrice de transfert.