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Récolte et utilisation optimale de la matière ligneuse, régénération forestière

Concourt aux objectifs de la stratégie d’aménagement durable des forêts :

- « tenir compte de la fertilité des sols dans la planification de l’aménagement forestier » - « soutenir le développement de la filière de la biomasse forestière »

- « soutenir le développement de l’acériculture »

- « préserver la productivité des écosystèmes en réduisant l’orniérage sur les parterres de coupe, la superficie du réseau routier et les perturbations du sol aux abords des chemins ».

Description et importance

Au Québec, le volume annuel moyen de bois récolté au cours des 10 dernières années sur les terres du domaine de l’État a été d’environ 26 millions de mètres cubes. Les traitements sylvicoles commerciaux, principalement les coupes forestières, ont été effectués sur environ 500 000 ha/an. Des mesures sont prises pour éviter le gaspillage de matière ligneuse et les pertes de superficie productive.

Le Ministère favorise la régénération naturelle des sites récoltés. Les interventions forestières doivent être effectuées en protégeant le sol et la régénération en place. Cette orientation a l’avantage de perpétuer des forêts naturelles en favorisant les essences présentes à l’origine sur les sites et génétiquement bien adaptées aux conditions écologiques locales. Les sablières, les emplacements de camps et les aires d’empilement doivent aussi être remis en production.

D’autres activités d’aménagement forestier qui ne visent pas l’approvisionnement des usines de transformation du bois sont également réalisées en forêt. L’acériculture sur terres publiques est pratiquée sur une superficie de près de 35 000 ha. Dans un contexte de gestion intégrée des ressources, il est important d’assurer la protection des érablières acéricoles et l’harmonisation des activités qui s’y déroulent.

Effets des interventions forestières

La récolte forestière doit être effectuée de façon à éviter tout gaspillage de bois commercialement utilisable. Par ailleurs, les interventions en forêt peuvent avoir des conséquences sur la productivité forestière à long terme. Par exemple, la récolte des arbres peut perturber le sol et la régénération forestière et ainsi retarder le rétablissement de la forêt. Une coupe en bordure immédiate d’une érablière exploitée à des fins acéricoles peut provoquer des changements importants susceptibles de nuire à la santé des arbres et à la production acéricole. La récolte de la biomasse forestière suscite aussi certaines craintes au sujet de l’appauvrissement des sols. Le réseau routier, les sablières utilisées pour sa construction, les camps forestiers et les aires d’empilement sont autant de superficies forestières productives exclues de la production forestière pour une période indéterminée.

Photo : MRNF

SECTION 3

Modalités proposées

Les modalités proposées pour le futur RADF apporteront des améliorations et des nouveautés par rapport au RNI. Celles-ci permettront de tenir compte des préoccupations exprimées par plusieurs intervenants forestiers concernant le rétablissement de la forêt, la protection des érablières exploitées à des fins acéricoles, le maintien de la productivité des sols forestiers ainsi que la gestion des sablières et des aires d’empilement.

Modalités relatives à l’utilisation optimale de la matière ligneuse Objectif :

Modalité 77.

Modalité 78.

Amélioré Art. 87 et 88 du RNI

Amélioré Art. 86 du RNI

- Éviter le gaspillage de bois.

L’unité à utiliser pour faire l’évaluation et la récupération du volume de matière ligneuse utilisable laissée sur les parterres de coupe après la récolte est le polygone d’intervention.

Dans le futur RADF, le polygone d’intervention remplacera le secteur d’intervention comme unité pour évaluer et récupérer le volume de bois résiduel utilisable. Le polygone d’intervention est une superficie forestière d’un seul tenant sur laquelle on a effectué un seul traitement sylvicole. Les caractéristiques du bois utilisable seront inscrites dans le permis d’intervention.

En période estivale, la hauteur maximale des souches doit être de 15 cm.

Lorsqu’il y a de la neige au sol, la hauteur maximale est de 30 cm. Si la neige au sol équivaut à une colonne d’eau de 20 cm et plus, la hauteur est de 45 cm.

Cette modalité vise à favoriser l’utilisation optimale de la matière ligneuse, en récupérant un volume de bois qui, autrement, serait laissé sur les parterres de coupe. Par rapport au RNI, la hauteur maximale des souches est diminuée.

Considérant que le diamètre d’un arbre est plus grand à sa base, cette section est intéressante à récolter. Les méthodes de récolte actuelles permettent d’appliquer cette modalité.

SECTION 3

Modalités relatives à la protection de la régénération préétablie et des sols Objectifs :

Modalité 79.

Amélioré Art. 89 du RNI

- Protéger la régénération naturelle de la forêt.

- Minimiser les retards de régénération de la forêt.

- Minimiser les effets d’un engin forestier sur le sol afin d’en conserver la productivité.

- Éviter les perturbations du régime hydrique.

- Réduire les pertes de superficie forestière productive.

Les sentiers d’abattage et de débardage doivent occuper au maximum 33 % de la superficie d’un secteur d’intervention. La régénération préétablie en essences recherchées doit être protégée selon les mêmes taux que ceux indiqués dans le RNI.

Cette modalité vise à mieux protéger la régénération et les sols. Il est reconnu qu’un taux d’occupation, d’un secteur d’intervention par les sentiers, inférieur à 25 % (art. 89 du RNI) ne garantit pas une protection adéquate de la régénération. En effet, en diminuant le taux d’occupation, la flèche de l’abatteuse doit parcourir une plus longue distance pour récolter les arbres, ce qui augmente les risques de blessures aux arbres en régénération.

L’orniérage dans les sentiers d’abattage et de débardage ne doit pas être observé sur plus de 25 % de la longueur des sentiers par assiette de coupe.

Modalité 80.

Modalité 81.

- Éviter le dépérissement des arbres en bordure des érablières afin d’en maintenir le potentiel acéricole.

Modalité relative au maintien d’une lisière boisée en bordure d’une érablière exploitée à des fins acéricoles

Objectif :

Lors d’une coupe de régénération effectuée en bordure d’une érablière acéricole, une lisière boisée d’une largeur de 20 m doit être maintenue à l’extérieur de la limite de l’érablière en guise de protection. Une coupe partielle dans cette lisière est possible selon les mêmes conditions de récolte que celles proposées à la modalité 30.

Une coupe totale en bordure d’une érablière acéricole peut provoquer des changements importants dans les conditions environnementales.

Ces changements sont susceptibles de nuire à la santé des arbres et à la production acéricole. Cette modalité permet d’atténuer les changements en bordure d’une érablière. La lisière boisée de 20 m peut aussi servir de zone de circulation pour l’entretien de l’équipement acéricole.

Nouveau

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SECTION 3

Modalité relative au maintien de biomasse forestière sur les sols sensibles Objectif :

Modalité 82.

Modalité 83.

- Éviter l’appauvrissement des sols afin de maintenir la productivité des sites sensibles.

Sur des sites reconnus pour avoir des problèmes de fertilité à long terme, il est interdit d’enlever les branches et les cimes laissées au sol au moment de la récolte. Ces sites seront décrits dans le RADF.

Sur ces sites, le fait d’enlever la totalité ou une forte proportion de la matière ligneuse lors de la récolte peut entraîner un problème d’appauvrissement du sol qui compromettra la croissance des arbres. Le maintien des branches et des cimes permet d’atténuer ce phénomène.

Modalité relative à la gestion et à la remise en production des sablières et des aires d’empilement

Objectifs : - Réduire les pertes de superficie forestière productive.

- Assurer la remise en production forestière des sites après leur utilisation.

À partir du moment où des sablières et des aires d’empilement ne sont plus utilisées, celles-ci doivent être reboisées avec des essences adaptées, dans un délai maximal de deux ans, en recréant des conditions propices à la croissance forestière. Les sablières, actuelles et futures, sont assujetties au respect des normes en vigueur. Un plan de gestion des sablières et des aires d’empilement devra être produit.

Le plan de gestion devrait préciser leur localisation et leur durée d’utilisation prévue. Un plan de gestion a l’avantage de susciter une réflexion à plus long terme sur l’utilisation et l’avenir de ces sites. Le PAFI devrait comporter une section sur la gestion des sablières (actuelles et futures) et des aires d’empilement.

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Photo : Stéphane Déry, MRNF

SECTION 3